Pendant les trois premiers siècles, et surtout lorsque sévissait la persécution, les chrétiens tenaient leurs assemblées et exerçaient leur culte partout où ils pouvaient trouver un refuge ou un lieu isolé : champs, bois, navires, solitudes, étables etc…Tout leur tenait lieu de temple comme le mentionne un texte ancien : « Quivis locus ager solitudo navis stabulum instartempli ad sacros conventus veragendos fuit ». Il n’est pas moins avéré toutefois qu’il exista même dès lors des églises publiques où les fidèles se réunissaient dans les intervalles de paix qui leur étaient de temps en temps laissés, car l’histoire nous apprend que plus d’une fois les empereurs romains en décrétèrent la démolition. Alors pour suppléer aux églises proprement dites, ils se construisaient des oratoires cachés aussi bien à l’extérieur que dans un bâtiment ou une demeure. Ceux d’intérieur furent nommés « oratoires domestiques ». Sur ces emplacements d’oratoires se tenaient les synaxes ou assemblées des fidèles pour la pratique du culte religieux. Si l’oratoire se trouvait dans une maison, la pièce lui étant réservé s’appelait « cénacle » généralement placé à l’étage…
La suite dans Monnaies & Détections n° 62