Bonjour, en faisant du tri dans des caisses, j’ai retrouvé ce cheval en bronze que j’ai trouvé en 1982 (j’étais alors âgé de 12 ans) dans le lit d’une rivière, en Espagne… à 100 mètres d’un pont médiéval. Je l’avais nettoyé moyennement et je vous en envoie les photos pour identification. Hauteur 16,50 cm, largeur 11,50 cm. Antiquité ? Médiéval ? Autre ? Merci d’avance, Olivier.
Il s’agit d’une réplique moderne et fantaisiste de statuette de cheval de la période étrusque ou grecque, VIIIe siècle avant JC.
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Point n’est besoin d’être un grand spécialiste pour constater que chez les peuples celtes, dont nos Gaulois font partie intégrante, le coq ne figure qu’en quantité négligeable sur leurs flans monétaires et ne peut légitimement prétendre à représenter un quelconque symbole et encore moins se targuer d’être leur animal fétiche !
Il en est tout autrement du cheval pour qui le doute est permis ; en effet, dès le IIIe siècle avant JC et jusqu’à ce que les monnaies gauloises soient mêlées aux premières frappes gallo-romaines puis absorbées et vouées à la disparition, il est représenté par quasiment toutes les tribus, du nord au sud, de l’est à l’ouest, des Iles Britanniques en passant par la Gaule et jusqu’aux contrées irriguées par le Danube. En cela d’ailleurs les Celtes ne se distinguaient nullement des autres civilisations contemporaines comme les Grecs, les Carthaginois ou les Romains.
Toutefois, les conclusions surprenantes de l’étude précédente nous menaient plutôt sur la piste ou les traces d’un autre animal fétiche, une sorte de favori quelque peu inédit chez les peuples de l’antiquité, j’ai nommé le sanglier !
Ce rustique suidé était, il y a deux mille ans, encore assez difficilement dissociable morphologiquement du porc « domestique » selon les conclusions d’éminents archéozoologues. Ce qui est incontestable, c’est le nombre considérable de monnaies celtes où sont représentés un voire deux sangliers sur la même face quand ce n’est pas sur les deux faces. Ceci est suffisamment rare pour être relevé et ne peut être le fait du seul hasard…
La suite dans Monnaies & Détections n° 75
Nous l’avons lu dans un précédent article, le fameux coq gaulois n’est jamais représenté sur le monnayage celte précoce (IIIe et IIe siècle avant JC) mais uniquement tardivement sur des monnaies frappées par des peuples inféodés aux Romains voire en signe de soumission après 52 avant JC. Ce gallinacé ne véhicule en effet aucun symbole flatteur et les Celtes n’avaient pas de raisons particulières pour lui réserver une place de choix sur leurs flans monétaires.
Il en va tout autrement de deux animaux qui se concurrencent sérieusement pour remporter le titre d’animal « emblématique » des Celtes : le cheval et le sanglier. Lorsqu’ils se côtoient sur la même monnaie, force est de constater que le sanglier est placé sous le cheval…
Sur l’avers de l’hémistatère Aulerque Eburovice ci-contre (photo 1), il convient de préciser qu’en bordure de flanc, un aurige symbolise l’attelage d’un éventuel char de combat.
Bien que certains peuples comme les Carnutes aient multiplié les représentations d’oiseaux et en particulier d’aigles, le sanglier est représenté en position centrale surtout sur les potins et bronzes de Gaule belgique, peut-être en raison de sa prolifération favorisée par une couverture forestière plus dense que dans le sud ou en Bretagne continentale. C’est au moins une des raisons pour laquelle, il mérite sans aucun doute de faire l’objet d’une prochaine étude.
Mais c’est bel et bien le cheval qui semble recueillir un maximum de suffrages et ce quelle que soit l’époque observée : en effet, dès le IIIe siècle avant JC, de très nombreuses tribus sans qu’aucun critère d’implantation géographique n’entre en jeu, ont réservé le revers de leurs monnaies au noble équidé : du Danube à la Narbonnaise en passant par la Gaule celtique, belgique, et même sur les Îles Britanniques, ses représentations sont multiples, variées, parfois réalistes, d’autres fois plus originales. Quelques pégases (chevaux ailés) font également leur apparition sur des monnaies meldes et suessionnes (voir ci-dessous monnaies « CRICIRU » et « DIISIV » (photos 2, 3) et certains sont androcéphales (à tête humaine) en particulier chez les Bellovaques (photo 4), les Pictons et certains peuples de l’actuelle Bretagne continentale…