MONNAIES ET DETECTIONS

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RECYCLAGE DE VOS TROUVAILLES

« Cela fait de nombreuses années que je prospecte. Et pourtant, il y a peu de mois que j’ai décidé de recycler chez le ferrailleur toutes les trouvailles en fer (et souvent de grandes tailles) que j’ai déterrées ou simplement trouvées à l’œil nu dans nos campagnes.

Je me suis installé il y a quelques années dans un coin paumé loin des grandes villes. Si je veux du pain, j’ai six bornes à faire, si je veux un produit qui n’est pas de consommation courante, c’est quarante kilomètres minimum. Temu et Amazon ont encore de beaux jours devant eux… Ça c’est pour le côté contrainte, mais quel bonheur pour le reste ! Je peux sortir à pied de chez moi et me mettre à détecter. Équipé de ma moto électrique trial, je passe partout et je découvre tout un pan de l’histoire locale rien qu’en observant autour de moi. Là où je vis, c’est très pauvre, une terre aride et rocailleuse qui n’a jamais eu l’honneur de plaire aux Gallo-Romains. Les habitations sont rares. Pour vous donner une idée, ma commune fait quatorze kilomètres carrés et possède 218 habitants, soit quinze habitants au kilomètre carré. Le village concentre la majeure partie et le reste est disséminé. La plupart des maisons établies hors village sont des résidences secondaires habitées temporairement par les Belges et les Hollandais. Les Anglais, quant à eux, s’installent plus durablement. Bref, je prospecte sereinement en pleine journée à la seule vue des chevreuils et des renards.

Du coup, les trouvailles ne sont pas franchement fantastiques, quelques sempiternels doubles tournois, petits objets et de la ferraille dans les champs : pièces agricoles et autres. Mon côté nature m’obligeait à ranger dans mon sac de détection toutes les ferrailles détectées et les jeter ensuite à la maison dans une poubelle spéciale. Dans le même temps, je tombais régulièrement sur des dépôts sauvages des années soixante et début soixante-dix. Ça me fait tout le temps raler de voir des cuisinières en fonte, de vieilles casseroles, d’anciennes canalisations en cuivre qui équipaient des maisons, jetées pêle-mêle dans le premier trou venu dans le bois. En cuivre ? Vérifions ! Eh oui, sous la couche de peinture, c’est du cuivre. Ben tiens, en rentrant à la maison, je regarderai le prix du cuivre. Cela fait quelques décennies qu’il est là, il ne va pas s’envoler… entre six et sept euros le kilo selon le type de cuivre. Il y en a bien six à sept kilos, je retournerai les chercher. Ça me paiera l’essence de ma moto électrique et les piles de mon Deus…

J’ai vidé ma poubelle de prospection, il y avait bien une soixantaine de kilos de ferrailles. C’est décidé, j’irai pour la première fois de ma vie chez un ferrailleur. Sans faire jouer la concurrence, je suis allé au plus près pour me renseigner et je suis tombé sur une femme charmante qui connaissait bien son truc. Elle m’a expliqué les conditions : fournir une pièce d’identité (la première fois uniquement), avoir trié les métaux que vous apportez par catégorie de métal. Si vous avez un doute, tout ce qui est aimantable, c’est bon pour la ferraille. Ensuite, c’est posé sur la balance, on note le poids et ça va dans le conteneur spécifique. Si vous avez un objet qui contient plusieurs métaux, ça part au poids de la ferraille. Je pensais qu’ils ne prendraient pas les objets en fer que j’ai détectés et qui sont archi-rouillés. En fait, cela ne leur pose aucun problème, tout va à la fonte. Elle m’a spécifié aussi qu’il n’y avait pas de minimum de poids requis pour faire la transaction, mais bon, il est inutile d’aller perdre son temps et le leur pour dix kilos de fer (+ ou – 1.6€). Attendez d’en avoir plus.

 Je suis donc retourné la bas et pour avoir un spectre large de gamme de métaux j’ai fouillé dans mon stock de trouvailles rangé au garage, j’ai sorti des douilles de balle en cuivre pour voir s’ils allaient les prendre, du plomb, (il m’arrive de détecter en plage ou rivière…) mais j’ai gardé mes balles napoléoniennes, de l’alu, mais le papier d’alu de détection va directement dans la poubelle. Cependant, j’avais ramené d’un dépôt ancien un gros tube en alu de vingt centimètres sur cinq mètres et du zinc provenant d’un autre. Enfin, elle m’avait précisé qu’ils ne reprenaient pas l’or et l’argent, ça tombe bien, je n’en ai pas !

 Au jour J je me présente au centre de récupération, j’avais bien retenu la leçon et préparé mon stock par catégorie de métal.  La dame a tiqué sur mes douilles de balles en cuivre, mais je l’ai rassuré en disant qu’il ne s’agit que des douilles tirées et qu’il n’y avait absolument pas de balles avec poudre dans le tas.  Pour les tuyaux en cuivre, elle passe tout simplement un aimant dessus, et si il y a la moindre accroche magnétique, elle élimine sans sourciller l’intrus,  c’est ainsi que de mes tuyaux, elle en a viré deux ! Pour mes plombs c’est passé crème, Pour l’aluminium pas de problème non plus, Je ne me souviens plus  par contre d’où elle a sorti mes trois kilos de laiton qui m’ont rapporté 10€. Je pensais avoir ramené 15 kilo de zinc, j’avais bien vu que c’était très légèrement aimantable mais pour moi ce n’était pas en fer mais le cerbère l’a reclassé en ferraille. Elle l’avait dit lors de ma prise de contact, si c’est aimantable, c’est bon pour la ferraille !  Quant aux moteurs électriques,  ce sont des gros condensateurs (grosses télé a iode et autres outils morts et jetés , mon piochon Eastwing s’amusait à faire sauter les rivets qui les retenait à la plaque en deux ou trois coups) que j’ai trouvé dans les mini décharges sauvages des années 60 et 70 dans les combes ou je passe à moto. Leur particularité c’est qu’elles sont invisibles à dix mètres de distances. Le paysan local sait ou jeter ses déchets sans que cela ne se voit !  Il connait le terrain.

 Pour la ferraille, je me suis dit que tant qu’à faire le déplacement, autant nettoyer autours de chez moi, je connaissais une cuisinière en fonte, trop lourde pour être ramenée en sac à dos et en moto. A coup de masse j’ai pété les plaques de fontes pour monter au total du poids de ferraille à 260 kg

Voici la facture que m’a fourni le centre de récupération, le montant de 124.30€ n’est pas mirobolant pour l’effort fourni. Mais j’ai la satisfaction de savoir que le chemin sud que j’emprunte pour partir en moto a travers bois est dégagé de la pollution visuelle que représentait cette gazinière. De plus, elle m’économise un forfait mensuel en salle de sport à utiliser des appareils de muscu sous tension électrique. Je préfère suer à nettoyer un coin de campagne qu’en salle de sport. C’est meilleur pour la planète !

Trouvaille 113.05

Je suis un grand lecteur de votre revue que j’attends toujours avec impatience. Je vous envoie pour une identification un objet trouvé dans une prairie du Lot-et-Garonne. L’objet mesure 3 cm de diamètre, on dirait un joueur de tambour. Je pense qu’il est en cuivre. Tony.
Il peut s’agir d’une décoration d’extrémité de haut de canne. En tôle repoussée, il représente effectivement un joueur de tambour debout en marche dans un cercle paysagé. Une alternance d’écus et de visages séparés par un élément floral est présente dans le cercle extérieur. La datation proposée est XVIIIe-XIXe siècle.

Histoire des métaux monétaires

Origine du cuivre

Dessin de la monnaie primitive supposée être du règne de Phédon.

Apollon Catharsios nu. Statère italiote de type incus. Brutium Caulonia.

Le cuivre vient du latin « cuprum », de Chypre parce que, dans l’île de Chypre, les anciens peuples trouvèrent le premier cuivre et commencèrent à le travailler. Le corps simple du cuivre est métallique, de couleur rougeâtre, moins dur que le fer, plus dur que l’or et l’argent, très sonore puis connu depuis la haute antiquité car il entrait comme partie principale dans la composition des armes grecques et romaines, et ce n’est qu’à une époque plus rapprochée que le fer lui a été avantageusement substitué. On trouve quelquefois le cuivre à l’état natif sous forme de petits octaèdres réguliers, mais il est plus souvent combiné avec des métalloïdes. Il existe des mines de cuivre avec les métalloïdes et il existe des mines de cuivre dans toutes les parties du monde.
On fit du cuivre un alliage avec de l’étain, du zinc et du plomb, ce qui donna le bronze. Les proportions variaient suivant l’usage qu’on en voulait faire. On employait aussi le bronze sous le nom d’airain pour les statues, certaines médailles, des canons des cloches, des cymbales, des timbres de pendules, des miroirs de télescopes, etc…
On distingue en outre, dans les arts, plusieurs espèces de bronze d’après leur couleur soit naturelle, soit factice, tels sont le bronze vert antique, le bronze florentin, le bronze artistique, etc…

Origine du bronze

Les bronzes sont les premiers métaux qui furent employés dans les sculptures. Les plus estimés étaient ceux de Délos, de Corinthe et de Chypre. Rhoecus et Théodore inventèrent le tour et le moule d’argile à noyau, disposés de manière à donner peu d’épaisseur à la fonte. Vers la 42e olympiade, un certain Dédale fit faire à l’art de grands progrès ; il imagina le premier, de donner aux statues l’attitude naturelle.
L’antiquité nous a légué plusieurs bronzes précieux. Nos musées possèdent les bustes de Tibère, de Brutus, et une foule d’objets qui servaient aux sacrifices dans les temples. Au moyen-âge, le bronze fut employé surtout pour les ornements divers, les médailles et les bas-reliefs, puis le bronze fut remis en vogue plus tard pour la fabrique des pendules et des candélabres. Le retour vers les formes antiques date de l’école de David. Les monnaies furent frappées en bronze depuis l’antiquité, on les divisa chez les Romains en grands, moyens et petits bronzes dont les plus anciennes datent d’une frappe sous Servius Tullius pour Rome. Elles étaient marquées d’un bœuf et d’un mouton dits « pécus » (bétail) de là « pécunia », pécune. On connait aussi les bronzes des différentes dynasties égyptiennes, les bronzes grecs, etc…
Les bronzes servent aussi à désigner les canons, dont les poètes ont déclaré que : « Les feux des bronzes vomissaient la mort et le ravage par leurs flammes de foudre meurtrières ». Puis : « Aux accents du bronze qui tonne, la France s’éveille, et s’étonne, du fruit que la mort a porté ».
Les plus beaux monuments qui aient été fabriqués en bronze sont : la colonne Vendôme, celle de Juillet sur la place de la Bastille, la statue équestre de saint Pétersbourg et les portes de l’église de la Madeleine à Paris.
Le mot bronze est utilisé pour désigner un ouvrage coulé en bronze et marqué au coin du génie, et de l’immortalité, en allusion à la dureté du bronze. Puis pour désigner aussi un homme au cœur de bronze, ce qui signifie un cœur sans pitié et insensible.

Origine et productivité de l’argent

L’argent, du latin « argentum », désigne un métal blanc, malléable et inaltérable à l’air pur. On trouve l’argent natif dans la nature tantôt cristallisé en octaèdre, cube et cuboctaèdre, tantôt sous la forme de dendrites, de lamelles, de filaments contournés ou de réseaux pénétrant les matières pierreuses des filons, associés parfois aux sulfures et chlorures d’argent quelquefois rencontrés en masses d’un volume assez considérable, ou disséminé en particules imperceptibles dans des argiles ou des dépôts ferrugineux.
Les mines d’argent d’Alemont dans l’Isère et de Sainte-Marie-aux-mines sont celles les plus connues. La Hongrie a fourni une exploitation considérable pour l’Europe, mais au niveau mondial c’est le Mexique qui a le plus d’exploitations en dépassant les trois mille sites de minerais d’argent. Les mines du Pérou, parmi lesquelles la montagne de Potosi est la plus célèbre, ont rapporté en tout onze mille tonnes.
Au commencement du XIXe siècle, les colonies espagnoles produisaient annuellement plus de 846 tonnes, et le Mexique à lui tout seul produisait plus de 572 tonnes par an. Depuis les guerres de l’Indépendance, le produit ne fut que de 205 tonnes. L’Amérique produisit pendant trois siècles plus de 125 000 tonnes d’argent ! et cette production réunie en masse représenterait d’après un savant calcul de Humboldt, une sphère de près de trente mètres de diamètre. … La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 86

Trouvaille 66.02

Ci-joint, deux objets en alliage de cuivre de 10 centimètres de haut, de type petites poulies sur axe. Un lecteur a-t-il une idée de ce dont il pourrait s’agir et de son époque ? Merci d’avance.

Nostromo

Il s’agit vraisemblablement d’un ridoir. Les haubans d’un voilier sont tendus avec ce système. Il permet de fixer un câble à l’extrémité où se situe la poulie et de le tendre au moyen de la tige filetée, cette dernière se fixant sur la partie fixe du pont du voilier (la cadène). Bien entendu, ce système a été étendu à d’autres applications que la marine à voile. N’étant pas en inox, mais bien en cuivre, je pencherais pour une datation au milieu du XXe siècle.

Trouvaille 21.22

Gilles dans la Creuse : Méreau ? non,  ce n’est pas un  méreau – il s’agit en fait d’une monnaie de cuivre portugaise de la fin XVe s ou tout début XVIes – Y sous couronne – revers: chiffre II traité en colonnes couronnées , monnaie en l’état sans réelle valeur  quatre à cinq euros.