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Monnaies et Détections

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93.14

Bonjour, voici 4 monnaies (en pièces jointes), trouvées par David du 62 dans un champ. Je souhaite faire partager mes trouvailles avec Monnaies & Détection et ses lecteurs. Merci à vous pour votre revue parfaite. Valentin
En haut à gauche il s’agit d’un denier de Antonin le pieux frappé en 143 à Rome : ANTONINVS AVG PIVS P P TR P COS III. Tête laurée d’Antonin le Pieux à droite. “Antoninus Augustus Pius Pater Patriæ Tribunicia Potestate Consul tertium” (Antonin Auguste pieux père de la patrie revêtu de la puissance tribunitienne consul pour la troisième fois). Au revers on lit : IMPERATOR. II. Deux cornes d’abondance entrecroisées avec un caducée ailé. “Imperator iterum” (Deuxième acclamation impériale). Cette monnaie est courante et dans un état TB elle se négocie 60 euros.
Passons à la seconde romaine en dessous de la monnaie précédente, il s’agit d’un autre denier au nom de Trajan. Avers : IMP TRAIANO AVG GER DAC P M TR P. Buste lauré de Trajan à droite, drapé sur l’épaule gauche : “Imperatori Traiano Augusto Germanico Dacico Pontifici Maximo Tribunitiæ Potestate” (À l’empereur Trajan auguste germanique dacique grand pontife revêtu de la puissance tribunitienne). COS V P P S P Q R OPTIMO PRINC. La victoire debout à droite, le pied posé sur un casque inscrivant DA/CI/CA en trois lignes sur un bouclier posé sur un palmier. “Consul Quintus Pater Patriæ Senatus Populus Que Romanus Optimo Principi” (Consul pour la cinquième fois, père de la patrie, le Sénat et le Peuple Romain, au meilleur des Princes). Cette monnaie est commune, son état général est plus satisfaisant que le Antonin et sa cote tourne autour des 100 euros.
La gauloise en haut à droite est un quart de statère à l’astre des Bellovaques, région de Beauvais. L’avers présente un reste de tête humaine à droite avec un astre et des annelets. Le revers montre un cheval galopant à gauche, sous les pattes un soleil aux rayons courbes. Au-dessus un élément non déterminé, une sorte de croissant dont les extrémités sont terminées par des anneaux, à l’arrière encore un astre. Cette monnaie est rare, le poids n’est pas précisé mais il doit avoisiner les 1,7 grammes. La monnaie, surtout au revers, présente de beaux éléments, elle est TTB et s’estime 400 euros.
Enfin on termine par un solidus de Zeno, ou plutôt un faux d’époque saucé qui a connu des jours meilleurs, 476-491, second règne, Constantinople, D N ZENO-PERP AVG. Portrait de l’empereur de face cuirassé et diadémé. Au revers : VICTORI_A AVGGG E. La Victoire debout à gauche, un long javelot posé droit dans sa main droite. A l’exergue a disparu l’atelier qui était en principe CONOB. Evidemment, malgré le plaisir immédiat de la trouvaille, on reste déçu de ne pas avoir trouvé la même en bon état… Sans valeur de collection.

88.1

Bonjour, fidèle lecteur de votre magazine, je me permets de venir vers vous pour identifier et donner une estimation de ce denier apparemment rare, trouvé aux alentours d’Angoulême. Peut-être serait-il attribué à Hugues XI ou XII ? Billon de 18 mm et d’un poids de 0,8 g. Merci Daniel
C’est exact, il pourrait s’agir d’un denier du comté d’Angoulème, pour Hugues X de Lusignan 1208-1249 ? Cela n’est pas certain car ce denier n’est pas référencé par le Poey d’Avant. Le Caron l’attribue a + VGO COMES, (S couchée). Croix cantonnée au 2 d’un croix. Revers : + MARCHIE*. Deux croissants étoilés et deux annelets. Pas d’estimation pour cette monnaie inédite.

87.02

Bonjour, je lis avec intérêt votre revue et je vous soumets cette, je pense, belle monnaie des Comtes de Forcalquier, trouvée pas loin de St Michel l’Observatoire. Pourriez-nous en dire un peu plus sur son identification, si c’est une monnaie courante et une estimation en collection ? C’est pour ma part une belle trouvaille toujours émouvante dans cet état là ! Bien cordialement, Olivier.
Il s’agit bien d’un denier de la PROVENCE – COMTÉ DE FORCALQUIER – GUILLAUME V DE SABRAN appelé encore Guillemin. Avers : + VI.LEL.MVS: Dans le champ posé en carré C O M E, un besant au centre (Guillaume, comte). Revers : + PROENCIE : Croix cantonnée au 2 d’un besant. La monnaie est en état TB et sa valeur oscille entre 180 et 200 euros.

Trouvaille 79.19

Trouvaille de Mathieu dans la Haute-Garonne : un denier de Centulle BÉARN – SEIGNEURIE DE BÉARN: CENTVLLO COME. : croix cantonnée aux 1 et 2 d’un besant : (Centulle, comte). Revers : + ONOR FORCAS. Description revers : PAX dans le champ. Traduction revers : Honneur à la Fourquie. Monnaie en état TB estimée 15 euros.

La seconde monnaie est une carolingienne de Louis le Pieux. Avers : HLVDOVVICVS IMP entre deux grénétis. Revers : TOLVSA CIVI, croix. La monnaie est fatiguée, c’est un TB + qui s’estime aux alentours de 450 euros.

Trouvaille 79.05

Voici une monnaie, un denier plus exactement trouvé par un gersois. Diamètre 17 mm, poids 0,92 g. Avers : effigie du roi à gauche, trois perles derrière la nuque, entourée de la légende SANCIVS.REX. Revers : croix de procession surmontant un « chêne de Sobrarbe » entourée de la légende ARA-GON. Denier de Sanche Ier (vers 1085). Sanche Ier d’Aragon ou Sancho Ramirez (lieu inconnu, vers 10431 – Huesca, après le 4 juin 1094), est le fils de Ramire Ier d’Aragon et d’Ermesinde de Foix. Il succède à son père en 1063 et règne sur le royaume d’Aragon. En 1076, il est appelé au trône de Pampelune par la noblesse navarraise et devient roi comme Sanche V de Pampelune. Concernant la monnaie proprement dite : celle-ci comporte plusieurs manques de métal qui font fortement chuter sa valeur. Le portrait reste splendide en état sup. Complète, cette monnaie s’estimait aux alentours de 150 euros.

Les deniers de la période cathare

Du denier de Raimond VI de Toulouse
au denier de Simon de Montfort

Chrétienté – Hérésies – Répression dans la société féodale française. Pourquoi des mouvements hérétiques apparaissent-ils à partir de la fin du XIe siècle ?

Au milieu du XIe siècle, certains hauts personnages religieux sont partisans d’une réforme de l’Église. Ils veulent qu’elle se dégage de la féodalité et plus précisément qu’elle échappe à l’emprise des laïcs. Cette réforme aurait pour but d’astreindre simultanément l’ordre des gens d’Eglise à la chasteté et l’ordre des laïcs à la vie conjugale, car, en effet, au XIe siècle, l’adultère est monnaie courante, la répudiation est largement pratiquée, les déviances sexuelles de toutes sortes attestées : polygamie, viol, prostitution… autant d’actes hors la loi à la morale chrétienne.

Le mouvement réformateur va triompher avec l’élévation sur le trône pontifical d’un des plus fermes partisans du changement : Grégoire VII (1073-1085) qui va orchestrer la rénovation de l’Église : la réforme grégorienne est mise en œuvre.

Croire selon l’Eglise de Rome

Du XIe au XIIIe siècle, tous les habitants de l’Occident sont chrétiens catholiques, à l’exception de quelques communautés juives et musulmanes.

L’Église cherche à diriger l’existence quotidienne des fidèles.

Deux sortes de croyances coexistent au Moyen Age : la première est celle des Élites, des lettrés, comme les clercs ; la deuxième est la croyance populaire, celle des laïcs, c’est-à-dire de plus de 95 % de la population. Les élites traditionnelles respectent le dogme chrétien. Ils expriment leur foi en un Dieu composé de trois entités distinctes et égales qui forment la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Leur croyance s’appuie sur la lecture de la Bible et des écrits des Pères de l’Église, ces auteurs antiques dont les œuvres font autorité dans l’interprétation des textes sacrés. Dans les campagnes, les croyances populaires sont moins conformes au dogme : culte des esprits de la fertilité, culte des esprits de la forêt ou d’animaux, superstitions locales et pratiques païennes se mêlent à des éléments chrétiens.

Les croyants cherchent à assurer leur Salut, c’est-à-dire une vie éternelle dans l’Au-delà. Pour eux, le Christ viendra à la fin des temps juger les vivants et les morts. A partir du XIIIe siècle, se diffuse l’idée qu’il existe, avant le Jugement Dernier collectif, un jugement particulier qui concerne chaque âme.

L’Au-delà s’organise en deux espaces : le paradis, où reposent les âmes purifiées, et l’enfer, où les âmes damnées souffrent pour l’éternité. Sur les différents supports iconographiques (enluminures, bas reliefs, etc.), l’enfer est toujours représenté comme un lieu de souffrance régi par des démons plus féroces les uns que les autres. La difficulté à faire accepter cet avenir pousse le clergé, à partir du XIIIe siècle, à penser qu’il existe un espace intermédiaire, le purgatoire, dans lequel les âmes ni bonnes, ni mauvaises se purifient un temps indéterminé, avant d’accéder au Paradis. …

Lisez la suite dans Monnaies & Détections n° 76

Trouvaille 73.06

Belle monnaie trouvée par Dimitri au premier jour d’utilisation de son Deus : un denier d’Avigneau (Escamps, Yonne) ABINIO.
Avers : GISLIMVNDO buste. Revers : ABINIO FIT croix sur base. Réf Belfort 0004.

Belle monnaie avec frappe vigoureuse, les légendes sont complètes et bien centrées, on peut estimer cet exemplaire à 600 €, voire 800 € car je n’ai pas retrouvé trace de vente de cette monnaie.

 

Trouvaille 69.07

Une superbe après-midi en forêt et voilà ce que j’ai trouvé ! 3 deniers romains de la république, une petite aide pour l’ID !!!!
Roméo à Mancioux.

De gauche a droite :

Denier de la République pour L. Marcus Philippus, 56 av. J.-C. Avers : tête diadémée de Ancus Marcius à droite, ANCVS dessous, symbole derrière la tête. Revers : statue équestre sur un aqueduc, AQVAMAR sous les arches, PHILLIPVS à gauche. Cette monnaie montre des signes évidents d’usure de circulation. Son état est TB+, sa cotation oscille aux alentours de 80 €.

La seconde monnaie est de M. Aemilius Scaurus et Pub. Hypsaeus, frappée en 58 av. J.-C. Avers : le roi Aretas III à genoux à côté d’un chameau, M SCAVR AED CVR au dessus, EX à gauche, SC à droite, REX ARETAS à l’exergue. Marcus Scaurus édile curule avec l’accord du Sénat, roi Arétas. Revers : Jupiter dans un quadrige à gauche, un scorpion sous les chevaux, HYPSAE AED CVR. Au-dessus, CAPT à droite, C HYPSAE COS PREIV à l’exergue, qui signifie Publius Hypsus édile curule, Caius Ypsus a capturé Privernum. Cette monnaie est en état TB+ et vaut une centaine d’euros.

Enfin le dernier denier est pour C. Julius Caesar, frappé en 48-47 av. J.-C. Avers : tête couronnée de chêne de Vénus à droite, II T derrière la tête. Revers : trophée aux armes gauloises, sur la droite hache surmontée d’une tête d’animal. CAE – SAR dans le champ. Monnaie dont l’avers est légèrement décentré mais dont l’état général est meilleur que les deux autres. Pour celle-ci elle pourrait partir dans le plateau d’un collectionneur à partir de 500 €.

ID SEPP

Trouvaille 68.16

Voici un joli denier de Scribonia trouvé par Florent à Dijon, monnaie frappée à Rome en 62 avant Jesus Christ. Avers : Tête diadémée de Bonus Eventus à droite. BON EVENT LIBO (bonne fortune) et le revers présente l’inscription PVTEAL et SCRIBON à l’exergue (puits scribonien). Le puits scribonien est orné de deux lyres et de deux branches de laurier et c’est un autel qui fut érigé par un des ancêtres du monétaire. Cette monnaie est estimée à 150 €.

Enquête autour d’une monnaie

Scipion, général du parti pompéien en Afrique

ou

La défense du dernier éléphant des Metelli

Première partie

Je vous propose dans cet article de mener une enquête au départ d’un denier de Quintus Caecilius Metellus Pius Scipio (photo 1). Par souci de clarté et de fluidité du texte, toutes les dates citées ci-après s’entendent avant notre ère, donc avant Jésus-Christ.

Qui était ce Scipion Metellus ?

Généalogie

Quintus Caecilius Metellus Pius Scipio était le fils de Publius Cornelius Scipio Nasica Serapio et passa de  la famille Cornelia à celle des Caecilii par son adoption* par Quintus Caecilius Metellus Pius, son oncle, qui était Pontifex Maximus.

Scipion Metellus, par son nom, rappelait toute la gloire acquise pour la grandeur et la défense de la République romaine par les illustres membres des Gens Caecilia et Cornelia dont il était l’héritier. Dans ce qui suit, je vous propose une galerie de personnages faisant partie de ces deux familles ; celle-ci peut paraître indigeste mais permet de mieux comprendre leur importance dans la politique romaine.

Denier à l’éléphant de Scipion Metellus
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