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Ptérosaure

Surprenante découverte sur la côte rocheuse de l’île de Skye en Écosse, le fossile d’un ptérosaure ! Le plus gros morceau étant sa mâchoire assez bien conservée après 170 millions d’années ! Ce ptérosaure, nommé Dearc Sgiathanach, a vécu pendant la période du jurassique, son envergure était d’environ deux mètres cinquante, un beau moineau ! Mais celui-ci n’avait visiblement pas atteint sa taille adulte qui aurait été d’environ trois mètres, avec une gueule pleine de dents entrecroisées, comme les requins, pour mieux attraper les proies glissantes, leurs peaux étaient « probablement » lisses comme celle d’une chauvesouris. 

Si ce spécimen est déjà d’une belle taille, c’est le plus beau découvert en Écosse, à le fin du Crétacé, juste avant que les dinosaures ne disparaissent, les plus gros ptérosaures atteignaient une envergure de 11 mètres ! D’où leurs surnoms d’avion de chasse, pour une très bonne raison, l’envergure d’un actuel chasseur F16 est de 11 mètres…

Source : arkeonews-net 

Sous la plage, des métaux et… des fossiles !

Deuxième partie

Lors du précédent numéro de M&D (n° 83), les auteurs vous avaient succinctement expliqué l’origine des fossiles sur le littoral et avaient évoqué les plages à fossiles dans le monde. Alors prenons de suite la route du littoral de France métropolitaine pour un tour de France des plages à fossiles depuis le Bassin parisien (Côte d’Opale, Côte d’Albâtre, Côte du Calvados) jusqu’au Bassin du Sud-Est (pourtour méditerranéen), en passant par le Bassin aquitain (Charente-Maritime, Vendée, Pays basque)…

Côte d’Opale 

Sur l’estran au pied du Cap Blanc-Nez, oursins, bivalves et ammonites (fossiles bien évidemment) au menu !

En pied des falaises des caps Gris-Nez et Blanc-Nez, les fossiles, lavés par la mer, sont abondants pour qui sait observer. Vous avez le choix : fossiles de la craie du Crétacé supérieur (95 millions d’années) en pied des falaises du Cap Blanc-Nez ou fossiles des calcaires et marnes du Jurassique supérieur (150 millions d’années) en pied des falaises du Cap Gris-Nez.

Il s’agit principalement d’ammonites, de bivalves et d’oursins (ces derniers souvent trouvés au milieu des galets de silex). Plus rarement et à condition qu’elles aient été protégées d’un long transport dans leur gangue crayeuse, les dents de requin sont assez rares mais avec un peu d’obstination, pas tant que cela… La perle reste la vertèbre, la côte ou la dent de reptile marin (crocodile). Le must, la palette natatoire de dinosaure ! Malheureusement, les découvertes sont historiques et bien des amateurs chevronnés connaissant le secteur comme leur poche n’en comptent aucune dans leur collection.

Côte d’Albâtre 

Avec ces vertigineuses falaises blanches, la côte d’Albâtre est le paradis du chasseur d’oursins fossiles. La craie en recèle un grand nombre, souvent sous la forme de silex. Comme plus au nord au Cap Blanc-Nez, pas la peine de taper le pied de la falaise au risque de vous prendre un bloc de craie sur la tête. Usez de vos yeux pour scruter le cordon de galets et la récolte est assurée !

Un oursin fossile camouflé au milieu des galets de la plage de Dieppe.

Côte du Calvados 

C’est peut-être l’une des régions de France métropolitaine permettant de récolter la plus grande variété de fossiles, aussi bien en genre – depuis le plus petit invertébré jusqu’aux ossements de reptiles – qu’en âge, les terrains bordant le Manche couvrant quasiment tout le Jurassique. Sur le littoral calvadosien, les portions à falaises alternent avec les plages sableuses qui découvrent très largement lors des basses mers et il n’est donc pas rare de trouver des fossiles dans le sable de plages situées à des kilomètres des falaises dont ils sont issus.

Parmi les nombreux sites fossilifères du littoral du Calvados, l’un des plus célèbres reste celui des Vaches Noires desquelles ont été extraits, depuis le 19e siècle, des fossiles marins caractéristiques du Callovien et de l’Oxfordien (165 à 155 millions d’années), enchâssés dans des marnes grises (à l’origine du caractère pittoresque du paysage). Le travail de sape de la mer en pied de falaise… La suite dans Monnaies & Détections n° 84

Sous la plage, des métaux et… des fossiles !

Première partie

Un bon beachcomber ne doit pas être uniquement focalisé sur le mouvement pendulaire du disque de son détecteur. Il est attentif à son environnement, par sécurité tout d’abord, car – on ne le répètera jamais assez – une déferlante non anticipée peut vous emporter au large en un clignement de paupière tandis que la prise de repères peut permettre de retrouver son chemin en cas de chute brutale de brume. Mais plus prosaïquement, une attention pour ce milieu qui l’accueille peut lui révéler d’autres types de trouvailles, parfois bien plus improbables ou plus belles que de simples bijoux égarés.

Cette quête en bordure d’estran, pour peu que l’on soit doté d’un réel sens de l’observation, s’apparente à un travail de fin limier. Sachez poser votre détecteur à certains moments pour lire le sable, appréhender ses reliefs, ses couleurs et tous ces petits objets aux formes intrigantes. Tiens ! Ce petit triangle aux teintes brunes qui dénote dans ce banc de galets. Ne serait-ce pas une dent de requin ? Et ce caillou arrondi avec ses spires régulières, ne s’agit-il pas d’une ammonite ? Découverte invraisemblable sur une plage du littoral français ? Pas si sûr…

De l’origine des fossiles sur le littoral

Car le sable, ce n’est pas qu’un ensemble de grains agglomérés à l’intérieur desquels le beachcomber trouve quelquefois son bonheur sous la forme de monnaies ou de bijoux.

Le sable désigne avant tout un matériau composé de grains issus de la désagrégation de roches. Sur les plages de France métropolitaine, la composition en grain d’un sable varie suivant la nature du sous-sol des terres proches et suivant les agents hydrodynamiques (houle, courants de marée) qui participent à l’érosion du domaine littoral. Néanmoins, les composants élémentaires des sables de nos côtes restent à peu près les mêmes partout :

– quartz, micas, feldspaths pour la composante minérale,

– débris coquilliers pour la composante biogénique,

– et, depuis tout récemment dans l’histoire de la Terre, verres, débris métalliques et maintenant plastiques pour la composante anthropique qui devient de plus en plus importante.

Le sable, un agrégat de grains d’origine minérale et de débris coquilliers (ici des foraminifères).

Mais il ne vous aura sûrement pas échappé que les plages de nos côtes révèlent également d’autres éléments, plus grossiers ceux-là. Les galets de roches dures issus des falaises littorales mais aussi ceux transportés par les cours d’eau débouchant des estuaires proches sont fréquents, souvent regroupés au sein de bandes parallèles à la côte ou de nappes visibles uniquement à basse mer. Sur certaines portions de nos côtes (Atlantique, Manche), les grandes marées et les tempêtes font aussi parfois émerger du sable, des affleurements de roches dures ou d’argiles molles qui, mis à nu, sont soumis à l’érosion.

Erosion, voilà la raison pour laquelle des éléments de roches sont présents dans les sables de nos estrans. Et si ces roches contiennent des restes d’organismes éteints il y a des dizaines de millions d’années, il y a fort à parier que quelques fossiles se cachent parmi les galets.

L’estran au pied des falaises des Vaches Noires en Normandie : un exemple typique de plages à fossiles. 

Des fossiles dans le sable des plages du monde entier 

Les fossiles peuvent être trouvés sur nombre de plages du monde. Certains lieux sont même reconnus pour être de véritables mines à ciel ouvert.

Aux Etats-Unis, en Floride, Caspersen Beach, Venice Beach ou encore Apollo Beach sont d’attrayantes plages pour les adeptes du farniente et des sports nautiques. Mais elles connaissent depuis plusieurs années un intérêt croissant de la part des beachcombers… et des professionnels du tourisme ! Le sable de ces plages abrite en effet d’abondants fossiles du Miocène et du Pliocène, sous forme de magnifiques dents de requins, d’aiguillons de raies ou de vertèbres de cétacés. A tel point que leur recherche est devenue une activité très prisée des Américains, considérée comme une sorte de sport national ! Les recherches sont relativement simples : munis d’un râteau, d’un tamis ou, plus curieusement, d’une simple pelle à litières pour chat (!), les chasseurs de fossiles passent l’estran au peigne fin, en quête de la dent parfaite. Les plages de Floride sont à ce point visitées que les boutiques locales de souvenirs vendent des tamis à manche, sortes de gamatte, qui permettent, tout en se promenant, de tamiser le sable pour y retrouver les dents fossilisées. … La suite dans Monnaies & Détections n° 83