MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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Les monnaies de l’Odyssée

Pour les nombreux lecteurs d’Homère, il est merveilleux qu’une telle aventure les subjugue 2800 ans après son écriture… Rappelons rapidement les périodes du monde grec, toutes avant notre ère, pré-hellénique de 2500 à 1600, mycénienne de 1600 à 1150 (voyage d’Ulysse), 1200 à 800 (vie d’Homère) les siècles obscurs, 800 à 500 Grèce archaïque, 500 à 400 classique et 330 à 50 période hellénistique.

Malgré les déboires d’Ulysse, qu’ils soient de sa faute ou par malfaisances, ce guerrier, marin, athlète fort rusé est un héros reconnu.

C’est pourquoi les pères de l’archéologie ont fouillé sur ses traces, c’est pourquoi les historiens ont tenté de retrouver son itinéraire et, enfin, c’est pourquoi nous nous sommes demandés quelles étaient les traces numismatiques ou trésoraires du divin Ulysse.

Il semblerait, tout d’abord, que son histoire ait été relatée vers 800 avant notre ère avec une action se déroulant trois ou quatre siècles auparavant. A la fin de l’époque mycénienne, donc (-1550 à -1200). Après avoir raconté la Guerre de Troie dans l’Iliade, Homère va faire le récit du retour du plus malin des vainqueurs, Ulysse.

Cet homme n’est pas un guerrier obscur, il est roi d’Ithaque, une île de la grande Méditerranée, cette « mer vineuse » où il va bourlinguer dix ans. Parti à la tête d’une flotte qui transporte ses soldats et son butin, il mettra une décennie à regagner son île, finalement seul et vêtu de haillons.

L’un des seuls à reconnaître le roi dans le clochard qui s’approche est son très vieux chien, Argos. Aveugle et perclus, l’animal renifle le maître qu’il a connu étant chiot. Cette scène est représentée sur le denier d’argent émis par Caiüs Mamilius Limetanus en 82 avant notre ère. Sa famille, la Gens Mamilia, prétendait descendre d’Ulysse, lui-même étant un magistrat mineur alors que des membres de sa parentèle avaient été consuls, mais il remplissait la fonction de tribun de la monnaie et avait fait frapper un revers évoquant l’ancêtre illustre.

Cependant, le roi d’Ithaque avait déjà été honoré et cela, sur son île. Ainsi, l’on trouve une monnaie émise un siècle et demi avant celle des Romains, par les Grecs et qui représente le buste d’Ulysse coiffé du pétase, le chapeau du voyageur, chez les Grecs.

L’histoire d’Ulysse est connue grâce à Homère, l’aède aveugle. Il est originaire de Chios, là où toute une communauté de conteurs prospèrera après lui. Appelés « Homérides » puisque descendants d’Homère, certains d’entre eux sont décrits par Hérodote. Leur manière de raconter a été retrouvée lorsqu’un Britannique est allé enregistrer les derniers conteurs des Balkans, dans les années 30.

Une partie du passé du roi d’Ithaque a été déterrée par Schliemann, ce passionné de l’Antiquité qui a cru aux récits d’Homère. Il a bien fait puisqu’il a confirmé l’existence d’une ville décrite dans un best-seller écrit 2700 plus tôt ! 

Il creuse sur le site de Troie, où il découvre l’« or de Troie », nombreux objets en métal précieux, qu’il identifie, à tort, comme le « trésor de Priam » alors qu’il sont sortis d’une strate ayant un millier d’années de plus que l’époque du déroulement de la Guerre de Troie décrite par Homère dans l’Iliade, précurseur de l’Odyssée. Cet or sera amené jusqu’à Berlin d’où les vainqueurs russes l’emportèrent, en 1945, au musée Pouchkine. Complètement oubliés, ces précieux témoins de l’histoire troyenne seront pistés lorsqu’un historien russe en découvre l’inventaire dans des archives muséales destinées à la destruction.

La suite dans Monnaies & Détections n° 125

Taureau de bronze

Découverte réalisée à l’œil, sur le site archéologique d’Olympie en Grèce ! Une petite statuette votive d’un taureau en bronze, une découverte faite après de fortes pluies ! Voilà une zone qui mériterait d’être soigneusement passée aux détecteurs de métaux ! La statuette a été datée de l’époque dite géométrique. « L’époque géométrique désigne une période de l’histoire de la Grèce antique, allant approximativement de 900 à 700 avant J.C ». D’après les archéologues, il s’agissait probablement d’une offrande votive faite au dieu Zeus, la statuette ayant été découverte entre le temple de Zeus et l’Altis, l’enceinte sacrée sur laquelle fut construit le premier stade des Jeux…


Source : slate.fr

La Grèce

On sait qu’avant l’apparition du monnayage proprement dit, les Grecs du Péloponèse, et plus spécialement de l’Argolide, ont utilisé comme monnaie des broches à rôtir en fer, semblables à nos fers à brochettes actuels, les « obeloi ». Six obeloi pouvaient tenir dans la main formant ainsi une poignée ou « drachme ». C’est en effet l’étymologie probable du mot qui désigna, jusqu’à l’euro d’aujourd’hui, l’unité monétaire grecque.
Le monnayage véritable conserva ces dénominations, à cela près que le doublet « obole » fut généralisé (obèle gardant presque toujours son sens de broche) et maintint la division de la drachme en six oboles… montrant bien que ces fameuses « drachmes d’obeloi » étaient bien, à l’origine, d’authentiques proto-monnaies.
Les premières pièces de monnaies (en argent et en or) sous la forme actuelle sont, selon Hérodote, l’œuvre des Lydiens vers 650 av. J.C, plus tard, l’usage et la fabrication se répandront dans la Grèce entière.
Durant la période archaïque les pièces fabriquées par les Lydiens sont en électrum, un alliage naturel d’or et d’argent !

Sur l’île d’Égine on frappa les premières monnaies grecques, les fameuses tortues éginétiques qui perdurèrent en différents endroits de la Grèce pour le commerce.
Dès le début, on tenta de tricher en rognant des morceaux des pièces encore pas vraiment rondes… alors pour contrer ces premiers « escrocs » les monnayeurs se mirent à ajouter sur les pièces, des motifs, des décors et à imprimer un cercle autour, on n’était qu’au début de la monnaie « protégée » et plus tard les cités grecques émirent l’emblème de leur ville ou l’image des divinités la protégeant.

Durant la période classique, les pièces frappées au Ve siècle av. J.-C. Sont parmi les plus belles monnaies jamais réalisées. Plus tard, les Romains puis les Anglais et aussi les Français s’inspirèrent des modèles grecs.

La suite dans Monnaies & Détections n° 120

Des Danois sur l’Acropole

Constantin II a 80 ans. Le dernier roi, à cette date, des Hellènes a régné sur la Grèce de 1964 à 1973. Sa tentative de reprendre le contrôle du pouvoir en 1967, face aux militaires, l’avait mené vers l’exil. Six ans après, la monarchie est abolie et le « régime des colonels » s’installe pour quelques années. C’est pourquoi il faut considérer l’ironie involontaire d’une célébration numismatique du centenaire de la dynastie par une pièce de 30 drachmes émise en 1963 ; en argent elle rappelle le visage des cinq rois qui se sont succédés en un siècle. La carte du pays, les symboles du passé grec… quelques-uns parmi tous ceux disponibles dans l’Histoire de cette matrice de l’Europe, ce Vieux Continent dont le nom est issu de son panthéon. Mais… Patatras ! Quatre ans après l’émission de cette monnaie sous le règne de Paul I, son fils Constantin le Deuxième est contraint à l’exil…
Aujourd’hui, Constantin II tente de récupérer quelques-unes de ses propriétés, mais la dynastie « Glücksbourg » n’est plus une option pour les familles qui dirigent les partis grecs. En fait, mieux connus des Français que Constantin II, sont ses cousins l’écrivain Michel « de Grèce» et le duc d’Edimbourg.
En 1863 le second fils du roi de Danemark est placé sur le trône de Grèce par les Puissances, la greffe scandinave va prendre et Georges I aura cinq successeurs. La monnaie de trente drachmes nous dévoile leurs portraits, du moins celui du fondateur et de quatre de ses descendants.

La suite dans Monnaies & Détections n° 116

Bretling

Belle découverte pour un plongeur anglais, Stephen Kershaw, qui plongeait avec un de ses amis sur l’île de Corfou en Grèce. En utilisant un petit détecteur étanche, un Pulsedive étanche à 60 mètres, ils ont découvert une montre de luxe de la marque Bretling ! Ils ont dans un premier temps pensé qu’il s’agissait d’une copie chinoise, plus courante que les vraies… Vérification faite, c’est bien une authentique Bretling, le modèle navitimer chronographe, un modèle de collection qui, suivant l’état, peu se négocier entre 7000 et 10 000 euros pour l’exemplaire découvert et qui leur a permis d’avoir une page dans le Daily mail…

Source : dailymail.co.uk

The Griffin Warrior, suite

Suite des n° 91 & 99. En 2015 des archéologues américains découvraient la tombe d’un guerrier minoen ayant vécu 1500 ans avant notre ère, une tombe contenant un fabuleux trésor ! Parmi les centaines d’artefacts, de nombreuses bagues et bijoux en or et une intaille gravée sur une agate avec une finesse de sculpture inimaginable pour l’époque (M&D 99).
Les fouilles se poursuivent toujours et deux nouvelles tombes viennent d’être découvertes à proximité de celle du Griffin Warrior. Quelques superbes bijoux en or ont déjà été exhumés, un pendentif portant une gravure d’un visage « humain » assez étrange, soit l’individu avait de grandes oreilles soit c’est très stylisé… Un objet en or dit « à double argonaute », dans la mythologie grecque, les argonautes étaient des héros liés au mythe de la Toison d’or. Et enfin, une superbe chevalière en or représentant deux taureaux et des épis de blé, une bague vieille de 3500 ans !
Source : thehistoryblog.com

Le bicentenaire d’une monnaie d’un pays de légende

A l’occasion de ses 200 ans, nous vous présentons une monnaie de cuivre qui marque le début du XIXe siècle, tant par sa beauté que par l’histoire de la région qui a conduit à sa frappe. L’une de ses faces représente le lion ailé et auréolé de Saint Marc portant un évangile marqué d’une croix et traversé par 7 flèches. Sur l’autre face, la célèbre Britannia est assise près d’un écu aux armes du Royaume-Uni et regarde à gauche. Elle tient dans une main un rameau de laurier et dans l’autre un trident. Le millésime de la frappe de cette monnaie est 1819 et sa légende est IONIKON KPATOΣ. Elle a un diamètre de 35 millimètres et une masse de 18,75 grammes.

Napoléon Bonaparte à l’époque des Iles Ioniennes françaises.

Les Iles Ioniennes

Céphalonie, Corfou, Cythère, Ithaque, Leucade, Paxos et Zante sont les sept plus grandes îles de la vingtaine qui composent l’archipel des Iles Ioniennes. L’évocation de ces îles, à la végétation luxuriante et aux forêts abondantes, renvoie aux multiples aventures des héros de la mythologie grecque. Elles sont situées dans la mer ionienne, du sud-ouest de l’Albanie au sud-ouest de la Grèce. Aujourd’hui rattachées à celle-ci, elles ont été, au cours de l’histoire, soit dans leur totalité, soit séparément, placées sous la protection ou la tutelle de divers états. Des Etats aussi divers que l’Empire byzantin, le Royaume de Naples, la République de Venise, la République française, l’Empire Russe et l’Angleterre ont occupé alternativement cet archipel de la mer Ionienne également connu sous le nom des Sept Iles. Ainsi, pour ne considérer que la période moderne, elles sont très disputées et leur statut change régulièrement. Conquises par les armées de la France révolutionnaire, elles forment de 1797 à 1800 les départements français de Corcyre, Ithaque et de la Mer-Egée. En 1800, elles passent sous protectorat de la Russie qui crée la République des Sept Iles. En 1807, suite au traité de Tilsit, elles redeviennent françaises, mais en 1815, après la défaite de l’empereur Napoléon Ier, elles sont placées sous mandat anglais et prennent le nom de République des Iles Ioniennes. En 1864, les Britanniques les rétrocèdent à la Grèce. Pendant la seconde guerre mondiale, elles sont pendant quelques années occupées par l’Italie puis par l’Allemagne.



Les monnaies russes de la République des Sept Iles

La courte période de l’existence de la République Russe des Sept Iles permet néanmoins la frappe de monnaies spécifiques. Ce sont des pièces de 1 gazeta, 5 gazetais et 10 gazetais en cuivre où l’avers porte la légende ΕΠΤΑΝΗΣΟΣ ΠΟΛΙΤΕΙΑ autour du lion de Saint-Marc vu de face et où au revers, sont présents dans un grènetis, la valeur nominale et le millésime 1801. Ces pièces, souvent considérées comme des monnaies napoléonides, sont très recherchées par les collectionneurs intéressés par la numismatique du début du XIXe siècle.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 105

Les omphalos, pierres du domaine des dieux

Omphalos, nombril (c’est-à-dire le centre du monde) chez les Grecs.

En effet, la mythologie grecque nous raconte que pour déterminer le centre du monde (l’omphalos, le nombril) Zeus lâcha deux aigles des extrémités de celui-ci. Ils se rencontrèrent au-dessus de Delphes où il laissa tomber une pierre qui marquait ainsi le centre, le nombril du monde. Mais pas n’importe quelle pierre, celle substituée à Zeus nouveau-né et avalée par Cronos. Ayant appris qu’un jour un de ses fils le détrônerait, Cronos exigeait que sa Rhéa lui remette chaque nouveau-né qu’il dévorait aussitôt. Rhéa put lui soustraire Zeus en le remplaçant par une pierre emmaillotée. Une fois adulte, Zeus détrôna son père Cronos et lui fit régurgiter la pierre qui est en fait un bétyle, se confond avec la notion qu’elle symbolise et est appelé omphalos. Non seulement ce terme signifie ombilic mais désigne aussi tout ce qui existe. L’omphalos représentait donc essentiellement le centre du monde, c’est-à-dire tout ce qui existe. L’omphalos de Delphes était accompagné de deux aigles en or et placé dans le temple d’Apollon Pythien, dans la fosse oraculaire, l’adyton. L’oracle de Delphes, la Pythie se tenaient près de l’omphalos.
L’omphalos de Delphes n’est pas unique.

L’omphalos derphique surmonté de deux aigles.

D’autres furent érigés durant l’Antiquité sur le pourtour méditerranéen.Plusieurs monnaies antiques portent un omphalos au revers, tantôt associé à Apollon, tantôt à un serpent, attribut d’Asklepios (esculape en latin), dieu gréco-romain de la médecine.

Phocide – Delphes ; statère ou didrachme (336-335 AC). Revers : Appolon assis sur l’omphalos de Delphes.
Réf. : Hoover, vol. 4, 1140.

L’omphalos apparaît aussi pour la toute première fois sur un denier de la République romaine, à l’époque où une épidémie dévastatrice de peste sévissait à Rome en 87 avant J.C.

Mysie – Pergame ; Æ22 ; (133-116 AC).
Avers : tête laurée d’Asklepios. Revers : serpent enroulé sur un omphalos. (Source : www.forumancientcoins.com/moonmoth/coins/pergamon_004.html).

Un autre denier en argent de l’empereur romain Vespasien (70-79, ap. J.C), un omphalos du domaine des dieux est représenté.

Îles de Carie – Rhodes ; drachme. Au revers, dans le champ en bas à gauche, omphalos sur lequel est enroulé un serpent. (Source : http://www.ancient-wisdom.com/earthnavels.htm)

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 102

The Griffin Warrior

En bon français « le guerrier Griffon » ! C’est le surnom donné à un véritable guerrier minoen dont la tombe a été découverte près de Pylos dans le sud de la Grèce, en 2015.
La civilisation minoenne s’est développée sur les îles de Crète et de Santorin entre 2700 et 1200 av-JC. Les découvertes de tombes « intactes » minoennes sont rares et celle-ci, de par sa contenance, était exceptionnelle.
Un guerrier minoen, donc, enterré près du temple de Nestor, 1500 ans avant notre ère. Une tombe contenant plus de 2000 artefacts de toutes natures, des poteries, des objets en bronzes, vases, miroir, épées, une tête de taureau… Des objets en ivoire, dont une plaque gravée au motif d’un griffon, d’où son surnom. (La fouille a été réalisée par des archéologues américains, les Grec n’ayant plus un kopeck ou un drachme…)
Le guerrier portait aussi quelques bijoux en or, dont deux superbes bagues en or massif de grandes dimensions, l’une d’elle représente un taureau au galop et sur l’autre plusieurs danseuses qui semblent évoluer autour d’un temple…
Source : smithsonianmag.com

22 épaves antiques

Découvertes en seulement une semaine ! Depuis longtemps déjà des pêcheurs d’éponges grecs, exerçant sur le plateau des fournis, un archipel de petites îles situé en Mer Égée, avaient signalé la présence d’épaves. Mais personne n’avait daigné se déplacer… Il aura fallu l’intervention d’un groupe de recherche américain associé à quelques plongeurs grecs pour découvrir une zone de 45 kilomètres carrés regorgeant d’épaves antiques ! Situées entre les îles de Samos et d’Ikaria, vingt-deux épaves ont été localisées en une semaine, certaines datées d’après les amphores et poteries de 400 av-JC et les plongeurs sont certains qu’il y en a bien d’autres…
Source : maxisciences.com