Originaire d’un petit village de Lorraine au bord de la Moselle, mon père travaillait dans une société qui extrayait du sable et des galets de cette rivière. En 1962, un petit sac en chiffon tout gras, contenant une cinquantaine de monnaies trouées et des pièces allemandes avec la croix gammée, fût remonté d’une berge de cette rivière. Cette boursée m’avait été offerte pour démarrer une collection (maladie familiale).
Un de mes grands-pères travaillait dans une entreprise de revêtement de sol. Par son métier, il démontait, nettoyait beaucoup de parquets très anciens de vieilles maisons dans une petite ville fortifiée par Vauban. Il avait naturellement gardé tout ce qu’il trouvait sous les plinthes entre les lames de bois. Celles-ci sont venues grossir ma petite collection. Puis j’en ai glané une ou deux par ici, deux ou trois par là.
Nous avions à ce moment-là une école primaire dont les classes allaient jusqu’au niveau du certificat d’études primaires. Pour les 2 dernières années, nous avions eu un instituteur remplaçant qui avait pour nous, enfants de la campagne, beaucoup voyagé (Sénégal, Mauritanie, Suisse, Belgique…).
En dernière année, au printemps 1966, celui-ci, qui était au courant de la vie de chaque élève, me montra une 5 Frs suisse « Guillaume Tell ». C’était la première fois que je voyais une monnaie aussi grosse en argent, de plus le millésime correspondait à l’année du certif.
Il me dit : « Tu vas passer un concours après le CEP pour aller en 4e d’accueil, si tu réussis, cette pièce est pour toi ».
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