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L’affaire du drapeau blanc

Au pouvoir depuis le 16 septembre 1824, Charles X, roi de France, signe les ordonnances du 25 juillet 1830 et provoque ainsi la Révolution et son abdication en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux…

Hélas trop tard ! le changement dynastique s’opère par la monarchie de juillet où le duc d’Orléans, fils ainé de Philippe Egalité, accède au trône de France sous le nom de Louis-Philippe 1er et cela à la grande colère du parti royaliste des légitimistes, des bonapartistes et du parti républicain. Louis-Philippe 1er commence ainsi son règne avec contre lui une triple opposition !, la plus virulente étant celle des légitimistes qui se tournent tous vers le petit-fils de Charles X, duc de Bordeaux et comte de Chambord, Henri V !
Les légitimistes font même frapper en Belgique des monnaies à l’effigie du jeune enfant, des 1 franc en 1831, 5 francs en 1832 et demi-franc en 1833. Ces monnaies furent introduites dans la circulation comme l’indique un rapport du préfet du Rhône, daté du 30 mars 1832. « Monsieur le commissaire du roi près de la monnaie de Lyon m’informe qu’il circule dans la ville des pièces à l’effigie du duc de Bordeaux avec l’ancien écu royal au revers et légende Henri V !… »


Sur d’autres monnaies de 5 centimes et de décimes du directoire est gravée la contremarque « A bas le drapeau de la misère », c’est-à-dire… le drapeau tricolore, reconnu par Louis-Philippe 1er en lieu et place du drapeau blanc royal, les monnaies de Louis-Philippe 1er sont contremarquées du « V » couronné, pour Henri V, d’autres monnaies sont gravées « Mort à Louis Philippe », ou encore « Philippe I bouro de Paris », ou montrent une trace de décapitation sur le cou, bref Louis-Philippe 1er est détesté de tout le monde !
La duchesse du Berry, mère d’Henri V, avait d’ailleurs tout fait pour installer son fils dans son rôle de prétendant légitime, en 1832 elle avait même tenté avec courage de soulever la Vendée en faveur de son fils, en vain ! Véritable danger pour Louis-Philippe 1er, elle fut arrêtée et l’on constata qu’elle était enceinte d’un enfant de père par principe inconnu ! Cette grossesse illégitime discrédita à jamais la duchesse de Berry qui ne trouva plus dès lors de partisans organisés. Le duc de Bordeaux fut contraint à l’exil ! enlevant de la sorte une solide épine du pied de Louis-Philippe 1er.

La suite dans Monnaies & Détections n° 120

Le comte de Chambord fut sous le nom d’Henri V le prétendant légitime au trône de France. Ce roi malchanceux faillit à trois reprises accéder au trône de France.

Le dernier-né de la Maison de France

Charles-Ferdinand duc d’Artois, duc de Berry, et fils de Charles X, épouse le 17 juin 1816, à Notre-Dame de Paris, la princesse Caroline des Deux-Siciles, fille aînée de François Ier roi des Deux-Siciles et de Clémentine d’Autriche.

Le couple réside au palais de l’Elysée qui a été aménagé par Charles X tout spécialement pour eux et leurs enfants. Quatre enfants naitront de cette union. Les deux premiers décèderont en bas âge. En 1819, naîtra Louise Marie-Thérèse d’Artois puis en 1820, Henri.

La disparition du duc de Berry

Alors que son épouse, Caroline des Deux-Siciles, duchesse de Berry, est enceinte, le duc d’Artois est assassiné le 13 février 1820.

Apparenté aux ultras, ces royalistes qui prônent le retour à l’Ancien Régime et à ses valeurs traditionnelles, le duc d’Artois est poignardé à sa sortie de l’Opéra de la rue de Richelieu, le dimanche gras 13 février 1820, vers onze heures du soir, par l’ouvrier Louvel, pro-bonaparte, qui veut « détruire la souche des Bourbons » – ce sera un échec car, quelques mois plus tard, naîtra un garçon, Henri, le futur comte de Chambord –.

Le duc aura la force d’arracher la lame puis tombera en syncope. Transporté dans une des salles du théâtre, le prince mortellement blessé expire le lendemain à six heures du matin. Au cours de cette longue agonie, il révèle que son épouse est enceinte. Il demande que son assassin soit gracié et regrette de mourir de la main d’un Français.

Le duc d’Artois est inhumé dans la basilique Saint-Denis.

Après l’assassinat de son mari, la duchesse de Berry s’installe aux Tuileries, avec sa fille.

Dieudonné ou « don de Dieu » : « l’enfant du miracle » 

Sept mois et demi plus tard, le 29 septembre 1820, au palais des Tuileries, à Paris, la duchesse de Berry accouche d’un fils : Henri Charles Ferdinand Marie Dieudonné de Bourbon, duc d’Artois, duc de Bordeaux, surnommé « l’enfant du miracle » par Lamartine.  …

La suite dans Monnaies & Détections n° 79