A partir du bas Moyen-âge on voit apparaître le monogramme IHS sur des jetons de calcul et plus tard sur des médailles et autres objets religieux. Ces trois lettres sont une abréviation du nom Jésus en grec. C’est au XVIe siècle que la Société de Jésus le prit pour signifier «Jésus Habemus Socium» voulant dire : nous avons Jésus pour compagnon. C’est au XVIIe et XVIIIe siècle que l’on rencontre le plus de médailles au monogramme IHS.
Médaille médiévale avec l’inscription IHS.
Dans l’Antiquité, on retrouve le nom de Jésus formulé par les lettres IHC, parce que la forme de la lettre grecque C correspondant au S ressemble parfois à un C tout simplement. Les lettre IHS apparaissent sur des monnaies byzantines à partir du IXe siècle. C’est vers le XVe siècle, que le moine franciscain Bernardin de Sienne de (1380 à 1444) fait du monogramme sacré un objet de vénération. Dans ses sermons adressés au peuple, il avait coutume de s’en servir comme symbole de Dieu. Il avait même invité son auditoire à s’agenouiller à la vue du monogramme représenté sous la forme d’un disque, ce qui lui valu aux yeux de l’église un acte d’hérésie. II fut donc jugé à Rome et finalement acquitté. Le disque devint son attribut et l’on retrouve cette sorte de symbole discoïde sur divers objets de cette époque comme par exemple des matrices de moules servant à marquer les hosties de communion.
Médaille du XVIIIe siècle au sigle IHS.
Dans la bannière de la résurrection, le saint martyr Ansanus a aussi comme attribut les lettres IHS. … La suite dans Monnaies & Détections n° 85