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Amulette

Ashley Wilson est un plombier anglais, qui occupe son temps libre en pratiquant la détection, sur l’île de Sheppey, située sur l’estuaire de la Tamise, presqu’en face de Dunkerque. Il y a quelques temps, il a réussi à obtenir la permission d’une riche propriétaire de prospecter ses terres, la princesse Olga Romanoff, dont le père était un des neveux du denier tsar de Russie, Nicolas II, qui fut exécuté avec une grande partie de sa famille par l’armée rouge le 17 juillet 1918. Ashley ne pensait sûrement pas trouver le trésor des Romanoff, quoique…, mais il a tout de même réalisé une belle découverte, une amulette romaine en or !
L’amulette porte en son centre un œil, le mauvais œil, attaqué par un scorpion, un chien, un éléphant et un oiseau, d’un poids de 1,43 g pour 18 mm de diamètre. Le British Museum possède quelques exemplaires similaires dans ses collections et le musée de Canterbury, proche de l’île de Sheppey est déjà intéressé pour son acquisition. L’amulette au mauvais œil, est à l’étude et en cours d’estimation, à suivre…
Source : kentonline.co.uk

Isla Más a Tierra ou le refuge de Robinson Crusoé

L’archipel volcanique

L’île Robinson Crusoé se nommait avant son nouveau baptême en 1966, Isla Más a Tierra, « Plus prêt de la terre »… Ce relief volcanique, éloigné des côtes du Chili de six cent soixante-quatorze kilomètres, baignant dans le Pacifique sud, est la plus grande île de l’archipel Juan Fernandez.

C’est le navigateur espagnol Juan Fernandez qui découvrit l’archipel en 1574, en quête d’une nouvelle route vers le Chili et qui lui donna son nom. Il nomma notre île Santa Cecilia qui deviendra par la suite Más a Tierra. L’île Robinson Crusoé n’a pas l’image paradisiaque des îles du Pacifique, des reliefs tourmentés et des falaises à pic tombant dans la mer n’en font pas un lieu à l’abord aisé. Son seul accès aujourd’hui peut se faire en bateau, en accostant au port du village de San Juan Bautista. Ce hameau de pêcheurs de langoustes abrite en tout et pour tout moins de six cent âmes à l’année. Pourtant, cette île à l’aspect peu engageant, a souvent été montrée du doigt de par les siècles, lieu de résidence forcée d’un certain Alexander Selkirk au XVIIIe siècle, coffre-fort de pirates, puis scène d’une extraordinaire chasse aux trésors en 2005. Mais commençons par le commencement…

L’île aux naufragés

A l’aube du XVIIIe siècle, un jeune marin écossais de vingt-huit ans est amené en canot, sur l’île Más a Tierra. Pour bagages, il n’emporte avec lui que le strict nécessaire vital, quelques vêtements, un matelas, un fusil à pierre et des munitions, une poignée d’outils, une marmite, plusieurs livres dont une bible et du tabac. Son nom, Alexander Selkirk, maître d’équipage du navire Cinque Ports en conflit avec son capitaine Thomas Stradling ; pour Selkirk, le navire n’est plus en état de naviguer. Alexander, pour sauver sa vie, demande à être débarqué sur l’île. Selkirk voit en cette année 1704 repartir son navire l’abandonnant ainsi, naufragé volontaire sur une terre à l’apparence hostile. Mais Alexander n’est pas dépourvu de ressources, il aménage deux abris où il s’installe et vivra pendant quatre ans et quatre mois des richesses de l’île. Cette dernière n’en manque pas, chèvres sauvages, poissons, œufs de tortues et langoustes constitueront son quotidien. Il s’installe également dans une grotte sur les hauteurs de l’île. Même si la faune ne manque pas, de nombreux chats abandonnés sur l’île pour lutter contre les rats, Alexander souffre d’une solitude étouffante. Cette dernière est interrompue en 1708, un navire, le Duke commandé par le capitaine Woodes Rogers, accoste sur l’île et le naufragé volontaire est sauvé. Selkirk est dans un état pitoyable, vêtu de peaux de chèvres et ne parlant plus l’anglais.

Il apprendra plus tard, qu’après son départ de Más a Tierra, le Cinque Ports fit naufrage au large des côtes péruviennes et il n’y eu que huit survivants, capturés par les Espagnols…

En 1711, Alexander Selkirk débarque à Londres, il écrira le récit de ses aventures « Récit de la manière dont Alexandre Selkirk vécut quatre ans et quatre mois seul sur une île », puis se maria deux fois avant de mourir en 1723 à l’âge de quarante-sept ans.

Le récit de Selkirk obtient un succès d’estime, un écrivain, Daniel Defoe s’inspire de son histoire pour rédiger le roman « Robinson Crusoé » en 1719. Ce denier connaîtra le succès que l’on sait.

Pourtant Selkirk ne fut pas le seul « Robinson » de l’archipel Juan Fernandez, d’autres hommes vécurent en solitaire sur ces reliefs arides, rescapés de naufrages ou ermites volontaires. … La suite dans Monnaies & détections n° 81

Gardiners Island ou la cache du Capitaine Kidd

Manchonake

Gardiners Island, l’Ile de Gardiner… Une virgule de terre qui peut paraître insignifiante, tout au bout de l’extrémité orientale de Long Island. Une île certes de taille modeste, mais une île à l’histoire mouvementée et aux trésors cachés encore inconnus, notamment une portion des biens du Capitaine Kidd.

Gardiners Island mesure environ dix kilomètres de long sur cinq de large, soit approximativement treize kilomètres carrés. Sa surface est recouverte de plusieurs marais et étangs, de champs, de bois de chênes, d’érables et de bouleaux. L’île dépend de l’état de New York, dans le Suffolk et baigne dans l’Atlantique à quelques quarante-trois kilomètres des côtes.

Le maître de l’île

Ce territoire giboyeux et arboré appartenait à l’origine aux Indiens Montaukett qui le nommaient alors, Manchonake. Le 10 mars 1639, un homme du nom de Robert David Lion Gardiner découvre l’île et après de multiples tractations avec le sachem Wyandanch, s’en porte acquéreur. La légende raconte qu’il la troqua contre quelques couvertures d’origine hollandaise, un pistolet, de la poudre, des balles et un grand chien noir. Mais ce troc surprenant est aussi un signe de remerciement des Indiens Montaukett envers Gardiner qui les aida lors de la guerre de Pequot. Devenu propriétaire, Gardiner s’empresse de nommer son bout de terre, île de Wight.

Il lui est accordé par Charles I, Roi d’Angleterre, le « droit de posséder la terre pour toujours ». Plus tard, l’île de Wight est déclarée colonie de propriété industrielle et le maître des lieux est autorisé à établir et faire exécuter les lois sur son territoire. Il développe alors sur l’île des plantations de blé, de maïs, d’arbres fruitiers et de tabac. D’autres zones sont destinées à l’élevage. Gardiners Island appartient à la famille de Lion pendant plus de trois cents ans, c’est la plus grande île privée des Etats-Unis.

L’escale de Kidd

A la fin du XVIIe siècle, le gouverneur colonial de New York fait part de ses inquiétudes, Long Island est selon lui un territoire malfamé, hébergeant de nombreux pirates. Il pointe du doigt son extrémité orientale qui est un nid de forbans.

En 1699, sur la route de Boston, où il veut prouver son innocence des crimes de piraterie qui lui sont reprochés, le Capitaine Kidd croise au large de l’île de Gardiner. Il y fait un arrêt programmé de trois jours et avec la complicité silencieuse de Madame Gardiner, enfouit un trésor notable estimé à trente mille dollars. Le magot, dont l’emplacement est identifié par une pierre sertie d’une médaille de bronze, est précisément caché dans un ravin, entre la pointe de Bostwick et le manoir Gardiner. En échange de son silence, Kidd offre à Madame Gardiner quelques pièces d’or, un morceau du tissu précieux prélevé dans la cargaison d’un navire maure et un sac de sucre, denrée rarissime pour l’époque. Mais ce « cadeau » avait une contrepartie… Il menace John, le fils de Lion Gardiner, en ces termes : si lors de son retour, le trésor n’est plus à sa place d’origine, il se chargera lui-même d’ôter la vie à sa famille. On peut comprendre alors le silence qui s’en suivit.

Mais Kidd est arrêté et John Gardiner n’a plus de crainte à avoir. Sous la demande pressante de Lord Bellomont, gouverneur colonial de New York, il indique la cache du trésor de Kidd. Celle-ci offrira de bien belles surprises, des barres d’argent, des pièces de huit, des pierres précieuses où l’on pouvait compter rubis et diamants, des chandeliers et enfin plusieurs sacs de poudre d’or. De ce trésor, amené à Boston par John, il restera un beau diamant oublié sur l’île. Le joyau fut offert plus tard à sa fille.

… La suite dans Monnaies & Détections n° 80