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Isla del coco ou la véritable île aux trésors

Perdue dans le Pacifique

Découverte vraisemblablement à l’orée du XVIe siècle par des navigateurs de passage, l’Ile de Coco aurait pu rester encore longtemps inexplorée tant elle est difficile à croiser et à accoster. Ce petit bout de terre de moins de vingt-quatre kilomètres carrés (sept kilomètres de long sur plus de trois kilomètres de large) baigne à plus de cinq cent cinquante kilomètres des côtes du Costa Rica, dont elle dépend. Surnommée « Emeraude du Pacifique », pour sa luxuriance végétale, l’île est désormais un parc national hautement protégé, classée Patrimoine Mondial par l’UNESCO depuis 1997.
Isla del Coco, nommée ainsi pour les nombreux cocotiers qui recouvraient jadis ses reliefs de basalte volcanique, est une île escarpée et rocheuse. Ses pourtours sont ponctués d’une quinzaine d’îlets abrupts. Certaines de ses falaises culminent au-dessus de la mer à cent quatre vingt mètres. Sur ses reliefs on peut croiser de nombreux ravins, chutes d’eau et rivières qui font la joie de la faune locale. Son point culminant le « Pic Iglesias » atteint les six cent trente quatre mètres de haut. En bordure de mer, dans les falaises, pointent ça et là plusieurs entrées de grottes accessibles pour certaines à marée basse. Des grottes à l’accès difficile mais qui sont censées abriter des trésors de pirates… Mais ça, c’est une autre histoire !

 

 L’île refuge

L’un des premiers visiteurs à poser le pied sur l’île en 1526 est un certain Joan Cabezas de Grado, navigateur d’origine espagnole. Une des premières mentions de l’île sur une carte apparaît sous le règne de François Ier, en 1542. On peut y lire le nom de « Isle de Coques ». Par la suite, l’île fut cartographiée par un français du nom de Nicolas Desliens vers 1556 ; enfin son nom définitif « Isle de Cocos » est inscrit en 1559 dans l’Atlas d’Andréas Homo.
L’île de Coco, de par sa situation isolée privilégiée, son abord difficile, ses baies protectrices – dont les deux principales sont les baies de Chatham et de Wafer – des hauteurs permettant une vision lointaine des arrivants, est choisie par nombre de pirates et forbans, comme lieu de refuge. Ils y trouvent de l’eau fraîche, du bois en quantité pour réparer leurs navires, des denrées alimentaires comme des fruits et noix de coco, riches en vitamines pour lutter contre le scorbut. Les hommes de mer laissent à chaque escale des animaux comme des cochons, des chèvres ou des chats qui prolifèrent rapidement pour le bonheur des nouveaux arrivants. Plus encore, cette île à la géographie torturée et aux cavités nombreuses est un coffre-fort naturel et prisé.

Les enfouisseurs

On ne sait pas précisément combien de trésors sont cachés dans l’île, mais on peut parler cependant de trois dépôts notables. L’île est fréquentée par les coureurs des mers sur plus de quatre siècles. Certains pirates y dissimulent leurs biens pour venir les rechercher en des périodes plus calmes. Des indications ou messages codés, encore visibles de nos jours, sont gravés sur certains rochers des baies de l’île. D’autres n’ont pas cette chance et disparaissent souvent avec leur secret, noyés dans le naufrage de leur navire, tués lors d’un combat ou pendus au bout d’une corde. Il existe les petits trésors individuels contenus dans une bourse ou un coffret et les trésors de razzia dissimulés par les capitaines de navires. Robert Vergnes, un des derniers chasseurs de trésor de l’île de Coco explique cette accumulation de trésors : « Les aventuriers ont dû truffer le sol des Cocos de deux sortes de trésors : ceux qui restent indivis, les joyaux, les objets précieux qu’une vente aux enchères transformerait en argent partageable à la fin de la campagne. Ceux qui étaient particuliers aux pirates précautionneux. (…) Pour moi, le trésor de Davis, c’est l’ensemble des trésors des morts ».
Davis, un de ces pirates qui se sert de l’île comme coffre-fort, mais qui est donc ce personnage ?
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