Deux jetons fautés à l’effigie de Bonaparte
Début 1796, Bonaparte a 26 ans et de très maigres états de services : le siège de Toulon, fin 1793 et la répression de Paris de l’insurrection royaliste d’octobre 1795, et pourtant, c’est Bonaparte que la République choisit pour l’Italie, uniquement par choix politique. Pour son premier commandement important, Bonaparte trouve une armée solide, fière et expérimentée, mais qui, hélas, manque de moyens et d’organisation. Et pourtant, en dix-huit mois de campagne, de la bataille de Montenotte le 12 avril 1796, à la signature du traité de Campoformio le 18 octobre 1797, Bonaparte conquiert le milanais et la Lombardie et force les Autrichiens à quitter la Sardaigne. Un exploit qui marque les esprits par sa rapidité et par le nombre de victoires. Le traité de paix de Campoformio modifia considérablement les frontières des états. L’Autriche conservait une partie de l’état de Venise et recevait l’archevêché de Salzbourg, mais devait céder à la France le milanais, Mantoue, Modène, les îles ioniennes, et, surtout la Belgique (Pays-Bas autrichiens). Ce traité prévoyait aussi de nouveaux statuts territoriaux pour l’Italie et le Saint Empire qui seraient réglés plus tard au congrès de Rastatt (9 décembre 1797-29 avril 1799). Les victoires du génial Bonaparte et la paix conclue à Campoformio lui valurent l’admiration d’une très grande partie de la population en France, mais, effraya aussi beaucoup de dignitaires de la jeune république. En son honneur, on frappa de nombreuses médailles et jetons à son effigie et cela tant en France qu’à l’étranger. Le portrait du jeune général français était très recherché en Europe, sauf en Autriche. Toutes personnes ayant sur elles des pièces à l’effigie de Bonaparte étaient aussitôt arrêtées.
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