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Récit de la traque d’une couronne

Dans son “Miskito coast”, publié pour la première fois en 1991, P. Ford nous raconte comment il a recherché la couronne du roi des Mosquitos, contraint de jouer un jeu dangereux avec les sbires de la dictature sandiniste au Nicaragua.

Son aventure commence au Bélize, cet étrange pays qui appartint longtemps aux Britanniques, fait unique en Amérique Centrale, se poursuit au Honduras (anciennement “espagnol” puisque le nom du Bélize, jusqu’à son indépendance en 1981 était “Honduras britannique”) puis gagne le Nicaragua. L’ennui est que depuis 1982, les Mosquitos s’étaient rebellés contre la dictature sandiniste d’Ortega et que la zone frontière entre les deux Etats était particulièrement dangereuse.
Le peuple mosquito avait une indépendance encore fraîche puisque c’est seulement en 1860 que le Royaume-Uni abandonna la protection de ce royaume tropical et reconnut qu’il devenait une simple réserve indienne de la République du Nicaragua. Le roi des Mosquitos passa du statut de monarque à celui de chef de tribu. Bien entendu, ici comme dans le reste de l’Amérique Latine, les Amérindiens furent soumis à toutes sortes de brimades, travaux forcés, enlèvements, viols, rackets de la part de commerçants et d’industriels avides de main d’œuvre gratuite.
La modernité et le progrès arrivèrent au milieu du XXe siècle dans le sens où les armées et autres “gardes nationales” avaient désormais les moyens techniques d’imposer leurs propres exactions en lieu et place de leurs prédécesseurs, les trafiquants et les planteurs de monocultures.
Dans ce sanglant bazar, la couronne et le sceptre des anciens rois des Mosquitos avaient disparu.
Peter Ford va sur le terrain, est menacé, emprisonné, racketté par diverses factions, dans des régions tout aussi diverses mais s’en sort (il est britannique, autant dire neutre dans cette guerre entre les sandinistes soutenus par Cuba et les contras équipés par les USA) et recherche des témoignages. Bien sûr il est confronté aux hâbleurs des bars, comme il y en a partout dans le Monde, menteurs soucieux de proposer la meilleure histoire à un auditoire crédule. Bien entendu, il est confronté aux pertes de mémoire, cet étrange phénomène qui fait que l’on va se souvenir de faits insignifiants arrivés la même année que d’universels bouleversements complètement oubliés, eux.
Troisième obstacle, parfaitement respectable celui-là : la méfiance envers un étranger venant aux renseignements à propos de traditions enfouies.
Il n’a pas que des déboires, il connaît même des situations comiques. Ainsi lorsqu’il découvre la statue du Libérateur de l’Amérique Centrale en pleine capitale du Honduras (Tegucigalpa) il constate que les Français, au XIXe, leur avaient recyclé une statue équestre d’un maréchal de Napoléon… A Trujillo, autre ville du Honduras, un habitant lui indique l’adresse du consulat britannique. Las, celui-ci a été supprimé trente ans auparavant mais la demeure est celle de l’arrière-petit-fils du dernier consul qui “entretient un petit musée de reliques consulaires”. Ou encore cet anthropologue qui débarque dans un village et, soucieux d’en connaître les faits anciens, s’enquiert du doyen d’âge, réponse : “le doyen, il est mort.”

Un dollar “fort” du Poyais.

Tapis dans l’ombre…

Toulouse, janvier 1944. L’armée allemande est bien installée dans le sud-ouest de la France et la Luftwaffe s’entraine tranquillement au vol de nuit. Les Junkers88 (photo 1) de l’escadrille « Kampfgeschwader76 » sont basés à Saint Martin du Touch et Francazal, et les habitants de la région les voient souvent passer le soir, tous feux de position allumés. 

Ils effectuent régulièrement des vols d’entrainement  entre Bordeaux, Cahors, Montauban et Toulouse. Les bases de la Royal Air Force sont loin et les avions anglais ne viennent pas harceler les appareils allemands. 

« Mission intruder »

Mais ce soir-là, le 6 janvier 1944, plusieurs avions anglais « Mosquito » (photo 2) du squadron 23 ont décollé quelque heures plus tôt de Sardaigne, avec pour mission d’aller attaquer les avions ennemis au-dessus de la France (ce sont des missions « intruder »). Menés par leur wing commander « sticky » Murphy, ils se relaient toutes les heures pour patrouiller au-dessus de Toulouse toute la nuit.

La lune brille ce soir là : les pilotes anglais en ont besoin car leur Mosquito Mark VI n’est pas équipé de radar et la détection de cible se fait de manière visuelle. Alexander Lawson et Gordon Robertson sont dans leur mosquito habituel, le numéro de série HJ788 immatriculé « YP G ».

Le récit qui suit est basé sur les rapports « ULTRA » de cette nuit, rapports issus de l’interception et de la traduction des messages allemands par l’armée anglaise qui les espionnait et aussi sur le témoignage d’Alexander Lawson, recueilli en 2010.

Un premier avion est abattu

Un premier avion allemand en courte finale est surpris par Alexander Lawson. Le JU88 a à peine le temps de prévenir le contrôle au sol qu’il est attaqué, s’écrase en flammes sur les coteaux de Vieille Toulouse, train sorti, tuant tout son équipage…

La suite dans Monnaies & Détections n° 76

L’avion mystérieux de Bénéjacq

 

6 mars 1944, 20h03, base de Ford (Royaume Uni). A cet instant précis, le Lieutenant américain « Lou » Luma et son navigateur C. Finlayson décollent sur leur Mosquito du 418e squadron pour une mission sur Toulouse puis sur Mont de Marsan. N’arrivant pas à mener sa mission sur Toulouse pour diverses raisons, l’équipage décide de tenter sa chance vers Pau avant de rentrer à sa base. Cette nuit là, leur décision scelle le sort d’un Arado 96 et celui de son pilote, dont nous allons vous conter la découverte au travers du présent article.

Septembre 2011

C’est un fait connu qu’un avion allemand s’est écrasé dans la forêt de Bénéjacq, pendant la seconde guerre mondiale. Cet appareil ne s’est pas posé en douceur comme celui présenté ci-dessous, mais il a percuté le sol et a été pulvérisé à l’impact. De nombreuses rumeurs circulent à propos de cet appareil mystérieux : il se dit que c’était un prototype, qu’il aurait été abattu par la résistance, ou peut-être par un chasseur allié. Tout reste à vérifier et il faut pour cela retrouver : le type d’avion, le nom de son pilote, la date exacte de l’accident et les circonstances du crash. Une vraie enquête est à mener…

Découvrez la suite dans Monnaies et Détections n° 68

Trouvailles et retrouvailles

Vous vous souviendrez certainement que nous avions retrouvé les restes d’un Junkers88 (Un « JU88 ») abattu près de Toulouse (voir Monnaies et Détections n° 46 juin/juillet 2009).

Cet appareil allemand s’entrainait au vol de nuit lorsqu’il fut surpris par un Mosquito anglais, piloté par Alexander Lawson, ayant décollé de Sardaigne quelques heures plus tôt… Profitant de la nuit étoilée, le Mosquito surprit et abattit le JU88 qui ne s’attendait pas à une intrusion ennemie.

Regardez grâce aux liens Internet en fin d’article (i) une copie du carnet de vol d’Alexander Lawson, mentionnant cette mission et sa revendication (ii) le compte rendu d’accident de l’armée de l’air allemande. Il fut capté par les anglais : bien que codé par la célèbre machine « ENIGMA », les messages allemands furent décodés puis compilés dans ce qui fut nommé « ULTRA ». Enfin (iii) sa traduction en français.

Alexander Lawson terminera la guerre comme « Squadron leader » (chef d’escadrille) avec 3 victoires confirmées et décoré de la « Distinguished Flying Cross ».

Récemment, des recherches complémentaires sur le site du crash permirent de retrouver des pièces intéressantes du JU88 (1). Nous nous proposons de « les faire parler » avec vous :

Cette plaque (2) révèle des informations sur l’appareil abattu : elle confirme le type de l’avion (cette machine était un JU88A5, version du JU88 à voilure agrandie) ainsi que sa date de fabrication (août 1940). Cet élément a été fabriqué…

La suite dans Monnaies & Détections n° 67