MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Articles taggés ‘Normandie’

Trouvaille 120.06

Bonjour, je suis un nouveau lecteur, et ayant adoré votre magazine je me suis dit pourquoi pas demander de l’aide. Voyez-vous, j’ai découvert ces deux petits objets en Normandie dans un champ près de la plage du débarquement OMAHA BEACH. Je l’ai découverte il y a quelques années, mais depuis impossible de l’identifier. J’ai cru voir sur le net que ça aurait pu être une boussole bouton mais le deuxième objet trouvé dans le même trou m’indique que non. On lit beaucoup de choses et je ne connais pas de connaisseurs pour m’aider. Les dimensions ne sont pas grandes, entre 15 et 17 mm. Merci  de votre aide. Bien cordialement, Dimitri.
Petite curiosité sortie d’un trou pour ce qui est bien une mini boussole. Boussole bouton probable des premiers kits de survie. Impossible pour nous de faire le lien avec le matériel militaire des troupes du débarquement…

Tigres normands et tunnels picards

Si l’emblème de la Normandie est le léopard, nous sommes contraints de constater que pour les fanas de la Seconde Guerre Mondiale l’emblème de la Bataille de Normandie serait plus sûrement le Tigre.

1500 Tigre I ont été fabriqués, ils sont la réponse blindée allemande à l’industrie soviétique du char de rupture. Destinés à supplanter le T-34 russe, qui avait déjà rencontré son alter ego sous la forme du Panther (les Nazis aimaient-ils les félins ?), le Tigre est un monstre d’acier dont les équipages ont écrit quelques étonnantes pages militaires dans la Normandie de 1944. Car, contrairement au front russe, le front de Normandie ne recevait pas de concurrents sérieux aux gros blindés allemands.
C’est sans doute pourquoi les principaux ennemis du fleuron des tankistes teutons furent les avions d’attaque au sol et… la panne de carburant.
Il y a les Tigre mythiques, celui de Wittmann, as (comme dans l’aviation) qui détruisit plusieurs dizaines de véhicules et de chars britanniques d’un seul mouvement (soufflé avec son équipage, plus tard, par une bombe), il y a celui de Son Altesse Sérénissime, le prince de Schoenburg-Waldenbourg (qui avait fait peindre ses armoiries sur chaque char de son escadron : pas très «révolutionnaire nazie», cette fantaisie), il y a celui de Vimoutiers… Imposant pot-de-fleur, il est le dernier Tigre présent en Normandie.
Désormais, fruit de la passion d’un fouilleur, il y a le Tigre de Mr Hoebig. Car il est bien issu de la terre normande ce blindé et Mr Hoebig l’avait identifié, localisé, déterré.
Pendant 25 ans (1988-2013), il a, avec l’autorisation du propriétaire et avant que d’assembler ses trouvailles, fait creuser un champ de la Poche de Falaise. Celle-ci est l’entonnoir où vinrent s’entasser les troupes motorisées allemandes. Fermée d’un côté par les Polonais libres, elle se réduisit jusqu’à ne plus exister, mettant fin à la Bataille de Normandie. Vingt-cinq années durant, le Tigre va sortir. Pièce par pièce, chacune étant nettoyée, restaurée. Ce jeu de construction est poursuivi par le fils, car Hoebig Sr est trop âgé pour le sprint final.
Le résultat est là : à Münster, en Westphalie du Nord, dans un musée de blindés, un septième Tigre a fait son apparition dans le Monde. Il ne roule pas, un seul étant encore motorisé parmi nos sept grabataires de la mécanique allemande.
Cette mécanique née du détecteur et de la pelleteuse est assez originale pour être signalée. Un char possède des pièces de métal suffisamment épaisses pour supporter tant bien que mal l’enfouissement, un char peut sortir d’un étang à peu près reconnaissable mais la limite de temps maximale est bien la Seconde Guerre Mondiale, pour nos pays tempérés s’entend. La recherche de tanks de la Première n’aboutit pas à quoique ce soit qui puisse être reconstitué. Même pour la période 1944, dans le cas du Tigre de Falaise, il a fallu que les Hoebig financent le tournage de pièces manquantes.

La suite dans Monnaies & Détections n° 119

De l’or sur l’estran !

Une quarantaine d’auditeurs ont suivi la brillante conférence du 15 septembre donnée par M. Jambu, conservateur responsable des monnaies étrangères à la BNF. Le thème nous ramenait à notre enfance : des pistoles d’or sur le sable… Les aventures de Barbe-Noire, Morgan ou Rackham le Rouge (pirate du Neuvième Art celui-là) traversent la brume de nos souvenirs. 

Avril 2014 : un couple déclare avoit trouvé 4 pièces d’or sur la plage de Donville-les-Bains, au nord de Granville, un vieux port normand. Même si la zone est découverte à basse mer c’est une administration chargée d’archéologie subaquatique qui est alertée et prospecte en… juillet 2016.
Le couple a certainement parlé de sa découverte à ses proches, ce qui paraît bien naturel, il est vraisemblable d’imaginer que, parmi ceux-ci, quelqu’un aurait pu aller faire discrètement du détecteur sur l’estran au cours des vingt-six mois de temps de réaction bureaucratique. Les archéologues parvinrent à ramener 16 monnaies de plus. Huit mois plus tard encore, une large prospection a permis de ramener les 4 dernières monnaies vers l’escarcelle de l’Etat.
En mai 2015 un accord fut signé entre les inventeurs et ce dernier. Leurs quatre pièces leur seront réglées au cours du marché, et puisque leur découverte initiale s’est révélée riche d’avenir, une négociation est en cours pour une rallonge de la part de l’Etat.
Les 24 monnaies ont subi une analyse métallographique la même année.

Voici donc un résumé, aussi fidèle que possible, des analyses de la BNF

Ce sont toutes des monnaies espagnoles de 6,76 grammes d’or titrant 22 carats. On lit sur certaines un “IIII”, l’amorce d’un “162…”, les armoiries espagnoles apparaissent d’un côté tandis que la croix de Jérusalem entourée d’un quadrilobe est du type sévillan. D’ailleurs un “S” indique qu’elles proviennent de cette ville. Le différent du graveur, lui, désigne Damian Maldonado qui opéra de 1623 à 1629.
La physique nucléaire révèle que l’origine du métal précieux est colombienne pour au moins 6 pièces : elles possèdent plus de 100 ppm de platine, de même pour l’étain, ce qui indique qu’elles sont fabriquées avec une portion des deux à trois tonnes d’or extraites chaque année de la colonie espagnole.
Les autres sont d’or européen dont la production au début du XVIIe siècle est anecdotique : il s’agit probablement de refonte d’or médiéval.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 103

 

Le trésor de Berthouville

20 mars 1830, un paysan normand, Prosper Taurin, dans le département de l’Eure à Berthouville, passe la charrue dans un de ses champs et tombe sur une tuile, romaine. Sous la tuile un superbe trésor romain composé uniquement d’objets en argent, vaisselle et statuettes ! Le trésor de Berthouville, considéré comme l’un des plus beaux ensembles d’argenterie romaine – tout du moins pour ceux dont on a entendu parler… – fut acheté par le Cabinet des médailles. Pendant des décennies d’expositions, il a continué de s’oxyder et de se ternir. Il y a sept ans le Musée américain et la fondation Getty, proposèrent au Cabinet des médailles de le restaurer gratuitement !
Et c’est donc après un exil de sept ans, deux d’analyses et quatre de restaurations que le trésor de Berthouville, qui a retrouvé toute sa splendeur, a retrouvé sa salle d’exposition. Pour la petite histoire, l’on dit que Prosper considéra qu’il avait été arnaqué sur la valeur du trésor, déjà à l’époque…, estimé et payé 15 000 francs. Il aurait continué ses recherches et trouvé un deuxième dépôt ! Ce qui n’a rien d’étonnant, celui qui est connu ne contient que de l’argent, l’or n’était sûrement pas loin ! Et on raconte localement qu’il aurait été vendre ce deuxième magot à l’étranger…
Source : sciencesetavenir.fr

Trouvaille 91.01

Bonjour. Trouvé en champ en Normandie ce sceau médiéval en bronze (datation et inscription), aucune idée, cordialement, merci. Nico 14
C’est un petit sceau de clerc fin XIVe ou début XVe siècle. Un oiseau posé sur une branche d’arbuste. Légende : S’(igillum) SIMON DVPONT CLC (clerc) = sceau du clerc Simon DVPONT.

 

20 kilos d’or

Un trésor ! C’est sûrement ce que se sont dit ces trois ouvriers qui effectuaient un terrassement dans une propriété privée de l’Eure, sur la commune de Notre-Dame-de-L’Isle, Normandie. Et quel trésor, près de 20 kilos d’or !

16 lingots et 600 pièces d’or, des monnaies, énormes, de 20 dollars, dont les dates s’échelonnent entre 1924 et 1929, pour une valeur totale de près d’un million d’euros ! Enfin 900 000 €, vendus discrètement, car les inventeurs ont fait le mauvais choix de ne rien dire au propriétaire et d’écouler le magot pour leurs seuls comptes… L’effet trésor d’une vente aux enchères aurait certainement rapporté beaucoup plus… A titre d’exemple, le trésor de Riceys (Monnaies & Détections N° 71) rapporta 705 000 €, il était lui aussi composé de 20 dollars or de la même époque, mais il n’y avait « que » 497 monnaies ! La découverte du magot remonte à 2011, le couple, propriétaire d’une longère achetée en 2000, du XVIIIe, décida de l’agrandir pour rajouter une pièce à la place d’une grange attenante au bâtiment principal ; le trésor était caché, dans le sol de terre battue de la grange. Les 600 monnaies et les 16 lingots étaient contenus dans des bocaux en verre, un contenant assez classique pour ce genre de trésor.

C’est un banquier des trois maçons qui a trouvé suspects les gros chèques encaissés par son client et qui a prévenu le fisc… La police est remontée jusqu’à eux et ils ont fini par parler. Le plus surpris a sûrement été le propriétaire du terrain qui est aussi le maire de la commune. Tout l’or ayant déjà changé de main, la police a saisi de fortes sommes d’argent et plusieurs véhicules… La suite de l’affaire, en justice, nous dira s’ils ont encore droit à leur part du trésor, ce qui s’est déjà vu dans des affaires similaires.

Le numismate ayant procédé à la transaction et qui a, au passage encaissé plus de 250 000 € de commission, est aussi mis en examen pour recel…

Finalement, au regard des sommes obtenues, en prenant en compte l’effet trésor et collection sur les dollars or aux États-Unis (vente du trésor de Riceys) les trois maçons auraient sans doute obtenu presque autant (peut-être même plus !) en déclarant leur trésor et sans risque de tout perdre !

Il serait intéressant de déterminer la provenance du magot, les millésimes des monnaies de 20 dollars sont datés entre 1924/1929. Il ne doit pas être bien dur de retrouver le nom du propriétaire du terrain de l’époque, la somme est vraiment énorme pour un bas de laine de 1930 ? À moins que le dépôt ne soit lié à la Seconde Guerre mondiale, tout est possible, un nom de famille apportera aussi d’éventuels ayants droit, qui voudront sûrement leur part du pactole, ce qui pourrait transformer le trésor en succession, le dépôt était à l’intérieur des bâtiments, ça se plaide.

D’après les propriétaires il n’y avait aucune légende de trésor courant sur la maison, ils avaient pourtant dit aux ouvriers, si vous trouvez un trésor, on partage…

Le procès est prévu en décembre, à suivre.

Source : lemonde.fr & infonormandie.com

Trouvaille 19.06

Voici un denier de Pépin le Bref inédit., ce serait un denier hybride frappé avec deux coins droits suite à une erreur de manipulation dans un atelier monétaire. Trouvé le long d’un chemin en Normandie. Quelle peut être la valeur d’une telle monnaie ? Par avance merci pour votre réponse.
 Il y a deux exemplaires présentés comme découverts en Normandie de même type. Le type est actuellement inédit. Il ne correspond à rien de connu. On peut penser à une confusion et une émission avec deux droits… ou à des faux. Quant à s’avancer à vous donner un prix, cela serait une erreur car il faut étudier en détail la monnaie, ôter le moindre doute à son sujet et la présenter à la société française numismatique. Une fois officialisée et publiée , celle-ci peut obtenir un très bon score en vente publique plutôt que sans publicité, de la main à la main, à un collectionneur qui arguera du risque qu’il prend sur cette monnaie sans réelle existence…

Trouvaille 13.08

Thierry   chante toujours en prospectant les chemins Landais, il resta sans voix en sortant de terre cette monnaie qu’il ne reconnut pas : peut- être  un denier anonyme pour la Normandie fin X- XI°. Avers monogramme carolingien déformé. Sous réserve  car la légende est illisible…Mais en tout cas ce n’est pas une monnaie de la région Landaise. Il nous soumet aussi cette autre objet qu’il assimile à une monnaie. Ne serait ce pas tout simplement une tête de clou ? non ID**