Les pèlerins arborèrent des enseignes à partir du XIIe siècle, où elles étaient comme le culte des reliques, l’essence même du pèlerinage ; on considère que les enseignes de pèlerin sont des sortes de reliques, car elles ont voyagé à travers le monde avant de finir exposées dans les églises ou dans les tombes. La population pèlerine croyait obtenir le pardon divin et la purification de l’âme par l’évocation des saints si bien représentés sur leurs enseignes. Celles-ci pendaient au cou, à leur cape ou au chapeau et étaient faites de plomb et étain ou en bronze. Les enseignes étaient porteuses de messages et servaient à l’identification du pèlerin.
Au XIIe siècle, le Codex Calixtinus ou le Liber Santi Jacobi étaient marqués des chemins principaux à travers la France, ils signalaient aussi les sanctuaires les plus importants et remarquables pour les haltes et les visites. Les pèlerins éprouvèrent un besoin d’avoir en leur existence une autre vision des labeurs du monde quotidien leur permettant de subsister. De plus le fait de partir pour un pèlerinage afin de rendre hommage à différents saints dans les sanctuaires, donnait l’assurance d’une vie éternelle…
Lors de leur halte, les pèlerins avaient l’occasion d’admirer les beaux trésors enfermés dans les cathédrales ou les sanctuaires, ainsi que les beautés architecturales qui étaient en grande partie entretenues avec l’argent des pèlerins médiévaux.
Un exemple aujourd’hui, c’est le rocher Corneille au Puy-en-Velay, qui détient sa grande statue de Notre-Dame de France, fabriquée avec 213 canons pris aux Russes pendant la guerre de Sébastopol. Il faut monter les 267 marches taillées dans le roc d’un magnifique escalier pour arriver au sommet de ce rocher. Ou encore le plus beau pont d’Europe, celui de Cahors construit en 1308, proche d’une source sacrée dédiée à la déesse Divona. Au moyen-âge, on le surnommait comme un des “ponts du diable” dont la légende raconte que les bâtisseurs se trouvaient confrontés à des tâches apparemment impossibles et l’on pensait que pour triompher des forces de la nature et de la pesanteur, il fallait avoir recours à des moyens surnaturels ; le diable fut berné au dernier moment par l’habilité de l’architecte pour que l’édifice puisse s’achever.
Conques est connue pour la superbe relique d’or de Sainte-Foy du XIe siècle et le masque du visage du IVe siècle. Le splendide tympan roman du XIIe siècle orne le portail de l’église, puis en quittant le bourg on passe sur le pont aux cinq arches d’origine romaine réaménagé à la fin du XVe siècle…
La suite dans Monnaies & Détections n° 75
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