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Gold en Australia 2e partie

Lundi, aujourd’hui c’est la réparation du pneu qu’il faut que nous fassions faire avant de repartir dans le bush ! Nous avons fait le tour de la ville, dans les petites rues, personne dans les grandes rues et aucun garage n’est ouvert, pourtant nous ne sommes pas un jour férié ? Cela nous permet de revoir le couple d’Australiens avec qui nous avions sympathisé la veille, nous leur racontons notre mésaventure de crevaison et du coup je vais faire du troc avec eux, je vais échanger un des bijoux que je fabrique avec du verre et des paillettes d’or de France contre un cric (il en avait deux dans son véhicule). Me voilà dépanné pour mon 4×4, Youpi !!!

Mardi, nous avons enfin trouvé un endroit pour faire réparer la roue de secours par je crois le seul mécano (hormis ceux des mines) sur Leonora et comme d’habitude ça va coûter 50 $, quoi que vous fassiez faire ici, une soudure ou autre chose, le minimum c’est 50 $…
Nous finissons nos courses, le pain n’est pas encore arrivé en boutique, tant pis nous partirons sans, je le ferai moi-même à la poêle dans le bush, ce sera une découverte pour Damien… La loi nous dit qu’il faut que nous informions les fermiers de notre présence sur leurs terres, alors un petit détour s’impose pour demander l’autorisation de prospection à la ferme à qui appartient les terrains où nous allons aller.
Le dernier fermier que nous visitons, partait de chez lui quand il nous a vu arriver, il a fait demi-tour pour nous rencontrer, lui aussi a très facilement donné son aval. Ce qui est surprenant c’est la facilité qu’ont ces fermiers à nous donner des autorisations pour que nous prenions les pépites d’or qui sont sur leurs terres, (enfin, elles ne sont pas si faciles que ça à trouver) à vrai dire ils s’en foutent royalement, eux élèvent des bêtes alors les pépites d’or… Bon, nous avons maintenant plusieurs autorisations pastorales, qui couvrent un peu moins que la superficie d’un département français, nous avons suffisamment de choix sur les lieux à prospecter !
Nous venons d’arriver à notre destination choisie la veille, je me mets à la fabrication du pain, pendant ce temps Damien consulte ses notes, après s’être harnaché il part détecter. Cela fait à peine une demi-heure et voilà le talkie-walkie qui crépite « pépite, pépite, pépite », une 1,3 g, hélas ce sera la seule découverte pour nous deux jusqu’à vendredi.

Fabrication du pain

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°114 …

Aventure australienne, suite et fin !

Avant de reprendre le long ruban de bitume vers notre Eldorado, afin d’économiser quelques dollars, nous avons rempli à ras bord notre garde-manger, ainsi que le réservoir de notre véhicule. Croyez-le ou non, sur ce long trajet de 350 kilomètres, une seule chose nous dévorait l’esprit…

Allions-nous retrouver « notre » coin dans le même état que nous l’avions laissé, ou rongé jusqu’à la moelle par d’ignobles prospecteurs qui nous auraient espionnés du sommet de la colline ? Et oui, peur, stress, paranoïa, nervosité sont des sentiments et réactions étrangement malsains qui s’installent en nous dès que nous sommes confrontés à quelque chose qui à un rapport avec l’or…
Nous n’étions pourtant pas là pour nous en mettre plein les poches, mais la fièvre avait fait son petit bout de chemin pour nous rendre jaloux d’un hypothétique autre chanceux que son détecteur aurait amené sur « notre » petit tronçon de rivière… Alors lorsque nous avons quitté la route pour emprunter le chemin de terre, Laetitia s’est surprise à analyser les différentes traces de passages au sol. Si nos traces recouvraient toutes les autres, cela signifiait que personne d’autre n’était venu dans le coin depuis notre départ la veille au soir… C’est seulement une fois enfin arrivés sur les lieux inchangés que nous nous sommes apaisés… C’est dingue comme cet horrible métal jaune peut vous transformer non ?!

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Alors, a-t-elle bien fonctionné cette nouvelle tête ou pas ? Vous êtes pressé de savoir hein ?! Et bien moi aussi je l’étais, mais j’ai quand même attendu que le soleil se lève avant de partir à la chasse à la pépite ! Nous sommes repassés exactement sur ce que j’avais prospecté deux jours avant, ce fût chose facile car comme vous le savez, j’avais quadrillé le « déjà fait » en faisant des repères au sol. Tenez-vous bien, nous avons retrouvé pas moins de 8 pépites de plus !! D’un poids oscillant entre 0,5 et 1,5 grammes, nous avions déjà largement « amorti » le prix de notre heureux achat ! Oui, quelle bonne idée d’avoir acheté cette nouvelle tête ! Sans elle, je pense que notre total final aurait été 3 fois moindre… Alors oui, elle était plus performante en profondeur, mais elle était aussi plus stable et il a été beaucoup plus facile de discerner les pépites des autres faux signaux. Avec l’expérience, nous avons également remarqué que le son produit par le détecteur était très légèrement diffèrent lorsqu’il s’agissait d’or ou de ferraille. Alors nous nous amusions à deviner, juste avant de creuser, si ça allait être de l’or ou pas… Mais il était obligatoire de creuser sur chaque son. Hors de question de laisser une pépite ici toute seule !

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Le jour suivant, 10 de plus venaient rejoindre leurs copines dans notre petite boite qui commençait sérieusement à s’alourdir ! (photo 8 et 9) Puis 6, dont deux de plus de 7 grammes ! Puis 4, 1, 1, 1, 1, et 2 pour les jours d’après. Chaque morceau d’or trouvé suivait la rive droite de la rivière. Aucune au centre, et aucune sur l’autre rive. Érosion, mouvements de terrain, inondations, tous ces éléments naturels ont fait que l’ancien filon qui existait jadis, s’est désagrégé au fil des millénaires pour s’éparpiller précisément sur cette zone. Plus en amont, rien, plus en aval, rien…

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Je parle de pépites et encore de pépites mais cette expédition ne s’est pas résumée juste à ça. Laetitia occupait ses journées en préparant le petit déjeuner, en lisant, elle se chargeait également de faire chauffer des bouteilles d’eau derrière la lunette arrière du van. Elle préparait de succulents sandwichs et les repas du soir avec les moyens du bord, bref, une véritable petite perle rare j’en ai bien conscience. (photo 10) Une chose très agréable était que nous avions établi notre campement juste sur notre champ de pépites. De ce fait, nous étions toujours à portée de vue et de voix et Laetitia venait s’investir par moment dans la recherche en traçant au sol les repères qui ont été très utiles pour prospecter correctement.
Avant que le soleil se couche et qu’il ne fasse trop froid, en nous aidant mutuellement, nous prenions notre douche de fortune, nus comme des vers dans cet infini de Nature. Avoir une salle de bain grande comme un département n’est pas chose courante ! Avec seulement 2 bouteilles de 2,25 litres d’eau bien chaude, nous nous lavions intégralement de la tête au pied sans aucun problème! Après un diner en tête à tête sous un ciel s’assombrissant et laissant place à la voute étoilée, nous nous glissions sous nos deux épaisses couettes pour nous endormir dans un calme absolu.
Une nuit sur trois, nous faisions escale au camping de Leonora, un endroit très accueillant et envahi par ces chercheurs d’or de l’extrême. Au début, nous étions plutôt discrets au sujet de nos découvertes pour ne pas trop attiser de la jalousie ou autre chose de plus malsain. Mais petit à petit, sympathisant avec toutes ces personnes très charmantes, nos langues se sont vite déliées et nous sommes rapidement devenus l’attraction en montrant nos pépites bien jaunes ! Par moment nous avions droit à une petite question innocente : « vous avez trouvé ça vers où ? ». Alors nous leur répondions à peu près en restant très évasifs pour ne pas se faire envahir. Mais même avec ces petites précautions de base, au fil des jours nous avons vu de plus en plus de 4×4 tourner autour de notre campement… Une fois, un gars est passé juste à coté de la rivière et nous a dit qu’il y avait beaucoup de rumeurs qui tournaient autour de cet endroit.
Nous avons bien sympathisé avec un couple de retraités qui détectent toujours ensemble. Malheureusement ils étaient bredouilles depuis un bon moment et je leur ai proposé de nous prêter une de leurs têtes de détection outrageusement grande et hors de prix en échange de l’emplacement de notre petit coin de paradis… Notre expédition arrivait à sa fin alors à quoi bon garder le secret ?

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Donc le lendemain, ils nous ont suivis jusqu’à notre campement. D’ailleurs, heureusement qu’ils étaient là car le chemin était par endroit complètement inondé à cause des averses de la nuit précédente. Sans eux derrière nous, nous n’aurions jamais osé traverser de grosses flaques de boue avec notre pauvre deux roues motrices. Richard et Nolène étaient notre police d’assurance en quelque-sorte. Mais non, nous n’avons pas eu besoin d’eux, on ne s’est pas embourbé et nos poursuivants ont bien rigolé de nous voir faire de gros travers dans les virages inondés ! Hors de question de ralentir en plein milieu des flaques !! Nos amis sont partis détecter aux alentours sans empiéter sur nos traces par respect. J’ai donc utilisé la monstrueuse tête de compétition mais ce jour là, je n’ai rien trouvé…

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 94

La guerre de l’or…

Aura-t-elle lieu ? Oui, et elle a même déjà commencé ! En 2004 la dernière mine d’or en activité de France, située à Salsigne dans l’Aude, fermait ses portes. Depuis l’or a flambé, atteignant des sommets en 2012 pour voir son cours redescendre un peu, mais de nombreux économistes s’attendent à une nouvelle flambée. Pourquoi pas ? Mais en dehors de ces prévisions financières, le gouvernement, par l’intermédiaire de son ministre Emmanuel Macron, entend bien relancer l’extraction d’or natif en France ! Six permis d’exploitations forages/sondages ont été accordés en deux ans. Au Pays Basque, en pays de Loire, en Bretagne où une pépite de plus de 100 g a bien été trouvée ces dernières années ! Découverte réalisée au détecteur de métaux, mais chuuuut, l’inventeur tout comme le musée parisien qui a acheté la pépite préfère garder le silence, probablement pour éviter une ruée vers l’or ! Et dans la Creuse du côté de Gouzon et Lussat de nombreux opposants manifestent contre une éventuelle mine d’or, précisant qu’ils ne veulent même pas voir d’orpailleurs, eux aussi ont peur d’une ruée ! Il y a pourtant déjà eu de belles découvertes dans la Creuse, notamment à Reterre ou un paysan trouva en 1839 une pépite (?) de 875,125 g ! * Que l’on soit pour ou contre, chercheur d’or ou pas, le métal jaune enflamme toujours les esprits…
Sources : lepopulaire.fr & ladepeche.fr
*L’article du N° 43 « Du rêve à la réalité » recense les plus grosses pépites d’or trouvées en France et de par le monde. Disponible sur la boutique en ligne : loisirs-detections.com