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Bonjour à tous et à toutes, je me permets de vous solliciter afin d’identifier plusieurs objets, car je sèche complètement… Tous trouvés dans les mêmes champs en Ariège ! Je commence par ces 2 monnaies votives en plomb ? Époque gallo-romaine ? Les 2 font 1,3 cm de diamètre. La première pèse 1,3 g, métal : en plomb je suppose… La deuxième pareil 1,3 cm de diamètre, mais plus lourde 1,9 g, même genre «d’objet» avec des symboles plutôt similaires. Ensuite cet objet en plomb ou jeton de compte médiéval, diamètre 2 cm, poids 5 g. Un autre, élément très décoré, sûrement un bijou ? Aucune idée de ce que c’est et de l’époque. Si vous avez une idée ? 5,2 cm de long pour un diamètre de 5 mm, creux en cuivre ou bronze avec un genre de fil d’or ou cuivre entortillé. On continue avec cette «monnaie en plomb» qui s’est cassée sortie de terre. Poids total 2,3 g, diamètre de 2,2 cm, je ne sais pas à quoi cela peut servir, le châtel tournois, me fait penser à du médiéval. Et pour finir, un genre de broche que je pense d’époque mérovingienne mais sans aucune certitude… Poids 6,8 g, longueur 6,3 cm, en cuivre. Hugo
Commençons par les deux objets. Oui il s’agit d’une broche constituée de trois fils de cuivre parallèles de section carrée, supportant dix coupelles par fil. Probablement que ces coupelles contenaient des éclats de verres colorés aujourd’hui disparus. Période du haut moyen âge. Le second objet est un tube en fer sur lequel sont enroulés en spirale deux fils de bronze de diamètres différents. Au vu de notre description se basant uniquement sur une photo, on ne peut pas vous préciser s’il y a un fil d’or intercalé avec les fils de bronze ou s’il s’agit d’autre chose. L’objet semble cassé aux deux extrémités mais le prolongement en fer augure certainement le manche d’un petit outil. Le dépôt de rouille en son centre semble être dû au contact avec un morceau de fer dans le sol et non faire partie de cet objet.
Deux de vos plombs sont quasiment identiques : il s’agit de méreaux du XVe portant un M gothique arrondi, on peut suggérer que ce M est l’initiale de Missa et que vous avez deux méreaux rémunérant la présence à la messe.
Ce contexte collerait avec le plomb suivant, un méreau ecclésiastique portant au centre une crosse episcopale entre un croissant et une étoile ou soleil à rayons, au revers la lettre B en forme de briquet, style début XIVe.
Le dernier plomb, bien vu, est un méreau de rémunération au décor d’un tournois avec la croix ancrée au revers, dans un cercle de bordure hachurée de style début XIIIe. S’ils ont tous été trouvés ensemble, c’est bien un ensemble médiéval, probablement religieux pour le contexte, allant du XIIIe au XVe siècle.

Les douanes et leurs plombs à sceller

Il arrive parfois de découvrir des plombs à sceller, dont certains sont attribués aux anciens services des douanes. L’intérêt historique de ces morceaux de plomb nous font découvrir dans cet article leur petite fonction de la grande existence des douanes, tout étant basé sur des impôts donc de l’argent, provoquant ainsi des guerres et donnant une partie de l’histoire de l’humanité. Avec ces témoignages de plombs d’apparence sans intérêt, mais riches en histoire, partons à la découverte des douanes

Monogramme trouvé en province du Luxembourg. Photo Dengismn.

Des employés douaniers de compagnies privées se chargeaient du recouvrement, l’Etat gérait la rétrocession de la perception de l’impôt sous l’affermage. Chez les Romains, les marchandises imposables étaient appréciées à leur valeur, car on déballait toutes les marchandises, on pesait, on dénombrait, on comptait, et cela était valable pour toutes les catégories sociales.

L couronné de Louis XV.

On faisait payer 2,5 % d’impôt de la valeur des marchandises importées. On nommait cette perception « quarantième des Gaules » qui se percevait dans tout l’Empire romain.

Au Bas-Empire romain, on percevait dans toutes les limites des circonscriptions fiscales l’Octavia s’élevant à 12,5 %. Mais en Orient, lorsque l’Empire chuta, les impôts prirent la nomination grecque de « teloneion » dont les recouvrements étaient donnés à des fermiers et des commerciaires.

Lionne entre la datation 1630 et trois fleurs de lys.

Au Moyen-âge, Charlemagne change et organise les impôts tonlieux (Teloneion), en ce qui concerne les ports, les routes, les ponts, et les fleuves. Les péages sont souvent affectés à des collectivités monastiques.
Le régime féodal prend en main les tonlieux sous l’éclatement des Carolingiens. La croissance des impôts devient fiscale et leur recouvrement est assuré par des fonctionnaires locaux ou des fermiers. Lors des grandes foires régionales, des exemptions sont alors données aux négociants. Des grains et des espèces monétaires étaient édictés pour les ressources de la France.

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 87

Ecu aux tours couronné.