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Projet Black Sea Map

Les Anglais, encore eux, de l’université de Southampton ont lancé il y a quelques années un vaste projet ayant pour but de cartographier les fonds marins de la Mer Noire ! Cette cartographie, en passe de se terminer, leur a permis de découvrir de nombreuses épaves, plus d’une soixantaine déjà répertoriée et couvrant 2 500 ans d’histoire !
Encore plus intéressant, la Mer Noire a une particularité unique, à environ 500 pieds de profondeur, ses eaux plongent dans le noir quasi total et surtout deviennent anoxique, soit pauvre, voire très pauvre, en oxygène ! Pas d’oxygène, pas ou peu d’oxydation, d’altération et surtout quasiment pas de vie sous-marine et donc une conservation exceptionnelle des épaves y compris en bois. Après les récentes découvertes, les Anglais considèrent désormais que la Mer Noire est le site d’archéologie sous-marine le mieux conservé au monde ! Pour preuve, cette photo de la proue d’un navire ottoman du 17e siècle, à 270 mètres de profondeur, dont on voit encore parfaitement les sculptures ! Certaines épaves semblent comme posées sur le fond et quasiment intactes ! Si vous êtes amateurs de plongées, allez voir leur site.

Source et site : blackseamap-com

Le Plombkemon Go vous connaissez ?

La chasse aux plombs de pêche perdus, sous la surface des océans, des lacs, et des cours d’eau, bien cachés parmi les rochers, les galets, souvent ensablés. Des milliers de plombs de pêche perdus s’érodent sous l’action des vagues ou du courant et du sable.

Depuis des dizaines d’années, les pêcheurs utilisent des plombs pour lancer leurs lignes, et ces plombs, quand ils s’accrochent, restent au fond, polluent la faune marine et traversent la chaîne alimentaire.
Depuis bientôt trois ans, la traque a commencé. J’ai ramassé, en apnée, à Biarritz, armé de matériel de chasse-sous-marine basique, puis d’un Scubatector depuis juillet 2017, plus d’une tonne de ces plombs sur le fond marin.
Au début c’était choquant, j’en revenais pas du nombre de plombs que je trouvais, puis je m’y suis habitué et j’ai adapté mon matériel… Au départ je ne comptais pas ramasser une tonne tout seul mais avec l’aide de la communauté des chasseurs sous-marins et plongeurs, en organisant le premier Plombkemon Challenge ; mais seulement 9 personnes ont participé pour un total de 18 kg sur tout juillet-août. A ce moment-là j’avais déjà ramassé 576 kilos seul et pour montrer l’ampleur de cette pollution, j’ai décidé de ramasser la tonne moi même. J’ai pas eu à aller bien loin puisque j’y vais en vélo ou en kayak et début décembre j’ai atteint la tonne !
Je remonte en général une vingtaine de kilos par sortie, ça dépend de la saison et surtout de l’état de la mer, j’avoue parfois ça remue pas mal mais j’adore tellement être sous l’eau que j’y vais quand même…

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 101

La mer et ses trésors cachés

Un naufrage oublié, une vieille histoire qui se raconte au coin du feu, le témoignage d’un ancien qui aurait trouvé ou vu quelque chose, le témoignage d’un plongeur… Il n’en faut pas plus pour attiser la curiosité de l’archéologue sous-marin.

La recherche en amont des plongées est aussi importante que la fouille elle-même.

Après les légendes et les rumeurs, la recherche commence. Internet, livres anciens, rapports de naufrages, archives municipales, vieilles photos, gravures anciennes, il faut recouper, croiser les informations pour se faire une idée du lieu.
C’est avec une infinie patience que l’archéologue sous-marin, au même titre que son homologue terrestre va commencer son enquête, parfois longue et semée d’embuches.
Selon les époques, les cartes sont bien différentes d’aujourd’hui ! Les rivières et leurs embouchures ont changé de taille, de forme. Les aménagements portuaires et côtiers ont modifié les côtes. Là où avant il n’y avait que rochers et falaises inaccessibles, se trouvent maintenant plages et pontons privés. Certaines zones aptes à la navigation, sont maintenant complètement envasées et d’anciens canaux commerciaux servent aujourd’hui de simples fossés de drainage. Je ne parle meme pas de certaines régions, qui depuis leur assèchement se retrouvent maintenant, à bonne distance de la mer !!!
Les rapports de naufrages sont relativement lacunaires selon les époques et parfois même inexistants, ne faisant état que d’une date et d’un lieu approximatif ; les lieux changent de nom, des villages disparaissent… (Certains ports créés par des Grecs ou à l’époque romaine, ont littéralement changé de nom et même certains spécialistes s’y perdent parfois !)
Après des heures passées la tête penchée sur ces documents, en ayant soin d’analyser chaque fait comme le ferait un enquêteur de police, une fois que tous les indices permettent de localiser un lieu précis, l’archéologue met alors en place une campagne de prospection.
Notre plongeur archéologue aidé par d’autres plongeurs souvent bénévoles, va donc s’immerger au-dessus de ce qu’il pense être le lieu d’un naufrage.
Je vais briser vos rêves : il n’existe nul navire intact après plusieurs centaines d’années passées sous l’eau ! Oubliez les épaves magnifiques de “Tintin et le secret de la licorne”.
Un navire de l’époque n’étant constitué que de bois, celui-ci aura vite fait de disparaître, ne laissant sur le fond que les objets les plus résistants, tel que les canons, la vaisselle et autres pièces métalliques ou de matière imputrescible. Parfois le fond du bateau étant enfoui dans la vase, quelques morceaux peuvent subsiter mais dans un état lamentable (à part dans l’eau douce de certains lacs ou certaines régions du monde où la température de l’eau empêche le bois de pourrir).

Une ancre ancienne est parfois un indice…

Il est fort problable aussi, que si la profondeur le permet, celui-ci ait subi une tentative de récupération par des plongeurs de l’époque ! En effet il ne faut pas croire que la récupération d’épaves date de notre époque. Déjà, en 1746, suite au naufrage d’un navire dans les eaux de Belle île, la compagnie qui avait armé le bateau fit appel à un plongeur et une cloche fut construite sur place. Plusieurs tentatives furent faites pour récupérer ce qui pouvait l’être (cordages, éléments de gréements, canons, marchandises et autres…) Si l’épave se situe dans un lieu propice aux coups de mer, elle risque d’être littéralement demembrée par plusieurs siècles de tempêtes. Ajoutez à ça, certains travaux dans le but d’élargir ou de creuser un chenal ou un port et votre épave sera définitivement perdue. Je passe sur les plongeurs amateurs qui, trouvant au fond de l’eau les restes d’un navire, prélèvent un souvenir…
Selon les régions et les secteurs, l’épave risque d’être enfouie sous plusieurs mètres de sable ou de vase. Quand celle-ci n’a pas été simplement recouverte de blocs de rochers de plusieurs tonnes pour construire une digue ou un port.
Admettons que le lieu du naufrage soit intact, loin de toutes zones d’activités destructrices, voilà notre plongeur archéologue en pleine descente dans les profondeurs pour commencer sa prospection.
Il faut savoir différencier “prospection” et “fouilles”.

Noter l’emplacement de chaques objets est important pour pouvoir
faire “un plan” de l’épave.

La prospection consiste à chercher des indices supplémentaires avant de commencer les fouilles proprement dites. Nos plongeurs arpentent le fond à la recherche d’indices, permettant d’affirmer le site du naufrage. Un reste de poterie, une vieille ancre posée sur le fond, un massif de concrétions inhabituel, un banc de sable au milieu des champs d’algues, sont autant d’indices qui permettent de trouver les restes d’un navire (il y a quelques années, une épave antique, a été retrouvée grâce à une gorgonne. En effet, cet animal ne se fixant que sur des matérieux durs, un plongeur a trouvé étrange que celle-ci pousse au milieu du sable. Après avoir degagé le pied de celle-ci il s’est aperçu qu’elle était sur une amphore). Armés de leurs sondes, nos plongeurs plantent de facon régulière celles-ci dans le substrat, afin de rechercher les objets enfouis. Guidés par le tintement de la sonde, nos plongeurs arrivent à différencier un caillou d’un artefact enfoui.
Après avoir prélevé les différents objets mis au jour, pris des photos, la remontée commence mais le travail ne fait que commencer.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 94

Une robe de princesse…

Ou tout comme, magnifique trouvaille de plongeurs en mer du Nord, près de l’île de Texel, Hollande. En 2014 un groupe de plongeurs repère l’épave d’un navire marchand du XVIIe siècle, qu’un déplacement de sable sur le fond a fait apparaître. Ils vont y trouver un paquet contenant une robe quasiment intacte après plus de 400 ans sous l’eau ! Il aura fallu plus d’un an et demi de traitement avant de pouvoir l’exposer au grand jour, la robe est en velours rouge brodé, elle était accompagnée d’une pochette en velours rehaussée de fils d’argent brodés, damasquinage, contenant un peigne à épouiller (les poux) en corne de vache, c’est tout de suite moins romantique… Mais ça reste tout de même une incroyable découverte ! L’ensemble est désormais exposé au Musée de Skil Kaap sur l’île de Texel.
Source : thehistoryblog.com

Trésors

Emmanuelle Levasseur

Qui n’a jamais rêvé de ces galions chargé d’or, naufragés dans les Caraïbes ou sur les côtes d’Europe ? Des jonques alourdies de porcelaines Ming, perdues en mer de Chine ?

L’un des plus grands fantasmes de plongeur est de découvrir un de ces trésors engloutis qui font parfois la « une » de l’actualité. Pour satisfaire ce besoin, cette soif d’aventure, certains sont devenus chasseurs d’épaves, pirates ou archéologues. Plongeurs amateurs ou professionnels se croisent dans les pages dorées sur tranche de l’histoire des trésors engloutis. Parfois en marge des lois, souvent au prix de risques insensés et d’aventures rocambolesques. Toujours avec de colossales fortunes amassées…

La quête continue aujourd’hui, dans toutes les eaux du monde. Emmanuelle Levasseur a ouvert le coffre aux trésors pour en conter les plus belles heures. On estime à plusieurs milliards de dollars le butin sorti des eaux. Il en resterait mille fois plus à découvrir…

Emmanuelle Levasseur 

Rédactrice en chef adjointe du magazine Apnéa pendant cinq ans, titulaire d’un niveau IV de plongée loisir et du classe 1B professionnel, Emmanuelle Levasseur a collaboré avec les principaux titres de la presse plongée française : Océans, Plongée magazine et Partir Plonger. Co-fondatrice et rédactrice en chef de Tribu Snorkeling pendant deux ans, elle est désormais journaliste indépendante et travaille toujours à vulgariser la pratique de la plongée libre, se spécialisant dans les espaces naturels corses.

Editions Glénat, 2012, 14,95 

Plongée à haut risque

Kylie Maguire, une jeune australienne de 29 ans, a une activité des plus passionnantes, elle recherche légalement des trésors ! Alors qu’elle plongeait pour le compte de la société « Tonga bleu » mandatée par le gouvernement des îles Tonga qui a décidé de faire ratisser ses eaux territoriales à la recherche d’épaves (voir Monnaies & Détections N° 66), le Port au Prince, Kylie à fait une très mauvaise rencontre, un requin ! identifié comme un requin taureau d’environ 3 mètres qui l’a percutée et mordue à plusieurs reprises. La plongeuse s’en sort plutôt bien, malgré un traumatisme important sur le côté, elle devra probablement subir quelques greffes de peau sur la hanche. Mais elle garde le moral, en se disant que les attaques de requin sont très rares et tout en sachant qu’y survivre est encore plus rare…

Source : dailymercury.com