Une exposition en France en 2012 a évoqué les magnifiques orfèvres de l’or qu’étaient les Thraces, prédécesseurs des Bulgares sur les rives de la Mer Noire. De métal précieux il n’a pas été question lors de notre seule confrontation avec les Bulgares.
Souvenirs ramenés de l’Armée d’Orient, les monnaies de zinc bulgares ou même les douilles de 77 mm en laiton avec le culot gravé d’une inscription en cyrillique nous rappellent que les relations entre les “Buls” et les “Poilus” sont celles d’ennemis de la Grande Guerre. Ces modestes prises de guerre, même si parfois les douilles de 77 sont artistement modelées, témoignent d’un passé un peu oublié.
Un aparté au sujet des douilles : si elles sont travaillées et quel qu’en soit le calibre, elles ne peuvent être saisies en cas de problème car considérées comme des œuvres d’art. Ceci n’est pas seulement anecdotique, certaines associations alertent régulièrement les collectionneurs de souvenirs militaires sur le durcissement de la réglementation, y compris sur les étuis vides… En cas de saisie d’une collection d’épaves oxydées le détectoriste ne doit pas se voir confisquer ces objets d’artisanat de tranchées, qu’ils soient français, allemands, anglais ou… bulgares.
Sinon, les coques de casques modèles 16 ayant appartenu à des soldats bulgares ornent encore les poulaillers des montagnes macédoniennes et certains touristes en ont ramenées.
Il paraît plus aisé de s’intéresser à la numismatique des trois derniers tsars des Bulgares.
Un diptyque : cyrillique et lion rampant. Ces deux indices suffisent pour reconnaître une monnaie bulgare. Rappelons que le lion rampant est paradoxalement celui qui est dressé. Les armoiries princières, puis royales, à l’époque contemporaine sont «de gueules au lion d’or».
La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°112 …