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Trouvaille 68.14

Trouvaille plus moderne de Stéphane en Savoie, une petite boursée contenant quelques menues monnaies de l’Union latine : une cinquante centimes de lire de la Sardaigne attribuée à Charles Felix CAR·FELIX D·G·REX SAR·CYP·ET HIER
1827 DVX SAR·GENVAE ET MONTISF·PRINC·PED·&·C·50· Monnaie de 5 grammes au titre de neuf cent millième, son état est TTB-, sa valeur est 16 € environ.

La seconde monnaie est un 10 Soldi Napoléon Empereur et Roi d’Italie 1810 (avant Union latine) NAPOLEONE IMPERATORE E RE / 1810. Portrait à droite. Napoléon Empereur et Roi. Revers REGNO d’ITALIA / 10.SOLDI / M. couronne de fer. Très mauvais état de conservation, valeur de souvenir uniquement.

La troisième monnaie de cette boursée est un cinquante centime de Napoléon III 1864BB (Strasbourg) frappée à un peu plus de quatre millions d’exemplaires. Son état est à peine  passable et ne permet une estimation que de quelques euros.

Suivent un chatel tournois de Philippe IV en très mauvais état (monnaie en billon), une monnaie en or espagnol de Charles III qui devait être portée en médaillon car elle est percée. Il s’agit d’un demi escudo de 1786 frappé à Madrid, sa valeur est égale au poids du métal car le perçage d’une monnaie fait disparaitre à tout jamais celle-ci de sa valeur collection. Son poids est de 1.73 grammes d’or à neuf cent millième, soit un peu moins de un gramme et demi d’or fin moins le métal manquant dans les trous ce qui équivaut à plus ou moins 60 euros en valeur métallique.

Enfin la dernière monnaie est un liard de Henry de Bourbon et Jeanne d’Albret 1555-1562 ANT ET IOA DEI GRA NA DD. Dans le champ monogramme formés de deux A et d’un I. Au revers on distingue une croix aux bras tortillés cantonnées de deux A et deux I couronnés. Monnaie en état B sa valeur est d’une dizaine d’euros.

L’union latine

L’Union latine (1865-1928) : une union monétaire européenne avant « l’Euro »

Le 5 francs germinal de l’Union latine inspirateur de l’Euro ?

Au cours des différentes époques historiques certaines monnaies eurent une dimension internationale : monnaies d’Athènes (Ligue de Délos), denier romain, monnaies d’or musulmanes, florin italien, thaler germanique, pistole espagnole. Elles dominèrent leur époque, voire coexistèrent sur les marchés internationaux pour certaines d’entre-elles. 

Le 23 décembre 1865, une nouvelle union monétaire, l’Union latine va voir le jour.

L’or affluant en 1848 des mines d’or de Californie (découvertes en 1840) et en 1851, des mines d’or d’Australie (découvertes en 1850), a fait chuter le cours de l’or, provoquant une crise du bimétallisme, c’est-à-dire de la coexistence des pièces d’or et d’argent aggravée par les effets de la guerre de Sécession, qui obligea l’Angleterre à importer plus de textiles d’Inde et à payer les soldes débiteurs de sa balance des paiements, en argent. La conjugaison de ces événements provoqua une crise des règlements en monnaies d’argent.

Pour remédier à ces troubles, le 23 décembre 1865, quatre pays signent à Paris, une convention dite « de l’Union latine » (présidée par Félix Esquirou de Parieu, fervent partisan d’une union monétaire « prélude aux fédérations pacifiques du futur ») qui permet de créer une union monétaire européenne : l’Union monétaire latine. Une autre convention, avait été signée préalablement à Paris, le 20 novembre 1865, tentant d’harmoniser les poids et titres des monnaies nationales pour sauver le régime bimétalliste de Germinal et rétablir l’intercirculation des monnaies d’argent entre les pays concernés.

Ce sont quatre pays de l’Europe « du Sud » (Belgique, France, Italie et Suisse, d’où le terme « latine »). Ils s’inspirent du système du franc germinal et fixent la valeur de l’argent au 15e de la valeur de l’or et des pièces doivent être frappées selon les mêmes diamètres, les mêmes titres (teneur en métal) et les mêmes poids. Les pièces d’or resteront inchangées ainsi que les pièces d’argent ou de 5 lires, ce qui sauvera les apparences du bimétallisme. Les autres pièces d’argent seront transformées en monnaies divisionnaires (2 francs, 1 franc, 50 centimes et 20 centimes) avec un titre réduit (835 millièmes d’argent au lieu de 900) et un pouvoir libératoire limité à 50 francs ou 50 lires.

L’Empereur Napoléon III ne désespère pas de voir l’Union latine s’étendre au monde entier…

La suite dans Monnaies & Détections n° 67

Les Cinq francs argent des Cinq pays de l’Union latine

Trouvaille 22.12

Bonjour. Hubert, agriculteur dans le Vaucluse. Voici mes plus belles monnaies trouvées dans mes terres (avec l’aide de mon 2MXP). Pourriez- vous me communiquer les valeurs historiques et vénales ? Merci.

Hubert ne m’en voudra pas de ne pas avoir mis toutes ses monnaies , j’en ai sélectionné  deux.  la première, une deux lires de Vittorio Emmanuelle ? car elle est peu courante en détection et la seconde , l’as de Nîmes pour son anomalie de frappe.. La 2 lires date de l’union latine et avait cours pour deux francs de la même époque. Elle pèse 10 g et contient neuf cent millièmes d’argent fin, frappée en 1884 à quatre millions et demi d’exemplaires , elle est cotée en TB à une dizaine d’euros sur le world coin. Votre monnaie aurait pu s’apprécier entre les deux états TB et TTB si ce n’est cette grosse éraflure devant les bacchantes du roi qui la rétrograde donc au premier état.

Trouvaille 19.30

Presque aussi rare à trouver  en détection que le solidus de Justin , voici une drachme en argent de la période union latine et qui avait cours en France . trouvée par Mathieu en Picardie il s’agit du buste à droite du roi Otto jeune  au millésime de 1832 première année de son règne. La légende est en caractères grecs et vous me pardonnerez de ne pas la reproduire. La monnaie conserve une usure peu prononcée mais est dépareillée par une large griffure sur le revers. Estimation 35 €