MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour février, 2019

Cahiers de prospection 1999

Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis 1993 par un fidèle abonné de la revue. Alexandre

Vendredi 1er janvier 1999
Il fait très beau. Je monte à Arce de 14 à 17 h, Franck arrive juste après moi. Quelqu’un a dû le prévenir qu’une voiture était garée devant la ferme. Je fais tout le tour de l’enclos, je ne trouve qu’une médaille de Lourdes, 1 franc de 1949 et une pièce de 50 centimes Chambre de Commerce de Toulouse. Je lui donne le tout. Il me dit que s’il lève des briques en labourant, il m’appellera.
Lundi 4 janvier
Je pars à 10 h à Saint Sernin. Il fait très doux, pas de vent. Le maïs a été ramassé mais le champ n’a pas encore été disqué ou labouré et je ne trouve pas grand-chose car rien n’a changé depuis le dernier passage. J’y reste quand même jusqu’à 14 h 30 : trois doubles tournois lisses, un ardillon de boucle mérovingienne ou wisigothe, un bouton militaire du 63e, un bon pour 50 centimes 1922, 20 centimes 1963, 2 francs 1947 (tiens, l’année de ma naissance !), 5 centimes 1911, et une pièce moderne de 1 franc… qui s’avèrera à la maison être une pièce de 1 franc en argent de 1916, alors que j’allais la prendre pour aller acheter le journal !
Lundi 8 mars 1999
L’après-midi je vais détecter derrière la villa d’Yves. Je trouve une jolie pièce de 5 centimes de la Révolution, et deux balles de mousquet. Ça sent le printemps.
Lundi 14 mars
Il fait très beau. L’après-midi je monte chez Patrick car il a trouvé des briques en refaisant un fossé. J’étais déjà venu faire cet endroit l’an passé. Effectivement il y a beaucoup de briques et de tuiles au fond du fossé. Je pense qu’il y a un rapport avec le trou de la carrière juste en face. Mais je n’ai aucun son. Aussi je reviens à Rieumajou. Je repasse toujours sur le même coin. Je trouve quatre petits bronzes romains en assez bon état, et encore plein de plombs.
Lundi 22 mars
Je rejoins Philippe à Roquefixade vers 10 h car sa mère a une résidence secondaire là-bas. Nous partons aussitôt par le chemin qui monte dans la montagne à l’opposé du château. Je trouve tout de suite un double tournois dans le chemin, puis deux cartouches complètes de 9 mm (en fait, ce sont des 380 anglaises ou américaines) entre les deux stèles, puis une autre sur le chemin (là c’est bien une 9 mm allemande) et une douille de 7,5 longue, allemande également, puis une pièce trouée de 10 centimes de 1941 avec « Liberté, égalité, fraternité » !!! En 1941 !!!
Mais une pluie terrible a commencé, avec des rafales de neige, il fait très froid, nous sommes trempés, nous avons les doigts gelés. Aussi nous rentrons à midi. Je mange avec Philippe et sa mère puis je rentre. Je donne les trouvailles à sa mère pour qu’elle les apporte à la mairie.
Dimanche 28 mars
Il fait beau, un vent très léger. Le champ de Saint Sernin a été labouré et hersé. Je le fais très méthodiquement, lentement, j’ai tout mon temps. Je trouve beaucoup de bouts de plomb, une grosse balle sphérique en plomb, et une autre avec un trou de scellement en triangle, trois morceaux de plaques boucles, une contre plaque rectangulaire (il manque 2 cabochons), une petite croix (sûrement un souvenir de Lourdes), un clou de bronze à tête ronde (ou un cabochon de plaque boucle ?) trois gros morceaux de boucles rondes en bronze, 100 francs 1955, et douze pièces : cinq doubles tournois, et sept piécettes romaines très abimées, plus une grande boucle de ceinture wisigothe, mais il en manque un petit bout, et une tige en bronze, qui forme comme un B…
Lundi 29 mars
De midi à 15 h je reviens derrière la villa d’Yves mais cette fois en restant davantage vers le bord de la rivière. Rien, pas un son, juste un bout d’anse d’amphore. Puis je vais à l’ancienne chapelle. Je trouve neuf pièces et une rondelle de plomb : des doubles tournois, un Napoléon III, un Louis XVI, trois pièces modernes et un morceau de fibule à cercles concentriques. Il a fait très beau. En rentrant je vais chez le voisin, on passe le détecteur dans son jardin et on trouve un petit bijou en or, un cœur, avec l’attache cassée.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 104

Broche médiévale

Encore une belle découverte d’un prospecteur anglais, Patrick Edwards, qui a mis la main sur une très belle broche annulaire (en forme d’anneau) dans les collines du Shropshire. Une broche en or datée des années 1300-1400 ! On y voit deux mains jointes sur le bord de l’anneau, un peu comme sur certaines bagues de promesse. Des broches similaires ont déjà été trouvées un peu partout en Angleterre, les bases de données des Anglais étant nettement plus à jour que les nôtres. Et accessibles au grand public : gratuitement ! Il leur est très facile de faire des recoupements et des cartes de répartitions…
Source : shropshirestar.com

104.15

Pour les spécialistes des plombs, en voici un pas courant. Pour ma part c’est le premier que je trouve, toujours dans le 05.
Il est pourtant très connu ! C’est un plomb de sac de la Compagnie des Indes. A l’intérieur d’un cercle de grènetis, inscription circulaire “FLOREBO QUO FERAR” (Je prospère là où je m’implante), au centre un écu couronné, aux fleurs de lys. De l’autre côté, dans un cercle de grénetis, on remarque un blason ovale couronné de la compagnie, entouré de deux Indiens qui le soutiennent. Plomb de scellé pour la période 1749 à 1769.

Les journaux « The times of Israël » et « Fokus Jérusalem » du 4 décembre 2018 dans leurs versions en français et en allemand, nous annoncent qu’au début du mois de décembre 2018 les services d’archéologie de Césarée en Israël ont présenté les monnaies d’un trésor récemment découvert dans cette ville. Ils nous rappellent aussi que c’est la deuxième fois en trois ans que des pièces de monnaies anciennes sont retrouvées dans l’antique cité.

Césarée

Reconstitution du port de Césarée tel qu’il était après sa construction au début du premier millénaire.

L’ancien village de Tour de Straton fut établi par les Perses entre le cinquième et le troisième siècle av. J.C. Il s’agrandit pendant la période grecque du troisième au premier siècle av. J.C. Rattaché à l’Empire Romain par Pompée en 33 av. J.C., la ville est détruite par un séisme qui ravage la Judée en 31 av. J.C. On peut d’ailleurs voir les vestiges de son enceinte un peu au nord de la Césarée maritime. En 29 av. J.C. Octave (premier empereur romain de 27 à 14 après J.C sous le nom d’Auguste) donne le village de la Tour de Straton en récompense à Hérode pour son ralliement dans la guerre qui l’opposait à Antoine. Il fait bâtir une large ville portuaire, ayant vocation à lui servir de capitale dans cette région de Judée centrale, et il la nomme Césarée en hommage à Jules César le père adoptif d’Octave.

La présence d’une communauté juive organisée à Césarée contribua sans doute à l’implantation du christianisme dans cette ville, qui finit par en devenir un centre important. Césarée est souvent mentionnée dans les Actes des Apôtres. Après la division de l’Empire romain en Empire romain d’occident et Empire romain d’orient en 395 après J.C., Césarée fait partie de ce dernier qui devient l’Empire byzantin après la disparition de l’Empire romain d’occident en 476. La religion de l’Empire est le christianisme mais païens et juifs côtoient les chrétiens.

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2000 ans

Une bague perdue en se baignant il y a 2000 ans ! Pas banale comme découverte, à l’actif d’archéologues israéliens qui fouillent le chemin de pèlerinage conduisant au second Temple de Jérusalem. Ce dernier était bordé de bassins rituels où pouvaient se baigner les pèlerins en montant vers le Temple. La bague est en bronze avec une pierre semi précieuse encore étincelante…
Source : timesofisrael

104.5

Bonjour, petite sortie détection dans un champ. Pourriez-vous m’aider à identifier ces monnaies et me donner une estimation de leurs valeurs, merci à vous. Argent 0,40 g, 10 mm, billon 1,84 g, 25 mm. V.K 27
Vous avez là un jeton de Nuremberg à l’agnel. Avers : agneau pascal à gauche (imité de l’agnel d’or de Louis X 1315), au dessus, un bonfanon ; + HVRTE : BIEN : MOVTON. Le vôtre a été limé pour le réduire ou la tranche taillée pour servir d’aiguisoir à couteau par exemple. La valeur nulle de ces jetons s’y prêtait à l’époque.
Vient ensuite une menue monnaie du XIIIe siècle en bas argent, une maille de la cité de Gand en Flandres vers 1253, on voit de profil une tête de soldat portant le capuchon de mailles et une calotte en acier. Dans un grènetis, tête à gauche casquée. Le casque est orné de trois annelets. Une aigrette comme cimier. Derrière la tête, quatre points disposés en losange. Revers : croix longue double ancrée avec au centre un point. C’est une monnaie en état TB++ estimée à 30 euros.
Enfin votre dernière monnaie semble en argent, épaisse, elle pèse 1,55 g et fait 12 mm de diamètre. Sa tranche épaisse fait pencher pour une monnaie antique ou éventuellement mérovingienne. On exclut toute époque postérieure, mais en l’absence d’un quelconque indice, elle restera indéterminée.

Le bijoutier et le pigeonnier

On m’a proposé de fouiller une maison de XVIe siècle, il y a quelque mois. La bâtisse est belle, l’extérieur est propre et bien entretenu au vu des photos envoyées mais le propriétaire n’a pas de véritable histoire trésoraire qui pourrait me décider à le faire, tout juste un vague racontar de bijoux cachés dans le pigeonnier par un ancien propriétaire et conté par un voisin. Il possède cette maison depuis onze ans. Finalement, comme il insiste au fil des mois, je me dis qu’il me cache peut-être quelque chose et puis cela fait un bon moment que je n’ai pas fouillé de baraques et j’aime ça. Allez ! Rendez-vous est pris entre Noël et le premier de l’an en terre poitevine après accord mutuel sur le contrat de recherche.
Après l’incontournable café de bienvenue, l’histoire de la maison débitée, le proprio me fait faire le tour de l’ensemble, il y a écurie, chenil, plusieurs autres dépendances, une belle tour de guet et un pigeonnier. Je sais parfaitement que ma journée de recherche ne me permettra jamais de tout faire minutieusement et que je vais devoir faire des choix.
Alors ne trainons pas, au boulot !
Je commence par les dépendances qui ne sont pas bétonnées au sol, celui-ci et les murs passés au crible ne me permettent que de trouver deux monnaies et un bouton sans intérêt. Quoi ? Même pas une petite monnaie argent de la Restauration à se mettre sous la dent ? Qu’à cela ne tienne, j’attaque dans la foulée les greniers, car il y a toujours un espace vide entre le plancher du grenier et le plafond de l’étage en dessous et ce sont des caches potentielles courantes. Je découvre une espèce de pièce dans laquelle il faut quasiment descendre en rappel parce que l’ouverture est étroite et ne nous permet pas d’utiliser la force des bras pour descendre. Je trouve parmi les sempiternels remblais qui jonchent le sol de ce type de grenier, très exactement 10 monnaies de cinq centimes Lindauer et deux bagues identiques de petit diamètre, en pacotille. Soit c’est un gamin dont les poches se sont retournées quand il est descendu dans le boyau, soit c’est son petit pécule planqué et retrouvé par votre serviteur. Je zappe les poutres du grenier car le toit a été refait et les artisans qui travaillent continuellement sur de vieilles demeures n’ont pas les yeux dans leurs poches !

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Trésor celtique

40 monnaies d’argent ont été découvertes en Slovaquie, dans la région de Turčianske Teplice.
Les pièces, des tétradrachmes, ont été mises au jour par une fouille archéologique dans un terrain en pente. L’article slovaque qui relate cette découverte est intéressant, non pas pour les pièces en elles-mêmes, mais pour la réflexion des archéologues slovaques. Ces derniers se plaignent d’une recrudescence des archéologues amateurs – ce sont les termes employés – autrement dit, des prospecteurs utilisant des détecteurs de métaux, dont le nombre explose dans les pays de l’Est. Ils se plaignent de passer très souvent, trop souvent, après eux ! Et demandent clairement un texte de loi pour une meilleure entente avec les prospecteurs et que ces derniers soient encouragés à déclarer leurs trouvailles !
Voilà au moins des archéologues capables de regarder la vérité en face, ils ont très bien compris qu’il est impossible de faire marche arrière, vu le nombre croissant de détecteurs en circulation, ça ne peut que s’accentuer… Alors, autant en tirer profit !
Source : spectator.sme.sk

104.02

Voici une monnaie argent trouvée dans un petit labour du 65. Elle me paraît très ancienne vu son diamètre de 2,7 cm, plus d’infos peut-être ? Merci. Et je rajoute ce bracelet en bronze et ces boucles d’oreilles trouvés dans le 34 par un ami il y a quelques années, plus d’infos ? Cordialement, pascalou 65.

C’est un dirhem d’Al-Andalous, an de l’Hejira 165 (782 de notre ère). Ces pièces des émirs Omeyades andalousis sont toujours anonymes, mais par la date on l’attribue à Abd al-Rahman I. La monnaie est TTB et s’estime 90 euros.

Très belle patine pour ce bracelet de la période du bronze final, avec une décoration sous la forme de lignes parallèles en trois séries, la plus épaisse centrale est séparée par des petits coups de poinçons obliques rappelant une forme végétale ; ce cartouche est reproduit plusieurs fois sur le corps du bracelet.

Concernant le second objet, il ne s’agit pas de boucle d’oreille, et vos photos manquent de renseignements pour une bonne identification. Quelle taille ? Avez-vous des photos à plat et de profil pour une meilleure appréhension de l’objet ? Il peut s’agir d’attache demi-ceint de ceinture ou d’agrafe de cape.

Trouvailles 104.01   

Pointe de flèche de type Palmela, découverte en août 2016, en Gironde dans la commune de Lesparre-Médoc, près d’un ruisseau sur une butte, et dans une terre limone/sableuse. Alexandre

 

Cette pointe se rajoute au dossier interactif initié par la revue dans le numéro 91 de décembre 2016/janvier 2017. Il s’agit donc de la onzième pointe trouvée par des prospecteurs et non recensée par les archéologues.

Continuons et faisons exploser les statistiques ! Nous restons persuadés qu’il y en a plein d’autres dans vos tiroirs ou vitrines. Montrons à nos détracteurs la somme d’informations sur laquelle ils ferment sciemment les yeux, par leurs ignorances et leurs égos démesurés.