MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Archive pour avril, 2020

Cahiers de prospection 2004

Dimanche 25 janvier 2004
A 14 h je pars chez Philippe et nous allons dans les labours en revenant vers le village. Il y a des briques à un endroit près de l’Ariège mais aucune pièce ni de débris de poteries. Je ne trouve qu’un double tournois. On va ensuite à un autre endroit : il me dit que c’est là qu’il a trouvé l’as de Nîmes et l’amulette phallique. Mais on ne trouve qu’un autre double tournois lisse et des morceaux de plomb. Je lui parle du site du bord de Garonne chez Claude et je lui promets de l’y amener.
Samedi soir 31 janvier 2004
Je monte chez Dominique (il est seul, sa femme et la petite sont au loto de l’école) voir un sabre et surtout les deniers romains et les monnaies à la croix qu’il a trouvés.
Lundi 2 février 2004
A 8 h je vais chez Claude et Paulette. Je prends le café chez eux en arrivant puis je descends en bord de Garonne. Il fait froid mais très beau. Je fais les deux extrémités du terrain, elles finissent en pentes abruptes dans l’eau, il n’y a pas d’autre accès que le chemin actuel. Il ne devait pas y avoir de gué non plus vu les berges très encaissées et la profondeur des eaux. Je remonte par le chemin pour le prospecter, mais j’arrête au bout d’une dizaine de mètres car il est empierré et les trous remplis de débris de briques, restes de plâtre et de béton. En haut de la crête je pars à droite au lieu de revenir à la ferme de Claude, je reste sur le bord de la falaise, en lisière du champ. J’arrive à une statue (Sainte Germaine ?) avec des ex-voto fixés sur le socle de ciment. La vue est magnifique sur la Garonne et la plaine au-delà. Je reviens sur le champ du bas et je commence à prospecter, mais je ne trouve qu’une pièce romaine très fruste (elle est presque carrée, avec le S C), deux doubles tournois, un quart d’anneau en bronze, une fibule (il manque le bout fin de l’ardillon), trois plombs de filet. Je ramasse aussi deux pesons de métier à tisser, l’un en terre cuite, l’autre taillé dans une pierre blanche friable, et trois fonds de tasse ou de pot en sigillée, dont l’un avec une estampille dans un cartouche carré. Je repars à la tombée de la nuit en m’arrêtant chez Claude leur faire voir les trouvailles que je leur laisse pour donner à Eric.
Lundi 23 février 2004
J’ai 57 ans aujourd’hui. A midi je vais chez Claude car Eric veut m’amener sur les terres qu’il a achetées dans la plaine de l’autre côté de la Garonne. En chemin il me raconte que le gars qui les lui a vendues avait un Tésoro et il a trouvé « plein de trucs ». D’ailleurs depuis qu’il a ces terres il voit souvent des prospecteurs dans le coin, soit dans ses champs, soit aux alentours. Je fais toute la parcelle qu’il m’indique, derrière une villa. C’est une petite pente qui descend vers un canal de moulin qui rejoint le ruisseau plus loin, la Louge. Il y a effectivement des tegulae, et même un beau morceau de sigillée, mais que des ferreux. Par contre après le troisième poteau téléphonique je tombe sur un endroit où je trouve une bonne douzaine de plombs de scellés, sûrement des plombs de sacs de semences. Retour à 16h30 en ramenant Eric chez lui.

Il a neigé le vendredi soir 27 février et le samedi soir 28 février.

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°111 …

Cette île, qui existe pour de vrai, est située à 700 kilomètres des côtes chiliennes, le gouvernement du Chili a autorisé, au grand dam de plusieurs associations écologistes, une campagne de fouilles sur l’île Robinson. L’île est pourtant classée parc national depuis 1935… Le permis de forage par engin excavateur, a été délivré à un riche Américain, qui recherche sur l’île, un trésor de pirate ! Bernard Keiser, entrepreneur âgé de 69 an s, avait acquis de vieux parchemins et après avoir recoupé les informations avec des archives anglaises, il est persuadé qu’un trésor pirate, contenant plusieurs tonnes d’or a été caché sur l’île, dans la partie ouest, dite du port aux Anglais. Plusieurs campagnes de recherches ont déjà été faites, avec pour seul résultat, des bouts de poteries chinoises et des boutons en argent… Maigres découvertes, qui confortent pourtant B. Keiser dans ses recherches. Tout ce que ça prouve pour l’instant, c’est que des bateaux ont bien fait escale sur l’île, certainement pour faire de l’eau et du bois, voire de la nourriture fraiche s’il y avait du gibier… Mais Keiser, pense avoir localisé la zone du dépôt, après 20 ans de recherches ! L’avenir nous dira s’il a bien fait de s’entêter… L’île Robinson fait 48 kilomètres carrés, elle fut rebaptisée en 1966, ainsi que l’île voisine qui prit elle, le nom d’Alexandre Selkirk (1676-1721), le nom d’un marin écossais qui fut abandonné pendant quatre ans sur l’île, alors déserte, avant d’être recueilli par un navire. Son histoire inspira le romancier Daniel Defoe pour son plus célèbre roman : Robinson Crusoé !

Source : geo.fr

Trouvaille 111.01

Bonjour l’équipe. Fidèle lecteur de votre revue, voici une monnaie trouvée dans une forêt de l’Essonne (91). Malgré un état de conservation plutôt bon, je n’ai guère réussi à l’identifier. Merci de votre aide. Diamètre 26,2 mm, poids 3,2 g. Cordialement, Pimpim

Il s’agit d’un jeton en cuivre du XVe siècle que l’on pensait, en première lecture de Nuremberg, mais non ! C’est bel et bien un jeton de compte de la chambre aux deniers du duc d’Orléans XVe s. Il se lit : côté clé et collier : GETOVERS DE (la) CHAMBRE AVX…/ DENIERS MONS(ieur) DORLIE(a)NS, qui se traduit par : « Jetons de la chambre aux deniers, Monseigneur d’Orléans », côté écu : « de France au lambel d’argent ». Catalogue DE LA TOUR de la collection ROUYER, du cabinet des Médailles de Paris, Numéro 329, page 56. Il est peu courant et nous l’estimons dans les 80 euros.

 

Sommaire du n° 111

Vécu

Cahiers de prospection 2004
Enquête dans un champ
Un trésor dans un matelas
Les médailles religieuses, vilains petits canards de la numismatique !
19 Le trésor des Narychkine

Actualités

« S’unir pour réussir »
Vers une nouvelle législation pour les détectoristes en République tchèque ?

Brèves

Histoire

Une boursée, une histoire

Numismatique

Les monnaies des Etats-Unis d’Amérique frappées il y a 100 ans au millésime 1920
Suggestion d’un thème de collection
Quatre siècles de pièces d’un demi-penny et d’un penny en bronze

Trouvailles

Monnaies/objets

Banc d’essai

Le sac à dos XP

Humour

Photo insolite

Courrier

Agenda

Librairie

Petites annonces

Edito 111

Nous avons ouvert nos pages à la FFDM (la fédération française de détection de métaux) qui se propose de rassembler pour mieux lutter contre les anti-UDM. Cela va dans le sens de notre politique. Bien entendu, nous sommes tenus par notre devoir d’information et de réserve et nos colonnes sont ouvertes à d’autres associations et fédérations existantes désireuses de le faire savoir. Le premier rallye que nous avons couvert l’année dernière après une publicité que les organisateurs ont pris dans la revue a explosé leur record de participation. Alors ça marche ! N’hésitez pas à vous faire connaitre par une plus large audience pour annoncer vos manifestations ou vos projets pour la défense de notre loisir. Bien que cela puisse paraitre de moindre importance en regard du Covid-19, la vie ne doit pas s’arrêter et nous avons une suggestion pour lutter contre la propagation du virus : toute personne devrait passer au moins une journée seule en plein champ ou bois avec son détecteur, elle serait sûre qu’aucun acte de contamination serait effectif ce jour-là et de plus ce serait une journée de bonheur. 

Bonne lecture ! 

Gilles Cavaillé

Chasse aux trésors en Pologne

Une carte aux trésors pouvant conduire vers onze trésors ! L’histoire paraît trop belle pour être vraie, mais dans le doute… 

Il y a quelques mois, une loge maçonnique qui détenait le journal intime d’un officier allemand de la Seconde Guerre mondiale, le SS Standartenführer Egon Ollenhaue, a rendu public le contenu de ce journal. (photo 1) La raison évoquée pour le divulguer seulement en 2019, soit 74 ans après la fin de la guerre, étant qu’elle voulait que toutes les personnes dont les noms sont cités dans le journal soient décédées. Admettons vu leurs passés c’est assez compréhensible…
Cet officier allemand, raconte sa vie sur environ 500 pages, et au cours de son journal il nous apprend qu’il a participé – si ce n’est organisé – aux caches de 11 dépôts d’or ! Et autres objets de valeurs, ainsi que des œuvres d’art, la plupart de l’or provenant de la région où il était affecté, en Silésie, une des 16 régions administratives de Pologne et bordée par les frontières actuelles de la Tchéquie et de la Slovaquie. Toutes les caches auraient été réalisées dans les derniers mois de la guerre, alors que l’Armée rouge décimait les lignes allemandes, là aussi c’est assez réaliste !

 

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°110 …

99 pièces d’argent

En 2017, Don Crawley, un prospecteur anglais de 50 ans, obtenait la permission d’un agriculteur de la région d’Ipswich de prospecter ses terres. Et le premier jour, il trouvait un trésor ! 93 monnaies en argent martelé, le graal pour les prospecteurs anglais. Les archéologues prévenus en découvriront 6 autres pendant la fouille ainsi que des restes humains ; il a été établi depuis que, sur le champ du trésor, s’élevait autrefois une église saxonne, au 11e siècle.
Le dépôt, daté du premier millénaire avec des monnaies de l’an 978 à 1016, le plus grand nombre frappé sous le règne du Roi Aethelred II, avait été éparpillé par les labours, Don était passé au bon moment avec son Déus ! Dans un premier temps, le trésor a été estimé à 30 000 £. Le British-Museum s’était dit intéressé, puis il a finalement laissé passer et le trésor a été proposé aux enchères. Une chance pour Don, puisqu’il a explosé son estimation, en étant adjugé 90 000 Livres Sterling ! Si le British-Museum avait acheté, il n’aurait payé que l’estimation… Don va donc empocher un peu plus de 50 000 euros, l’autre moitié du trésor revenant au propriétaire du terrain.

Source : dailymail.co.uk

Chien détecteur de tombes antiques

L’université de Zadar en Croatie a développé la détection de tombes antiques de l’Age du fer par des chiens détecteurs. C’est ainsi que pour la première fois, cinq tombes ont été mises au jour sur le site funéraire de Drvisica grâce au chien qui les a repérées à plusieurs mètres de profondeur !

110.8

Bonjour, je vous soumets des trouvailles réalisées il y a quelques années pour identification et datation. Je les ai trouvées dans les vignes de l’ouest toulonnais avec l’autorisation de mes amis vignerons. Le pendentif zoomorphe mesure 2,5 cm sur 2,5 cm, en bronze et pèse 2,73 g. La bague sans sa pierre est en argent et pèse 0,68 g. La monnaie, en argent aussi, mesure 12 mm et pèse 0,87 g. Merci beaucoup et longue vie à votre magazine ! Hugo
Petit pendentif résolument moderne en tôle de bronze emboutie avec anneau de suspension, on a cherché du côté des récompenses officielles de concours d’équitation mais on n’a rien trouvé de semblable. Epoque proposée XIXe-XXe.
Bague en argent simple, un jonc plat surmonté d’un chaton rond ; pas de griffe, la période est estimée entre XIVe et XVIIe siècle.
Venons-en à la monnaie que vous dites en argent, ce qui n’est pas évident sur votre photo. Nous ne pouvons pas l’identifier car trop usée et la seule face proposant quelques indices ne nous rappelle rien ce qui ne nous permet pas d’orienter notre recherche, espérons que cela fera tilt avec un lecteur !

Les baquettes d’Henri II de Béarn et Navarre 1572-1589

Ces petites monnaies n’ont été répertoriées ni par F. Poey d’Avant, ni par E. Caron et G. Schlumberger.
Le nom « vaquette » ou « baquette », baque, signifie « vache » en béarnais. Dans les registres rédigés en Gascon, on trouve également « bacqvetes », « baquetes ». Comme en font foi les délivrances des Archives Départementales des Basses Pyrénées, ces monnaies nous étaient connues pour des frappes de 1572 et 1586 (baquettes non retrouvées).
Elles furent révélées grâce au trésor de Lescun (64) découvert en 1959 dans le mur d’une ancienne maison. Il rassemblait 4686 monnaies de billon, principalement frappées en Béarn sous le règne d’Henri d’Albret (1516-1555), d’Antoine de Bourbon et Jeanne d’Albret (1555-1562), d’Henri II (1572-1589), d’Henri IV (1589-1610) et une grosse majorité émise sous Louis XIII (1610-1643). Cette trouvaille a été examinée par Françoise Dumas. Son rapport mentionne qu’une quarantaine de monnaies seulement proviendrait de l’époque d’Henri II. La proportion démontre bien la rareté de ces baquettes du seigneur de Béarn.
En 1988 un agriculteur me sachant numismate me fit don d’un petit lot de pièces retrouvé dans le tiroir d’un meuble appartenant à la famille depuis plusieurs générations. Quelle belle surprise que cet ensemble de monnaies béarnaises, 140 baquettes et liards en cuivre et billon !
Comme dans le trésor de Lescun, celui-ci contenait beaucoup de Louis XIII, peu d’Henri IV, et seulement deux d’Henri II. Ce fut un bonheur d’intégrer ces premières baquettes dans ma collection de féodales béarnaises.

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°110 …