MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour août, 2015

Comoară

C’est le titre original d’un film roumain qui a obtenu à Cannes, le prix « un certain talent ». Traduction du titre en français : le trésor ! Le film de Corneliu Porumboiu est tiré d’une histoire vraie, celle de l’acteur et réalisateur Adrian Purcarescu. Les deux hommes avaient il y a quelques années recherché la fortune du grand-père d’Adrian, cachée avant que les Communistes ne prennent le pouvoir… Ils en avaient à l’époque fait un documentaire et maintenant cette comédie. On peut voir dans le film un détecteur à induction pulsé très connu dans les pays de l’Est. En Roumanie, un trésor découvert au détecteur, qu’il soit archéologique ou non, est bien reconnu à part entière comme un trésor, son inventeur ayant droit à 30 % de sa valeur, voire 45 % en cas de découverte considérée d’un grand intérêt… Quant à savoir s’ils trouvent on non le trésor, je vous laisse aller voir le film.

Source : avoir-alire.com

Trouvaille 83.15

Deux gauloises ramassées à la billebaude par Julien de Toulouse, il s’agit d’une drachme de Cuzance d’un poids de 2,73 g pour la monnaie de gauche avec un motif géométrique à l’avers. Au revers : croix évidée et bouletée au 4e canton, besant entouré d’un grénetis au 2e et 3e, enfin lunule et point au 1er. Ce type de monnaie est souvent frustre, celle-ci a un flan large et peut s’évaluer 250 euros.

La seconde est une monnaie de Sos, une sotiate, à la légende latine COVERTOMOTUL. Avers : swastika ou fleuron à quatre pétales entouré de 4 S bouletés. Revers : croix hache évidée (non présente), olive rattachée au centre par un trait sur les trois autres cantons avec la légende en exergue. Monnaie de belle qualité qui s’évalue 450 euros.

Cette publication a pour but de présenter des monnaies inédites de François Fébus, frappées à l’atelier de Morlaàs.

François Fébvs, né en 1467, mort en 1483 à Pau, fut roi de Navarre et vicomte du Béarn de 1479 à 1483. Il hérite de sa grand-mère paternelle Eléonore 1ère, le trône de roi de Navarre alors qu’il n’a que 12 ans. Sa mère assurera la régence pendant son court règne.

Le monnayage de François Fébvs est très varié. Les monnaies de Navarre sont frappées en Espagne (Pampelune), celles du Béarn, dans l’atelier de Morlaàs (château de la Fourquie) et ressemblent à celles de son grand-père. Il n’y a pas de denier (du moins, non trouvé à ce jour). Les demi-blancs et la baquette sont rares. Pour avoir travaillé sur le monnayage béarnais, les musées numismatiques de Paris, Londres, Pampelune et Pau ne possèdent pas d’exemplaire de cette dernière. Nous connaissons cette petite monnaie de billon par le dessin du Poey d’Avant, baquette de sa collection, reprise par Gustave Schlumberger dans son livre « Monnaies, jetons et médailles du Béarn ».

Baquette : Billon 0,56 g

Avers : + F : F : D : G : DNS : BEARNI. Vache de Béarn sous une couronne.
Revers : + PAX : ET : HONOR : FOR. Croix cantonnée d’un F et E.
VARIÉTÉ signalée par Schlumberger, mais jamais vue :
Avers : FBS . D . G . COM . BEARNIE. Revers : PAX ET HONOR FORQVIE.


Baquette : Billon 0,78 g.
Collection personnelle

Avers : + F : F : D : G : DNS : BEARNI. Vache de Béarn pas de couronne.
Revers : + PAX : ET : HONOR : FOR. Croix cantonnée d’un besant au 1 et 2 d’un F en 3.


Baquette : Billon 0,85 g.
Collection personnelle

Avers : + F xx   D xx   G xx   DNS xx   BEARNIE. Vache de Béarn sous une couronne.
Revers : + PAX xx   HONOR xx   FORQVIE. Croix non cantonnée.

Il existait trois variétés répertoriées de ces rares monnaies frappées à peu d’exemplaires sur un règne très court, mais en deux ans, la découverte de trois nouvelles baquettes complète cette série. … La suite dans Monnaies & Détections n° 83

Le trésor de l’abbé Jobal

Tout commence par une affaire de succession dans une belle demeure du Perche, un château. Le notaire et un de ses associés découvrent, dans une petite chambre un médailler en chêne, un meuble typique du 19e, celui-ci est coincé entre deux armoires et couvert de vieux draps. Les deux hommes ouvrent les tiroirs et c’est la caverne d’Ali-Baba ! Des pièces d’or, des gauloises, des deniers, des romaines, des mérovingiennes, toutes plus belles les unes que les autres ! Ils viennent de redécouvrir la collection perdue de l’abbé Jobal (1748-1806). Chanoine de la cathédrale de Metz, l’abbé Jobal était un numismate passionné et constitua une superbe collection. Pris dans la tourmente révolutionnaire, l’abbé Jobal quitta la France pour la Martinique où il finira ses jours. Juste avant de quitter la France il confia sa collection à son frère, elle échappera au pillage du château, cachée dans le grenier. Bien que connue et déjà publiée à son époque on considéra la collection comme perdue pendant un siècle jusqu’à sa recouverte en 2014. Les monnaies n’avaient pas bougé depuis très longtemps, elles étaient couvertes d’une épaisse couche de poussière et accompagnées de notes manuscrites de l’abbé. Estimé à 300 000 euros et composé de 444 lots, le résultat a été à la hauteur d’un tel pédigrée : 680 000 euros !

Sources : le-perche.fr & interenchère.fr

Trouvaille 83.10

Bonjour, j’aimerais avoir une identification complète sur cette belle boursée (sortie en terre vosgienne) qui est constituée de trois monnaies de Lorraine et d’une autre grosse monnaie. De gauche à droite sur la photo (8,61 g, 8,60 g, 8,02 g / année 1603 1603 1605 / diamètre 3 cm et pour la grosse monnaie 16,89 g / année 1589 / diamètre 3,5). J’ai remarqué que les deux monnaies de 1603 était différentes (niveaux de la barbe, des dessins…) Pourriez-vous m’en dire plus également sur la rareté, le tirage et la côte de ces monnaies ? En espérant passer dans votre magazine. Cordialement, Mathieu 

Oui vous pouvez espérer, une de vos monnaies est en état remarquable ! état SUP c’est la première à gauche : c’est un teston de l’évêché de Strasbourg et de Metz pour Charles de Lorraine, 1603, CAROL. D: G. CARD. LOTH. EP. ARGEN. ET. MET. Avers : buste à gauche de Charles II, vu de trois-quarts en avant, tête nue. (Charles, par la grâce de Dieu, cardinal de Lorraine, évêque de Strasbourg et de Metz). ALSAS. LANGRA. Revers : écu écartelé au 1 de l’évêché de Strasbourg, aux 2 et 3, coupé en a : parti au I de Hongrie, au II de Naples, au III de Jérusalem, au IV d’Aragon, coupé en b : parti au I d’Anjou, au II de Gueldre, au III de Juliers, au IV de Bar ; au 4 du Landgraviat inférieur, sur le tout de Lorraine. Au-dessus de l’écu une croix sous un chapeau de cardinal. C’est une très belle monnaie avec un relief sans usure même sur les détails des armes. Cette monnaie s’estime 400 euros en l’état.

Les deux suivantes à droite sont du même type mais elles présentent quelques traces de circulation : 200 à 250 euros.

Vient enfin le gros module, un demi-écu des Pays Bas espagnols : Tournai Philippe II d’Espagne 1589. Avers : PHS. D: G. HISP. Z. REX. DNS. TORNA 1589 : buste cuirassé de Philippe II à gauche ; au-dessous 1589. (Philippe, par la grâce de Dieu, roi d’Espagne, seigneur de Tournai). Au revers se lit très facilement : DOMINVS. MIHI. ADIVTOR.b: écu couronné écartelé, au 1 contre-écartelé en 1 et 4 de Castille, en 2 et 3 de Léon, au 2 mi-parti d’Aragon et de Sicile, enté en pointe de Grenade, sur le tout de Portugal ; au 3 d’Autriche moderne et de Bourgogne ancien, au 4 de Bourgogne moderne et de Brabant, sur le tout mi-parti de Flandre et de Tyrol ; écu brochant sur une croix de saint André formée de deux bâtons noueux ; appendu à la base de l’écu, le mouton de l’Ordre de la Toison d’Or ; de part et d’autre un briquet sur des flammèches. La monnaie est en état TTB et s’évalue 300 euros.

Archéo-terrorisme ? Une déplorable affaire

À la fin de l’année 2010, Mr D. Ridet, entrepreneur en bâtiment à Romeney (Saône-et-Loire) découvrit fortuitement dans un tas de terre de plusieurs m3 entreposé devant ses ateliers, un objet en bronze qu’il ne sut identifier. Il tenta de s’informer à ce sujet sur Internet auprès d’un forum de prospecteurs en se présentant comme l’un d’eux, espérant ainsi qu’on lui répondrait, ce qui fut le cas. Il obtint une identification préliminaire par un membre d’Action Centurion qui l’a orienté et conseillé au mieux en vue de « sauver » cet objet. Le membre du collectif reconnut immédiatement l’intérêt exceptionnel de la trouvaille.

Mr Ridet, parfait honnête homme, fit déposer l’objet pour étude au Cabinet des Monnaies et Médailles de la BnF où il apprit qu’il devait déclarer cette découverte dans une forme appropriée, ce qu’il s’empressa de faire.

Il s’agissait d’une valve en bronze portant huit gravures en creux et provenant d’un moule bivalve destiné à fabriquer des monnaies gauloises en bronze coulé. En très bon état de conservation, unique spécimen connu en Gaule et dans toute l’Europe celtique, l’objet présentait bien une importance capitale.

Voici quelle fut la réaction de l’autorité responsable, en l’espèce un Service Régional de l’Archéologie au sein de la D.R.A.C. de Dijon (Côte-d’Or).

Mr M. Prestreau, Conservateur régional et chef de ce service administratif, n’accusa pas réception de la déclaration, ne se dérangea pas pour étudier sur place l’origine possible de la terre rapportée, ne fit pas la moindre enquête et ne chercha même pas à prendre contact avec Mr D. Ridet alors qu’un dialogue de quelques minutes aurait permis d’éclairer d’un coup l’événement. Sans solliciter l’avis préalable de ses collègues de la BnF déjà dépositaires de l’objet, sans prendre aucune disposition telle qu’un classement légal de cet outil exceptionnel dont l’intérêt dut lui échapper, M. Prestreau déposa une plainte pénale en termes outrageants contre l’inventeur qui se vit soudain accuser d’infractions multiples telle que la « fouille sans autorisations » et (sic) le « vol d’un objet archéologique »… dont il était légalement propriétaire ! Voilà comment D. Ridet fut récompensé par l’administration française de son civisme et de sa bonne volonté.

Bien entendu, dans les mois qui suivirent, l’affaire aurait été classée « sans suite », mais le mal était fait, … La suite dans Monnaies & Détections n° 83

Le trésor d’Oissel

Oissel, petite commune de Seine-Maritime bordée par la Seine, non loin de Rouen. En 2012, un particulier a eu la chance d’y trouver un trésor. Inventeur et propriétaire du terrain, la totalité lui revenait de droit. Un très beau trésor, composé de 941 monnaies en argent, des blancs guénars, deux monnaies en or (agnel d’or) et de quatre bagues en argent, ornées pour deux d’entre elles de pierres fines. Un trésor enfoui pendant la guerre de Cent Ans, dont le terminus du dépôt (la monnaie la plus récente), est daté de l’an 1417. Il a finalement été acheté pour une somme inconnue… par le département des antiquités et l’on peut aujourd’hui admirer la totalité de ce trésor dans le Musée des antiquités à Rouen, où une immense vitrine présente la totalité du trésor.

Source : normandie-actu.fr

Trouvaille 83.06

Je suis tombé sur un objet étrange dans une forêt du Morbihan qui me rappelle des rouelles gauloises mais qui est énorme ! 4 cm de diamètre et je dirais, pas loin de 75 g. En plomb ou je ne sais quoi ? Octave 

Il s’agit d’un fil à plomb de charpentier de période assez large XIIIe– XVIe siècle. ID collégiale Forum LD

Le pichet percé

Laissez-moi vous raconter cette anecdote de détection :

Mon frère, connaissant ma passion pour la détection, m’a parlé d’un château présent jusqu’au XIVe siècle à quelques kilomètres de chez moi dont il n’y plus la moindre trace actuellement. J’ai décidé de m’y rendre avec mon ACE 250 un matin de janvier, malgré les températures négatives.

Arrivé sur place je me suis aperçu que la zone repérée au préalable était à l’ombre. J’ai donc décidé de partir à l’opposé pour être un peu plus au soleil. Après environ deux heures de prospection je n’avais absolument rien à me mettre sous la dent et je devais partir au travail. Ne voulant pas rester sur une défaite, j’ai balayé au pied d’un talus. C’était ma dernière chance pour la journée. Et là… BIP bip, premier son intéressant de la matinée. Je me suis mis à gratter la surface du sol de quelques centimètres et j’ai découvert une magnifique monnaie qui avait l’air d’être un gros tournoi. J’ai balayé à nouveau la zone et j’entendis de nouveau ce son mélodieux. Je me suis dépêché de creuser avant de partir pour de bon au travail, mais là, ma joie fut de courte durée : c’était un marche-pied de tracteur… Je rejoignis ma voiture, heureux de ma trouvaille mais également un peu frustré de n’avoir pas pu pousser mes recherches.

Je me suis empressé d’y retourner le week-end suivant. Après une heure sur place, toujours aucun son. Je fus un peu surpris car le terrain me semblait assez pollué. J’ai alors posé sur le sol une pièce de 2 euros et, en passant dessus, rien. Mon disque avait rendu l’âme !

Après avoir fait l’acquisition la semaine suivante d’un nouveau disque, je me suis dépêché de retourner sur place ! Je repris la détection au niveau du talus et un mètre au-dessus de la première monnaie, je découvris un deuxième gros tournoi ! Pas le temps de me reposer que le Garrett réagit de nouveau quelques mètres plus haut. Et de nouveau un gros tournoi ! J’ai ramassé deux autres monnaies en continuant de grimper le talus. Arrivé en haut, je me suis retrouvé au pied d’un bloc rocheux d’environ 3 m de haut et je me suis dit que les pièces étaient certainement tombées de là. Mais pris par le temps je dû partir. … La suite dans Monnaies & Détections n° 83

 

Le trésor du Lord Clive

Ruben Collado, profession chasseur de trésor ! Ruben a annoncé début mai, avec un plaisir non dissimulé, à la presse internationale, que le Gouvernement uruguayen lui accordait le droit de fouiller une épave.  Il s’agit de celle du Lord Clive, navire de guerre britannique de 60 canons, coulé par les batteries espagnoles en 1763 face à la colonie de Sacramento (Uruguay). L’épave fut découverte par Ruben et son équipe en 2004. Il aura fallu onze ans de négociations avec le Gouvernement uruguayen pour trouver un accord ! qui finalement sera de 50/50 entre le Gouvernement et l’équipe de chasseurs de trésor, mais les frais sont pour eux… Et ils vont être assez élevés : plusieurs tonnes de roches recouvrent l’épave, mais le butin estimé semble être à la hauteur. D’après les archives, le Lord Clive, parti guerroyer pour 3/4 ans transportait de nombreux tonneaux de rhum, de mercure, 60 canons et surtout 100 000 pièces d’or ! Les fouilles débuteront début août, à suivre…

Source : http://artdaily.com