Une fois n’est pas coutume, un prospecteur bulgare est passé nous voir et nous a proposé quelques monnaies à photographier. Trouvée donc au détecteur en Bulgarie, nous sommes bien en peine de l’identifier si cela est une monnaie… monnaie argent, félin à droite avec collier et surmonté d’un visage lunaire comme on pourrait le dessiner pour la lune, mais il doit s’agir du soleil, deux étoiles sont présentes sous les pattes du félin. Il semble qu’il y ait eu une double frappe sur cette monnaie, la rendant difficilement lisible. Le revers présente un texte dans une graphie se rapprochant des monnaies hispano arabes… Au lecteur compatissant nous demandons une aide pour cette identification.
MONNAIES ET DETECTIONS – LE BLOG
Pour les passionnés de la détection
Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections
Archive pour février, 2014
Dans le courant de l’année 2013, un client vient présenter à la boutique toulousaine Loisirs Détections, un fragment de bijou en or découvert fortuitement avec le détecteur de métaux fraichement acquis. L’homme entend glaner quelques renseignements sur son origine et sa fonction.
Le gérant le reçoit donc et essaye de déterminer quel peut être cet artefact. Les décors et la facture semblent celtiques, probablement une fibule mais malheureusement fragmentée. Donc pas plus de précisions d’entrée de jeu et promesse de rappel si détermination plus précise.
La trouvaille est cependant d’intérêt car ce genre d’artefact ne se rencontre généralement que dans les milieux funéraires celtes et rarement à l’état d’objet « égaré ». Rarement, mais ça peut arriver. C’est que nos ancêtres perdaient aussi des objets, ou même quelque voleur pouvait le semer dans sa fuite. Le fait n’est pas rarissime.
Comme à son habitude, le maitre de céans insiste pour que l’inventeur répertorie précisément le lieu de la trouvaille et fasse une communication aux services archéologiques régionaux. Ces recommandations sont systématiques chez Loisirs Détections.
Après cette rencontre, je reçois une photo de l’objet afin de savoir si une idée me vient quant à sa datation et son usage. Histoire d’approfondir, j’essaye en toute modestie une reconstitution de ce que pouvait être cet artefact en entier avec mon logiciel de retouches photo et lui en renvoie un exemple à Toulouse (ci-contre).
Cela ressemble à un collier mais c’est trop petit, un bracelet itou et ce n’est pas adapté, un pectoral mais encore trop petit, une fibule ? C’est très probable, mais ça paraît bien fragile…
La suite dans Monnaies & Détections n° 74
En Angleterre… au cours d’un rallye de détection, comme il s’en organise quasiment tous les week-ends, dans la région de Lydney, Gloucestershire. Les organisateurs avaient choisi la forêt de Dean, considérée comme étant assez pauvre en artefacts. Évidemment, ils avaient tort ! Les 140 prospecteurs amateurs ont trouvé des haches en bronze, des fibules, des monnaies antiques et médiévales et la plus belle trouvaille du week-end : un bracelet en or de l’âge du bronze, de petites dimensions, d’enfant ou de jeune femme. Cette magnifique découverte est l’œuvre de Steve Moody, prospecteur depuis près de 11 ans, et ce bracelet est sa plus belle découverte !
Source : www.thisisgloucestershire.co.uk
A la fin de l’année 2012, nous avons appris que des météorites et même un cratère d’impact furent découverts au Maroc.
Je prends contact avec un ami du forum météorites francophone Daniel Gomet pour organiser un voyage à Agoudal dans l’Atlas. Ce dernier connaît très bien ce village où il s’arrête souvent lorsqu’il part dans le désert de Mauritanie. Voilà donc le premier cratère d’impact marocain mis au jour, des brèches d’impact ont été trouvées, ce sont des roches pulvérisées à l’impact et qui s’agglomèrent en retombant et en refroidissant, les brèches recouvrent alors l’ensemble du cratère. Au point d’impact on trouve également des shattercones ou cônes de percussion qui se forment au moment de l’impact lorsque l’onde de choc traverse la roche cible. On retrouve alors des fractures coniques uniques aux cratères d’impact. Le voyage est prévu pour septembre 2013, Daniel connaît très bien l’aubergiste et il nous donne un maximum d’information. Les Marocains prospectent depuis des mois sur la zone et connaissent parfaitement les diverses zones à prospecter.
Le jeudi 12 septembre en début d’après-midi départ chez Daniel dans les Landes. Après avoir fait connaissance et préparé le départ, une bonne nuit s’impose. Le vendredi matin départ à 7h40. On roule jusqu’à 23 heures, on a traversé une bonne partie de l’Espagne, on dort dans le camion aménagé à une centaine de kilomètres de Tarifa. Le lendemain on embarque sur le ferry à 10 heures et une heure plus tard on arrive à Tanger. On roule le reste de la journée et on s’arrête à une centaine de kilomètres de l’Atlas.
Le dimanche on arrive enfin à Agoudal à 12h30 heures locale, on décale d’une heure chez nous il est 13h30.
L’après-midi on part chercher les shattercones. Après une dizaine de minutes on trouve le site, brèches et cônes de percussions en place, on échantillonne le tout quand on est contraint de rentrer car une lourde averse nous détrempe en quelques minutes. Après un bon tajine, j’achète quelques météorites à l’auberge et on part se coucher car demain la chasse commence…
La suite dans Monnaies & Détections n° 74
En 2011, des archéologues espagnols remontèrent d’une épave romaine, au large de la Sardaigne, une grande quantité de lingots de plomb, des lingots énormes de plusieurs kilos.
La découverte intéressa tout de suite de nombreux physiciens. Le plomb ayant la particularité d’absorber la radioactivité ambiante, les lingots romains ayant séjourné sous l’eau ont donc la radioactivité d’il y a 2000 ans. Le gouvernement espagnol a finalement accepté de vendre ces lingots à des chercheurs américains et italiens, au grand désespoir de quelques archéologues espagnols qui voient là une destruction du patrimoine ! Quand on voit les destructions de sites archéologiques faites tous les jours au bulldozer, c’est un peu fort pour du plomb… Dans les années 80 une épave du même type fut découverte en Bretagne, là aussi le plomb fut cédé aux physiciens.
Source : La razon.es
C’est dans la nuit du 31 juillet 1715 qu’une flotte de galions espagnols chargés des trésors accumulés en Amérique et en Orient pendant plusieurs années a sombré au large des côtes de Floride : un ouragan de force 4 ou 5 détruisit 11 navires sur les 12 que comptait cette “Flotte des Indes” ou “Flotte du trésor espagnol” comme on disait alors en Espagne.
Passées quelques tentatives plus ou moins fructueuses pour récupérer les trésors qui reposaient au fond de la mer, le naufrage de la flotte de 1715 fut oublié pendant 250 ans, avant qu’une partie de ses richesses soit redécouverte dans les années 1960 au fond de l’Océan par d’heureux chasseurs de trésors… Et cette chasse au trésor continue aujourd’hui encore, parfois avec succès. Ainsi en 2011 un extraordinaire pélican d’or a été découvert, tandis qu’au début du mois de septembre 2013 deux nouvelles trouvailles de monnaies et d’objets en or ont eu lieu…
Nous proposons de revenir sur cette histoire tragique au cours de laquelle périrent près de 1000 membres des équipages des navires coulés. Nous expliquerons pourquoi une telle quantité de richesses fut rassemblée à bord de la flotte de 1715, quelles furent les circonstances du naufrage et ses suites : comment les rescapés s’organisèrent pour survivre après le désastre et comment réagirent les autorités espagnoles. Enfin, nous évoquerons la redécouverte des trésors de la flotte de 1715 depuis les années 1960 jusqu’aux plus récentes trouvailles qui ont eu lieu au mois de septembre 2013…
1. Le trésor de la flotte de 1715
La flotte du trésor de 1715 prit la mer depuis le port de La Havane à Cuba au petit matin du 24 juillet 1715, par une belle et calme journée. Cette flotte était composée de pas moins de 11 vaisseaux répartis en deux groupes.
Le premier groupe de navires, baptisé “flotte de la Terre Ferme”, avait rassemblé les trésors produits en Amérique du Sud. Le second groupe de bateaux portait le nom de “flotte de la Nouvelle Espagne”, qui correspond au Mexique actuel. La flotte de Nouvelle Espagne rassemblait les richesses accumulées au Mexique mais aussi en Extrême-Orient.
La flotte de la Terre Ferme, placée sous le commandement du Capitaine général Don Antonio de Eschevez y Zubiza, était composé de six navires. Le bateau la “Capitana-General” était sous le commandement indirect de la “Capitana”, le vaisseau amiral, un navire anglais de capture qui s’appelait auparavant “l’Hampton Court”, et qui était garni d’un grand nombre de coffres de pièces d’argent, de pièces d’or, de barres d’or, de poussière d’or et de joyaux ainsi que de produits tropicaux…
La suite dans Monnaies & Détections n° 74
Un musée anglais, le Walden Museum, a dû se résoudre à lancer une demande de fonds auprès des particuliers et riches mécènes pour faire face à l’acquisition de 5 trésors, découverts coup sur coup aux détecteurs de métaux par des amateurs ! Un trésor de monnaies celtiques et plusieurs bagues, trouvées isolées les unes des autres, dont une superbe bague saxonne en or avec des motifs chrétiens datée aux environs de l’an 600. Les belles découvertes s’accumulant à une telle cadence… les musées sont régulièrement à court de crédit. Il faut savoir qu’en Angleterre la plupart des musées sont gratuits toute l’année et c’est valable pour le plus beau musée du monde, le British Museum, où le patrimoine est considéré comme appartenant à TOUT le monde.
C’est loin d’être le cas en France, où il faut souvent payer, assez cher, pour voir au final 3 pièces se battre en duel sous de très beaux jeux de lumière…
Source : cambridge-news.co.uk