MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour octobre, 2012

Chronique de la prospection ordinaire

L’Association P.A.T.R.I.M.O.I.N.E.* précise le point suivant : Lorsqu’un prospecteur trouve plusieurs monnaies au même endroit, il ne doit pas appeler cet endroit, un « coin monétaire ». En effet, le coin monétaire désigne la matrice métallique qui servait à frapper les monnaies, et en aucun cas le terrain qui en contient, fussent-elles même en grand nombre.

Bréviaire de Saint Jacques Boucles d’or


Il y avait deux employés communaux qui enlevaient les affiches des candidats à l’élection présidentielle du premier tour. Axel s’était garé sur la placette, devant les panneaux électoraux, et tout en se préparant, il les regardait discrètement travailler.

Le plus grand imbibait les portraits avec un pulvérisateur, et son collègue décollait ensuite les affiches avec une large spatule. Ils n’arrêtaient pas de discuter avec un fort accent ariégeois. La porte coulissante de leur fourgon était grande ouverte et Axel pouvait voir les deux rouleaux d’affiches, chacun d’un côté, qu’ils allaient installer pour le second tour des élections. Une fois équipé, sac au dos, il ferma sa voiture et marcha vers eux. Après quelques bonjours et les interrogations d’usage sur le temps, il leur demanda s’il n’y avait pas un vieux château en ruine au village. Non, pas à leur connaissance, mais ils lui dirent que « le mieux était d’aller se renseigner à la mairie, justement elle était ouverte, té, là, cette maison, l’entrée est de l’autre côté, il faut faire le tour par la ruelle, là ils vous renseigneront »… Axel se rendit donc à la mairie, monta trois marches de pierre, pénétra dans un petit vestibule sur lequel donnaient deux portes. Elles étaient ouvertes toutes les deux : Axel vit par la première une jeune dame assise devant un écran d’ordinateur, et par l’autre, deux vieux messieurs qui discutaient debout, appuyés à une grande table.

Il choisit d’aller vers eux, se présenta, les questionna sur l’ancienneté du village et la présence éventuelle de vieilles ruines. « Non, il n’y avait jamais eu de château ici, ni de remparts, bien que le village existât déjà au Moyen Age, il y a juste cette tour de surveillance, là, au milieu du village, à moitié en ruine, on voit toutes les routes de la vallée depuis là, c’est un point de vue magnifique, mais n’allez pas prospecter par là, parce que là, hé bé, vous n’avez pas fini de creuser, toute la colline a servi de décharge jusqu’à ce qu’on mette en place le ramassage. Allez plutôt de l’autre côté, dans la forêt, vous verrez, c’est là qu’il y avait tous les jardins quand le village était trois ou quatre fois plus peuplé que maintenant, jusqu’à la guerre de 14… »
La suite dans Monnaies & Détections n° 66

* Association P.A.T.R.I.M.O.I.N.E. : Prospection à l’Anglaise Transparente Raisonnée Intégrée Modélisable Ouverte Intelligente Naturelle Equitable (sans liberticides, sans nuisibles de cinq thèses, sans OGM : Organismes Généralement Malveillants).

L’arnaqueur du Saint Graal…

Cette histoire commence par la découverte d’un vrai trésor. En 2001, des plongeurs chasseurs de trésors découvrent dans le lac bavarois de Chiemsee, Allemagne, un objet incroyable de par sa dimension et son poids : un chaudron en or massif pesant 11 kilos ! Dans un premier temps, lors de sa découverte, les experts pensèrent avoir affaire à un chaudron ou bassin d’époque celtique, un peu comme l’authentique chaudron celte de Gundestrup, voir l’article le chaudron magique. Monnaies & Détection N° 45.

Le bassin de Chiemsee ©

Le bassin de Chiemsee – il est connu sous cette appellation – a pour motif des figurines et symboles qui rappellent ceux de Gundestrup, mais en moins typé… Finalement, les résultats d’examens plus poussés furent catégoriques, ce bassin ne pouvait pas être d’époque celtique, du celtisme on passa donc au… nazisme ! Hitler et sa clique de dingues étaient passionnés par tout ce qui touchait aux Celtes. Le bassin est aujourd’hui considéré comme ayant été fabriqué aux XXe siècle « probablement » pour le 3e Reich.

Finalement, le bassin en or n’ayant rien d’antique ou d’archéologique, les autorités allemandes ne firent aucune démarche pour l’acquérir, il fut donc vendu aux enchères en 2005. C’est un Suisse résidant à Zurich qui s’en porta acquéreur, pour la modique somme de 300 000 euros ! Ce dernier avait tout de même une petite idée en tête, et quelle idée ? Surfer sur le mystère entourant ce bassin, sur son époque plus ou moins inconnue et tout simplement faire croire à de riches amateurs qu’il pouvait s’agir là du Saint Graal !

Tous les arnaqueurs le savent très bien, plus c’est gros mieux ça passe ! Hitler s’intéressa aussi au Saint Graal, il fit même faire des recherches, supervisées par Himmler, à Montségur, France, et ailleurs, à la recherche du Saint Graal, rien que ça ! Le Saint Graal, la coupe ou « bassin » ! étant sensé avoir recueilli le sang du Christ sur la croix, aucune description latine ne précise la nature du métal voire du bois, ni ses dimensions.

Alors, tout était en place, le bassin de Chiemsee, fut présenté comme l’authentique Saint Graal, recherché et retrouvé par les Nazis, qui l’auraient noyé dans le lac bavarois à la fin de la guerre pour empêcher qu’il ne tombe aux mains de l’ennemi !

Vous allez me dire, personne de sensé ne pourrait croire une telle histoire et miser plus que le poids de l’or pour ce bassin ? Faux ! L’escroc suisse avait déjà empoché l’équivalent de 24 millions de francs suisses avant de se faire arrêter ! Proposant le bassin à plusieurs acheteurs en même temps, tant qu’à faire, il comptait bien empocher 100 millions suisses, environ 80 millions d’euros, avant de s’évanouir dans la nature.

Il vient d’être condamné à 15 mois fermes, quant au bassin en or, les autorités suisses l’ont saisi et son avenir tout comme son passé reste un mystère…

Sources : lematin.ch & moov.mg / M&D n° 45

Trouvaille 66.04

Mathieu officie du côté de Calmont et nous envoie cette jolie petite boucle du XVe siècle environ avec un motif de fleur reproduit plusieurs fois. Le curieux jeton, identique sur les deux faces, avec une âme en métal et un liséré important de chaque coté contient une inclusion d’une matière transparente découpée et représentant deux personnages avec chapeau et redingote comme au XIXe siècle et se faisant face. A quel usage était destiné ce jeton ? Mystère !

Tout au long de leur longue histoire les Romains ont entretenu des relations conflictuelles avec les Gaulois et les Germains. Aussi existe-t-il d’assez nombreuses images de ces peuples sur les monnaies romaines. C’est ce dont il sera question ci-dessous. 

Denier, 48 av. JC. Avers : tête barbue de guerrier gaulois (Vercingétorix).

Adrien Blanchet est, semble-t-il, le premier a avoir eu l’idée de grouper les monnaies romaines représentant les Gaulois et les Germains (voir bibliographie n° 1). Dans un article paru en 1891, il s’est attaché à établir une sorte de catalogue des monnaies romaines représentant ou mentionnant dans leurs légendes les Gaulois et les Germains. Il dénombre et décrit ainsi plus d’une quarantaine de monnaies.

Ce catalogue est assez proche de l’exhaustivité en ce qui concerne les images de Gaulois ; il n’en va pas de même à propos des images et des mentions des Germains : en effet, si les monnaies impériales romaines qui évoquent ou qui représentent les Germains se trouvent en nombre relativement limité au commencent de l’Empire, leur nombre est de plus en plus important à partir de la fin du IIe siècle après JC et jusqu’au IVe siècle…

La suite dans Monnaies & Détections n° 66

La Joconde enfin retrouvée ?

Est-ce Mona Lisa ? © AP

Une équipe d’archéologues italiens a mis au jour mardi un squelette en bon état de conservation dans un couvent abandonné de Florence, où des recherches sont en cours pour éclaircir le mystère de la femme qui aurait servi de modèle à La Joconde de Léonard de Vinci (1452-1519). Plusieurs corps ont déjà été exhumés dans le cadre de ces recherches qui visent à découvrir la sépulture de Lisa Gherardini, considérée par ces chercheurs italiens comme la noble dame florentine ayant posé pour le plus célèbre portrait de l’histoire de la peinture.

Source : Nouvelle Gazette, 26/07/2012

Trouvaille 66.13

Bonjour, j’ai trouvé ce demi visage en bronze, qui mesure 5,1 cm de hauteur et 2,8 cm de largeur, dans un labour en Charente-Maritime, proche de la Rochelle. Est-il possible de le dater et de m’en dire plus sur celui-ci ?

Merci, Bastien.

Jolie applique en bronze représentant le visage juvénile de face d’un jeune homme ou jeune femme souriant. En copiant collant et inversant la moitié, on obtient un portrait complet qui est celui d’une jeune femme, avec un bandeau décoré dans les cheveux surmonté d’une fleur centrale. On pourrait penser à une applique antique mais les trous ont l’air d’être mécaniques ; donc objet plus récent.

j’ai la même applique, mais complète. Trouvée également en Charente Maritime, ainsi qu’une photo : celle de face jointe à ce mail. Jean Charles

La coquille Saint‑Jacques

Depuis l’Antiquité, Vénus déesse de l’amour et de la beauté avait pour attribut la coquille, elle est d’ailleurs représentée par les mythologues, naviguant nue sur une coquille servant de nef ou tenant une coquille à la main. Le coquillage prend alors la symbolique de l’amour et de la beauté. Neptune et Galathée avaient aussi une coquille en guise de char. Puis Triton se servait d’une coquille comme instrument de musique.

Mais l’origine du nom de « Saint-Jacques » donnée à la coquille vient du pèlerinage effectué par le saint et les pèlerins qui en ramenèrent des côtes de Galice ; d’autres coquillages d’ailleurs sont attribués au saint sur des représentations anciennes, qui le montrent aussi avec des moules, des pétoncles, etc…

La suite dans Monnaies & Détections n° 66

Affranchi

Un prospecteur américain de Charleston a réalisé avec son détecteur une rarissime découverte. Un badge/insigne d’esclave affranchi ! Bien qu’il ne porte pas de date précise, les spécialistes l’ont daté des années 1700. Les esclaves à qui l’on rendait leur liberté, ce qui était rare à l’époque, recevaient ce badge numéroté. Celui-ci porte le N° 320. Considéré comme extrêmement rare, ce sont aujourd’hui de véritables pièces de collection, ce dernier a été estimé entre 20 000 et 30 000 dollars ! Son inventeur a tenu à préciser qu’il ne sera pas vendu, mais restera dans la famille propriétaire de l’ancienne plantation où il a été découvert…

Source : postandcourier.com

Trouvaille 66.17

Trouvées dans la région de Toulouse sur un même endroit avec plusieurs VOLQUES 2 monnaies gauloises qui me semblent inédites. Pouvez-vous éclairer ma lanterne ? Identification, attribution, valeur. Merci et bravo pour votre géniale revue. Bruno du 31

En effet les deux drachmes semblent inédites, cette monnaie n’est pas présente dans le dernier ouvrage sur les gauloises de la région. Sur l’avers de la seconde pièce on distingue une ombre de visage mais peut-être est-ce mon imagination et le revers présente peut-être une croix centrale coupée par un objet en demi-lune (il ne s’agit pas d’une cassure de coin apparemment). Il aurait été judicieux de préciser la commune de trouvaille). Je laisse aux lecteurs le soin de remonter d’autres informations sur cette monnaie (avec commune de trouvaille !)

A la poursuite du diamant vert

Une histoire assez incroyable et étrange révélée par la chaîne américaine CBS, qui rappelle dans son déroulement le célèbre film « À la poursuite du diamant vert ». Il y a quelques mois, les journalistes de CBS apprennent qu’un chasseur de trésor « aurait » découvert une fortune en pierres précieuses au large des côtes de Key West, en Floride. Une zone qui regorge d’épaves, dont de nombreux galions espagnols coulés par les ouragans et tempêtes tropicales, fréquentes dans la région.

Flairant le bon scoop, les journalistes remontent la piste et finissent par rencontrer en Pennsylvanie un dénommé Jay Miscovich, investisseur immobilier et, surtout le reste du temps, chasseur de trésor ! Il finit par admettre qu’il a bien trouvé quelques pierres… Devant la pression des journalistes, il les quitte un instant et revient avec un panier de linge dont il verse le contenu sur la table. Devant les journalistes effarés s’étale un tas de pierres vertes plus ou moins opaques, des émeraudes brutes ! Depuis, Jay a raconté son histoire, il a même eu droit à une émission, 60 Minutes, sur CBS ! L’histoire de son trésor est assez étrange et lui vaut maintenant quelques démêlés avec la justice…

Il y a 3 ans, Jay Miscovich, plongeur amateur rentre dans un bar en Floride, un ami plongeur lui présente un homme qui prétend posséder une carte au trésor ! …

La suite dans Monnaies & Détections n° 66