MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Archive pour juillet, 2012

Edito n° 65

Bienheureux les archéologues anglais : ne viennent-ils pas, grâce au concours de deux prospecteurs passionnés et tenaces de mettre à jour un trésor magnifique constitué de plus de trente mille pièces gauloises ? Avant même de creuser, ils ont appelé les archéologues et ceux-ci ont pu dégager, dans les règles de l’art, le dépôt. Les médias se sont bien sûr emparés de l’histoire et c’est tout le peuple anglais qui peut profiter de l’information quasiment en direct avec force photos et films documentaires. Ce qui a pour effet de susciter des vocations et de faire participer tout le monde au patrimoine commun. 

En France, ce même dépôt n’aurait suscité que peu d’information, étudié en toute discrétion par des spécialistes privilégiés, et exposé des années plus tard dans un sombre musée local aux quelques passionnés avertis et patients. Aucune volonté affichée de démocratiser l’archéologie : pour quelles raisons ? Notre passé est-il l’apanage de quelques-uns ou appartient-il à la communauté ?

J’en veux pour preuve l’histoire récente de la spintria de la Tamise dont la découverte a fait un tabac Outre-Manche. Relayée dans nos colonnes, cette récente trouvaille a permis de faire sortir de l’ombre, encore par le biais de nos pages, une autre spintria, découverte fortuitement par un Français. Cherchez l’erreur…

Au fait, ce tas de monnaies provient d’une tribu gauloise, les Coriosolites, patrimoine gaulois donc français par excellence, situé sur l’ile anglo-normande de Jersey. Il serait intéressant de se pencher sur la jurisprudence internationale en la matière. Odyssey, a dû rendre à l’Espagne un précieux trésor retrouvé sur un navire ayant coulé en 1804, la Nuestra Senora de las Mercedes y las Animas

Bonnes vacances

Gilles CAVAILLÉ

Trouvaille 64.17

Bonjour, pouvez-vous m’aider à identifier cette belle espagnole (or des Incas) trouvée dans le département du 15. Poids : 6.68 gr. Diam : 20 mm. Date : 1630. A droite du blason, on aperçoit un C et dessous un E je pense, mais la frappe est faible. Puis à gauche il y a un .II. Je pense qu’elle a été découpée au ciseau. Denis 15

Colombie, Philippe IV, 2 escudos, (1630) Carthagène des Indes.

A/ [PHILIPPVS. IV. D. G]. Écu couronné aux armes de Philippe IV, accosté de II horizontal à gauche et de l’atelier à droite non visible.

R/ [HISPANIARVM. REX. (date)]. Croix pattée dans un quadrilobe tréflé. Belle frappe de l’écu et de la croix pattée, en revanche le flanc étroit rendant la légende illisible, c’est quand même une monnaie rare qui se négocie aux alentours de 2000 €.

 

Le bourreau et son argent

 

Il y a plusieurs années, un trésor du XVe siècle fut découvert au pied d’un vieil arbre, il s’agissait de 47 écus d’or de Charles VII, éparpillés sur une surface d’environ 10 mètres carrés, quelques tessons furent aussi retrouvés, s’agissait-il de la potiche qui aurait servi à dissimuler le magot ? Bref toutes ces informations secrètes m’ont apporté des détails sur les circonstances de la découverte… 

A l’origine, un cultivateur qui n’avait auparavant jamais labouré un pré, aurait, suite à un passage avec son tracteur et sa charrue de labour, aperçu quelques pièces brillantes à la surface de la terre. Tout en restant indifférent, ce n’est qu’un an plus tard en discutant avec un prospecteur venu à sa rencontre, qu’une conversation allait entamer une histoire merveilleuse. Le propriétaire néophyte en la matière ne fit aucunement allusion à ces pièces brillantes qu’il avait exhumées. Le chercheur lui demanda l’autorisation d’effectuer une petite investigation dans son champ labouré en étant avisé par une ancienne légende de trésor caché. Les lieux-dits concernés se nommaient « le billot », accosté d’un autre lieu-dit s’appelant la « roue » puis d’un autre un peu plus loin « Maillezain » qui fait allusion à la Maille (monnaie d’argent) et au zain (unité monétaire). Voilà trois noms familiers dont deux qui ont un lien avec les supplices du bourreau, curieux présage. De plus en consultant des archives du XIXe siècle, le chercheur avisé, avait découvert qu’un groupe dans le village, muni de bêches et de pioches en 1876, avait découvert une dizaine de pièces d’or ! Elles furent…

La suite dans Monnaies & Détections n° 64

Bourreau du temps de Charlemagne

Une rondelle de cuivre à 1 million de dollars !

Penny 1793

Un penny en cuivre, frappé en 1793 à Philadelphie, États-Unis, a atteint lors d’une vente aux enchères au mois de janvier, la somme record de 1.38 million de dollars ! Bien qu’elle soit rare, il est possible de trouver de telles monnaies aux détecteurs de métaux, mais aux États-Unis seulement. Certaines monnaies trouvées en France, infiniment plus rares n’atteignent que très difficilement les cent mille euros…

Source : usatoday.com

1.12

Dé à coudre trouvé au bord d’un puit avec deux monnaies du XVIII siècle. Difficile toutefois d’en préciser l’époque d’après la photo.

trouvaille 1.11

Curieuse lampe à huile (ou à graisse) peut-être d’époque mérovingienne ou de la fin de l’empire romain. Sa fabrication très frustre indique qu’elle a été fabriquée rapidement, juste avec une mince tôle de bronze que l’on a repliée. Elle a été trouvée dans un labour.

trouvaille 1.10

Il n’est pas rare de rencontrer en prospection ce curieux « outil » de 20 cm de longueur que certains n’hésitent pas à attribuer à l’Antiquité ou l’âge du bronze. Comme le montre la photo, il s’agit d’un simple crochet de suspension pour lampes à huile du XIX siècle. Dessin envoyé par un prospecteur du Tarn

trouvaille 1.9

Clé médiévale en fer du XII-XIIIème siècle trouvée par Pierre, sur un chemin dans un bois.

trouvaille 1.8

Jolie bague mérovingienne en argent trouvée en forêt. Le décor d’ocelles, très en vogue au sixième siècle, ne laisse aucun doute sur sa datation.

trouvaille 1.7

IMP.NERO.CAESAR.AVG.P.MAX.TR.P.II.

As de Néron trouvé dans une vigne parmi d’autres monnaies romaines. Monnaie frappée à Rome en 56. Usure régulière et jolie patine. Au revers, une victoire ailée entourée des lettres S.C, pour SENATVS CONSVLTO, la marque officielle de l’accord du Sénat pour la frappe de cette monnaie. Valeur : environ 500 francs en l’état.