MONNAIES ET DETECTIONS – LE BLOG

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Monnaies et Détections

Catégorie : Actualités

Ce serait dommage de le manquer pour un Français car il est très aisé d’aller le contempler.
Inutile d’être Phileas Fogg : 24 heures suffisent et non quatre-vingt jours.

Au départ de Paris, un train vous mène directement de Montparnasse à la gare de Granville. Là, un bateau (40 mn à pied de la gare ferroviaire à la maritime) vous mène directement de Granville vers Saint Hélier en une heure vingt. A Saint Hélier, plusieurs bus vous mènent, en moins d’un quart d’heure, vers la Hougue-Bie, le lieu où est mise en valeur la découverte de soixante-dix mille monnaies celtiques faite en 2012. Tel un notaire, il est avisé d’écrire le nombre en toutes lettres, tellement il est impressionnant. Au même endroit, il avait été trouvé deux-mille cinq cent monnaies celtiques en 1957. Ce sont des détectoristes qui y retournèrent au XXIe siècle avec de nouvelles idées et de nouveaux matériels. Car, contrairement aux musées français, la Hougue Bie, qui se trouve dans cette Normandie anglophone que sont les Channel Islands, met en valeur le détecteur de métaux. Ajoutons que les employés sont sympathiques. Interviews des détectoristes, description de leurs méthodes, photos de ceux-ci en action, rien ne manque ; particulièrement si vous achetez le petit ouvrage en français qui raconte la découverte du trésor de “Câtillon II”. Huit £ environ puisque, sur l’île de Jersey, on n’utilise pas l’euro mais trois monnaies différentes : la livre anglaise, la livre jersiaise et la guernesiaise. Toutes trois….

La suite de l’article sur Monnaies&Détections 131.

Du 16 au 18 juin à eu lieu le 22 ème salon des météorites à Ensisheim.
Lors de ce salon, j’ai eu le plaisir de rencontrer Mr Robert Ward qui est l’actuel propriétaire de la météorite que j’ai trouvé dans le Western Australia en Mars 2015, la Mount Dooling (lire toute l’histoire de sa découverte dans les numéros 128-129-130 de Monnaies et Détections.)
Apparemment il a acheté cette pierre à un professionnel australien en toute bonne foi, sans savoir qu’elle avait été volée au Western Australia puisqu’ils sont propriétaire de toutes les météorites trouvées dans cet état.
Lors de notre entretien, je lui ai remis tous les documents la concernant, photos, vidéos, avec bien entendu une photo ou apparait clairement en lecture le point exact de sa découverte sur mon GPS qui est posé à côté de la météorite.

Néanmoins, je me pose toujours une question : comment est-il possible qu’un vendeur australien ait obtenu un permis d’exportation pour une météorite volée que j’avais déclarée et que je n’ai pas pu présenter au Muséum de Perth, conformément à la loi, tout cela parce que Patrick, un Français chez qui je l’avais entreposée, a refuser de me la restituer ?

 Surement une affaire à suivre…

Jean-Luc Billard

Le ton commence à changer…

Lu sur la Gazette Drouot en ligne le 6 avril, un article nommé « monnaies gauloises et morilles », le
journaliste se pose franchement la question du bien- fondé de la loi française actuelle sur les détecteurs de métaux en regards des nombreuses et magnifiques découvertes en Angleterre et dans d’autres pays. Garcia se retrouve à défendre et justifier sa loi au lieu de vilipender les UDM… pour lire l’article en entier : mot clés : gazette drouot, monnaies gauloises et morilles.

Législation détection métalique

Monsieur Steyer  nous fait parvenir ce courrier de la commission européenne qui lui est adressé au 10 mars 2023. Ce courrier a, au moins, la faculté d’apporter un système  de défense juridique à un prospecteur qui a maille sur le terrain face à des gendarmes formés par le serail anti prospection. Interrogé par l’UE, le ministère français de la Culture répond nettement que, hors cadre de recherche archéologique, la détection est totalement libre.

  le problème est l’intention systématique de recherche du patrimoine apporté par les archéologues lors de leurs plaintes et la peur du prospecteur qui ne veut pas aller au tribunal pour se battre contre cette plainte abusive.

mais en publiant cette réponse, il se pourrait bien que quelques personnes « plus couillues »  (vous nous pardonnerez l’expression) y aient recours.

20 dollars or Liberty

La pièce de 20 dollars américaine, portant la Liberty, fut créée en 1866, d’un poids de 33.5 grammes. Elle fut frappée uniquement dans deux ateliers entre 1866 et 1876, à San Francisco, Californie du Nord, dont
la marque d’atelier est un S, sous l’aigle et Carson City, la capitale du Nevada, c’est la « Carson-City » la plus recherchée par les collectionneurs, sa marque d’atelier étant CC, sous l’aigle et au-dessus du TWENTY. Il y a quelques semaines, un collectionneur de la Sarthe a vendu aux enchères sa collection de pièces d’or, il ne savait pas avant l’expertise, qu’il y avait dans le lot, une rarissime 20 dollars Liberty frappée en 1870 à Carson City, d’après les archives la frappe de 1870 (cc) serait de 3700 exemplaires ! Si les autres monnaies sont parties aux alentours de 1 500 euros pièce, la 1870 Carson City, malgré ces rayures, coups et marques d’usage, a atteint la somme de 297 128 euros ! Un record, qui va permettre au vendeur de conserver sa maison… Un Texan a même appelé le commissaire-priseur, se demandant comment cette pièce avait pu finir dans une collection d’un petit village français ? La réponse est très simple, en 14/18 les soldats américains débarquaient à Brest, où un immense camp militaire avait été installé, un site bien connu des prospecteurs bretons, des dollars or y ont été trouvés… À cette époque ont payait encore en franc or et en dollar or, et donc de nombreux dollars or ont changé de mains et il en reste encore beaucoup dans les bas de laine du grand Ouest, j’ai connu un ébéniste qui en avait découvert une vingtaine, dans le double fond d’une vieille armoire dans le Morbihan… Si vous avez accès à la collection de vos parents / grands- parents, regardez, si par hasard il n’y aurait pas une 1870cc…

Copenhague 10 Marseille 0

(ou la triste histoire de la mort du bon sens français)

Le 24 février 2023, un usager inscrit sur le groupe facebook anglais XP DEUS GROUP II, Pieter Wemmers, a publié les photos suivantes avec ce commentaire : « Cette semaine, j’ai visité Copenhague. Près du musée national (le long de Stormgade) je suis tombé par hasard sur 35 à 40 piliers représentant des gens qui cherchaient avec « notre » XP (DEUS ou ORX). Quelle façon amusante de décorer les rues !
De fait, le musée national de Copenhague présente une nouvelle collection archéologique au public, issue uniquement de trouvailles faites par les prospecteurs Danois. Sur leur site internet, le directeur se fend d’un commentaire heureux : « Nouvelle exposition : Les citoyens ordinaires trouvent les plus grands trésors Chaque année, les Danois ordinaires trouvent des milliers d’objets. Équipés de détecteurs de métaux, ils trouvent des traces de l’histoire dans le sol. Certaines découvertes sont extraordinaires et sont déclarées trésors. Il est unique au Danemark que des citoyens ordinaires puissent partir à la chasse à l’histoire. C’est interdit dans de nombreux pays. Depuis 1241, la loi stipule que le trésor doit être remis au roi. Aujourd’hui, tout trésor doit être remis au Musée national via les musées locaux, car le trésor nous appartient à tous. Les découvreurs reçoivent une récompense – une compensation de trésor. Dans l’exposition « La chasse au passé du Danemark », vous rencontrerez certaines des personnes qui ont déterré le passé, vous suivrez leur chasse et vous pourrez voir ce qu’elles ont trouvé dans le sol. «Ce sont des gens ordinaires qui ont remis certains des objets les plus importants que nous ayons au Musée national. De cette façon, des gens ordinaires au fil des siècles ont créé ce musée avec des archéologues, des historiens et d’autres employés du musée, explique le directeur Rane Willerslev. »
Lien du musée de copenhague : https://en.natmus.dk/museums-and-palaces/the-national-museum-of-denmark/exhibitions/the-hunt-for-the-denmarks-past/
Ce faisant, ce directeur de musée encourage tout bonnement la population locale à prospecter ! rendez-vous compte, le musée national danois expose un XP deus comme ultime outil d’aide à l’archéologie, et dans le même temps, la région Paca expose aussi dans un musée un détecteur pour son thème de collection : pillage du patrimoine !
Bien évidemment, cette différence de traitement entre prospecteurs danois et anglais à mettre en rapport avec le traitement réservé aux prospecteurs français, doit être dénoncée activement. Vous pouvez participer à votre niveau à renverser la vapeur en multipliant les partages sur tous les réseaux sociaux de ces positions européennes qui encouragent la prospection encadrée. L’information de la population française provoquera un questionnement sur les positionnements scandaleux de la plupart des archéologues français. On vous le dit, c’est cette année que tout se jouera, quand les médias se rendront compte de cela, les futurs reportages pourraient, non pas se focaliser sur le terme « pillage » employés par les archéologues mais bien, sur un partenariat efficace et bénéfique pour les deux parties aujourd’hui ennemies. Il faut renverser le rapport de force et on a besoin de vous tous.

Gilles Cavaillé

Vieilles pétoires et trésor

Il y a quelques semaines, le gouvernement français a lancé une ‘‘collecte’’ des armes non déclarées détenues par les Français, bien souvent des armes récupérées par héritage. Officiellement c’est pour votre sécurité, la phrase magique, les mauvaises langues diront que c’est par peur d’une révolte, le litre d’essence à 2 euros, l’inflation galopante et les coupures de courant pouvant finir par exaspérer…
Toujours est-il que cette collecte d’armes a permis de récupérer des trésors, de nombreuses armes de
grande valeur ont été données, par des propriétaires qui auraient dû se renseigner un minimum avant… De nombreux collectionneurs ont été scandalisés de voir des armes de grandes raretés et donc de grandes valeur jetées à la ferraille ! Parmi les raretés, on signale, une très rare carabine Lefaucheux à barillet, une winchester dont toutes les parties métalliques étaient plaquées or ! Une des armes les plus spectaculaires à avoir refait surface est très certainement ce fusil de géant ! Un Tankgewehr M1918, de
fabrication allemande, le premier fusil antichar « et le seul » de la Première Guerre mondiale, une arme aux dimensions démesurées, 1.68 mètre de long pour 17.3 kilos et produite à seulement 15 000 exemplaires.Pour ce fusil hors norme, les Allemands avaient mis au point une munition en acier trempé, capable de traverser 20 mm de blindage à 100 mètres de distance… Le propriétaire de cette arme a finalement pu repartir avec, il doit soit la faire neutraliser ou la vendre à un musée… Et parmi toutes ces armes, un vrai trésor, dans les Ardennes une femme a donné aux gendarmes un pistolet ayant appartenu à son défunt mari, l’arme était dans une boîte, celle-ci avait un double fond, découvert par les gendarmes, double fond contenant une liasse de billets, le montant total n’a pas été révélé, on sait seulement qu’il avait plusieurs milliers d’euros !

Madame, Monsieur,


Notre communauté de prospecteurs se révolte de cet article à charge rédigé par Delestre et repris, in petto, sans analyse critique et contre point de vue par Monsieur Pierre Barthélémy appointé comme journaliste dans votre rédaction. (C’est peut-être pour cette raison qu’il n’a fait qu’un bref séjour chez notre confrère Science & Vie…).


Si vous le permettez, reprenons point à point le travail partiel de votre collègue :


1° paragraphe : D Garcia s’offusque du nombre important de monnaies gauloises en vente sur Ebay. Tapez pièces de 2 euros commémoratives et vous trouverez un résultat vingt-huit fois supérieur. Que veut Garcia ? Il aimerait que toutes les monnaies frappées et de même type soient entreposées dans un musée ? Le caractère répétitif de l’objet nuit à l’intérêt d’une exposition et il n’y a pas assez de musée en France pour pouvoir toutes les exposer. De plus, il faut savoir qu’à chaque inventaire décennal des musées, les mots qui reviennent le plus souvent sont : « Disparu de la collection ». Enfin pour terminer sur ce point, sachez que sans collectionneurs, la numismatique serait toujours une science balbutiante et que le gros contingent des visiteurs de musée sont issus de ce loisir et sont les premiers intéressés à bas- culer dans la conservation du patrimoine.


En suivant, Dominique Garcia se fend d’un laïus sur les nouvelles technologies des appareils qui pourraient donner la forme de l’objet, c’est à hurler de rire ! Et que votre journal se fasse l’écho de telles absurdités ne lui rend pas honneur !

Il est vrai qu’une minorité des UDM se rendent sur des sites archéos. Mais doit-on supprimer les automobilistes et les voitures parce qu’il y a quelques chauffards ? De plus, s’agissant de la perte d’information suggérée par Delestre, sachez qu’une majorité de sites archéo est sous des labours agricoles et qu’une étude menée par les Anglais sur dix ans rend compte de la perte irrémédiable des artefacts dans ces sols.

Fatigué de répéter toujours les mêmes choses je vous joins le texte fait à l’occasion d’un autre article que nous avons fait paraitre dans notre bimestriel Monnaies&Détections :

Ok le paysage est posé et voici ce que nous devons tous rétorquer en commentaires sur les réseaux sociaux et vous pouvez vous inspirer de ce texte en citant la source.


1 : Il n’y a plus de couches archéologiques et les archéologues enlèvent aux bulldozers cette strate remuée par les engins agricoles pour travailler dessous sans se préoccuper de ce qu’il pourrait y avoir dans la couche enlevée. Nos détecteurs, dans 99.99 % des cas ne vont pas au-delà de la couche travaillée par l’agriculteur donc nous n’interférons jamais avec l’intérêt des archéologues quand nous prospectons un terrain agricole.


2 : Tous les objets archéologiques petits et grands, incluant tous les métaux sans exceptions ou autres matières (verres, poterie, os, pierre) sont attaqués chaque année par les produits chimiques déversés par les agriculteurs, oxydant de manière irrémédiable la plupart des métaux. Les engins agricoles ne sont pas en reste et déchiquètent petit à petit et à chaque passage un peu plus le moindre artefact dans le sol cultivé. Le prospecteur qui ôte une trouvaille de ce sol sauve cet objet d’une destruction
irrémédiable.

3 : En Angleterre, l’archéologie officielle a commandité une étude scientifique pour analyser la vitesse de destruction des objets archéologiques dans les champs cultivés. Cette étude s’appelle : « Les effets des labours sur les artefacts enfouis» par Julian D Richards et D. Haldenby. L’étude s’est faite sur une dizaine d’années et le résultat fut à ce point inquiétant que je vous cite un extrait de la conclusion : « De manière cruciale, les résultats montrent que le niveau de fragmentation des artefacts récupérés augmente avec le temps. Le labour est la cause principale de la dégradation complète des artefacts métalliques. Et donc la récupération par détection de métaux (bien que certains soient destructeurs) est préférable à l’alternative de ne rien faire… » Lien de l’étude anglaise : https://eprints.white- rose.ac.uk/42708/1/


4 : Pourquoi le petit soldat médiatique de M6 interroge Desforges sans interroger l’autre camp qui aurait pu faire valoir tous ces arguments recevables pour le téléspectateur ou le citoyen totalement étranger à ce débat spécifique ? Parce que on ne peut plus faire confiance ni à la télévision ni aux journaux mainstream qui ne font que rabâcher la parole officielle sans ouvrir de débat constructeur. Alors Monsieur le citoyen lambda, quand vous verrez un prospecteur dans un champ, au lieu de penser que c’est interdit comme on essaye de vous le faire croire, dites-vous qu’il participe au sauvetage du patrimoine commun et félicitez-le…

Revenons à votre article et passons sur le militariat.

Étant du Sud, je n’ai pas assez de référence pour argumenter mais le peu que j’ai pu voir sur les forums ressemble à s’y méprendre à la communauté des collectionneurs tout acabit qui collectionne objets US et autres objets des armées du monde sans se focaliser particulièrement sur les nazis, Delestre essaye juste de faire passer les prospecteurs pour des fachos. Ce même personnage se permet d’assurer qu’il en sait plus que les prospecteurs sur le nombre ridiculement bas de trouvailles intéressantes annoncées par an !

S’est-il déjà posé la question du temps de prospection de chaque UDM ? Entre les obligations familiales, le travail et le temps libre ? Cela laisse pour la grande majorité des prospecteurs trois heures par semaine régulièrement et environ six sur de gros weekend entre copains.

Savez-vous le temps qu’il faut pour extraire avec un petit piochon sur un sol non travaillé un objet à vingt centimètres (et donc potentiellement ancien ?) ? Environ un quart d’heure car un prospecteur confirmé fait attention à ne pas toucher l’objet à contrario de l’exemple donné dans votre article (certainement un débutant qui a bénéficié de la légendaire chance du débutant dont tous les vieux prospecteurs ont la nostalgie…).

Pensez-vous aussi que le détecteur ne réagit pas aux nombreux déchets modernes comme cartouche de chasse, papier alu et papier étain sur lesquels on doit creuser et ôter de terre pour dépollution systématique et doute sur la nature du métal détecté ? Comptez environ vingt déchets pour trouver un double tournoi (la monnaie la plus courante à trouver en France), soit une heure en moyenne. Et
vous trouverez une soixantaine de tournois ou pièces en cuivre rincées n’ayant aucune valeur marchande (mais gardées précieusement par les UDM et comptabilisées par Delestre comme objets archéologiques…) pour trouver une monnaie ou objet intéressant.

Le calcul est vite fait cela représente soixante heure de prospection soit vingt weekend ou dix pour les plus acharnés. Alors même l’estimation de vingt objets potentiellement intéressants est au-dessus de la normale car on parle de la moyenne établie sur les deux cents milles prospecteurs.

Comme toute moyenne, il y a des extrêmes, coup de chance pour l’un et rien pour les autres… Et son raisonnement est complètement faussé par ses études de trouvailles sur le net car beaucoup de prospecteurs sont heureux de montrer leurs découvertes en les publiant, action qu’ils ne font pas quand ils n’ont rien trouvé. Il base donc ses statistiques uniquement à la vue des prospections réussies. On se demande quel niveau d’étude ce mec a fait ???

Vous savez comment Delestre évalue le nombre de trouvailles prélevées sur le sol ? En gardant un œil sur le compteur des trouvailles archéologiques majeures des prospecteurs anglais résultant du fameux Treasure Act. Compteur qui enorgueillit le conservateur du British Museum. A ce jour 1,611,145 découvertes majeures : https://finds.org.uk/database

Ce même sinistre personnage parle de couches stratigraphiques ?

Veuillez remonter au paragraphe 1 plus haut, je préciserai, néanmoins, pour votre journaliste néophyte, que le prospecteur privilégie la prospections des terres cultivées pour sa facilité. Les champs en friches ou bois touffus ne permettant pas de balayer le sol.

Et dans le dernier chapitre intitulé « Biais dans l’analyse des sites » Garcia parle du manque de monnaies prélevées causant un préjudice pour dater les sites.

On en revient à l’argument d’extrême mauvaise fois, puisque, systématiquement sur terres arables et cultivées, ils ôtent les trente premiers centimètres de terre sans jamais fouiller celle-ci déposée plus loin. Il n’y a donc aucune interférence de la part des prospections de surfaces liées aux UDM.

On voit aussi, depuis quelques temps, que la monnaie antique et de haut Moyen-âge a perdu de son intérêt dans les rapports de fouilles publiés. Un réel désintéressement ! J’en veux pour preuve un article détaillé et très sévère sur le traitement scientifique des monnayages du site d’Antigny après 20 ans de fouilles… L’auteur Jean Hiernard, ancien prof de Fac et sommité archéologique, historien bien connu, faisant naguère autorité dans la région centre- ouest Poitou-Charentes, démonte les approximations scientifiques consacrées dans le volume 2 qui occupe pas moins de 175 pages (p. 682-856), sous la plume de Jean- Charles Cedelle.

A la lecture de ce pamphlet virulent, on ne peut que constater le peu d’importance apporté à l’étude scientifique des monnaies du site d’Antigny, le parent pauvre de l’archéologie au contraire de ce qu’affirme Garcia.

Le même Garcia qui a contribué à la loi du patrimoine 2016, loi génocidaire qui empêche tout inventeur fortuit d’avoir une part sur ce qu’il a découvert, cette loi a enterré les déclarations et appauvrit chaque année l’archéologie française. Il est concevable, parmi la population la plus taxée au monde, de tomber sur un inventeur qui préfèrera fondre l’or et l’argent d’objets antiques découverts et invendables en l’espèce pour en retirer un bienfait substantiel.

Pourquoi ne feriez-vous pas une enquête approfondie sur ce dernier point ? Déclaration de trouvailles trésoraires avant et après 2016 ? Mais par pitié, confiez-la à quelqu’un d’autre !

Il y aurait, bien sûr, beaucoup à dire sur les exactions des fonctionnaires de la Culture, votre journal s’en est d’ailleurs fait le héraut récent avec l’affaire de la Biblio- thèque Doucet, mais il y a aussi l’affaire Martinez et la vente Bigot pour ne citer que ces deux derniers mois et si l’on mettait ceci dans la balance, je ne suis pas certain que le pillage pencherait du côté des prospecteurs.

J’espère avoir éclairé d’un jour nouveau la plume de votre collègue, et sachez qu’en tant que petit éditeur, voir 2,5 % de mon chiffre d’affaire ponctionné pour alimenter une partie de vos finances pour acheter ce genre d’article me déplait au plus haut degré.

Je suis, persiste et signe.

Gilles Cavaillé, rédacteur de la revue

Monnaies&Détections

* On n’a pas jugé utile de vous donner le lien, ce sont les mêmes arguments donnés par Delestre à Archeologia, M6 et autres journalistes décérébrés…

Une si belle stèle…

Une si belle stèle… par J-G Duflot, juin 2022

En 2011, de nombreuses émeutes , révoltes et changements de régime secouent le monde arabe et des musées sont pillés .

Un sarcophage au placage d’or , du grand prêtre Nedjemankh , disparaît parmi d’autres objets.Il est vendu au Metropolitan Museum de New-York en 2017 pour la modique somme de 3,5 millions d’euros ( il paraît légitime de se demander à quoi servent les experts du “Met” ) puis doit être restitué à l’Egypte avec des excuses…

Dans cette affaire , un marchand ayant pignon sur rue , mais bien connu d’Interpol, Roben Dib , apparaît comme l’un des intermédiaires. Il travaille avec des antiquaires californiens , les frères Simonian .

Ce réseau cosmopolite a également fait de belles affaires sur le dos du contribuable français puisque le Louvre d’Abu Dhabi s’est fendu de 50 millions € pour 5 objets dont une stèle représentant le célèbre Toutankhamon.en 2016.

D’ailleurs le directeur du Louvre ( de 2013 à 2021 ) lui-même vient d’être mis sous contrôle judiciaire , soupçonné d’avoir contribué à blanchir ces antiquités illégalement parvenues jusque dans les collections du musée qu’il gérait . Il a été entendu pendant trois jours par les enquêteurs et le siège de l’Agence France Musées ( laquelle gère Abu Dhabi Louvre ) a été perquisitionnée par les policiers français. Nous sommes au mois de mai de cette année 2022 donc l’affaire est à suivre.

Pour demeurer avec notre sympathique trio et leurs éventuels complices institutionnels il convient d’évoquer une autre stèle , celle de Pa-Di-Séna du VII ème siècle avant notre ère, elle apparaît lors d’une vente aux enchères de la société Pierre Bergé en 2016 mais la justice du comté de New-York l’avait repérée dès 2012 dans les e-mails du trio d’enfer cité plus haut et elle est saisie en 2019 .

C’est avec le sarcophage de Nedjemankh que l’enquête incidente sur la stèle de Pa-Di-Séna a commencé. Un expert et son compagnon qui avaient garanti l’objet pour la maison d’enchères sont brièvement emprisonnés en 2020.

Bref tout cela n’est pas méchant en regard des sommes englouties , même si en cas de non-culpabilité ce serait trop . L’incompétence n’étant pas illégale , il faudrait que les procès aboutissent puisque le seul demeurer en prison , depuis mars 2022, est Roben Gael Dib , évoqué plus haut.

Le 8 juin 2022 , la Fondation Clooney pour la Justice a rendu un rapport sur le trafic d’antiquités , qu’elle assimile à un crime de guerre. Elle énumère quatre pays arabes déchirés : la Libye, la Syrie, L’irak et le Yémen . Dans ce dernier pays , 12 000 objets ont été volés au Dhamar Museum, dix fois plus au Musée National et , parce qu’il y a des amateurs de militaria partout dans le Monde, 16 000 au Musée Militaire de Sanaa…Parmi les illustrations du rapport , visible sur leur site web une photo-satellite des multiples trous de pilleurs autour du temple d’Hatra , en Irak, en 2015. Impressionnant!

Il faut dire que brader les trésors d’un pays en difficulté représente beaucoup de travail , les seuls à s’enrichir vraiment étant en bout de chaîne, ce sont les derniers vendeurs.

En effet du creuseur qui ne comprend rien à ce qu’il déterre , en passant par son « contremaître » , jusqu’au musée occidental ,la route est longue .

La stèle de Pa-Di-Séna , une fois déterrée d’on ne sait où en Egypte va attendre qu’un contrebandier vérifie son potentiel économique puis envoie la photo de l’objet à un marchand. Ensuite tout un panel de fausses déclarations seront nécessaires : de valeur, d’origine, de description, de destinataire sinon l’on peut se passer de documents et insérer l’objet dans un lot de provenance légale voire carrément le débiter en morceaux qui seront réassemblés plus tard.Desartisans consciencieux travaillent pour les marchands , Dib a fait nettoyer de sa terre puis recoller la stèle de Pa-Di-Séna qu’il avait achetée sur photo, esquintée.

L’éventuelle condamnation du troupeau de vautours mis en cause dans ce trafic d’antiquités égyptiennes fait partie des risques du métier et certains gagnent même en réputation auprès de leur clientèle  » si c’est pillé, c’est que c’est du bon » comme le constate , en une formule, un enquêteur new-yorkais…

Sources: « Martinez accused in Tutankhamon stela trafficking case » in Archaeology Newsroom , 2022; « Unpacking what as been made public » de L. Albertson, 2020.

C O L L E C T I O N B I G O T

Retour sur un fait qui nous a échappé : les mardi 28 et mercredi 29 septembre 2021… Le célèbre hôtel des ventes parisien Drouot proposait aux enchères, les mardi 28 et mercredi 29 septembre 2021, une série de pièces archéologiques dont certaines présentées comme exhumées par les époux Périer durant leurs fouilles du début du XXe siècle dans les grottes d’Isturitz et Oxocelhaya : des pointes de sagaie, des harpons, des burins, des lames, des grattoirs. C’est la collection François Bigot, archéologue français décédé en 2009. Très vite après l’annonce de cette vente, les spécialistes de cette période ont émis des doutes. Certains n’hésitaient pas à évoquer une erreur d’étiquetage des lots. Le Musée Basque de Bayonne avait pour sa part été alerté par le ministère de la Culture et vérifié si certains objets ne provenaient pas de ses propres fonds. Ce ne fut pas le cas, mais une enquête a été diligentée pour déterminer l’origine des pièces présentées comme issues des grottes basques. A ce jour, il est impossible de savoir où en est le résultat de cette recherche. Mais penchons-nous un peu sur cette histoire et traduisons les faits décrits : « certains n’hésitent pas à évoquer une erreur d’étiquetage » et « le musée de Bayonne a vérifié si cela venait de ses propres fonds ce qui n’était pas le cas ». En clair, le ministère de la Culture vérifiait si les héritiers ne vendaient pas une partie des objets trouvés par Mr Bigot lors de campagnes de fouilles et dont il était dépositaire au moment de son décès. Qu’est-ce que cela implique ? Que 12 ans après son décès, les objets en dépôt sont chez les héritiers qui ne sont pas forcément au courant de « certaines subtilités », que le ministère de la Culture a d’autre chat à fouetter ? Pour cette action, il ne fait que son travail et on n’a pas à le féliciter.

– Autre possibilité, et vous me savez totalement innocent, je ne peux même pas l’envisager, François Bigot aurait soustrait de ses fouilles officielles pour sa collection personnelle, quelques objets qui sont donc inconnus du musée basque de Bayonne. Non, non, impensable !

– Troisième possibilité à envisager sur cette notion pudique « d’erreur d’étiquetage » un possible étiquetage faux pour servir commercialement la vente. On ne peut pas jeter la pierre sur toute l’archéologie française systématiquement et je me plais de croire de temps en temps à ce genre d’hypothèse.

Au fait, la vente a rapporté 832 589 euros…

Gilles Cavaillé