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Breves 131: Ange d’or d’Edouard IV

Belle découverte d’un prospecteur anglais, le 26 mai dernier, à Horsham dans le Sussex, une très rare monnaie d’or ! Un ange en or, frappé lors du second règne d’Edouard IV (1471-1483) avec les marques (E et Rose) près du mât du navire, type standard “D”. Légèrement rogné sur son pourtour, ce qui permettait de récupérer un peu d’or tout en gardant sa valeur initiale, son poids est 5.23 grammes. Première monnaie de ce type découvert et enregistré dans le Sussex et seulement la deuxième pour la région du sud-est de l’Angleterre, les bases de données anglaises son extrêmement riche en informations, en grande partie grâce aux prospecteurs amateurs et le “Treasurse Act” qui recense toutes leurs découvertes…

Ring money

Ou anneau penannulaire, souvent présenté comme un système prémonétaire, des bagues ou anneaux ser
vant de monnaie… Les “rings money” sont datés de l’âge du Bronze. Celle-ci est la trouvaille d’un prospecteur anglais dans le comté du Norfolk, contrairement aux apparences, elle n’est pas en or massif mais plaqué or ! Un placage bien épais sur un noyau en bronze, placage qui a parfaitement tenu depuis 3 000 ans ! Le musée du château de Norwich est sur les rangs pour acquérir l’anneau. Précisons que l’on ne sait toujours pas comment étaient portés les anneaux penannulaires, à l’oreille, dans le nez, attachés aux cheveux ou ailleurs ,sa fonction reste mystérieuse… Une découverte qui a donc été réalisée au détecteur de métaux, la base de données anglaise “Portable Antiquities Scheme” extrêmement précise, rapporte que depuis sa création en 1997, douze “rings money” en or ou plaqués or ont été découverts sur le comté du Norfolk, les douze rings money recensés ont toutes été découvertes au détecteur de métaux par des prospecteurs amateurs. En France, faute de loi stupide, on en voit très rarement… pourtant ils s’en trouvent, on peut en voir une très belle en or lamellé (or / électrum) dans le numéro 75 ou sur le blog de Monnaies & Détections en tapant dans la recherche : penannulaire.

C E N ’ E S T P A S L E P É R O U …
Mais ça y ressemble, découverte originale d’un prospecteur anglais, Gary, qui a trouvé cette petite mon- naie au hasard d’un champ, une pièce en argent d’un diamètre de 12 mm. Une monnaie frappée au Pérou, à Lima en 1846, un quart de réal avec comme emblème un lama ! La monnaie n’a rien de rare, sa “valeur” est d’une vingtaine d’euros maximum, mais c’est la première du type recensée en Angleterre, comme ayant été découverte au détecteur de métaux ! Et les Anglais ont certainement les meilleures bases de données archéologiques du monde puisqu’eux, recensent toutes les découvertes, qu’elles soient réalisées avec un détecteur de métaux ou pas ! Contrairement à la France, qui ne recense plus grand-chose depuis la loi de 2016… D’ailleurs, si par hasard vous avez déjà découvert en France un quart de
réal ou une autre valeur frappées au Pérou avant 1900, faites-le-nous savoir !

De l’or médiéval

Jason Willis, un prospecteur anglais pour ne pas changer, âgé de 38 ans et couvreur de profession, pratiquait son loisir préféré, la chasse au trésor avec un détecteur de métaux, à Sutton St Edmund dans le Lincolnshire en avril 2019. Lorsqu’il découvrit un bijou en or, une toute petite croix réalisée en fil d’or torsadé. Découverte réalisée quasiment en surface d’après Jason, ce qui n’est pas étonnant, les croix en or, type crucifix, sont très durs à détecter, c’est dû à la forme du bijou en lui-même : le même poids sur une bague en or, sera détecté quatre à cinq fois plus loin !
Après déclaration, sans risque en Angleterre, et étude par les services archéologiques qui a notamment permis de savoir qu’un exemplaire identique avait déjà été découvert au Danemark, la croix datée de l’époque médiévale entre le 11e et le 12e siècle, est passée aux enchères : vendue 14 400 euros ! Somme partagée à parts égales entre Jason et le propriétaire du champ.

Source : norfolklive-co-uk

Secundinus est un emmerdeur !

Une insulte romaine, gravée dans la pierre par son auteur, et retrouvée 1 700 ans plus tard ! Ce n’est pas banal comme découverte, celle-ci est due à Dylan Herbert qui effectuait des fouilles en tant que bénévole sur le site du mur d’Hadrien à Vindolanda dans le Northumberland, Angleterre. Dylan a trouvé une pierre gravée, d’un phallus et d’une insulte à l’encontre d’un certain Secundinus qui était « probablement » un officier ou le supérieur du soldat romain qui fit cette gravure, ce dernier devait lui en vouloir, il a dû y passer un bon moment, la gravure fait 40 cm de long sur 15 cm de haut et il avait la rancune tenace, puisque 1 700 ans après, elle est parfaitement lisible ! “Secundinus, le shitter” qui peut se traduire par Secundinus l’emmerdeur ou le chieur…
Le mur d’Hadrien, créé à la demande de l’empereur Hadrien, fut édifié entre l’an 122 et 127, six ans d’effort pour les soldats romains, sur une longueur de 80 milles romains, environ 117 kilomètres ! Il reprend à peu près l’actuelle frontière entre l’Écosse et l’Angleterre. Tous les milles romains se trouvait un fortin « milecastle » et en plus l’ouvrage était défendu par 17 camps retranchés !

Source : bbc.com

Sceau médiéval

Encore une belle histoire de chasse au trésor qui nous vient d’Angleterre, on trouve autant de trésors en France, mais il ne faut pas le dire, cela donnerait beaucoup trop de travail aux archéologues, qui n’ont pas assez de monde pour collecter autant d’informations ! Les Anglais, eux sont moins bêtes, ils utilisent des bénévoles, c’est gratuit, ce qui leur a permis de mettre en place un maillage sur le terrain, dans chaque commune, qui ne laisse rien passer, leur permettant d’élaborer des bases de données, à des années lumières de l’archéologie française… George, 10 ans, prospecte depuis l’âge de 5 ans ! Avec son père, George participait à une sortie détection dans le Suffolk. Il y a des rallyes détection tous les dimanches en Angleterre. Au cours de cette sortie George a vu son détecteur Garrett ACE lui signaler une bonne cible qui s’est avérée être un sceau d’époque médiévale ! En bronze, daté du 13e siècle, il proviendrait du Prieuré de Butley fondé en 1171 et qui aurait disparu vers 1538. Intéressant quelques musées et collectionneurs, la matrice de sceau va passer aux enchères sur une estimation de 5 à 7 000 euros ! Somme qui sera bien sûr partagée à parts égales entre le propriétaire du terrain et le petit George, l’inventeur.

Source : suffolklive-com

Le secret de la Licorne

En 2018, un prospecteur anglais qui a préféré garder l’anonymat prospecte un champ dans le Buckinghamshire, c’est une prairie verdoyante, il fait beau et son détecteur de métaux ronronne, bref un monde parfait, quand tout à coup un signal bien net se fait entendre, notre chanceux prospecteur creuse et trouve de l’or ! L’histoire ne dit pas si c’est la première fois, pour le métal jaune, mais la découverte est superbe, une grosse chevalière en or, pesant un peu plus de 20 grammes !

Une chevalière avec des armoiries, un blason orne le chaton. En nettoyant la terre, l’inventeur de ce petit trésor, qui sera classé comme tel par le British Museum, aperçoit un motif gravé à l’intérieur de la chevalière, sous le chaton, une Licorne ! L’animal mythique de nombreuses mythologies !
Encore plus surprenant : au nettoyage, le chaton portant le blason sur une face et la Licorne sur l’autre, se débloque et tourne sur lui-même ! Le propriétaire avait donc le choix entre son blason ou la Licorne, la bague sera datée du 17e siècle. Une découverte exceptionnelle, ce type de bague à système et de ce poids, pour cette époque est vraiment rare.
Les bagues à chaton tournant sur eux-mêmes, ne sont, elles, pas rares, elles sont connues depuis la plus haute antiquité, des bagues phéniciennes et égyptiennes de ce type sont courantes, il en existe même des mérovingiennes, mais à chaque fois c’est le chaton complet qui tourne sur lui-même, tout le plateau, c’est beaucoup plus simple…

La chevalière du shérif de Nottingham

Une belle chevalière en or, ayant appartenu au shérif de Nottingham et découverte par un prospecteur anglais, est récemment passée aux enchères ! Si le shérif de Nottingham était bien un personnage réel, ce n’est pas le cas de Robin des bois, qui lui est un personnage fictif… D’après ses armoiries, la chevalière a été attribuée à Sir Matthew Jenison qui a servi comme haut shérif de Nottingham de 1683 à 1684 et qui s’occupait des arbres dans la forêt de Sherwood. (L’histoire de Robin des bois se situe, elle, vers l’an 1300)

Découverte dans un champ à 40 km de l’actuelle forêt de Sherwood que prospectait Graham Harrison, 64 ans, le même jour à quelques mètres de la bague, Harrison a aussi trouvé avec son détecteur une pièce d’argent de Charles Ier, roi d’Angleterre de 1625 à son exécution en 1649, une monnaie frappée au château de Newark pendant la guerre civile. 

La bague en or sur une estimation de 6 000 £ a atteint la somme de 8 500 livres sterling, un peu plus de 10 000 euros ! L’effet Robin des bois et le fait que la bague soit classée « trésor » pour avoir été trouvée par un chasseur de trésor, a certainement fait grimper sa côte ! Tant mieux pour Harrison qui empoche 5 000 euros, l’autre part revenant au propriétaire du champ… 

Source : dailymail-co-uk

Broche en Or

Encore une belle découverte qui nous vient d’Angleterre, les découvertes similaires en France ne sont malheureusement pas déclarées, pour cause de lois stupides… William Nordhoff prospecteur anglais, a trouvé avec son détecteur de métaux une rarissime broche médiévale en or, dans un champ fraichement labouré de Manningford dans le Wiltshire.
Datée entre 1150 et 1350, pour un poids de 5,77 grammes d’or titrant à 22 carats, la broche est recouverte d’inscriptions, et c’est là toute sa rareté ! Une prière latine et les initiales d’une phrase hébraïque censée faire de la broche une sorte d’amulette, porte-bonheur… Encore plus rare d’après les experts anglais, les inscriptions sont recto verso et il n’y a aucune faute d’orthographe !
Deux musées sont déjà sur les rangs pour l’acquérir et il n’est pas impossible que le British Museum s’y mette aussi ! Reste à déterminer sa valeur marchande, à suivre…

Source : livescience.com

Cette monnaie totalement inédite fut mise au jour en 2021 dans des circonstances inconnues, l’inventeur ayant gardé le silence sur le lieu et la date de découverte. On ignore à ce jour si cette monnaie fut découverte isolée ou si elle provient d’un dépôt plus important ! Cette façon de faire n’est vraiment pas habituelle en Angleterre ! L’auteur de la découverte a peut-être prospecté sans autorisation ? ou espère peut-être faire d’autres découvertes dans le secteur ! Le mystère plane.
Voilà aussi pourquoi cette monnaie fut publiée en Belgique et identifiée comme étant un esterlin inédit d’Adolphe de Waldeck, prince-évêque de Liège de 1301 à 1302, d’où la rareté extrême des monnaies émises par ce prince évêque. Trois monnaies sont aussi connues à ce jour (répertoriées et publiées) !
La monnaie en argent est fissurée et incomplète. Elle provient de l’atelier de Huy et date de l’année 1302, le poids et diamètre sont inconnus ! La découverte de cette monnaie en Angleterre illustre bien les relations commerciales entre la principauté de Liège et l’île de Bretagne, principalement sur le commerce des draps et de la laine.
Avant cette découverte anglaise, seules 2 monnaies d’Adolphe de Waldeck étaient connues, deux deniers d’argent de l’atelier de Liège datés de 1301. Cette découverte anglaise ouvre ainsi de nouvelles perspectives, c’est-à-dire que l’atelier de Huy doit avoir également frappé des deniers d’argent inconnus à ce jour, mais, aussi que l’atelier de Liège doit avoir lui aussi frappé des esterlins eux aussi inconnus à ce jour !

La suite dans Monnaies & Détections n° 122