MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour juillet, 2023

trouvaille 130.25

Bonjour les passionnés, petite beauté que je suppose mérovingienne de 1g pour 1 cm trouvé dans le Gard  .Davidou23 

C’est effectivement un denier Mérovingien de Paris début VIII° : Avers sans légende, croix ancrée à doubles traverse accostée de deux globules, les branches de l’arc traversées d’un trait. Revers : sans légende également, croix dont trois extrémités sont crossées dans un cercle (ce dernier non apparent sur l’exemplaire de Davidou) Ce denier correspond à l’exemplaire n°97 du trésor de Bais que Maurice Prou et Étienne Bougenot attribuent effectivement à Paris (voir « Catalogue des Deniers Mérovingiens de la Trouvaille de Bais », n°97, p. 225, planche VIII) la monnaie est en état TTB et peut se négocier entre 300 et 350 €

trouvaille 130.23

bonjour, trouvé en Haute-Saône, dans un labour, avec détecteur GMP,  poids 238g, hauteur 6.5cm , trou fileté  à l’arrière 2cm.  En bronze avec E inscrit sur le côté droit, est-ce un pommeau de canne ??? Nous vous remercions pour votre aide.

Oui il s’agit bien d’un pommeau de canne style art déco début  XX° siècle. Le E doit correspondre à la marque de l’artisan ou la fabrique.

Trouvaille 130.09

Bonjour, trouvé cette petite statuette en bronze me semble-t-il dans un labour dans le Puy de Dôme (26,2g,    H 5cm   , largeur   1 à 2 cm). La tenue vestimentaire, la coiffe, la position particulière de l’ensemble et de la main droite particulièrement,   » l’objet  »  sur le bras gauche pourront  peut-être aider à une identification par vos spécialistes. Perso, l’objet (entier ou pas)  tenu dans la main droite me fait penser à une patère?? Photos jointes Merci pour votre aide Jean Louis

Les attributs patères et cornes d’abondance sont les attributs habituels de la déesse romaine  Fortuna ; mais le style vestimentaire et coiffure rappellent plus la période du haut moyen Age. Datation proposée V° au X° siècle .

La destruction du patrimoine national qui se trouvait dans la basilique royale de Saint-Denis
n’est pas à la gloire de la Nation. Cet épisode ignoble de la Révolution française fut approuvé
par la Convention nationale destruction de chefs-d’œuvre, viols de sépultures et exhumations,
vols de reliques, etc., et il n’est que brièvement évoqué dans l’Histoire de France…

Le 1er octobre 1789, le maire de Saint-Denis est tué lors d’une insurrection populaire due à la
cherté du pain. À cette date, dans l’Institution religieuse de cette ville, il ne restait plus que quelques
moines… Dans l’année 1791, les derniers religieux, avant de partir définitivement de cette abbaye, célébrèrent alors une messe solennelle d’adieux. L’abbaye et son église, le cloître ainsi que le trésor royal restèrent donc pendant deux années dans l’oubli le plus total… Les tombes royales n’ont pas été respectées par les Révolutionnaires et des « mains ivres de haine » ont brisé les mausolées, détruits les cercueils et les restes royaux ont été jetés dans deux fosses communes… Lors de cette malheureuse et triste initiative des autorités (pour ne pas dire plus…), au moins 170 corps humains furent concernés par cette profanation (rois et reines, princes et princesses, hauts serviteurs de l’État et même quelques religieux). Que les âmes royales et celles d’autres personnages, dont les tombeaux ont été profanés, reposent en paix ; pour les rois : ce sont quarante-deux monarques de France qui ont contribué à bâtir la France et à la placer sur la carte du monde – Louis XVI étant le dernier de la lignée régnante (fin de son règne en 1792)… Ce sont dix siècles d’histoire qui se sont déroulés dans notre pays avec la dynastie capétienne dont le premier roi était Hugues Capet (par élection,il accède au trône de France en 987)

Historique de l’abbaye de Saint-Denis (le « Panthéon des rois de France » du VIe au XVIIIe siècle)

La ville de Saint-Denis possède une basilique de style gothique qui remonte à une période des plus anciennes de l’Histoire de France. En effet, elle s’élève sur l’emplacement d’un cimetière gallo-romain – lieu de sépulture du premier évêque de Paris qui fut martyrisé vers l’an 250 de notre ère. Soixante-dix gisants et tombeaux sculptés se trouvent encore dans cette abbaye ; elle est un témoignage de
l’évolution de l’art funéraire du XII e au XVI e siècle. Comme il a été dit, les bénédictins furent chassés de ce prestigieux site par les Révolutionnaires dans l’année 1791. Le premier monument construit était une modeste chapelle en bois qui remontait à l’époque gallo-romaine, et dans cet édifice reposaient les corps de Saint-Denis et de ses deux compagnons (nommés Rustique et Eleuthère). Sainte-Geneviève remplaça ce bâtiment primitif par une chapelle en brique vers 480 de notre ère. Il faut dire que Dagobert Ier (né vers 602/605 et mort vers 638 ou 639) est le premier roi mérovingien à être enterré dans cette nécropole qui devient donc royale. Au XIIIe siècle, l’église menace ruine et Saint-Louis (Louis IX, né en 1214 et mort en 1270) prend alors la décision de la réparer et de la mettre en valeur. Plus tard, l’abside (chevet :
extrémité en demi-cercle derrière le cœur d’une église) et la nef 1 (ou « vaisseau central ») de ce monument religieux seront consolidées par d’autres monarques bienfaiteurs.

La suite de l’article sur le magasine Monnaies&Détections N°130

Lu sur la Gazette Drouot en ligne le 6 avril, un article nommé « monnaies gauloises et morilles », le
journaliste se pose franchement la question du bien- fondé de la loi française actuelle sur les détecteurs de métaux en regards des nombreuses et magnifiques découvertes en Angleterre et dans d’autres pays. Garcia se retrouve à défendre et justifier sa loi au lieu de vilipender les UDM… pour lire l’article en entier : mot clés : gazette drouot, monnaies gauloises et morilles.

Ring money

Ou anneau penannulaire, souvent présenté comme un système prémonétaire, des bagues ou anneaux ser
vant de monnaie… Les “rings money” sont datés de l’âge du Bronze. Celle-ci est la trouvaille d’un prospecteur anglais dans le comté du Norfolk, contrairement aux apparences, elle n’est pas en or massif mais plaqué or ! Un placage bien épais sur un noyau en bronze, placage qui a parfaitement tenu depuis 3 000 ans ! Le musée du château de Norwich est sur les rangs pour acquérir l’anneau. Précisons que l’on ne sait toujours pas comment étaient portés les anneaux penannulaires, à l’oreille, dans le nez, attachés aux cheveux ou ailleurs ,sa fonction reste mystérieuse… Une découverte qui a donc été réalisée au détecteur de métaux, la base de données anglaise “Portable Antiquities Scheme” extrêmement précise, rapporte que depuis sa création en 1997, douze “rings money” en or ou plaqués or ont été découverts sur le comté du Norfolk, les douze rings money recensés ont toutes été découvertes au détecteur de métaux par des prospecteurs amateurs. En France, faute de loi stupide, on en voit très rarement… pourtant ils s’en trouvent, on peut en voir une très belle en or lamellé (or / électrum) dans le numéro 75 ou sur le blog de Monnaies & Détections en tapant dans la recherche : penannulaire.


À travers photos, trouvailles singulières, observations personnelles, critiques et digressions à partir d’une collection éclectique de plusieurs centaines de pièces.

Quand on tape « Fibule » sur un moteur de recherche, on trouve : Du latin fibula (attache). Et quand on essaye fibula, on tombe sur un os ou plus exactement une attache des os dans la cheville,
les Anglais disent quant à eux pour cet artefact : fibula que l’on traduit en français (trad. Automatique) en
péroné (Le terme péroné pour l’os de la jambe est remplacé en anatomie moderne par fibula ! Les Allemands disent « Fibel » qui se traduit en français par « Abécédaire » et depuis peu par fibule. Au début la fibule sert à « attacher » justement les pans de vêtement et va rapidement devenir aussi une décora-
tion, un signe distinctif d’appartenance à un ordre, une région, un grade ou porteur d’un message religieux ou même amoureux. À noter que les deux spirales (sur chaque artefact) ne sont pas inversées et sont enroulées à gauche. La spirale double est sans doute la première représentation symbolique matérialisée dans les fibules, c’est un très riche symbole universel et représente dans le développement de sa spire, en partant du centre de l’une, l’évolution et en revenant vers le centre de l’autre,
l’involution soit dans l’ordre la naissance, la vie et la mort… Mais on peut repartir du centre en suivant le fil
c’est le recommencement, c’est l’infini !

On a coutume (sur les photos dessins et parutions) de représenter l’arc en haut et l’ardillon au – dessous, or il suffit de réfléchir une seconde pour s’apercevoir que le poids de l’arc fait basculer la fibule, la boule ici pèse d’ailleurs 50 g ! sur la fibule de droite on peut voir que le dos est plat et reposait sur le vêtement.

Voici différentes manières de concevoir la position de la fibule, de G à D sur les revues, sites marchands ou forums, puis sur les études spécialisées et enfin sur un bas-relief romain.

la suite sur la revue Monnaies&Détections N°130


Suite à notre échange, je vous joins les photos sous divers angles de la matrice. J’ai aussi réalisé des moulages, donc je vous joins les photos des résultats. Je les ai classés par ordre de coulée. L’ensemble pèse 1 kg environ. Toutes les monnaies sont pour l’empereur Domitien. Après quelques recherches je n’ai pas trouvé d’équivalent en 4 monnaies du même empereur . J’aimerais en savoir plus sur cette matrice et sur le faux-monnayage à l’époque romaine en général. D’avance merci de l’intérêt que vous porterez à ma découverte. J’espère que la qualité des photos sera bonne, n’hésitez pas si besoin d’autres photos ou tout autres renseignements. Un détectoriste anonyme près de Saint Brieuc.

Belle et rare trouvaille d’un moule complet de 4 deniers, imitations de monnaies de l’empereur Domitien en règne de 81 à 96 de notre ère. La plaque mâle est plus grande et possède trois rebords sur lesquels vient se positionner sans jeu et parfaitement la plaque femelle de manière à mettre en miroir les avers et revers de chaque monnaie. Rappelons que sur le moule en bronze de Romenay était percé un trou de 4 mm où devait s’insérer une clavette pour obtenir le même effet. Les faussaires ont gravé en creux les avers et revers sur les plaques de plomb. Un canal de coulée en V est présent et irrigue les gravures en creux. Après serrage des plaques, ils coulaient le métal fondu (en général un alliage cuivre plus étain dont l’aspect général donnait une couleur proche de l’argent) dans le moule lié. Ensuite démoulage et découpe de la monnaie, des chutes et enfin polissage de la tranche. Et on recommençait ! Cette découverte s’inscrit sans doute dans le phénomène de multiplication des deniers frauduleux en Gaule au IIe siècle, qui serait lié à la réforme monétaire de Néron (54-69), diminuant le poids des deniers. Un tel objet mériterait une étude poussée qui permettrait de lever un peu plus le voile sur le faux monnayage de l’époque. Hélas, cela ne peut se faire dans notre pays sans danger pour l’inventeur. À quand un changement de loi ?

Cahiers de prospections 2010

Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis 1993
par un fidèle abonné de la revue. Alexandre

Vendredi 26 mars 2010
À 9 h je pars à Revel avec la Kangoo pour amener chez Al un canapé et un fauteuil puis vers 11 h je m’en vais à Belfort pour faire le vieux château après le village. Je me gare sur la place comme d’habitude, je discute de circuits de randonnées avec le jardinier municipal, il me dit que le vieux village était autour du château, sur la pente tournée vers le village actuel. Je commence à détecter vers midi. Je vais d’abord en haut à gauche dans la partie boisée, juste au raz des ruines : je trouve en faisant l’acrobate dans les buis et les églantiers, coup sur coup, d’abord un énorme anneau de cuivre, très large, comme un cerclage de chatière ou de petite ouverture dans une porte ou un mur, pour donner du jour, puis 3 belles boucles médiévales avec des restes de dorure. Mais après, plus rien pendant un bon moment. Vers 15 h je redes- cends et je vais faire le dessous du chemin qui passe en bas de la colline portant les ruines. Là je trouve une broche en cuivre doré, puis une jolie monnaie médiévale toulousaine en bel argent, un denier, en assez bon état, un bout de boucle tordue, et une grosse pièce très épaisse de Louis XVI, et quatre de ces doubles tournois lisses présents partout. Puis je vais faire l’endroit du vieux village, dans la pente côté village actuel, mais là je ne trouve qu’un anneau de cuivre et une petite croix de chapelet.
C’est trop pollué de ferrailles et déchets modernes. En plus c’est rempli de touffes de houx fragons,
impénétrables, on ne peut pas passer partout. Je repars vers 18 h.


Dimanche des Rameaux 28 mars 2010
Je vais à Saint Sernin dès le matin. On devait y aller avec Philou, mais il m’a téléphoné à 8 h il est crevé, il ne peut pas venir. Il fait assez beau, avec des passages nuageux. Il y a un gros 4 × 4 garé dans l’impasse devant la villa, il partira vers 11 h en faisant un bruit de moteur assourdissant. Je vais faire au moins une centaine de trous ! Heureusement, j’ai pris un petit bidon en plastique comme la dernière fois et je mets tout dedans en vrac, pièces, artefacts divers et variés, et surtout clous, rivets, boulons, fils de fer, bouts et papiers d’alu, morceaux de tuyaux d’irrigation, fers de bêtes, car c’est très pollué. Autant de moins à ramasser les prochaines fois. Je fais tout le haut du champ très soigneusement, je ne rentre même pas dîner, je mange un sandwich sur place et je repars crevé en fin d’après-midi. J’ai bien dépollué pour les prochaines fois, mais je suis plutôt déçu des trouvailles après tri et nettoyage : 2 pièces médiévales
en argent : un denier de Toulouse mais l’autre pièce, plus grosse, est toute lisse, un anneau, un gros morceau de plaque boucle wisigothe (bien en avant du socle en briques de la croix) un Napoléon III, un bon pour 50 centimes de 1923, 2 petits ardillons scutiformes (un qui est vraiment minuscule), une agrafe à double crochet (on dit que ce sont des agrafes de linceul ?), 2 plombs de sacs modernes, un double tournois lisse, une petite fleur en cuivre, et

la suite sur le magasine N°130