Nous sommes nombreux aux quatre coins de la France à avoir découvert une bague avec ce chaton
mystérieux. Pour moi c’était il y a une quinzaine d’année et depuis différentes lectures ont été
proposées sur les forums et magasines : « M pour Marie », fleur de lys, « V surmonté d’un cœur »,
symboles méro … Mais aucune de ces hypothèses ne m’a jamais convaincu … Pourquoi ces traits
pour accompagner ces différents symboles qui se suffisent à eux- mêmes ?
Je pense aujourd’hui qu’il s’agit d’une représentation stylisée d’un oiseau, les traits symbolisant le
déplacement dans l’air et/ou la vitesse en vol. Certains modèles portent des traits à 45° au niveau de
la « tête ».
L’oiseau en vol, un symbole très usité par les voyageurs, les messagers, les célibataires ou encore les
libertins.
Un rapace ? Aigle, faucon ou épervier sont comme vous le savez, des oiseaux appréciés pour leurs
qualités dès l’antiquité. Bague de légionnaire, de chevalier ou de fauconnier ?
Il est difficile de dater cette bague, je vote pour ma part pour la période XVI /XVIIIème mais le motif a
eu du succès à son époque car les trouvailles sont relativement nombreuses.
Les exemplaires que j’ai vu passer étaient tous en cuivre, si vous possédez un exemplaire en or ou en
argent, merci de nous les faire partager pour le plaisir des yeux tout d’abords mais aussi si vous
possédez des modèles avec une gravure plus fine et aboutie qui permettront peut- être d’affirmer
mes dires.
Au plaisir de vous lire,
MONNAIES ET DETECTIONS
Pour les passionnés de la détection
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Monnaies et Détections
Catégorie : Vécu
Le coffre-fort
Je suis parti pour aller faire une sortie de détection que je qualifie d’habituelle. Lorsqu’il y a de grandes marées et que je ne travaille pas, j’aime bien me rendre sur cette plage sans trop chercher un spot particulier. En fait ce sont plus des sorties de détente et un bon prétexte pour prendre un grand bol d’air frais. C’est mon moment de loisir personnel quand tout le bricolage de la maison et les obligations familiales sont remplies.
Sur la côte que je fréquente, les heures de marée basse des grandes marées sont toujours l’après-midi, donc je déjeune de bonne heure et je pars aussitôt pour 40 minutes de route.
J’ai mes habitudes ; je me gare toujours à la même place et je descends d’abord voir le bord de mer avant de sortir le matériel. En ce début d’après-midi du mois de décembre, le vent fort de secteur Est me cisaille dès la sortie de la voiture, c’est glacial ! Je regarde le bord de mer et très vite je remarque une anomalie : juste à trente mètres de moi, dans le haut de plage, la mer à gratté une petite zone. Ce n’est pas très grand, environ cinquante mètres de long sur quatre mètres de large, mais assez profond. Il y a bien un mètre de profondeur et je vois des blocs de granit apparaitre ainsi que de la grosse ferraille. Je m’équipe très vite de bons vêtements chauds et de tout le matériel nécessaire, tout excité par la perspective d’aller fouiller cette zone.
Dès mon arrivée sur le site, je trouve des monnaies et je remonte le temps : euros, francs récents puis plus anciens et même des pièces de l’époque de Napoléon III. Très vite je trouve une chevalière en or avec des initiales gravées sur une plaque en or blanc. Après quelques bagues de pacotille, suivra une autre chevalière en or pouvant servir de sceau, avec les initiales gravées à l’envers. Je creuse et je creuse sans arrêt sans vraiment changer de place ; les plombs de pêche de tous les modèles qui ont pu exister me passent dans les mains, entrecoupés de bijoux et de pièces, c’est vraiment incroyable ! Arrive ensuite une alliance en or de 1914, puis des morceaux de jouets en plomb, un pendentif en argent et un crucifix en cuivre. Je trouve aussi un morceau de plomb plié en deux, qui enserre une pierre de silex : c’est le percuteur d’un fusil à silex. Le seul souci provient des gros morceaux de ferrailles présents et collés dans la tangue grise du fond de la fosse. Ils font « couper » mon détecteur et peuvent cacher de bonnes cibles. Je fais ce que je peux, je les contourne, je les arrache et je ne perds pas trop de temps car les journées sont les plus courtes à cette période de l’hiver. Les heures s’écoulent très vite sans que je me rende compte du froid car l’exercice physique me réchauffe. Lorsque la nuit noire et la marée montante m’obligent à arrêter, cela fait 5 heures que je creuse sans arrêt et je suis rincé.
A mon retour à la maison, je fais le compte de mes trouvailles : j’ai sorti 57 pièces de monnaie, 3 bagues en or, 3 bagues de pacotille, 2 pendentifs, des morceaux de jouets en plomb, 25 plombs de pêche très blanc, le plomb de fusil à silex et très peu de vrais déchets. Ce qui fait plus de 100 trous en 5 heures, donc une trouvaille sortie toute les 3 minutes. Bien que conscient de la rareté de la situation, je ne peux pas retourner sur le site avant 48 heures pour des raisons familiales et professionnelles. Dès mon retour sur place, deux jours plus tard, je constate une plage de
la suite de l’article dans la revue N°136: https://www.monnaiesdetections.com/?product=monnaies-detections-n136
J’arrête de fumer. D’ailleurs j’arrête tout. De rêver, de faire des projets, de courir. En ce moment, je passe un sale moment. Parfois la vie nous joue de bien vilains tours. Au boulot, à la maison tout va de guingois, j’ai le moral au fond des chaussettes. Ma première résolution, arrêter de fumer. J’ai fumé jusqu’au dégout parfois, mangé comme un ourson et bu jusqu’à plus soif… Ça ressemble assez à une sorte de capitulation lente. Je dois me reprendre en main, me retrouver et me trouver une occupation. Une passion. Tout cet argent que j’économise en me tenant loin du « bourreau » de tabac doit me servir à me faire du bien, à me donner un but, à m’aider à faire quelque chose dans ma vie qui me fera oublier la douce et enivrante fumée du tabac et me donner un peu de bonheur. À deux paquets par jour, au bout de six mois (soit 60paquets par mois fois 6 égale 360 paquets) je vais me
faire un joli cadeau. Un voyage à l’étranger ? (J’ai peur en avion.) Un vélo pour me remettre au sport ? (Je
n’aime pas le vélo.) J’ai toujours rêvé de m’acheter une guitare électrique (mais j’ai la flemme d’apprendre).
Alors quoi ? Il y a bien des années, j’ai rencontré dans les Pyrénées un Espagnol qui se baladait tête baissée se déplaçant à petits pas avec un énorme casque sur les oreilles,concentré sur une drôle de machine à la main qu’il
balançait consciencieusement de droite et de gauche. Je m’approche et lui fais un signe amical. Il me salue à son tour et ôte le casque de ses oreilles. « Ola que tal hombré ? » Oui ça « tal » pas mal merci ! Je lui demande ce qu’il cherche dans ce coin paumé. « Yé cherche dé la monnaie mais yé trouve surtout des puta madré dé capsoul dé la coca cola ! » Autrement vous trouvez quand même quelques fois des jolies choses ? « Valé valé (balai balai). Si amigo quélqués fois, si, des monnaies antiguas ou médievales perro no menudo » (mais pas souvent, traduction approximative de l’auteur). Je sens bien qu’il n’a pas très envie de m’en dire plus mais je sens bien aussi qu’il aurait pu m’en dire bien d’avantage. Il remet son casque, rallume son détecteur et comme par miracle, ses quinquets aussi s’allument instantanément d’une lueur étonnante. Je le suis des yeux quelques minutes, mine de rien et je le vois s’arrêter, s’accroupir, creuser consciencieusement et sortir de terre une rondelle blanche qui de loin ressemble bien à une monnaie… Il se retourne, met l’objet dans sa pochette et me dit : « de nuevo una puta de capsoule dé la coca cola ! » Ah ouais d’accord… Je lui fais un petit hola (en gros, coucou en espagnol) et le laisse tranquillement à ses occupations. Un jour peut-être me dis-je passerai- je le pas et m’achèterai-je un appareil de détection. Ce jour est venu. Le bocal en verre que j’ai rempli depuis des mois est plein de monnaies et de petites coupures.J’ai retrouvé un souffle acceptable, une haleine moins lourde et un peu plus de vitalité. Finalement les bienfaits de la détection se faisaient déjà sentir en amont. En parcourant les pages jaunes, je découvre une boutique « Loisirs détections » sise Boulevard Carnot à Toulouse. Ça tombe bien, j’habite dans le Tarn mais la boîte où je travaille se trouve juste à proximité du magasin. En poussant cette porte, je ne me doutais pas à quel point cette démarche allait changer ma vie. En entrant dans l’échoppe j’avise derrière le comptoir un type frisé à l’oeil noir, taciturne, brun à lunettes pas très grand, trapu et pas très avenant. Ça parlait fort avant que j’arrive mais dès lors que je franchis la porte, les trois ou quatre « clients » m’observent d’un oeil pas franchement amical. Genre qui c’est celui-là ? Ils affichent des mines patibulaires (mais presque) : mâchoires carrées, cheveux très courts pour les uns et très longs pour un autre. Le genre de personnages qu’une jeune fille bien élevée et nubile n’aimerait pas rencontrer au détour d’une rue, la nuit du côté de la gare Matabiau. J’explique que je désirerais m’offrir un détecteur de métaux et Gilles, le patron, (puisque c’est ainsi que ses acolytes le nomment) m’invite à découvrir les différents appareils qui sont pendus au mur. Je me fais un peu oublier et la discussion reprend entre les clients. Bien entendu et comme si de rien n’était j’écoute les échanges. Dialogues dignes d’un film d’Audiard genre les tontons flingueurs : Y’en a ? Oui oui y’en a ! Tu as creusé profond ? Et c’était plutôt antique ou en toc ? Ou encore : Tu étais plutôt en discri ou en tous métaux ? Et c’était plutôt le champ du haut ou celui près de la rivière ? Hum ! Hum ! Ça c’est le Gilou (il y en a un qui l’appelle comme ça) et qui fait des onomatopées tout en regardant dans ma direction. Je me dis qu’apparemment c’est comme pour les champignons, moins on en dit et mieux on se porte. Bon, je vous ressers une bière demande le Gilou ? À l’unanimité, clairement, tout le monde a grand soif. De mon côté, j’ai une pépie qui me laisse la gorge brûlante et douloureuse mais à priori je ne fais pas encore partie du clan des détectoristes. (Je me rattraperai plus tard). Après les conseils éclairés deMonsieur Cavaillé, je choisis un Tesoro Silver sabre. Je passe à la caisse et un peu honteux je règle en espèce. La mine renfrognée du patron se transforme en un instant en une bonne bouille tout sourire. Et de me clamer. « En voilà au moins un qui ne me fait pas caguer avec sa carte bleue ! Pour la peine une pinte au jeune homme! » Voilà, l’aventure (la belle aventure) allait pouvoir commencer
suite au prochain numéro
Chasse aux météorites dans le département de l’Aude
Voici une histoire rocambolesque mais bien réelle qui m’est arrivée et que je vais vous conter.
Le début de cette histoire de chasse a commencé en 2015 : quand quelqu’un s’était inscrit sur un forum de météorites, et que j’ai répondu à sa bienvenue sur le forum. Il s’était rapproché de moi pour mes compétences dans le milieu de la détection. Au bout d’un an, après m’avoir emprunté mon matériel (qu’il s’est fait une joie de démonter sans me le dire avant, mais s’en est vanté après) et ayant pompé tout ce qu’il y avait à pomper comme connaissance il a décidé de reprendre sa liberté pour aller chasser cette météorite dans l’Aube sans moi. Au mois de juin 2023, je suis présent au salon des météorites à Ensisheim où je fais la connaissance de Daniel qui au bout de deux jours me fait la proposition d’aller chercher des météorites dans le département de l’Aube. Il m’apprend qu’il a déjà participé à une recherche en 2019 mais que le partage n’a pas été équitable, il connaît le coin où il faut chercher pour en trouver. Oui, pourquoi pas ! Après Ensisheim, je suis allé rendre une visite à une amie à Châteauvillain en Haute-Marne. Voyant que le lieu de la chasse n’était qu’à 120 km de là, je n’ai pas résisté à aller y faire un tour ! Sur place, j’ai appelé mon coéquipier et avec son concours je me suis rendu sur le lieu où il avait trouvé
des météorites et marqué un point GPS, enfin c’est ce que je croyais, car cela remontait déjà à 4 années et les souvenirs dans la tête et visuels sur le terrain peuvent être tout autre. Du coup, je suis reparti voir Daniel. Chez lui, j’ai récupéré des photos qu’il avait prises lors de sa recherche en
2019 et surtout plein de renseignements et d’autres photos sur Facebook ou sur les sites des découvreurs qui ont eu la générosité de poster pour se mettre en valeur avec les dates de leur découverte (ça m’a été très utile avec Google Earth). J’ai découvert par la même occasion les déconvenues de ses ex-coéquipiers ainsi que la rancœur qu’ils avaient tous les uns avec les autres. La chasse est programmée pour début août. Mais le temps n’est pas du tout au beau et mes véhicules tombent en panne en même temps ce qui repousse mon départ
J’arrive sur la zone le 14 août par le sud d’Origny-le- Sec, avec l’aide des photos publiées et récupérées sur internet. Je cherche des peupliers, arbres très rares sur le secteur. Je vais mettre du temps à les trouver, je ne suis pas du bon côté du village : c’est au nord qu’il me faut chercher ! Je vais réussir à avoir ma première autorisation d’un propriétaire : Mr D, c’est le petit-fils de la première météorite trouvée à Origny-le-Sec. Son terrain est situé au nord où je vais détecter avec mon grand cadre 2 m x 2 m, mais trop au nord pour apercevoir les peupliers. Par contre, je serai juste à côté d’un tout petit bois où je
ais pouvoir passer mes deux premières nuits dans ma voiture. Et quelles nuits… Alors que celle-ci est presque noire, je vais voir passer plusieurs fois des voitures tout feu éteint ??? La deuxième nuit, j’entends gratter comme un rongeur du côté de mon moteur. Du coup, je me lève, j’ouvre le capot, je fais du bruit, j’allume le moteur en espérant avoir fait fuir l’intrus ? Je me recouche et m’enferme dans la voiture (comme toutes les voitures d’aujourd’hui elles ne sont pas discrètes avec leurs feux clignotants à l’ouverture et à la fermeture des portes) et c’est là que j’entends une voiture débouler tous phares allumés et me braquer une lampe de forte puissance dans le pare- brise qui m’aveugle complètement.
La suite de l’histoire dans le numéro 133 de la revue Monnaies&Détections
Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis 1993
par un fidèle abonné de la revue. Alexandre
Jeudi 21 octobre 2010
De 11 h à 16 h je m’en vais à Dicies pour faire le champ tout le long du chemin de Bordeneuve, car hier en allant à Toulouse j’ai vu qu’il avait été travaillé, d’ailleurs de l’autre côté du chemin dans le champ du notaire il y avait un tracteur en train de herser les restes de tournesol. Je suis très déçu : juste deux liards de France très rognés et quantité de bouts de plomb. Vers midi Gilbert et Laurent amènent la moissonneuse et commencent à ramasser le maïs, Franck vient les rejoindre pour les aider. (Le soir vers 23 h quand je rentrerai de chez mon fils je verrai les phares de la machine qui continue à travailler dans la nuit, tant mieux, car c’est à l’emplacement du maïs justement qu’il y a le plus de trouvaille
Lundi 25 octobre 2010
Le matin, il pleut un peu. Roger va chercher Domi en début d’après-midi puis ils passent me prendre et nous partons à Rieumajou. Il s’est levé un grand vent, froid et violent, qui pousse les nuages gris. Je ne monte même pas sur le plateau, je vais directement dans l’angle du champ, côté ferme (juste un petit bronze, même pas un DTL) puis je remonte derrière la petite cabane de vigne en briques. À l’aplomb du mur du fond, à un mètre l’une de l’autre, deux pièces en argent : un Antoninien, puis un denier de la République. Malheureusement le soir à la maison en les nettoyant, je vais m’apercevoir que le
denier est fourré, et percé en plus ! Rien d’autre que ces deux pièces. Puis je rejoins Roger et Domi qui sont restés sur le plat. Ils n’ont rien trouvé , nous repartons à 18h
Mercredi 27 octobre 2010
Je pars à 7 h du matin pour la tour de Belfort dans les contreforts de la Montagne Noire. C’est dans le bas
de cette tour en ruine qu’il y avait la carcasse d’un chevreuil qu’un renard avait dû traîner jusque-là, la première fois où nous y sommes allés avec Domi. J’arrive vers 9 h 30. Il a gelé cette nuit, c’est la première fois. Tout est blanc. Mais la journée va être magnifique, soleil et ciel
la suite de l’article dans le numéro 133 de la revue Monnaies&Détections.
Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis 1993
par un fidèle abonné de la revue. Alexandre
Vendredi 26 mars 2010
À 9 h je pars à Revel avec la Kangoo pour amener chez Al un canapé et un fauteuil puis vers 11 h je m’en vais à Belfort pour faire le vieux château après le village. Je me gare sur la place comme d’habitude, je discute de circuits de randonnées avec le jardinier municipal, il me dit que le vieux village était autour du château, sur la pente tournée vers le village actuel. Je commence à détecter vers midi. Je vais d’abord en haut à gauche dans la partie boisée, juste au raz des ruines : je trouve en faisant l’acrobate dans les buis et les églantiers, coup sur coup, d’abord un énorme anneau de cuivre, très large, comme un cerclage de chatière ou de petite ouverture dans une porte ou un mur, pour donner du jour, puis 3 belles boucles médiévales avec des restes de dorure. Mais après, plus rien pendant un bon moment. Vers 15 h je redes- cends et je vais faire le dessous du chemin qui passe en bas de la colline portant les ruines. Là je trouve une broche en cuivre doré, puis une jolie monnaie médiévale toulousaine en bel argent, un denier, en assez bon état, un bout de boucle tordue, et une grosse pièce très épaisse de Louis XVI, et quatre de ces doubles tournois lisses présents partout. Puis je vais faire l’endroit du vieux village, dans la pente côté village actuel, mais là je ne trouve qu’un anneau de cuivre et une petite croix de chapelet.
C’est trop pollué de ferrailles et déchets modernes. En plus c’est rempli de touffes de houx fragons,
impénétrables, on ne peut pas passer partout. Je repars vers 18 h.
Dimanche des Rameaux 28 mars 2010
Je vais à Saint Sernin dès le matin. On devait y aller avec Philou, mais il m’a téléphoné à 8 h il est crevé, il ne peut pas venir. Il fait assez beau, avec des passages nuageux. Il y a un gros 4 × 4 garé dans l’impasse devant la villa, il partira vers 11 h en faisant un bruit de moteur assourdissant. Je vais faire au moins une centaine de trous ! Heureusement, j’ai pris un petit bidon en plastique comme la dernière fois et je mets tout dedans en vrac, pièces, artefacts divers et variés, et surtout clous, rivets, boulons, fils de fer, bouts et papiers d’alu, morceaux de tuyaux d’irrigation, fers de bêtes, car c’est très pollué. Autant de moins à ramasser les prochaines fois. Je fais tout le haut du champ très soigneusement, je ne rentre même pas dîner, je mange un sandwich sur place et je repars crevé en fin d’après-midi. J’ai bien dépollué pour les prochaines fois, mais je suis plutôt déçu des trouvailles après tri et nettoyage : 2 pièces médiévales
en argent : un denier de Toulouse mais l’autre pièce, plus grosse, est toute lisse, un anneau, un gros morceau de plaque boucle wisigothe (bien en avant du socle en briques de la croix) un Napoléon III, un bon pour 50 centimes de 1923, 2 petits ardillons scutiformes (un qui est vraiment minuscule), une agrafe à double crochet (on dit que ce sont des agrafes de linceul ?), 2 plombs de sacs modernes, un double tournois lisse, une petite fleur en cuivre, et
la suite sur le magasine N°130
Australie, chasse aux météorites et pépites d’or.
Le 25 février 2015 me voici de nouveau en Australie, il est 2h30 du matin à l’aéroport de Perth, c’est la fin de l’été, la température est de 24 ou 25° c’est très agréable pour moi qui adore la chaleur.Je rejoins Patrick sur le parking de l’aéroport, il est venu m’attendre avec mon 4×4 c’est un Land Cruiser HJ60, le moteur est un six cylindres en ligne, c’est un véhicule lent mais costaud, sans électronique mis à part le découpleur automatique des deux batteries, une est pour le démarrage du moteur, l’autre ne sert que pour le chargement des batteries des détecteurs, des piles, des téléphones, ordinateurs, GPS… Il me reste à faire quelques aménagements sur le 4×4 avant de partir dans le bush, je dois y installer ma nouvelle galerie et un deuxième coffre de toit, cela va me prendre environ quatre jours, plus deux pour faire toutes les courses. Tout au long du chemin qui nous emmène chez Patrick à Armadale, nous échafaudons déjà des plans afin de savoir quand nous serons prêts à partir dans le bush. Patrick est mécanicien 4×4, il a tout refait sur mon Toyota afin que je ne risque pas de tomber en panne au milieu du bush, ça m’a couté cher mais ma vie n’a pas de prix. Il vend aussi des pièces détachées de HJ60 par petites annonces, ce qui lui a permis de rencontrer il y a quelque temps un couple de français, Florence et Luc avec qui il a sympathisé, il les a aussi invités à se joindre à nous pour ce périple de recherche de météorites et de pépites d’or. Notre périple vas nous emmener jusqu’à Southern Cross, nous irons un peu plus au nord (200 km) sur le Mount Manning Range pour y chercher des morceaux d’une météorite de fer qui porte le nom de « Mount Dooling » Patrick y a déjà trouvé quatre gros morceaux de cette météorite. Nous devons y rester une dizaine de jours et après aller chercher des pépites d’or sur Leonora. Après ce périple Florence et Luc doivent accompagner Patrick dans la zone désertique de Nullarbor Plain pour y chercher d’autres météorites « Mundrabilla, Camel Donga et Mulga North ». Le 5 mars à 6 heures du matin sonne le départ pour le bush, il nous faut rejoindre la « Great Eastern Hwy 94 » pour aller jusqu’à Southern Cross. Patrick qui est le plus lourd et le plus lent ouvre la route avec son 4×4 et sa remorque, Florence et Luc le suivent avec un superbe HJ61 et moi je ferme la marche avec mon HJ60. Il va nous falloir la journée pour arriver sur le lieu de recherche. Arrivés à Southern Cross nous y faisons notre dernier plein, au nord de la ville la route goudronnée s’arrête-là, nous attaquons une piste de latérite, ce qui nous oblige à augmenter nos distances de sécurité entre chaque véhicule afin que nos moteurs n’avalent pas trop la poussière de celui qui nous précède. Nous roulons depuis 150 km sur une piste bien large, quand Luc met son clignotant à droite et s’engage sur une piste plus petite. Nous y faisons une centaine de mètres pour nous arrêter à coté du véhicule de Patrick, une petite halte de dix minutes afin de nous désaltérer et nous dégourdir les jambes. Allez, c’est reparti, au bout de quelques kilomètres sur cette piste je commence à voir au loin une montagne c’est le Mount Manning Range qui se trouve dans une réserve naturelle.
Le sol change, il devient sableux, un sable jaune, on se croirait presque dans des dunes de bord de la mer, mais pas d’eau ici, juste une végétation très dense qui ressemble aux genêts que nous avons en France. La piste se rétrécit encore, et nous finissons par la quitter pour une autre sur la gauche. Elle est à peine visible, elle serpente entre les eucalyptus et les genêts, c’est la piste que les chasseurs de météorites ont faite à force d’y passer. Patrick nous dit : « C’est d’ailleurs comme cela que j’ai trouvé le coin, j’ai suivi les traces des autres chasseurs de météorites, je le fais systématiquement ce qui me permet de voir où vont les autres et surtout s’ils trouvent, car ils laissent tous leurs trous grands ouverts, ça me donne des infos sur le dispersement des morceaux de la météorite et surtout leur grosseur, quand je trouve des gros trous avec des gros morceaux de fer rouillé « shels » je sais qu’ils en ont sorti une grosse ». Patrick s’arrête sur la piste, elle fait un creux, il nous apprend que nous sommes dans le petit cratère, car il y en a un autre plus grand, un peu plus loin. Nous ressortons de ce cratère, la piste continue de zigzaguer entre les arbres, il nous montre l’emplacement du second cratère où, dit-il, il a trouvé de nombreuses petites météorites de cinq à une vingtaine de grammes. Nous repartons et allons monter notre camp à environ 900 mètres plus au sud-ouest de ce lieu. Patrick, comme d’habitude, positionne son véhicule à l’écart, car le matin il dort, il n’aime pas le bruit que nous pourrions faire et qui risquerait de le réveiller, j’ai eu l’occasion de voir comment il parle à son père quand cela arrive… Moi je suis habitué de sa façon de faire, c’est la deuxième fois que je pars avec lui, mais cette façon de faire à un peu surpris Florence et Luc. Pas grave, nous nous positionnons un peu plus loin, calculons d’où vient le vent, afin de savoir où nous allons faire en toute sécurité un petit feu pour nous restaurer et qu’aucun d’entre nous n’ait directement la fumée sur nos véhicules. La soirée se passe autour du feu, Patrick qui a l’air d’apprécier énormément Luc fera de nombreux aller retour de son camp au nôtre tout au long de la soirée pour venir discuter avec lui ! Comme je vous l’ai dit Patrick est déjà venu ici plusieurs fois, il a trouvé à plusieurs reprises de belles météorite qui sont exposées sur son bureau, de mémoire, 7 kg, 11 kg, 26 kg et 29 kg avec tout un tas de petites de 5 à 50 g, mais cela fait trois campagnes de recherche qu’il dit ne plus rien trouver, alors il nous prévient, « cela va être dur d’en trouver une de plus de 20 grammes ».
camps et matériel
Mount Dooling découverte météorite de 383kg
la suite sur le N° 128 de Monnaies&Détections
J’ai la chance de connaître une personne merveilleuse, mon Ami, “Manu”. Nous détectons
depuis 40 ans et nous décidons en ce mois de novembre 2021, d’aller prospecter au bord
d’une rivière d’eau vive, près de chez moi, dans l’Ain.
Ce samedi, la pluie vient nous tenir compagnie, tout au long de notre journée. Les trouvailles ne tardent pas à se manifester, car ce chemin de pierres, défoncé, a été oublié par les charretiers depuis des lustres. Manu, trouve deux petites monnaies, les fameuses Marie de Dombes, sur le bord et je poursuis en contrebas au bord de la rivière, déjà fortement alimentée par les pluie de ses derniers jours. Tout à coup, mon Deus, m’indique une cible fort belle, avec un indice de 82. Après une minute, de découvre une vieille montre à gousset en argent. Le matin de ce samedi passe tranquillement, jusqu’à la pause casse croute.
Assis sur le bord d’un petit pont de pierre, nous discutons de nos trouvailles, de notre ressenti, des trouvailles espérées. Après avoir refait le monde une bonne dizaine de fois et quelques bons verres de vins de pays de Savoie, mon Ami Manu me dit : “Ben ! toi !, t’a toujours du pot ! tu trouve de l’or… Moi
en 40 ans que ni ni !” “Mais Manu, de l’or il y en a partout !… Imagine, il peut y en avoir là ! où là-bas” en lui indiquant un point au bord de la rivière… Manu prend sa bécane et le voilà parti détecter comme un fou, requinqué. Au bout d’une heure, le désespoir revient au galop et Manu décide de lever le pied. A ce moment, mon Deus sonne, avec un indice moyen 72. Au vu de la configuration du terrain, un passage de gibier, je m’attends à une grosse merdouille de chasse… Un arbre couché est au-dessus de la cible, ce qui ne facilite pas le creusement du trou. Alors sous la pluie, les lunettes embuées, j’aperçois une sorte de grillage blanc dans la terre vaseuse… qu’est-ce que c’est ce machin ? Manu intrigué, rapplique façon commando “Alors” me dit-il ! “C’est quoi ce truc” ? “Tu ne devines pas” lui dis-je ! “C’est un porte-monnaie
en argent” ! “Imagine, il peut y avoir des pièces dedans” ! “Mets ta main je vais le vider dedans, on verra bien” ! Alors en secouant un peu le tout, deux pièces jaunes tombèrent au creux de sa main…. Une 20 Francs et une 10 Francs OR Napoléon III Nous sommes restés scotchés, en ne réalisant pas la chose !
Après ce court instant, l’euphorie et la joie nous ont submergés… Quel moment ! Du pur bonheur, et cette sensation très particulière lorsque que l’on trouve de l’OR !
Notre histoire n’est pas finie, car nous avons un devise entre nous deux, lorsque l’un des deux trouve de l’or, s’il y a possibilité, nous partageons.
De retour à la maison, nous décidons d’arroser cette fameuse découverte et Manu repartit avec cette belle rondelle de 10 F.
Voilà, une aventure dignes des purs aventuriers.
GD Piéce de huit
Tags : camaraderie, or, trouvaille
Déjà passionné par les objets anciens, leur identification et la période historique à laquelle ils appartiennent, c’est naturellement que j’ai démarré la détection cet été 2022, déjà intrigué par un collègue et ami qui pratiquait et avec qui je faisais des sorties.
Je teste d’abord mon détecteur autour de chez moi pour apprendre à discriminer et me familiariser avec le son (détecteur monoton sans écran). Les 3 premier jours sont euphoriques. Quelques pièces Napoléon 3, un anneau en bronze… plus tard et après la trouvaille que je vous décris en dessous je ferais 2 double tournois et mon ami une Napoléon 3 dans un état fabuleux avec une magnifique patine. Toujours autour de la maison. Le quatrième jour, je dois apporter un outil chez un ami. Il possède les champs (régulièrement labourés) autour de chez lui. Je décide donc de lui apporter l’outil et de rester faire de la détection dans son champ situé à une dizaine de mètres de sa maison. A peine entré dans le champ un « bip » clair, puissant…
La suite sur le numéro 126: https://www.webabo.fr/produit/monnaies-detections-n126/
Voici une histoire qui m’a été racontée par un vieux détectoriste (plus de 75 ans).
Nous sommes en Alsace, dans un petit village dont le nom m’échappe, le temps est froid en ce mois d’octobre 1940 ; l’Allemagne nazie vient d’annexer l’Alsace au mépris des traités et des frontières. Un père de famille inquiet a réuni sa famille autour de la table, l’heure est solennelle, ils vont quitter leur ferme. Le père a déjà combattu dans les tranchées, et il sait que rien de bon ne se prépare. Il explique à sa femme et ses enfants que le mieux est de partir, il a de la famille dans le sud de la France vers Bordeaux, là-bas ils seront accueillis et aidés et seront loin d’un conflit… Dans la semaine précédant leur départ, l’homme vend ses quelques bêtes, ses outils, des années de labeurs et d’économies vendus au plus offrant. La femme elle, trie le linge de maison, offre aux amis les draps, la vaisselle, là où ils vont, tout ça ne sera que poids supplémentaire et la route est longue jusqu’à Bordeaux. La femme ne peut se résoudre à se séparer de l’argenterie offerte par ses parents le jour de leur mariage, qu’à cela ne tienne, le mari va aller cacher celle-ci dans un coin de la propriété. Le lendemain, accompagné des deux enfants et de sa femme, il creuse un trou, y dépose une caisse où tous ont mis un objet précieux qu’ils ne pouvaient emmener, le trou est rebouché et dès le lendemain la famille part sur les routes en direction de Bordeaux en espérant des jours moins sombres. La guerre éclate pour de bon, la famille réfugiée vers Bordeaux voit arriver les uniformes gris dans la ville, le père se lamente de ne pas être allé assez loin pour mettre sa famille à l’abri… Mai 1945 l’armistice est signée, les canons se sont tus, on enterre les morts, la famille alsacienne n’est plus, le père est mort dans un bombardement ainsi que l’un des enfants. La femme reste à bordeaux, le fils restant fait des études et partira plus tard dans une université.
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