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Australie, chasse aux météorites et pépites d’or.

Le 25 février 2015 me voici de nouveau en Australie, il est 2h30 du matin à l’aéroport de Perth, c’est la fin de l’été, la température est de 24 ou 25° c’est très agréable pour moi qui adore la chaleur.Je rejoins Patrick sur le parking de l’aéroport, il est venu m’attendre avec mon 4×4 c’est un Land Cruiser HJ60, le moteur est un six cylindres en ligne, c’est un véhicule lent mais costaud, sans électronique mis à part le découpleur automatique des deux batteries, une est pour le démarrage du moteur, l’autre ne sert que pour le chargement des batteries des détecteurs, des piles, des téléphones, ordinateurs, GPS… Il me reste à faire quelques aménagements sur le 4×4 avant de partir dans le bush, je dois y installer ma nouvelle galerie et un deuxième coffre de toit, cela va me prendre environ quatre jours, plus deux pour faire toutes les courses. Tout au long du chemin qui nous emmène chez Patrick à Armadale, nous échafaudons déjà des plans afin de savoir quand nous serons prêts à partir dans le bush. Patrick est mécanicien 4×4, il a tout refait sur mon Toyota afin que je ne risque pas de tomber en panne au milieu du bush, ça m’a couté cher mais ma vie n’a pas de prix. Il vend aussi des pièces détachées de HJ60 par petites annonces, ce qui lui a permis de rencontrer il y a quelque temps un couple de français, Florence et Luc avec qui il a sympathisé, il les a aussi invités à se joindre à nous pour ce périple de recherche de météorites et de pépites d’or. Notre périple vas nous emmener jusqu’à Southern Cross, nous irons un peu plus au nord (200 km) sur le Mount Manning Range pour y chercher des morceaux d’une météorite de fer qui porte le nom de « Mount Dooling » Patrick y a déjà trouvé quatre gros morceaux de cette météorite. Nous devons y rester une dizaine de jours et après aller chercher des pépites d’or sur Leonora. Après ce périple Florence et Luc doivent accompagner Patrick dans la zone désertique de Nullarbor Plain pour y chercher d’autres météorites « Mundrabilla, Camel Donga et Mulga North ». Le 5 mars à 6 heures du matin sonne le départ pour le bush, il nous faut rejoindre la « Great Eastern Hwy 94 » pour aller jusqu’à Southern Cross. Patrick qui est le plus lourd et le plus lent ouvre la route avec son 4×4 et sa remorque, Florence et Luc le suivent avec un superbe HJ61 et moi je ferme la marche avec mon HJ60. Il va nous falloir la journée pour arriver sur le lieu de recherche. Arrivés à Southern Cross nous y faisons notre dernier plein, au nord de la ville la route goudronnée s’arrête-là, nous attaquons une piste de latérite, ce qui nous oblige à augmenter nos distances de sécurité entre chaque véhicule afin que nos moteurs n’avalent pas trop la poussière de celui qui nous précède. Nous roulons depuis 150 km sur une piste bien large, quand Luc met son clignotant à droite et s’engage sur une piste plus petite. Nous y faisons une centaine de mètres pour nous arrêter à coté du véhicule de Patrick, une petite halte de dix minutes afin de nous désaltérer et nous dégourdir les jambes. Allez, c’est reparti, au bout de quelques kilomètres sur cette piste je commence à voir au loin une montagne c’est le Mount Manning Range qui se trouve dans une réserve naturelle.

Le sol change, il devient sableux, un sable jaune, on se croirait presque dans des dunes de bord de la mer, mais pas d’eau ici, juste une végétation très dense qui ressemble aux genêts que nous avons en France. La piste se rétrécit encore, et nous finissons par la quitter pour une autre sur la gauche. Elle est à peine visible, elle serpente entre les eucalyptus et les genêts, c’est la piste que les chasseurs de météorites ont faite à force d’y passer. Patrick nous dit : « C’est d’ailleurs comme cela que j’ai trouvé le coin, j’ai suivi les traces des autres chasseurs de météorites, je le fais systématiquement ce qui me permet de voir où vont les autres et surtout s’ils trouvent, car ils laissent tous leurs trous grands ouverts, ça me donne des infos sur le dispersement des morceaux de la météorite et surtout leur grosseur, quand je trouve des gros trous avec des gros morceaux de fer rouillé « shels » je sais qu’ils en ont sorti une grosse ». Patrick s’arrête sur la piste, elle fait un creux, il nous apprend que nous sommes dans le petit cratère, car il y en a un autre plus grand, un peu plus loin. Nous ressortons de ce cratère, la piste continue de zigzaguer entre les arbres, il nous montre l’emplacement du second cratère où, dit-il, il a trouvé de nombreuses petites météorites de cinq à une vingtaine de grammes. Nous repartons et allons monter notre camp à environ 900 mètres plus au sud-ouest de ce lieu. Patrick, comme d’habitude, positionne son véhicule à l’écart, car le matin il dort, il n’aime pas le bruit que nous pourrions faire et qui risquerait de le réveiller, j’ai eu l’occasion de voir comment il parle à son père quand cela arrive… Moi je suis habitué de sa façon de faire, c’est la deuxième fois que je pars avec lui, mais cette façon de faire à un peu surpris Florence et Luc. Pas grave, nous nous positionnons un peu plus loin, calculons d’où vient le vent, afin de savoir où nous allons faire en toute sécurité un petit feu pour nous restaurer et qu’aucun d’entre nous n’ait directement la fumée sur nos véhicules. La soirée se passe autour du feu, Patrick qui a l’air d’apprécier énormément Luc fera de nombreux aller retour de son camp au nôtre tout au long de la soirée pour venir discuter avec lui ! Comme je vous l’ai dit Patrick est déjà venu ici plusieurs fois, il a trouvé à plusieurs reprises de belles météorite qui sont exposées sur son bureau, de mémoire, 7 kg, 11 kg, 26 kg et 29 kg avec tout un tas de petites de 5 à 50 g, mais cela fait trois campagnes de recherche qu’il dit ne plus rien trouver, alors il nous prévient, « cela va être dur d’en trouver une de plus de 20 grammes ».

piste sableuse

camps et matériel

Mount Dooling découverte météorite de 383kg

la suite sur le N° 128 de Monnaies&Détections

Edito 128

Monnaies&Détections souhaite une très belle année 2023  à tous les prospecteurs et numismates de France. Ce premier numéro de la nouvelle année démarre par une saga, et quelle saga ! Un vrai roman photo plein de rebondissement et de coups bas mais chut pas de spoiler ! Le final se lira dans le numéro 130. L’année 2023 commence aussi avec une série de reportage à charge contre les prospecteurs, à l’heure où j’écris ces lignes il ne s’est pas passé 48h depuis celui du journal télévisé de l’A2. Nous avons laissé sur leur  site web un commentaire courtois mais qui démontait clairement que  le reportage manquait d’impartialité. Il n’a toujours pas été mis en ligne par le modérateur et il me parait bon de rappeler que la liberté d’expression semble à sens unique dans le service public. Cette année 2023 sera l’année de la bataille pour faire reconnaitre nos droits et prospecter dans un environnement apaisé. C’est cette année ou jamais, et je ne veux plus lire de commentaires sur la page facebook de Monnaies&Détections du genre : « Pour vivre heureux vivons cachés ! » Cette bataille mérite d’être gagnée mais elle ne le sera pas si on n’est pas soutenu par la majorité des utilisateurs de détecteurs de métaux !

 Bonne lecture  Gilles Cavaillé

Trouvaille 91.03

Bonjour, fidèle abonné, j’ai le plaisir de vous envoyer deux identifications. J’aimerais avoir des détails concernant la lecture de la titulature de la monnaie ainsi qu’une estimation. Elle pèse 5,51 grammes et son diamètre est de 24 mm, elle est assez fine. Je pense qu’il s’agit d’un sesterce de Posthume et non d’un double sesterce comme on le voit plus couramment. Ce monnayage est particulier et mériterait d’ailleurs un article car le sesterce de Posthume a la taille d’un dupondius et le double sesterce, celui d’un sesterce d’un autre empereur… j’y perds mon latin (;-). Si vous avez des éclairages, je suis preneur. Mon objet a une superbe patine et un ami m’a dit qu’il s’agirait probablement d’un cure oreille de l’époque romaine. Ces deux artefacts ont été trouvés dans l’Orne en labour, mais pas du tout au même endroit. Marc
IMP C M CASS LAT POSTVMVS P F AVG. Buste radié, drapé et cuirassé de Postume à droite, vu de trois quart en avant : “Imperator Cæsar Marcus Cassius Latinius Postumus Pius Felix Augustus” (L’empereur César Marcus Cassius Latinius Postume pieux heureux auguste). Le revers : VICTORIA AVG. Victoria (la Victoire) courant à gauche, tenant une couronne de la main droite et une palme posée contre l’épaule gauche de la main gauche ; à ses pieds à gauche, un captif assis à gauche, peu visible sur la monnaie. “Victoria Augusti” (La Victoire de l’auguste). Cette monnaie a été frappée en 261 à Trèves. Le double sesterce est une grosse monnaie romaine de bronze qui fut émise pour la première fois par Trajan Dèce en 249-251 après JC, en réponse à la pression inflationniste de l’époque qui avait dévalué le pouvoir d’achat des sesterces traditionnels. « Postume essaya vainement de restaurer une orthodoxie monétaire en Gaule grâce à des gisements de minerai importants. Pour le bronze, il ressuscita le système de Trajan Dèce avec des doubles sesterces radiés ainsi que des sesterces avec la couronne laurée. La crise monétaire et politique provoquèrent l’échec de cette restauration monétaire. La frappe officielle des bronzes de Postume cessa rapidement. La pénurie de bronze, en Gaule et la baisse de l’aloi de l’antoninien provoquèrent une multitude d’imitations qui furent frappées entre 263 et 266 pour les doubles sesterces. Le poids des monnaies de bronze va s’effondrer. Certaines de ces imitations, parfois grossières, ne pèsent plus que quelques grammes et n’ont plus rien à voir avec les prototypes de départ. » source CGB.
Concernant votre objet en bronze, effectivement, il doit s’agir d’un cure oreille ou auriscalpium en latin. La difficulté est de dater cet objet hors contexte de trouvaille car au XVe siècle ils étaient encore largement utilisés. La curiosité réside en l’anneau au point opposé remplaçant la traditionnelle pointe effilée servant de cure ongle ou dent…

Trouvaille 91.01

Bonjour. Trouvé en champ en Normandie ce sceau médiéval en bronze (datation et inscription), aucune idée, cordialement, merci. Nico 14
C’est un petit sceau de clerc fin XIVe ou début XVe siècle. Un oiseau posé sur une branche d’arbuste. Légende : S’(igillum) SIMON DVPONT CLC (clerc) = sceau du clerc Simon DVPONT.

 

Trouvaille 89.03

Bonjour à tous. Je vous fais parvenir les photos d’une de mes plus belles trouvailles, faite dans des labours, en mai, sur le nord Haute-Vienne. Il s’agit d’un écu d’or à la couronne de Charles VI. Elle pèse 4,01 g et était pliée en deux endroits. Je ne vois pas de point secret, est-ce que cela signifie qu’elle date de 1385 à 1389 ? Merci pour votre excellente revue et à bientôt… Loïc
Écu d’or à la couronne Charles VI première émission (11 mars 1385), sans point d’atelier (donc ateliers de Sainte Menehould ou Chalons-sur-Marne). Avers : + KAROLVSx DEIx GRACIAx FRANCORVMx REX, ponctuation par deux sautoirs superposés. Écu de France couronné. Revers : + XPC* VINCIT* XPC* REGNAT* XPC* IHPERAT. Croix fleurdelisée et feuillue, avec une étoile en cœur, le tout dans un quadrilobe cantonné de quatre couronelles. La monnaie est en état TTB avec peu d’usure mais quelques traces de rayures dues aux labours (vous êtes un sauveur de notre patrimoine !) elle présente deux légers plis et s’estime environ 400 euros. C’est une monnaie très commune parmi les monnaies or royales…

Trouvaille 88.14

Pierre, dans le Périgord, a trouvé deux monnaies anglaises, un gros et un demi gros pour Edouard III (1361-1369)
Le gros. Avers : (couronne) EDWARDVS D GRA REX ANGLZ FRAnC D hYB, buste couronné et drapé d’Édouard Ier de face dans un double nonalobe orné de trèfle (Édouard, par la grâce de Dieu, roi d’Angleterre, seigneur d’Irlande). Revers : CIVI-TAS – LON-DON ; légende extérieure : (soleil) POSVI – DEVm

A-DIVT-ORem. Revers : croix coupant les légendes, accostée de trois besants posés en triangle dans chaque cantonnement. Traduction revers : Cité de Londres ; j’ai fait de Dieu mon sauveur.
Le demi gros est du même type. Ces monnaies s’estiment entre 40 et 70 euros.

Trouvaille 88.08

Je vous présente un “gros de Roi” de Louis II, dauphin (1440-1455) futur Louis XI. Pierre
Référence : Dup. 2514. Variété : Dauphiné – Louis II – Gros du roi à l’écu de France et Dauphiné. Louis II (Fils de Charles VII) (1440-1456). Avers : + LVDOVICVS DALPHIS VIENE. Ecu aux armes de France-Dauphiné, surmonté d’un dauphin couché. Ponctuation par une étoile. Revers : SIT NOME DNI BENEDTVM. Grande croix fleuronnée dans un octolobe. Ponctuation par une étoile. RR TTB+. Bd.1095. Monnaie extrêmement rare, monnaie d’une grande rareté pour le Dauphiné. Une variante en état B a été proposée a 600 euros sans qu’elle parte. Nous estimons celle-ci entre 1 500 et 2 000 euros.

Trouvaille 88.1

Bonjour, fidèle lecteur de votre magazine, je me permets de venir vers vous pour identifier et donner une estimation de ce denier apparemment rare, trouvé aux alentours d’Angoulême. Peut-être serait-il attribué à Hugues XI ou XII ? Billon de 18 mm et d’un poids de 0,8 g. Merci Daniel
C’est exact, il pourrait s’agir d’un denier du comté d’Angoulème, pour Hugues X de Lusignan 1208-1249 ? Cela n’est pas certain car ce denier n’est pas référencé par le Poey d’Avant. Le Caron l’attribue a + VGO COMES, (S couchée). Croix cantonnée au 2 d’un croix. Revers : + MARCHIE*. Deux croissants étoilés et deux annelets. Pas d’estimation pour cette monnaie inédite.

Trouvaille 86.13

Christophe officie dans le Gers, il a trouvé cette très belle bague du haut moyen âge en or d’un poids de 5,67 g. Le chaton est une plaque en or avec inscription de sept lettres en relief. Nous n’avons pas pu la lire avec certitude, deux lettres ne sont pas lisibles : une espèce de D avec une queue se prolongeant à gauche ? Suivent I B (très lisibles) A – EI : on lit  D I B A D E (I ?). Au centre une croix, la plaque d’or gravée est surmontée par un anneau d’or supportant un grenetis et un resserrement de son diamètre. Le tout est posé sur cinq colonnes présentant chacune une épaisseur à leur mi-hauteur. Bien évidemment l’anneau d’or de la bague pour recevoir le tout est aplati à son sommet d’un rond de même diamètre que le chaton. C’est une bague probablement du début de l’époque carolingienne. Il ne reste plus qu’à travailler à identifier l’orfèvre ou le propriétaire de la bague aux environs du Gers.
Christophe a aussi trouvé cette extrémité de manche décoré représentant un animal, chien ? Il est en bronze, fait trois centimètres et est d’époque antique.

Trouvaille 86.02

Bonjour, j’ai trouvé cette petite monnaie en détection, je sais à peu près ce que c’est mais je ne la trouve sur aucun site numismatique et dans aucune archive de vente, je l’ai juste trouvée en dessin sur un site. Denier de Louis II le bègue, pourriez-vous me le confirmer et me donner une petite estimation ? Ce serait sympa de votre part. Cette monnaie pèse 1,65 gramme et fait 20 mm, trouvée dans le 66. Cordialement, David 

Denier toulousain de Louis II, LVDOVICVS REX croix – TOLOSA CIVI. Monogramme : LVDO 1,65 g, 20 mm. C’est une monnaie rare, elle est en état TTb et peut s’estimer 1 900 euros.