MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour octobre, 2019

Torque

Un jeune homme de 25 ans qui se promenait dans une forêt en Pologne a découvert deux torques en or datées de l’âge du bronze ! Il n’a pas eu besoin de détecteur, son téléphone lui a suffi. Alors qu’il parlait à sa petite amie, tout en marchant les yeux fixés au sol, il a aperçu un bout de fil jaune qui dépassait de l’humus et brillait au soleil ! Le premier est constitué d’un seul fil d’or torsadé, le second rassemble plusieurs fils d’or réunis par une boucle. Tous les deux sont constitués de fils très fins. Des découvertes similaires ont déjà eu lieu en République tchèque et en Allemagne.
Source : thefirstnews.com

Trouvaille 108.4

Bonjour, veuillez m’identifier cette petite pièce trouvée en terrassant en bordure d’un champ. Je n’ai pas de balance assez précise pour la peser, elle mesure environ 1,6 cm de diamètre. Merci, cordialement, Pierre de Haute-Saone.
Il s’agit d’une variante d’un potin anépigraphe rattachable aux Séquani selon l’ouvrage de Monsieur Déléstrée (DT3256), l’avers présente une tête de profil à gauche casquée, l’œil est marqué par un globule entre la nuque et la base de la joue, il y a un triangle à fort relief qui figure une probable jugulaire. Au revers, un cheval à gauche sous forme de globules. La variante se situe sur la queue qui n’est pas relevée en S comme sur l’exemplaire référencé. Annelet au dessus du cheval et forme indistincte en dessous ? L’exemplaire est en bel état de conservation et se monnaye aux environ de 90 euros.

Pendant la seconde guerre mondiale, à travers toute l’Europe, des millions d’êtres humains doivent s’expatrier pour fuir le fascisme. Des centaines de milliers, des millions, ne pouvant fuir la barbarie, sont exterminés parce qu’ils sont juifs, gitans, noirs, communistes, patriotes… La récente découverte d’un immense trésor à Keszthely en Hongrie est probablement liée à l’histoire d’une de ces familles juives persécutées par le régime nazi.

La déportation des juifs de Keszthely le 20 avril 1944

Au printemps 1944, l’Allemagne nazie ne semble plus être en capacité d’éviter une défaite bien que leurs dirigeants espèrent encore pouvoir retourner la situation par l’emploi de nouvelles armes (les V1 et V2). A l’Est, depuis la reddition de la sixième armée allemande à Stalingrad en février 1943, l’armée rouge avance partout sur le front en faisant refluer les troupes allemandes qui subissent défaite sur défaite. Sur le Front Ouest, en cette année 1944 les alliés occidentaux (Anglais, Etats-uniens, Français Libres, Canadiens…) qui ont déjà débarqué en Afrique du Nord fin 1942 et en Sicile en 1943, s’apprêtent à débarquer en Normandie. Mais la folie allemande d’extermination des juifs et des Tsiganes se poursuit partout et à un rythme accéléré là où leurs troupes se maintiennent encore. Ainsi la déportation systématique des juifs de Hongrie est organisée en mars 1944. Le 20 avril, la rafle des juifs de Keszthely conduit vers les camps de concentration et d’extermination la quasi-totalité des juifs de cette ville. Avant d’être arrêtées peu de familles réussissent à cacher quelques biens. Dans l’une de ces familles, un numismate place sa collection de monnaies dans des bocaux de verres qu’il enterre dans sa cave. Mais il ne la retrouvera pas car il ne reviendra pas. Selon Gabor Rejto, représentant de la communauté juive de Keszthely, la quasi-totalité des juifs de la ville, soit au moins 15 % de la population, ont péri dans le camp d’extermination nazi d’Auschwitz. Sur 829 personnes déportées, seules 64 ont survécu.

La Hongrie est au centre de l’Europe.

Les rives du lac Balaton à Keszthely (carte postale de la fin du XIXe siècle).

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Une pièce d’or

Et un sceau teutonique du 14e, ce sont là les plus belles découvertes d’un prospecteur polonais. Ce dernier a une particularité, il est policier et c’est même le site de la police de Strzelce Krajeńskie qui a publié les photos ! Il faut avouer que ce n’est pas banal, ce n’est pas en France que l’on verrait çà, même si de nombreux policiers et gendarmes prospectent pendant leurs loisirs, ils préfèrent rester discrets… L’inventeur a remis ses découvertes au musée local qui devrait les exposer après étude…
Source : thefirstnews.com

Trouvaille 108.10

Bonjour, voici une monnaie d’Isabel II, 1868, 10 escudos, diamètre 22 mm, poids 8,36 g, ce qui correspondrait bien à la monnaie en or, mais on distingue comme une patine grise sur le métal ?? Les bijoutiers que j’ai vus m’ont dit que c’était de l’or et que c’était l’alliage qui ressortait je suis un peu circonspect !!! François
Il y a du vrai dans ce que vous dites, il s’agit d’un faux en platine, courant sur les étals des numismates espagnols, recouvert d’une fine pellicule d’or. Mais sa valeur correspond pratiquement au poids de l’or, pour cet exemplaire en TB entre 200 et 250 euros.

Le caveau du dey

Il ne s’agit pas ici d’une sépulture, ni même d’un fantôme sinon celui d’une imposante masse d’or et d’argent. Le polémiste Pierre Péan est mort fin juillet. Parmi ses enquêtes, « Main basse sur Alger » révèle des faits intéressants.

Les raisons de la conquête d’Alger ne seront pas plus ici notre propos que son déroulement militaire. La victoire française est effective lorsque le dey Hussein quitte son palais fortifié de la Casbah le 5 juillet 1830 au petit matin. Il emmène sa famille et ses proches avec or et argent mais « laisse beaucoup de ses biens ». Il abandonne aussi le Trésor, constitué principalement des produits de la Course, activité séculaire de la Régence d’Alger. A 9 h le colonel de Bartillat entre dans la Casbah ouverte avec « sept ou huit officiers du quartier général ». Le général Loverdo, entré peu après, va constater, comme il l’écrit à sa femme, que les appartements du dey, ainsi que ceux de sa fille unique ont déjà été complètement pillés. Mais quid du Trésor ? Le maréchal de Bourmont, chef de l’expédition constitue au même moment une commission chargée de prendre possession de l’or et de l’argent. Elle est composée de Dennié, intendant, de Tholozé à l’état-major, de Firino payeur général. Elle est arrivée à 11 h, ce 5 juillet, à la Casbah. Depuis deux heures le palais se vide de ses ornements, vraisemblablement transférés sur les chevaux des officiers arrivés à 9 h ou sur ceux de leur escorte. Le voisinage semble avoir prélevé une bonne part de l’ameublement, les sentinelles ayant été disposées de manière trop prévisible ou tardive.
A 12 h, « un vieil homme à longue barbe blanche », le Khasnadji, remet les clefs du Trésor au maréchal de Bourmont qui les confie aux trois membres de la commission. Le procès-verbal mentionne que le Trésor est remis intact mais qu’aucun document ne permet d’en établir le montant… Pourtant, de nombreux témoins, dont le dey en exil lui-même, affirmeront que de tels registres ont été tenus. C’est la porte ouverte… au sens figuré car la salle du petit Trésor qui renferme plusieurs grandes caisses à compartiments emplis de monnaie locale, le boudjou d’argent, et quelques caisses d’or reçoit des scellés et la clé en est confiée à Firino. Une autre pièce contient de l’or et des lingots d’argent, voici enfin le grand Trésor, réparti dans trois caveaux de 20 m3 chacun. Celui du milieu contient un monceau de monnaies d’or, les deux autres contiennent l’un un tas de piastres du Portugal, l’autre un amoncellement de piastres d’Espagne. La clef du grand Trésor est remise à Firino. Dans les jours qui suivent, les opérations officielles de pesage et comptage se succèdent. Les premiers bateaux sont affrêtés afin d’amener le butin de l’autre côté de la Méditerranée. Péan détaille quelques-unes d’entre elles, or les poids de métaux précieux ne correspondent pas entre les procès-verbaux de sortie et les quantités déclarées au port d’arrivée. Par négligence les capitaines révèlent des sommes qui n’apparaissaient pas au départ d’Alger.
La révolte de Paris lors des Trois Glorieuses de la fin juillet amène un changement de régime. Durant la transition, certaines pratiques de l’armée de Charles X remontent à la surface. Un polémiste, Flandin, est nommé rapporteur d’une commission d’enquête par le général Clauzel nouveau patron à Alger, avec pleins pouvoirs à compter du 4 septembre. Perquisitions, auditions puis visite des salles du Trésor, désormais vides. Les salles à monceaux de pièces gardent les traces du sommet des tas. Les amas de monnaie ne montaient pas jusqu’au plafond. Comme les fonctionnaires du dey avaient quand même séparé les monnaies d’argent et celles d’or, on l’a vu plus haut, le cubage de chacun de ces métaux, simplement pour les salles du grand Trésor est possible. Il existe un ratio de conversion d’un volume de monnaie vers son poids. Le volume du grand Trésor est évalué à 4,469 m3 d’or et 34,407 m3 d’argent.
Pour la publication de l’ouvrage en 2004, Péan a demandé à Michel Prieur, numismate, de calculer les poids minimaux représentés par ces volumes : 62,566 t. d’or et 240,849 t. d’argent… Seulement pour le grand Trésor…

Une monnaie de 2 boudjous frappée à Alger en 1822.

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Maya

Découverte intéressante par des archéologues mexicains, sur le site Maya de Chichen dans le Yucatan : une grotte contenant de nombreuses poteries, pour certaines en parfait état ! Le plus drôle de l’histoire, c’est que cette grotte fut découverte il y a 50 ans par des locaux, ces derniers avaient prévenu les autorités qui avaient dépêché sur place un “archéologue” et celui-ci fit murer la grotte sans y pénétrer !
Toujours d’après les locaux, ils auraient eu peur d’une légende… Cette peur des mauvais esprits aura au moins eu le mérite de préserver la grotte et son contenu des pillards, pendant 50 ans…
Source : sputniknews.com

La légende du trésor de bijoux de Marie-Antoinette

Vendu le 14 novembre 2018 chez Sotheby’s à Genève pour plus de 31 000 000 euros, un fantastique collier en perles et diamants, ayant appartenu à la reine Marie-Antoinette. Voilà la somme impensable déboursée par un collectionneur pour acquérir cette pièce unique et légendaire. Oui, légendaire, car on a tout écrit sur le fameux trésor de la reine Marie-Antoinette, composé de fastueux bijoux en perles, diamants, rubis et tant d’autres merveilles. On ne compte plus les articles et ouvrages en tout genre parus sur le sujet. Un nombre incroyable d’auteurs ont émis des hypothèses plus loufoques les unes que les autres, car en réalité ce trésor en bijoux de la reine Marie-Antoinette n’a jamais existé…

Voici pourquoi ! Petit retour en arrière

En 1770, Marie-Antoinette a 14 ans lorsqu’elle épouse le dauphin Louis Auguste de France qui a juste un an de plus qu’elle. Ce mariage politique et diplomatique est le chef-d’œuvre de la mère de la mariée, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Il vise à consolider l’alliance franco-autrichienne face aux ambitions prussiennes. Cette alliance est loin de faire l’unanimité à Versailles et l’on se méfie rapidement de la jeune dauphine, bientôt surnommée « L’Autrichienne ». Mince, souple et très jolie, la jeune dauphine a le teint frais et délicat, de beaux yeux bleus, une bouche mutine et des cheveux blonds et épais, une taille fine et une gorge voluptueuse. Mais ce que l’on remarque le plus, c’est sa grâce, sa légèreté lorsqu’elle se déplace et son adresse lorsqu’elle fait la révérence. Cette jeune femme deviendra la dernière grande reine de France… et sa destinée est tragique.
En 1774, à la mort de Louis XV, Marie-Antoinette devient reine de France. Aimant les fastes de la cour, elle n’hésitait pas à puiser dans les finances publiques pour satisfaire son goût du luxe. Son mari de roi, Louis XVI, dirigea le pays en prenant garde de ne pas froisser sa douce épouse. Pendant tout le règne de Louis XVI, Marie-Antoinette a disposé à titre privé d’un nombre considérable de bijoux, certains tirés du fond dit « des joyaux de la couronne », véritable trésor de la monarchie, dont Marie-Antoinette ne pouvait jouir pour son seul et unique bénéfice. Et pourtant, elle puisa largement dans ce fond en faisant extirper, démonter, retailler des pierres qu’elle faisait ensuite remonter pour la création de nouveaux bijoux dont elle devenait patrimonialement la seule propriétaire. Cette évaporation d’une grosse partie des joyaux de la couronne avait été parfaitement mise en évidence à l’occasion du dernier inventaire réalisé lors de la saisie au profit de la nation en 1792 et entreposée dans un garde-meuble à Paris. Le tout fut opportunément volé avant qu’un ultime inventaire soit réalisé.

Le fameux meuble.

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Pie voleuse

On a déjà évoqué à plusieurs reprises des histoires de trésors découverts par des animaux, ici c’est un oiseau, une pie, qui est à l’origine d’un trésor, puisque c’était son trésor ! Un employé des forêts domaniales qui élaguait un chêne dans le parc du château de Versailles a découvert un magot dans une branche creuse, amassé par une pie, et qui s’est avéré contenir 1131 monnaies ! Principalement des centimes d’euros en cuivre. Elle avait probablement amassé son magot près des fontaines du parc, ou les touristes jettent de nombreuses monnaies. Les hommes étant cruels, ils lui ont volé son trésor…
Source : ouest-france.fr

Trouvaille 108.3

Une nouvelle petite trouvaille sympa. Une petite gauloise allobroge trouvée toujours dans l’Aude à Douzens. Voici son poids : 2,32 grammes, dimensions : 15 mm au plus long et 13 mm au plus étroit. François
Avers : ANÉPIGRAPHE. Votre identification est exacte, il s’agit d’un denier allobroge à la rouelle et à l’inscription VOL. Avers : tête laurée à gauche ; grènetis. Revers : VOL., cheval galopant à gauche ; au-dessus, la légende ; une rouelle à quatre rayons entre les jambes. Cette monnaie provient du Dauphiné et il n’est pas commun de la trouver dans l’Aude… Ce denier est TTB et courant, son estimation est de 100 euros. Période Ier siècle avant JC.