Bonjour, pouvez-vous me donner des précisions sur ce poids monétaire trouvé dans un bois sur la commune de Carpentras, Vaucluse ? Je ne le retrouve pas sur le net. Merci d’avance et surtout merci pour votre revue qui est excellente. Le poids monétaire pèse 4,40 g. Bernard 84
Poids de III deniers et XV grains : à l’avers un portrait royal : Henry III ? En fonction du poids en deniers et grains, nous trouvons deux possibilités pour ce poids dans notre dernière doc : poids pour le demi-teston (de Louis XII à Henri III) le poids du demi-teston est passé de III D, XVIII G. à III D, XIV G. sur cette période. Il existe une multitude d’exemplaires pour ce poids suivant l’époque. Ce poids existe avec tête à droite ou à gauche, laurée ou pas.
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Monnaies et Détections
Archive pour avril, 2017
Le trésor d’Aïn Tinn (Algérie)
Aïn Tinn, anciennement Belfort
Bien avant l’installation par l’armée française d’un centre de colonisation en 1874 le site d’Aïn Tinn était déjà un lieu d’habitation ancien dont certains hameaux et lieux-dits ont gardé les noms évocateurs de ce passé. Dominée par une chaîne montagneuse qui culmine à 1266 mètres, la ville d’Aïn Tinn, dont le nom précédent était Belfort, commune officiellement créée le 23 novembre 1880, est située à une altitude moyenne de 680 mètres. Elle se trouve à 25 kilomètres à l’ouest de Constantine, troisième ville d’Algérie, et elle fait partie de la Wilaya (le département) de Mila. C’est une ville essentiellement tournée vers l’agriculture où les champs sont nombreux mais petits et dispersés. Dans le village, où sont présentes quelques administrations, sont établis quelques commerces, notamment : alimentation générale, bureaux de tabac et journaux, boucheries, boulangeries, fruits et légumes, etc. Une petite zone industrielle existe également.
La découverte du trésor
Un jour du printemps 2003, dans un hameau d’Aïn Tinn, dénommé douar Benzekri, deux frères agriculteurs firent de manière inopinée une fabuleuse découverte dans le champ qu’ils labouraient : une jarre contenant un trésor composé de monnaies anciennes probablement enterrées lors de turbulences politiques à la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle par la famille Ben Zekri, famille dont plusieurs documents rappellent qu’elle était liée à plusieurs Beys (gouverneurs) de Constantine. Les deux frères auraient peut-être pu devenir riches en conservant puis en revendant ce trésor. Malheureusement pour eux, ils parlèrent de leur fabuleuse trouvaille. La police locale, alertée de la découverte de ce trésor, intervint très rapidement et procéda à son dépôt provisoire à la Direction des domaines de Mila, préfecture départementale distante d’une quinzaine de kilomètres. Ainsi les deux laboureurs ne profitèrent pas personnellement du trésor d’Aïn Tinn mais la dispersion d’un bien inestimable pour la connaissance de la circulation monétaire dans cette région constantinoise était évitée.
L’étude du trésor d’Aïn Tinn
L’étude de cet ensemble monétaire fut rapidement confiée aux spécialistes de numismatique du musée national Cirta de Constantine qui établirent qu’il était composé d’une pièce d’or de la République de Venise frappée au XVIIIe siècle et de 195 pièces d’or de l’époque ottomane frappées entre 1707 et 1788. La première de ces monnaies est un sequin au nom du doge Alvise dont l’avers a pour légende « S M VENETI. ALOY. MOCENI.DUX ». Sur cet avers Saint-Marc remet au doge agenouillé une oriflamme. Sur le revers où, dans une ellipse étoilée, le Christ est présenté debout de face, la légende est « REGIS. ISTE.DVCA. SIT. T.XPE. DAT. Q. TV ». Toutes les autres monnaies sont des pièces d’or, pesant environ 2,6 grammes chacune, frappées aux noms de cinq sultans de la Porte Suprême à Istanbul (Turquie) où trônaient les califes ottomans : Ahmet III (1703/1730), Mahmoud 1er (1730/1754), Osmane III (1754/1757), Mustapha III (1757/1774) et Abdülhamid 1er (1774/1789). Si la plus grande partie de ces monnaies, à qui l’on donne parfois le nom de soltanis, est en très bon état, certaines sont percées d’un ou deux trous de suspension car elles ont servi à former de somptueux colliers dont les sultans et les membres de leur entourage aimaient se parer ou encore étaient fixées sur des coiffes, les chachias soltani, que les Constantinoises portaient lors des fêtes. Ces pièces ont été frappées en Turquie, en Egypte, en Tunisie ou en Libye. Elles portent dans des grènetis les légendes notées en arabe : « A la gloire de … sultan des deux terres et souverain des deux mers », « Victorieux, glorieux sur terre et en mer » ou encore « … Sultan fils de Sultan ». Sur chacune d’elles est aussi indiqué le nom du sultan et la date de frappe de la monnaie selon le calendrier de l’Hégire. Aujourd’hui toutes les pièces du trésor d’Aïn Tinn sont exposées dans la salle de numismatique du Musée National Cirta de Constantine et plusieurs sont représentées sur l’un des catalogues du musée.
Une partie des monnaies du trésor d’Aïn Tinn présentées
au musée Cirta à Constantine :
… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 93
Trouver une bombe, c’est certainement ce que redoutent le plus les prospecteurs, alors imaginez trouver un truc, beaucoup plus gros… Broken Arrows, c’est un terme de l’armée US qui désigne un cas très particulier : la perte d’un engin nucléaire ! Et aussi le titre d’un film avec John Travolta et qui reprend ce thème.
Tout ça pour en venir à un plongeur canadien qui pense avoir trouvé par hasard une bombe nucléaire perdue en 1950 ! Un bombardier B36 de l’aviation américaine se retrouva en perdition, trois moteurs en feu sur six, ce qui força l’équipage à larguer la bombe au-dessus de l’océan et à sauter ; le bombardier en feu continua son vol sur plus de 100 milles. L’épave ne sera retrouvée que trois ans plus tard, par hasard, dans les montagnes rocheuses ! Officiellement, la bombe ne contient pas de plutonium, peut-être de l’uranium et une très grosse charge de TNT (explosif). Sean Smyrichinsky, le plongeur pensait avoir trouvé un ovni, tellement la forme de l’engin lui a paru étrange ! Les militaires canadiens prennent l’affaire au sérieux et attendent la fonte des glaces pour explorer la zone.
Le plus alarmant dans cette histoire, c’est qu’il y a plus d’une dizaine d’engins nucléaires qui a été perdue depuis les années 50, bombes et torpilles et qui n’ont toujours pas été retrouvées…
Sources : cbsnews.com
Janvier 1947, un avion Dakota, (1) de la Airlines Philippine immatriculé PI-C12, vole en direction de Hong-Kong, atterrissage prévu sur l’aérodrome, réputé dangereux, de Kai-Tak.
Ce 25 janvier 1947, le plafond nuageux est assez bas et pour ne rien arranger un brouillard épais rend les conditions de vol périlleuses, ce qui oblige le pilote, le capitaine Theodore Weymouth né à Kansas City, à voler très bas. Et c’est le drame à quelques milles de Kai-Tak, le Dakota percute de plein fouet le sommet d’une colline sur le Mont Parker ! Les quatre hommes qui se trouvaient à bord, le capitaine Weymouth 28 ans, le copilote Narzal Lim, l’opérateur radio Benedicto Merza et l’agent de bord Lourdes Chuidian sont tués sur le coup. L’impact, comme le montre une photo de l’époque, a été frontale, faisant exploser l’avion. Il n’y a plus que la queue de l’avion qui soit à peu près intacte, le reste a été pulvérisé ! (2)
La montre du pilote sera retrouvée les aiguilles bloquées à 15h02, ce qui correspondait à la dernière liaison radio avec la tour de Kai-Tak. Dès le lendemain, une équipe de secours gagne le Mont-Parker, la presse révèle dans le même temps que l’avion transportait une fortune en or ! Une cargaison de lingots d’or et de pièces d’or, des monnaies mexicaines de 50 pesos très prisées en Asie, une cargaison d’importance qui était destinée à approvisionner sept banques de Hong-Kong et estimée par la presse de 1947 à 15 millions de dollars ! (3)
La police dresse un cordon de sécurité autour du lieu du crash, pour éviter tout pillage de l’épave. Sous la violence de l’impact et de l’incendie qui a suivi, des pièces d’or ont fondu, quelques-unes seront retrouvées mêlées à aluminium de l’avion. Des monnaies et lingots d’or ont été projetés à plusieurs dizaines de mètres de l’impact avec des bouts de la carlingue. Pendant plusieurs semaines, la zone du crash va être fouillée par des ouvriers réquisitionnés pour l’opération, sur plusieurs d’entre eux, lors de fouilles de contrôles, la police trouvera des monnaies de 50 pesos or…
L’enquête va conclure à un accident dû à de mauvaises conditions de vol. L’avion était en bon état et le chargement d’or ne dépassait apparemment pas la charge maxi de l’appareil, mais l’or a certainement rendu l’avion moins maniable et il n’est pas impossible que l’or ait été mal réparti sur l’ensemble de la soute. Ça peut paraitre incroyable, mais ce type d’accident « dû à la densité de l’or » est déjà arrivé, voir M&D n° 42 « Un trésor tombe du ciel » où 100 kilos d’or furent perdus en plein vol !
Un révérend et 20 boy-scouts participeront aux recherches, à eux seuls ils trouveront 2 lingots et de nombreuses pièces d’or, pour environ 90 livres, ce qui correspondrait à 40 kilos ! Aucun des rapports, pas plus que les articles sur cette histoire ne précisent le poids des lingots ? Probablement des barres de banques dont le poids standard est de 400 onces soit 12,5 kilos, mais suivant les pays, ils existent des barres de 10 ou 8 kilos…
Des histoires assez folles vont courir sur l’or du Dakota ; un comptable chinois chargé de contrôler l’or retrouvé aurait disparu corps et bien ! Des responsables de la police ayant participé aux recherches, auraient pris leurs retraites avec un peu d’or de côté… etc.
… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 93
Nouvelle découverte archéologique pour des plongeurs, au large de la Sicile. Parmi les restes d’une épave, probablement un navire marchand, les plongeurs ont trouvé des amphores grecques et 47 lingots d’orichalques pesant de 254 g à 1340 g, un métal quasiment mythique, puisqu’il est associé au mythe de l’Atlantide par Platon. Un métal aussi jaune que l’or, très proche du laiton dans sa composition et qui d’après Platon était un métal qui recouvrait les toits de la cité Atlante, les faisant briller comme de l’or ! Avec ses lingots d’orichalques, les plongeurs ont découvert deux superbes casques corinthiens en parfait état, là aussi on touche au mythe, de tous les casques grecs, le corinthien, apparu dans la première moitié du VIIe siècle av JC et originaire de la ville de Corinthe est le plus célèbre.
Source : sciencesetavenir.fr
Tenez un trésor, je vous le donne ! C’est le cadeau original qu’un habitant de Lussac-les-Châteaux, département de la Vienne, a fait à sa commune. 184 monnaies d’argent médiévales, dont 176 à l’effigie du célèbre Prince Noir, Édouard de Woodstock (1130-1376) de son vrai nom. Probablement un trésor caché pendant la guerre de cent ans, mais nous n’en saurons pas plus, le donateur ou la donatrice a exigé, en contrepartie de son don que son anonymat soit conservé, sans en dire plus sur les conditions de la découverte !
Peut-être un prospecteur ? La découverte remonterait à plusieurs années. Si vous trouvez un trésor et que vous ne savez pas quoi en faire, voilà un bon moyen de le faire connaitre et exposer localement…
Le trésor est visible sur une expo au 21 route de Montmorillon, jusqu’au 8 avril, entrée gratuite.
Source : lanouvellerepublique.fr