MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour juin, 2023

C E N ’ E S T P A S L E P É R O U …
Mais ça y ressemble, découverte originale d’un prospecteur anglais, Gary, qui a trouvé cette petite mon- naie au hasard d’un champ, une pièce en argent d’un diamètre de 12 mm. Une monnaie frappée au Pérou, à Lima en 1846, un quart de réal avec comme emblème un lama ! La monnaie n’a rien de rare, sa “valeur” est d’une vingtaine d’euros maximum, mais c’est la première du type recensée en Angleterre, comme ayant été découverte au détecteur de métaux ! Et les Anglais ont certainement les meilleures bases de données archéologiques du monde puisqu’eux, recensent toutes les découvertes, qu’elles soient réalisées avec un détecteur de métaux ou pas ! Contrairement à la France, qui ne recense plus grand-chose depuis la loi de 2016… D’ailleurs, si par hasard vous avez déjà découvert en France un quart de
réal ou une autre valeur frappées au Pérou avant 1900, faites-le-nous savoir !

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M I L L E M O N N A I E S …
Dans une cruche… C’est la belle découverte d’un prospecteur polonais, Michał Łotys de Zaniówka, dans l’est de la Pologne qui utilisait un détecteur de métaux, dans un des champs de sa famille, il recherchait une pièce de tracteur perdue par sa sœur… Quand il a eu la surprise de trouver un trésor ! Environ mille pièces de cuivre, cachées dans une cruche en terre, un dépôt daté du XVIIe siècle. Les monnaies sont des pièces polonaises et lituaniennes dont la plus grande partie fut frappée entre 1663 et 1666. Bien qu’il soit assez volumineux, le trésor n’avait pas une très grande valeur, il aurait permis tout au plus à l’enfouisseur de se payer deux paires de chaussures en cuir à l’époque où il fut caché…

Législation détection métalique

Monsieur Steyer  nous fait parvenir ce courrier de la commission européenne qui lui est adressé au 10 mars 2023. Ce courrier a, au moins, la faculté d’apporter un système  de défense juridique à un prospecteur qui a maille sur le terrain face à des gendarmes formés par le serail anti prospection. Interrogé par l’UE, le ministère français de la Culture répond nettement que, hors cadre de recherche archéologique, la détection est totalement libre.

  le problème est l’intention systématique de recherche du patrimoine apporté par les archéologues lors de leurs plaintes et la peur du prospecteur qui ne veut pas aller au tribunal pour se battre contre cette plainte abusive.

mais en publiant cette réponse, il se pourrait bien que quelques personnes « plus couillues »  (vous nous pardonnerez l’expression) y aient recours.

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Quel constat hilarant ! Les médias nous gâtent jour après jour avec des découvertes sensationnelles réalisées par des « archéologues amateurs » (sic) en Angleterre et au Danemark, entre autres pays. Même notre section brèves ne fait pas exception. Et hop, encore un article sur les pièces de monnaie inédites dénichées par des prospecteurs belges en 2022 et 2023, oui, vous avez bien lu, déjà en 2023, avec une publication scientifique en prime ! Mais qu’est-ce que nos chers archéologues fabriquent pendant ce temps-là ? Ils jouent aux pouces, c’est ça ? Attendent-ils patiemment que nous déclarions nos trouvailles par pur hasard ? Histoire de se mettre dans de beaux draps et d’être qualifiés de pillards ? Pourtant, la détection de loisir est libre, je dis bien LIBRE, comme le précise clairement le courrier du ministère de la culture en réponse à la commission européenne (page 8). En dehors du cadre de la recherche archéologique où une autorisation est nécessaire, vous avez tout à fait le droit de nettoyer un terrain (avec l’accord du proprio depuis 2016), de chercher des météorites, de collectionner les douilles de chasse ou même de retrouver la clavette perdue de l’agriculteur. Et lorsque vous tombez par hasard sur un objet archéo, comme le moule du faux-monnayeur à la page 54, la plupart des découvreurs se demandent : « Bon, qu’est-ce que je suis censé en faire, alors ? » Une situation loufoque pour les prospecteurs français.

Régalez-vous en lisant, Gilles Cavaillé