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Monnaies et Détections

Articles taggés ‘monnaies romaines’

Découverte d’un trésor dissimulé

Vouloir passer une frontière avec des pièces de monnaie peut comporter certains risques. C’est ainsi qu’à la frontière entre la Turquie et la Bulgarie des douaniers de ce pays ont fait une découverte qui place deux automobilistes en mauvaise situation.

D’après le site internet News.bg/Bulgaria, ce 29 janvier 2022 à un poste frontière près de la ville de Lesovo, des douaniers bulgares arrêtent une voiture immatriculée en Bulgarie et rentrant de Turquie. A l’intérieur deux automobilistes bulgares annoncent n’avoir rien à déclarer. La fouille de la voiture et des bagages qu’elle contient amènent les douaniers à s’intéresser plus particulièrement à un sac de voyage contenant entre autres objets des masques de protection respiratoire. Dans l’un de ceux-ci une surprise les attend. Il y a été glissé 35 monnaies antiques en bronze qui semblent être d’origines romaine et byzantine et datées des IVe et Ve siècles après JC !

Trouvaille 122.4

Bonjour, j’ai un bracelet avec 5 pièces de monnaie et je souhaite savoir si vous pouvez m’indiquer de quelle pièce il s’agit car je n’arrive pas à lire entièrement les inscriptions. Je vous envoie une photo de l’une des pièces. Merci. Cordialement, Kahëna
Il s’agit de monnaies en or de la fin de l’empire romain, des solidi, les trois monnaies que l’on aperçoit sont de Valentinien III (419-455), Valens (364-378) et d’un empereur dont le nom commence par Constan– faites votre choix ! La dame est excusée pour ses photos malheureuses, petites, floues et incomplètes. Ce n’est pas souvent que l’on voit un bracelet or massacrant cinq monnaies romaines en or et ramenant la valeur de ces monnaies au poids d’or fin contenu dans chaque pièce…

2 518 aurei

L’un des plus gros trésors de pièces d’or romaines découvert ces trente dernières années, a échappé de peu à un vol ! Trois hommes avaient réussi à pénétrer dans le musée de Trêve, Allemagne, et commencé à percer la vitre blindée protégeant le trésor : 2 518 pièces d’or et le reste du chaudron en bronze qui le contenait ! Le système d’alarme a bien fonctionné et la police est arrivée juste à temps, les malfaiteurs avaient réussi à s’enfuir, mais l’un d’eux avait laissé son ADN sur la vitre blindée… Le trésor de Trêve, découvert en 1993, est depuis au coffre, le musée ayant décidé de renforcer son système de protection. Le trésor étant le plus gros, en or du musée, 18,5 kilos d’or presque pur et au détail des monnaies, une valeur marchande de plusieurs millions d’euros. À l’époque romaine, le contenu du chaudron représentait la paye annuelle, de 160 légionnaires romains !


Source : artnews.com

Suspense à la BnF !

En septembre 1922, des ouvriers travaillant dans une briqueterie à Beaurains près d’Arras mettent à jour un trésor inestimable : 700 monnaies romaines contenues dans un vase en argent ainsi que quelques bijoux et objets de vaisselle d’argent et des multiples d’or.

Le trésor se distingue par la présence de ces multiples ou médaillons d’or, des pièces rarissimes, non destinées à circuler, mais frappées comme pièces d’hommage pour les dignitaires de l’Empire.
Le partage ne se fit pas sans heurts ni vols, bref le trésor a été un peu dispersé. Chaque intervenant ayant vendu sa part, une partie des monnaies se trouve au musée d’Arras mais n’est pas exposée, une autre au British museum et 18 monnaies sont au cabinet des médailles de la bibliothèque royale de Belgique. Quelques multiples sont conservés à Arras. Cinq de ces médaillons dormiront pendant des décennies dans les coffres de la maison Bourgey qui les avait achetés à Jeanne Wartel, la propriétaire du terrain à l’époque.
En 2017, Sabine Bourgey dépose une demande de certificat d’exportation pour les cinq médaillons. Frédérique Duyrat, directeur du département des monnaies à la BnF, met en route la procédure pour les faire classer « trésor national ». La commission, chargée de statuer, est issue du monde de l’art et peut admirer à volonté les cinq médaillons puis écoute le rapport de Mme Duyrat qui conclut par : « qu’elles aient été entre les mains de l’empereur Constance Chlore leur donne encore plus de valeur historique ». Le verdict tombe, les monnaies sont classées trésor national.
Le 21 septembre 2017 la maison Bourgey conteste la décision et porte l’affaire en justice. En février 2020 la décision de justice est rendue : « les médaillons resteront classés trésor national ».
Entretemps, le temps est passé et le déclassement se fait automatiquement trente mois après la date de classement soit mars 2020 si les monnaies n’ont pas été préemptées par l’administration.

La suite dans Monnaies & Détections n° 118

Un trésor caché par les Vandales retrouvé après 1800 ans

Goths et Vandales sont dans notre imaginaire des peuples conquérants que fuyaient les populations locales d’Europe. Ces deux tribus germaniques se sont installées dans les années 100 après J.C. en Pologne, l’une au nord, l’autre plus au sud. Selon le professeur Andrzej Kokowski de l’Institut d’archéologie de l’Université Marie Curie-Skłodowska de Lublin, elles se sont combattues vers la fin du deuxième siècle ou au début du troisième siècle lorsque les Goths descendent vers le sud pour s’installer sur les rives de la mer noire. Le trésor découvert récemment à Cichobórz dans la commune polonaise de Hrubieszów au sud de Lublin près de la frontière ukrainienne nous rappelle cette période.

Fin du deuxième siècle : les Goths combattent les Vandales pendant leur “grand voyage” de la Scandinavie à l’Europe du Sud-Est. © d’après Google maps

La découverte du trésor

La presse polonaise nous indique qu’en 2019 un agriculteur du village de Cichobórz, dans la commune polonaise de Hrubieszów, se déplace dans un champ récemment labouré. Certains journaux expliquent qu’il y ramasse ici et là des bois perdus par des cerfs pendant l’hiver alors que d’autres sous-entendent qu’il recherche des objets anciens. Son regard est soudainement attiré par un petit disque brillant. C’est un denier romain en argent ! Il regarde autour de lui, et il en voit un autre, puis encore un, et encore un autre… Il les recherche avec fébrilité et en ramasse ainsi des centaines. C’est incroyable, extraordinaire, stupéfiant. Il est euphorique. Il réfléchit à ce qu’il doit faire et décide de se rendre au musée d’Hrubieszów, la commune dont dépend Cichobórz. Les responsables du musée le reçoivent, l’écoutent et envoient un agent sur place. Rapidement celui-ci découvre d’autres monnaies. Une fouille minutieuse du champ est alors organisée et au total 1753 monnaies sont trouvées sur une surface de quelques centaines de m². Probablement que la boîte qui contenait ces pièces a été brisée par le soc d’une charrue lors du labourage du champ et que les pièces ont été dispersées. Bartłomiej Bartecki, le directeur du musée Stanisław Staszic à Hrubieszów est abasourdi. C’est l’un des plus importants trésors monétaires romains trouvés en Pologne qui vient d’être déposé dans son musée.

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°112 …

Trouvaille 112.01

Première monnaie romaine trouvée par Jonathan dans le Lot. Son poids de 5,7 g la définit comme Antonionien ; on lit aisément la légende de l’avers : IMP ANTONINUS AUG, tête avec la couronne tétra radiée à droite, revers : FIDES MILITUM (la fidélité de l’armée), Fides debout de face, la tête tournée à droite, tenant de la main droite le vexillum et de la main gauche un étendard transversal. Cette monnaie est en état TTB et s’échange entre 50 et 70 euros. Elle est courante frappée en 219 de notre ère.

Trouvaille 111.04

Je suis passionné par votre revue, je pratique la détection depuis pas mal d’années. J’ai découvert ces monnaies dans la vallée du Rhône entre Vienne et Valence. Pouvez-vous m’aider à identifier ces 3 monnaies romaines, ainsi que leurs estimations ? Pour la première, un quinaire de 1,35 g et d’un diamètre d’environ 14-15 mm en argent. Pour la deuxième, un denier de Jules César d’un poids de 3,92 g et d’environ 18 mm. Pour la troisième un denier de la république ?? Environ 17-18 mm, entre 3 et 4 g environ. Je remercie toute l’équipe et continuez. Cordialement, Rolland.
La première, le quinaire est attribué à OCTAVE et MARC ANTOINE Octavius et Marcus Antoninus Caius. Avers : III. VIR. – R. P. C. Tête voilée et diadémée de Concordia (la Concorde) à droite, « Triumviri Rei Publicæ Constituandæ » (Triumvir pour la restauration de la République). Revers : M. ANTON C. – CAESAR. Deux mains jointes tenant un caducée, « Marcus Antonius Caius Cæsar » (Marc Antoine Caius César). Son état est un petit B+, n’en espérez pas plus de 30 euros.
La seconde est bien un denier de Jules César. Avers : tête diadémée de Vénus à droite, portant boucle d’oreille et collier ; derrière, le long du cou, petit buste de Cupidon, une contremarque à l’avant. Au revers on distingue très bien le trophée gaulois formé d’un casque, d’une cuirasse, de boucliers, de lances et de deux carnyx ; au pied du trophée : deux captifs assis ; celui de gauche, une femme assise à gauche, celui de droite, un homme assis à droite, se retournant, les mains attachées dans le dos. Traduction revers : « Cæsar » (César). Cette pièce a été frappée en 45 avant JC en Espagne. Elle est en état TTB c’est une monnaie estimée aux alentours de 360 euros.
Venons-en au dernier denier avec une belle frappe en relief de la tête casquée de Rome à droite et au revers un quadrige à droite conduit par une victoire. Nous avons eu du mal à l’identifier car on avait une erreur de lecture sur la légende, on lisait CLI au lieu de CLT. Bref, monnaie frappée en 111-110 avant JC. Avers : tête casquée de Rome à droite ; derrière un objet triangulaire avec un cercle à l’intérieur. Revers : AP. CL. T. M(ANL). Q. (VR). Victoria (la Victoire) dans un trige au pas à droite tenant les rênes dans les deux mains. « Appius Claudius Pulcher, Titus Manlius Mancinus et Quintus Urbinius » (Appius Claudius Pulcher, Titus Manlius Mancinus et Quintus Urbinius). La monnaie est en état Sup, elle s’estime 160 euros.

Trésor romain trouvé en Suisse pendant l’été 2019

Mi-novembre les journaux, radios et sites internet la Liberté, BZ Basel, Basler Zeitung, Le Nouvelliste, Swissinfo, Radio Lac, Radio Fréquence Jura, Bluewin.ch, etc. reprennent l’information initialement donnée par L’Agence Télégraphique Suisse : à Pratteln un trésor composé de 293 deniers romains en argent a été découvert par un « employé volontaire » du service d’archéologie de Bâle-Campagne. C’est l’un des plus importants ensembles de monnaies romaines jamais trouvés en Suisse.

Les fouilles © Photo du Service d’Archéologie de Bâle-Campagne

La découverte du trésor

L’ « employé volontaire » du Service d’Archéologie de Bâle-Campagne, qui est à l’origine de la découverte est un prospecteur amateur qui a obtenu une autorisation de recherche. C’est en forêt, sur les pentes de la colline de l’aigle (Adlerberg), près de Pratteln, qu’il trouve le trésor pendant l’été 2019. Les archéologues suisses précisent que les pièces ont été trouvées en un lieu qui aujourd’hui ne présente pas de particularité. Ils supposent qu’il devait s’y trouver alors une pierre ou un arbre remarquable qui pouvait permettre de retrouver l’emplacement du lieu d’enfouissement. Ils soulignent qu’à cette époque, où les banques n’existaient pas, il n’y avait rien d’inhabituel à cacher ainsi son argent. Pour l’Agence Télégraphique Suisse « on ignore pourquoi les pièces n’ont finalement jamais été déterrées. On ne sait pas non plus où leur possesseur vivait. Il existe deux vestiges de domaines romains connus à Pratteln, l’un situé près du centre de la ville. Depuis ce dernier, le propriétaire des espèces aurait eu sa cachette toujours en vue ».

Le trésor © Photo du Service d’Archéologie de Bâle-Campagne

 

Théodose II

Très beau trésor découvert en Bulgarie sur le site de construction d’un hôpital, 64 monnaies romaines, le plus grand nombre en bronze et parmi elles, seize monnaies en or ! Quatorze sont à l’effigie de l’empereur Théodose II (401/450), une au portrait de sa femme Aelia Eudocia et la seizième à l’effigie de Valentinien III, cousin de Théodose. Les monnaies d’or étaient contenues dans une boite en céramique. D’après les archéologues, l’enfouissement pourrait correspondre à une attaque des Huns ! On apprend aussi qu’en 1929, quasiment sur la même zone, un trésor de la même époque fut découvert, il était composé de 100 000 pièces d’argent !

Source : practicaespanol.com

Trouvaille 107.4

Bonjour la rédaction, je voudrais vous faire partager la trouvaille d’une vie de prospecteur à savoir ce solidus de Constance, atelier de Trêves. Bien à vous, Bruno
Il s’agit bien d’un solidus mais pas la trouvaille d’une vie de prospecteur ! Trouvez un dépôt de trois cents de ces monnaies et cela commence à représenter la trouvaille d’une vie de prospecteur ! Avers : buste de Constance II à droite, coiffé d’un diadème perlé, cuirassé. CONSTANTIVS AVGVSTVS “Constance auguste”. Revers : deux Victoires ailées, debout se faisant face, tenant des deux mains entre elles une couronne portant inscription des vœux. Différent d’atelier en exergue. VICTORIAE DD NN AVGG, dans le champs VOT XX MVLT XXX TR Victoriae Dd (dominorum) Nn (nostrorum) Augg (augustorum) :
“Les victoires de nos seigneurs augustes”. Vot (is) XX (vicennalibus) Mult (is) XXX (tricennalibus) : “Vœux pour le vingtième anniversaire de règne et plus pour le trentième à venir”. Cette monnaie a été frappée en 347-348. Elle est en état SUP, autant que nous puissions voir avec la faible définition de vos images, et se négocie aux alentours de 2000 euros net.