MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour mai, 2020

Trouvaille 111.11

Petite contreplaque mérovingienne trouvée par Davidou 23. Elle comporte un bord festonné, deux têtes de rivets encore présents et le troisième à l’extrémité distale manque. Aucune décoration poinçonnée sur la plaque, au revers on remarque les deux fortes pattes de fixations sur le cuir, époque VII-VIIIe siècle.

Shevchenkovo est une petite ville d’un peu plus de 5000 habitants située dans le district administratif de Kiliysky (Шевченково Килийский) en République d’Ukraine, à 150 kilomètres au sud-ouest du grand port d’Odessa et à environ 15 kilomètres de la frontière avec la Roumanie. Elle possède notamment une gare routière, un hôpital, une école publique primaire, une école publique secondaire, une bibliothèque, un centre culturel et sportif, un stade, un cinéma, un jardin public, un parc d’attraction, un conservatoire de musique et un musée.
Depuis 1990, suite à la disparition des entreprises industrielles qui y étaient implantées, la vie y est devenue difficile pour une partie de la population. Olga Andréevna Balenska, une femme très pauvre, est ainsi amenée régulièrement à rechercher dans la décharge municipale quelques objets récupérables.

La découverte du trésor

C’est par une froide journée de la fin décembre 2019 qu’Olga Andréevna Balenska se rend dans la décharge municipale de Shevchenkovo où, comme à son habitude, elle recherche quelques objets à récupérer. Son attention est attirée par un matelas qui semble avoir été récemment jeté. Presqu’immédiatement elle remarque une curieuse couture sur celui-ci et elle ouvre le matelas en suivant celle-ci. Un miracle se produit : des liasses de billets de banque tombent du matelas.
Elle ramasse ces billets, hésite sur ce qu’elle doit en faire et se rend à l’église théologique Saint-Jean de Shevchenkovo où le recteur de la communauté religieuse, le Père supérieur Vassily, lui conseille de confier sa découverte aux autorités du district. Ceci est fait le 2 janvier 2020 et un récépissé officiel est établi contre les billets remis.


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47 ans plus tard

Debra McKenna, en 1973, perd une bague que son futur mari, Shawn, lui a offert. Elle l’oublie sur un lavabo dans des toilettes quelque-part en Californie, États-Unis. Une bague en argent avec une pierre bleue. En 1977 ils se marient, passent une belle vie ensemble, Shawn décèdera en 2017…
Fin 2019, Marko Saarinen fait une balade en forêt avec son détecteur, dans un parc forestier de Kaarina, sud-ouest de la Finlande et là, en pleine forêt, il trouve une bague en argent à 20 cm de profondeur, une bague avec une pierre bleue ! Internet et les initiales de Shawn ainsi que le nom du lycée et la date gravée sur la bague, lui ont permis de retrouver la trace de Debra, qui a retrouvé sa bague, une bague au destin hors du commun, qui a fait le tour des réseaux sociaux aux États-Unis…
Source : cnews.fr

Trouvaille 111.05

Tout d’abord bravo pour votre magazine. Je m’adresse à vous car j’ai besoin d’aide pour identifier et estimer 2 trouvailles détectées sur la commune de Réaup dans le Lot-et-Garonne. La première est une petite monnaie trouvée sur un chemin. Elle est de style double tournois avec un M sous une croix. Je pensais à un François 1er mais sans grande conviction. La 2e trouvaille est un petit sifflet en bronze de 4 cm de long sur 1 cm de diamètre trouvé dans une vieille prairie. J’espère que vous allez pouvoir m’éclairer sur ces trouvailles, merci. Cordialement, Tony.
La titulature royale n’est plus lisible mais il s’agit d’un double tournois de Henry II à partir de 1552.Avers : + HENRY. 2. D. G. FRAN. REX, trois lis posés 2 et 1 (Henri 2, par la grâce de Dieu, roi des Francs). Revers : + SIT. NOMEN. DNI. BENE, millésime illisible, croix pleine alésée dans un quadrilobe ; au-dessous, la lettre d’atelier, M pour Toulouse. La monnaie est en état B sans valeur de collection.
Concernant votre objet en bronze de belle facture, on pencherait pour un appeau. On suppose qu’il n’y a plus de son sinon vous nous l’auriez précisé ? La décoration spiralée autours du corps de l’appeau en fait un objet très intéressant ! Pas de possibilité de vous donner une datation fiable…

Une boursée, une histoire

Dans le courant de l’année 2016, un prospecteur chanceux réussit à mettre la main sur une magnifique boursée composée de 7 monnaies, 5 en or et 2 en argent. Toutes sont datées des XVe-XVIe siècles. 3 des monnaies en or sont anglaises, les 4 autres des Pays Bas espagnols pour Charles Quint et Philippe II d’Espagne.

Ces monnaies furent découvertes dans un labour de l’entité de Dalhem en province de Liège, le long de l’ancienne route Aix-la-Chapelle/Maastricht, un axe militaire très important et emprunté par diverses armées et cela depuis l’Antiquité !
Cette petite boursée fut perdue (ou cachée ?) en 1579, année du siège de la ville de Maastricht par les armées espagnoles d’Alexandre Farnèse, troisième duc de Parme.
Le lieu de la découverte était à l’époque totalement ravagé par les armées espagnoles. Tous les villages, fermes, hameaux, châteaux furent pillés et ravagés. Cette région a déjà donné par le passé au moins 3 dépôts datés de 1579. En 1963, un agriculteur découvre dans son champ une boursée de 26 monnaies en argent, composée de monnaies espagnoles, hollandaises, de Liège et de Namur, terminus 1578, année du pillage du village de Hamay où fut découverte cette boursée ! Autre découverte en 1932 lors des travaux de terrassement dans une prairie du village de Haccourt lui aussi pillé en 1578, d’un petit dépôt de 61 monnaies d’argent espagnoles, hollandaises, de Namur, de Liège, et françaises, et un dernier dépôt connu pour cette époque dans un village de Aubel qui fut occupé par les troupes espagnoles de 1578 à 1579, encore dans une prairie en 1942 d’un dépôt de 108 monnaies d’argent caché dans 2 petites poteries, encore des monnaies espagnoles, hollandaises, de Lorraine, d’Allemagne, de Liège et de Saxe, terminus 1578.
Ce village d’Aubel donna aussi par le passé d’autres magots, en 1907, 102 monnaies d’argent autrichiennes et françaises, cachées en 1794. En 1964, dans une ferme du village, 31 monnaies d’argent, 13 monnaies d’or et plus de 200 pièces en cuivre, cachées cette fois en 1691. En 1982, 20 monnaies espagnoles en argent cachées en 1652, découvertes dans un prairie et en 2009 découverte d’un prospecteur d’une petite boursée de 10 monnaies, 9 en argent et une en or, terminus 1701. Tous ces dépôts furent découverts le long d’une ancienne route royale menant à Liège et Maastricht.
Pour en revenir à notre boursée, les numismatiques qui l’ont étudiée pensent qu’elle appartenait probablement à un mercenaire originaire des îles britanniques, anglais ou irlandais, servant dans les armées de Philippe II d’Espagne. Cette boursée fut perdue ou cachée lors des mouvements des armées marchant sur Maastricht en 1579.
Dix ans plus tôt les provinces hollandaises prennent les armes contre Philippe II d’Espagne et tentent ainsi d’accéder à l’indépendance, toutes ces provinces étant de religion calviniste, ce qui pour l’Espagne et Philippe II, en particulier, est une religion où détruire par la guerre et le sang. Ainsi le 8 mars 1578, une armée de 20 000 Espagnols prennent position devant Maastricht, ils sont accompagnés de 2 000 chariots vides, destinés à recevoir les fruits du pillage de la ville ! La ville, elle, est défendue par 1 200 soldats et 6 000 miliciens. Les villes proche de Dalhem et Limbourg sont déjà tombées aux mains des Espagnols, les villages, hameaux, fermes et châteaux autour de Maastricht sont aussi occupés. La ville est totalement isolée. Le 25 mars, les espagnols lancent l’attaque à coups de canon et creusent des mines. La défense de la ville est acharnée, les défenseurs creusent à leur tour des tunnels pour atteindre les sapeurs espagnols, les combats sous terre sont horribles. A l’arme blanche dans un premier temps, ensuite les défenseurs inondent les galeries espagnoles, 400 de ceux-ci meurent noyés, ensuite d’autres tunnels sont asphyxiés par le feu, 500 Espagnols périssent suite à l’explosion prématurée d’une mine. Cette première attaque est un échec cuisant.

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One Cent 1943

En 1947, John Lutes a 16 ans, dans la cour de son lycée du Massachusetts, États-Unis, il découvre une pièce d’un cent, la couleur lui semble étrange et il la met de côté, il vient sans le savoir de devenir numismate ! La monnaie est en cuivre/bronze, or pendant la Seconde Guerre mondiale, tous les cents américains étaient normalement frappés en acier zingué pour économiser le cuivre comme matière première. Quelques mois plus tard, John apprend que Ford, la marque de voiture, offre une Ford neuve à toute personne qui leur apporterait une monnaie de 1 cent en bronze ! Ford, contacté, lui répond que sa monnaie ne peut pas être en bronze, il n’y a pas de millésime 1943 frappé en bronze, donc pas de voiture… Il faudra attendre 1958, pour que l’on comprenne qu’il y a bien eu quelque cents « nombre inconnu » frappés en bronze au millésime 1943 ! John, conserve sa monnaie, il a finalement décidé de la vendre en 2019, on estime qu’une quarantaine de cents bronzes ont été frappés en 1943, probablement une planche de cuivre oubliée dans la machine et les monnaies furent mélangées au reste de la production… Le cent de John a atteint la somme de 204 000 dollars ! Cette fois, il a de quoi se payer une Ford…
Source : coinworld.com

Trouvaille 111.19

Bonjour, je voudrais faire identifier cette monnaie. Merci, bonne journée, Benjamin.
Que voilà une belle monnaie ! Nous pensons que c’est la première fois que ce type de monnaie passe dans la revue. Bravo pour votre trouvaille qui n’est pourtant pas très rare. C’est un royal de Charles VII, deuxième émission, émis à Limoges (point 10) sur le G. L’avers présente + KAROLVS: DI: GRA : FRACORU REX ponctuation par deux annelets superposés. Le roi debout de face, couronné, la tête et les pieds coupant la légende, vêtu d’une robe et d’un manteau fleurdelisé, tenant un sceptre cruciforme de la main droite, semé de lis sans fin dans le champ (Charles, par la grâce de Dieu, roi des Francs). Revers + XPC: VINCIT: XPC: REGNAT: XPC: INPERAT. Croix tréflée et feuillue dans un quadrilobe fleurdelisé cantonné de couronnes. (Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande). Ce type d’atelier avec le détail intérieur du manteau (les petites fleurs de lys visibles) est plus rare. La monnaie présente une légère pliure, son revers est net, sans trace d’usure ni coup, l’avers présente un léger éraflement, on le classe en TTB ++ et pour cette raison sa cotation est dans une fourchette variant entre 1100-1300 euros.

Créée en novembre 2019, la Fédération Française de Détection de Métaux (FFDM), structure de type Loi 1901 a pour ambition de faire reconnaître la détection de LOISIR par la France. Ce hobby, tel que le pratique la grande majorité des UDM, et qui consiste en un sauvetage du petit mobilier contenu dans la couche de labour, est actuellement interdit dans notre pays où les Utilisateurs de Détecteurs de Métaux sont stigmatisés et considérés comme des pilleurs.

En clair, nous voulons que les Utilisateurs de Détecteur de Métaux français puissent vivre leur passion et déclarer leurs trouvailles sans être inquiétés par la Justice.

Les fondateurs de la FFDM sont UDM de très longue date et ne sont liés à aucune boutique, la défense des intérêts de la communauté des Utilisateurs de Détecteur de Métaux est leur unique objectif. Aucun d’entre eux n’a le besoin ni l’envie de créer un business dans le domaine de la détection de métaux.
En France la majeure partie des UDM ne voient pas l’utilité d’adhérer à une association et préfèrent rester discrets. C’est une erreur ; elle fait le jeu de nos détracteurs, si les Anglais ont réussi à se faire entendre c’est en se regroupant en petits clubs, puis en associations et enfin en fédération. L’Union fait la Force est un adage valable dans tous les domaines y compris celui de la DM.
La période est propice, partout en Europe les choses bougent, nous devons réagir. Les quelques prospections inventaires que certaines DRAC semblent vouloir nous accorder ne sont destinées qu’à calmer nos ardeurs. La Détection de Loisir, ce n’est pas ça !
Bientôt la France finira par être le seul pays d’Europe du Nord où notre Loisir n’est pas reconnu !
C’est un comble dans la mesure où il faut savoir que certains archéologues français utilisent pour leurs travaux les données apportées par les UDM étrangers.
En effet, les bases PAS, PAN, MEDEA, DIME et FindSampo sont connectées au portail archéologique européen AriadnePlus qui est une ressource pour tous les archéologues d’Europe.
Les UDM français sont ainsi exclus de ce système collaboratif alors même que la France est censée contribuer à la construction et au renforcement de l’Espace européen de la recherche. L’INRAP est non seulement l’un des partenaires les plus importants du projet ARIADNEplus mais elle a également piloté NEARCH. Financé pour moitié par l’Europe, ce projet a entre autre pour objectif de promouvoir une citoyenneté européenne.
Malgré cette apparente volonté de développer une archéologie qui implique le citoyen, la France ne semble pas respecter les textes européens quant à la Détection de Métaux. Les pratiquants font l’objet d’une stigmatisation à peine voilée, sont assimilés à des pilleurs et subissent une chasse aux sorcières orchestrée par les services archéologiques.

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Age du bronze

Retour sur une découverte réalisée par deux prospecteurs anglais en 2013. Matthew Hepworth et David Kierzek, avaient découvert dans la région du Lancaster avec leurs détecteurs de métaux, quatre morceaux de bronze et un objet ayant l’apparence d’un burin ou ciseau à bois, lui aussi en bronze ! Les archéologues avaient alors pratiqué une fouille et mis à jour une tombe contenant une trentaine de lingots de bronze et des anneaux eux aussi en bronze.
L’affaire est récemment passée devant un tribunal anglais, les deux prospecteurs se plaignant que les deux découvertes, la leur réalisée aux détecteurs et celle des archéologues n’aient pas été réunies en un seul et même dépôt ! Le juge les a suivis dans leur demande et fait dans la foulée une demande de complément d’informations… C’est pourtant une découverte rarissime par la forme de l’objet, ce type de « burin » dont on ne connaît pas vraiment l’utilité à l’âge du bronze, n’est connu qu’à trois exemplaires seulement pour l’ensemble du Royaume-Unis ! Les deux autres furent découvertes dans le Dorset et le Wiltshire, toutes les trois ont été datées aux environs de 1000 ans avant JC.
Source : lep.co.uk

Trouvaille 111.03

Bonjour à toute l’équipe. Je vous fais parvenir 3 photos d’un objet trouvé dans le Puy-de-Dôme (63), région fréquentée fut un temps… par les Gaulois, Romains et Gallo-Romains. Cet objet a été trouvé proche des sites bien connus de Gergovie et Corent. Trouvaille de quelques années, faite par mon père qui n’avait pas de détecteur à l’époque… Comme quoi ! Bronze ? Il mesure 5 cm de long. Le portrait serti mesure 8 mm x 12 mm. Peut-être gallo-romain ? Une décoration particulière et le portrait ressemble à une figure égyptienne ? Et cette couleur bleue me fait penser à du lapis lazuli ? Mais ce ne sont vraiment que des suppositions de ma part. Je serais impatient et heureux d’avoir une identification sur cet objet et son époque. En vous remerciant par avance. Jean Louis
Une petite broche en bronze soutenant un chaton enfermant une pierre d’un bleu très profond. On est sur une reproduction moderne d’un portrait et coiffure égyptienne. La soit disant pierre doit être un verre coloré. La période proposée est milieu du XIXe au début du XXe siècle.