MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Catégorie : Non classé

Chasse aux météorites dans le département de l’Aude

Voici une histoire rocambolesque mais bien réelle qui m’est arrivée et que je vais vous conter.

Le début de cette histoire de chasse a commencé en 2015 : quand quelqu’un s’était inscrit sur un forum de météorites, et que j’ai répondu à sa bienvenue sur le forum. Il s’était rapproché de moi pour mes compétences dans le milieu de la détection. Au bout d’un an, après m’avoir emprunté mon matériel (qu’il s’est fait une joie de démonter sans me le dire avant, mais s’en est vanté après) et ayant pompé tout ce qu’il y avait à pomper comme connaissance il a décidé de reprendre sa liberté pour aller chasser cette météorite dans l’Aube sans moi. Au mois de juin 2023, je suis présent au salon des météorites à Ensisheim où je fais la connaissance de Daniel qui au bout de deux jours me fait la proposition d’aller chercher des météorites dans le département de l’Aube. Il m’apprend qu’il a déjà participé à une recherche en 2019 mais que le partage n’a pas été équitable, il connaît le coin où il faut chercher pour en trouver. Oui, pourquoi pas ! Après Ensisheim, je suis allé rendre une visite à une amie à Châteauvillain en Haute-Marne. Voyant que le lieu de la chasse n’était qu’à 120 km de là, je n’ai pas résisté à aller y faire un tour ! Sur place, j’ai appelé mon coéquipier et avec son concours je me suis rendu sur le lieu où il avait trouvé
des météorites et marqué un point GPS, enfin c’est ce que je croyais, car cela remontait déjà à 4 années et les souvenirs dans la tête et visuels sur le terrain peuvent être tout autre. Du coup, je suis reparti voir Daniel. Chez lui, j’ai récupéré des photos qu’il avait prises lors de sa recherche en
2019 et surtout plein de renseignements et d’autres photos sur Facebook ou sur les sites des découvreurs qui ont eu la générosité de poster pour se mettre en valeur avec les dates de leur découverte (ça m’a été très utile avec Google Earth). J’ai découvert par la même occasion les déconvenues de ses ex-coéquipiers ainsi que la rancœur qu’ils avaient tous les uns avec les autres. La chasse est programmée pour début août. Mais le temps n’est pas du tout au beau et mes véhicules tombent en panne en même temps ce qui repousse mon départ

J’arrive sur la zone le 14 août par le sud d’Origny-le- Sec, avec l’aide des photos publiées et récupérées sur internet. Je cherche des peupliers, arbres très rares sur le secteur. Je vais mettre du temps à les trouver, je ne suis pas du bon côté du village : c’est au nord qu’il me faut chercher ! Je vais réussir à avoir ma première autorisation d’un propriétaire : Mr D, c’est le petit-fils de la première météorite trouvée à Origny-le-Sec. Son terrain est situé au nord où je vais détecter avec mon grand cadre 2 m x 2 m, mais trop au nord pour apercevoir les peupliers. Par contre, je serai juste à côté d’un tout petit bois où je
ais pouvoir passer mes deux premières nuits dans ma voiture. Et quelles nuits… Alors que celle-ci est presque noire, je vais voir passer plusieurs fois des voitures tout feu éteint ??? La deuxième nuit, j’entends gratter comme un rongeur du côté de mon moteur. Du coup, je me lève, j’ouvre le capot, je fais du bruit, j’allume le moteur en espérant avoir fait fuir l’intrus ? Je me recouche et m’enferme dans la voiture (comme toutes les voitures d’aujourd’hui elles ne sont pas discrètes avec leurs feux clignotants à l’ouverture et à la fermeture des portes) et c’est là que j’entends une voiture débouler tous phares allumés et me braquer une lampe de forte puissance dans le pare- brise qui m’aveugle complètement.

La suite de l’histoire dans le numéro 133 de la revue Monnaies&Détections

Trésor du Mont-Blanc: Epilogue

Déjà relaté dans Monnaies & Détections à plusieurs reprises, voir les numéros 73, 103, 120 & 124 voici un nouveau résumé de l’histoire. Le 22 juillet 2013, Raphaël, un alpiniste, arpente le glacier du Bosson, massif du Mont-Blanc, il y découvre une petite boite de métal qui contient des bijoux ! Une majorité de saphirs et d’émeraudes, environ 6 000 pierres, manifestement d’origine indienne, probablement un négociant indien, le trésor sera attribué, dans un premier temps, au Malabar Princess, surnom d’un avion Lockheed constellation d’Air India, assurant la liaison Bombay Londres via Le Caire-Zurich, qui se crasha dans le massif du Mont- Blanc le 3 novembre 1950, il n’y aura aucun survivant. Mais il y avait un doute, car 16 ans plus tard, le 24 janvier 1966, un autre avion se cracha au même endroit ! L’enquête sur la boite à bijoux avait finalement déterminé qu’il provenait du second crash, celui du vol d’Air India 101, dit le Kangchenjunga, celui de 1966. Il n’y avait cependant aucune explication, sur le fait que les bijoux proviendraient de cet avion, les propriétaires n’ayant pas été identifiés… Quoi qu’il en soit, en 2021, huit ans après sa découverte, le lot de bijoux estimé à 300 000 euros fut donc considéré comme un trésor par la loi et partagé en deux lots de 150 000 euros, l’un pour l’inventeur et l’autre pour le
propriétaire du terrain, la ville de Chamonix. En octobre dernier, l’inventeur du trésor a décidé de vendre sa part lors d’une vente aux enchères. Le résultat est assez décevant, surtout pour l’inventeur, puisqu’il n’a même pas obtenu la moitié de l’estimation réalisée en 2021 ! Vendu en une quarantaine de lots, la moitié du trésor des Bosson s’est dispersé pour 25 690 euros ! L’autre part du trésor est, elle, exposée au musée des cristaux de la ville de Chamonix. La chasse au trésor dans le massif du Bosson n’est pas finie pour autant, la rumeur locale affirme toujours que le Malabar Princess transportait des lingots d’or qui, eux, n’ont jamais refait surface…

Meilleurs vœux 2024

Que cette nouvelle année 2024 vous soit douce et sereine.

Qu’elle vous apporte un moral d’airain, une santé de fer et des trouvailles en or!

Trouvaille 131.20.Quatro

La dernière monnaie est une monnaie des Volques arecomiques un bronze au Démos, frappé un demi-siècle avant Jésus christ. Ref Latour 2677. VOLCAE. Avers : VOLCAE Tête d’Artémis diadémée à droite. Revers : AREC. Personnage (Démos) debout à gauche, vêtu d’une toge ; devant lui, une grande palme. TB+ 25€.

trouvaille 130.25

Bonjour les passionnés, petite beauté que je suppose mérovingienne de 1g pour 1 cm trouvé dans le Gard  .Davidou23 

C’est effectivement un denier Mérovingien de Paris début VIII° : Avers sans légende, croix ancrée à doubles traverse accostée de deux globules, les branches de l’arc traversées d’un trait. Revers : sans légende également, croix dont trois extrémités sont crossées dans un cercle (ce dernier non apparent sur l’exemplaire de Davidou) Ce denier correspond à l’exemplaire n°97 du trésor de Bais que Maurice Prou et Étienne Bougenot attribuent effectivement à Paris (voir “Catalogue des Deniers Mérovingiens de la Trouvaille de Bais”, n°97, p. 225, planche VIII) la monnaie est en état TTB et peut se négocier entre 300 et 350 €

Poster des empereurs romains

envoyé dans tubes cartonné pour ne pas marquer le papier . 25 € frais de port inclus

Défendons notre loisir

Vu sur M6 un mini reportage commandité par l’Happah datant du 18 juillet 2022

On y voit une chasse aux jetons interrompues par les gendarmes commandités par un conservateur local qui a tellement honte de lui (ou peur, allez savoir !) qu’il refuse de répondre aux questions du journaliste et à celles de l’organisateur et a demandé à ce que son visage soit flouté sur le reportage.
C’est vous dire comment le mec il assume. Il serait bien de prendre contact avec l’organisateur qui doit savoir comment s’appelle ce conservateur et de l’interpeller via les commentaires sur la page Facebook de ce reportage M6… Je suis sûr qu’il apprécierait et ses collègues aussi.
Le reportage rebondit sur un interview de Desforges le président de l’Happah, là, bien sûr rien de nouveau ! Même son de cloches depuis des années. Mais étudions le contexte de ce reportage.
Desforges est dans un champ cultivé et ramasse des débris de poteries, le champ n’est pas classé site historique et il parle des pillages faits au détecteur sur ce site. Ok le paysage est posé et voici ce que nous devons tous rétorquer en commentaires sur les réseaux sociaux et vous pouvez vous inspirer de ce texte en citant la source.

1 : Il n’y a plus de couches archéologiques et les archéologues enlèvent aux bulldozers cette strate remuée par les engins agricoles pour travailler dessous sans se préoccuper de ce qu’il pourrait y avoir dans la couche enlevée. Nos détecteurs, dans 99,99 % des cas ne vont pas au-delà de la couche travaillée par l’agriculteur donc nous n’interférons jamais avec l’intérêt des archéologues quand nous prospectons un terrain agricole.

2 : Tous les objets archéologiques, petits et grands, incluant tous les métaux sans exceptions ou autres matières (verres, poterie, os, pierre) sont attaqués chaque année par les produits chimiques déversés par
les agriculteurs, oxydant de manière irrémédiable la plupart des métaux. Les engins agricoles ne sont pas en reste et déchiquètent petit à petit et à chaque passage un peu plus le moindre artefact dans le sol cultivé. Le prospecteur qui ôte une trouvaille de ce sol sauve cet objet d’une destruction irrémédiable.

3 : En Angleterre, l’archéologie officielle a commandité une étude scientifique pour analyser la vitesse de destruction des objets archéologiques dans les champs cultivés. Cette étude s’appelle : « les effets des labours sur les artefacts enfouis » par Julian D Richards et D. Haldenby. L’étude s’est faite sur une dizaine d’années et le résultat fut à ce point inquiétant que je vous cite un extrait de la conclusion : « De manière cruciale, les résultats montrent que le niveau de fragmentation des artefacts récupérés augmente avec le temps. Le labour est la cause principale de la dégradation complète des artefacts métalliques. Et donc la récupération par détection de métaux (bien que certains soient destructeurs) est préférable à l’alternative de ne rien faire… » Lien de l’étude anglaise : https://eprints.whiterose.ac.uk/42708/1/

4 : Pourquoi le petit soldat ignare et médiatique de M6 interroge Desforges sans interroger l’autre camp qui aurait pu faire valoir tous ces arguments recevables pour le téléspectateur ou le citoyen totalement étranger à ce débat spécifique ? Parce qu’on ne peut plus faire confiance ni à la télévision ni aux journaux mainstream qui ne font que rabâcher la parole officielle sans ouvrir de débat constructeur. On sait maintenant que les journalistes ne font plus qu’annoncer les dépêches officielles de l’AFP sans avoir les moyens de développer une analyse constructrice et contradictoire du sujet. Alors, à la lecture de cet article, cher Monsieur le citoyen lambda, quand vous verrez un prospecteur dans un champ, au lieu de penser que c’est interdit comme on essaye de vous le faire croire, dites-vous qu’il participe au sauvetage du patrimoine commun et félicitez-le…

Gilles Cavaillé
rédacteur de la revue Monnaies&Détections

ps


PS : pour ceux qui veulent récupérer ce texte et le publier systématiquement sur les réseaux sociaux dans un autre cas de figure que ce reportage de M6, faites un copier coller et mentionnez la source: https://www.monnaiesdetections.com/

detecteurs de métaux, numismatique, défense du loisir de la detection

La rocambolesque histoire de la patère de Rennes

Rennais de longue date et habitant à la confluence entre l’Ille-et-Vilaine et la Rance, j’ai souvent l’occasion, afin de me rendre dans le centre ville pour mes courses au marché des Lices, de passer par la rue de la Monnaie qui est située à proximité de la cathédrale. À chaque passage à pied dans cette ruelle qui mène au Pont-Levis des « Portes Mordelaises » – entrée symbolique des ducs de Bretagne lors de leurs visites dans la capitale bretonne – (situation en face de l’ancien chemin menant à Mordelles), je me remémore l’extraordinaire destin d’une patère romaine du 3e siècle qui fut mise au jour d’une manière fortuite, dans ce secteur, au 18e siècle.

Le site de l’ancienne forteresse bretonne, situé à proximité du lieu de trouvaille de la patère, est un fleuron d’architecture médiévale qui fut installé sur des bases datant du Bas-Empire romain (période finale comprise entre 192 et 476) et même plus anciennes. En effet, à l’emplacement de ce site médiéval, plusieurs bifaces préhistoriques – Acheuléens et Moustériens en quartzite et en grès – ont été découverts, et ce, à plusieurs reprises lors de travaux (découvertes fortuites dans l’année 2021), dans les douves du château, au niveau d’une ancienne terrasse fluviatile placée au niveau 16 de la rue Nantaise.

Il est à noter qu’en 1180, selon l’historien Lucien Decombe, l’évêque de Rennes, lors de travaux dans l’actuelle cathédrale et sur l’emplacement probable d’un ancien temple romain, un trésor composé de monnaies romaines fut mis au jour.

Georges Lefèvre écrit dans les Annales de Bretagne avec le titre : « Le Trésor du Chapitre et la patère d’or de Rennes : « Le 26 mars 1774, au cours de la démolition d’une maison de l’ancien Chapitre de Rennes, au lieu dit Place de la Monnaie, des ouvriers maçons mirent à jour, à un mètre quatre vingt dix de profondeur, le plus considérable monument archéologique d’or découvert jusqu’alors en Occident… ». Il signale qu’il se trouvait aussi 34 deniers d’argent du premier et second siècles dont la description n’est pas parvenue jusqu’à nous (toutes ces monnaies ont malheureusement disparu).

Définition du terme patère

Ce mot féminin, vient du latin patera qui veut dire « coupe peu profonde «. Cet ustensile est parfois muni d’un manche et servait lors de cérémonies rituelles de sacrifices. La patère, un service du vin, créé par un orfèvre romain, pouvait être composé d’argile ou de métaux (souvent nobles).

Peu d’exemples de vaisselle d’or sont arrivés jusqu’à nous… Une autre patère que celle de Rennes mérite d’être signalée : le fameux plat d’or (900 grammes) de Lava en Corse révélé en 1992 par une photographie et un croquis saisis chez un brocanteur d’Ajaccio. Cette pièce d’orfèvrerie possédait en son centre un médaillon de Gallien (non retrouvé par les douanes françaises).

La patère de Rennes est donc le plus somptueux monument en or qui nous soit parvenu de l’Antiquité. En effet, il faut bien insister sur ce point car ce plat est vraiment exceptionnel, il n’a rien de commun et n’est pas un objet utilitaire ordinaire mais un objet d’apparat et donc un véritable cadeau impérial remis à un fidèle serviteur du pouvoir politique sous l’Empire romain. 

Enfouissement d’un militaire ou riche particulier, dépôt d’ex-voto à une divinité ou un don à un temple voire à cause d’autres raisons ?

Le trésor perdu de Rio

La guerre de succession d’Espagne éclate le 13 mai 1702. Une coalition européenne, Prusse, Angleterre, Autriche, Provinces Unies, Portugal, Savoie et Danemark, attaque la France et l’Espagne. En 1700, Philippe V, petit fils de louis XIV, a succédé au roi d’Espagne Charles II. La grande alliance menée par l’Angleterre redoute notamment l’ouverture de l’empire colonial espagnol au commerce français et de la sorte que la France puisse profiter des richesses du nouveau monde. Cela reste intolérable pour l’Angleterre et le Portugal, hors de question que les navires français viennent faire commerce dans les eaux du Brésil où le port de Rio accumule l’or découvert au nord de la ville dans les montagnes du Minas Gerais, et cela attise bien des convoitises ! En 1710, une expédition française de 1 000 hommes et 5 vaisseaux menée par Jean François du Clerc tente de prendre d’assaut le port de Rio pour s’emparer de l’or portugais. L’expédition tourne au massacre, les assaillants français sont capturés et sont exécutés sommairement ou emprisonnés dans des conditions inhumaines et servent de main d’œuvre dans les mines d’or tant convoitées. En France en 1711, le royaume est ruiné par les conflits à répétition et, 9 ans après le déclenchement de la guerre, France et Angleterre ne cessent de se chercher des noises …
Ainsi, sous prétexte de venger l’honneur de l’expédition française ayant échouée devant Rio, les Français envisagent de mener des représailles ! Il s’agit d’un prétexte, la France a besoin d’argent et vite. Malgré les réticences initiales à la cour, le roi met à la disposition de l’expédition 15 bâtiments et 2 000 hommes. L’expédition sera menée par un corsaire, Duguay-Trouin, un malouin ayant tout connu des fortunes de la mer, la gloire, la capture, les évasions, la défaite. Ses nombreux faits d’arme ont convaincu Louis XIV de faire du corsaire un capitaine de la Marine Royale. Duguay-Trouin impose ses choix et 17 bâtiments composent sa flotte, 5 600 hommes dont 2 000 soldats d’infanterie et près de 740 canons. Début juin 1711, la jonction de tous les navires s’opère au large du Cap-Vert. Le 27 août, l’ensemble de la flotte mouille au large de la baie brésilienne de tous les saints. Le 11 septembre, les Français approchent de la baie de Rio. Le malouin l’ignore mais son plan est déjà éventé et les Portugais attendent de pied ferme les navires français. Les défenses de la ville furent renforcées après l’expédition de Duclerc et les Anglais prévenus envoient des renforts en urgence !

L’attaque française.

La rue Dolgoroukovskaya est située au centre de Moscou entre les stations de métro Mendeleïev, Novoslobodskaya, Dostoïevski, Boulevard des couleurs, et Maïakovski. Dans les années 1960 des immeubles y sont détruits et une partie des gravas est enterrée sur place. Aujourd’hui, dans le cadre de la rénovation du quartier, un nouvel immeuble doit y être construit et des archéologues du service des « recherches archéologiques en construction de Moscou et sa région » ont retrouvé entre de vieilles briques un trésor monétaire de l’époque des tsars.

Le contexte de la cache du trésor

D’après des experts municipaux de Moscou une personne aurait caché ses économies dans un mur d’un appartement du deuxième ou du troisième étage de la rue Dolgoroukovskaya pendant la Première Guerre mondiale puisque, parmi les 97 monnaies récupérées, la plus récente est une pièce de 20 kopecks au millésime de 1915. Ils estiment que, décédé ou contraint à l’exil par la guerre ou la révolution de 1917, ce Moscovite n’a jamais pu récupérer ses économies. La maison a été démolie dans les années 1960 et le trésor est tombé dans le sol avec des débris de briques pour y rester pendant près de soixante années.

Le trésor

C’est au début du mois de février de cette année que les monnaies cachées un siècle plus tôt ont été retrouvées. Il y en a 97 au total, 59 sont en argent et 38 sont en cuivre. Elles ont toutes été frappées à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle. Ces pièces ont des valeurs unitaires comprises entre un demi-kopeck et un demi-rouble et l’ensemble représente une somme globale de 35 roubles et 50,5 kopecks. Selon le responsable du département du patrimoine culturel, Aleksey Yemelyanov, ce montant est impressionnant pour cette période car il équivalait au salaire mensuel d’un ouvrier qualifié de Moscou. Il précise : « À titre de comparaison : au début du XXe siècle, le pain coûtait de 4 à 7 kopecks, un sandwich valait 3 à 7 kopecks. Le prix d’un litre de lait était environ 14 kopecks, des bottes pouvaient être achetées pour 5 roubles, une vache pour 60 roubles. 100 roubles suffisaient pour la construction d’une maison en bois ».

Moscou en 1915.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 106