MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour octobre, 2023

Trouvaille 132.05

Salut a toute l’équipe, voici deux monnaies que j’ai eu le plaisir de découvrir il y a quelques années merci d’avance pour tout, La fouine 27

Ps : double sesterce Posthume victoria aug sc  dia 33mm,  poids 24.73, ds Postume  virtus aug  dia 34mm poids 32.82

Belle état pour ces monnaies, état qui se fait de plus en plus rare avec les ravages agricoles et les dénis archéologiques. Double  sesterce de Posthume (260-269) avers : tête coiffée de la couronne rostrale à droite légende : IMP CM CASS LAT POSTUMUS PF AUG  « Imperator Cæsar Marcus Cassianus Latinius Postumus Pius Felix Augustus », (L’empereur césar Marcus Cassianus Latinius Postume pieux heureux auguste). Revers : VICTORIAE AVG S C. Deux Victoires posant un bouclier sur un palmier au pied duquel sont assis deux captifs, les mains liées dans le dos. : « Victoriæ Augusti », (À la Victoire de l’auguste). Réf RIC 230  état TTB 250€

 La seconde a un revers différent ; c’est la vertu : VIRT-VS AVG/ S|C. Posthume, casqué, vêtu militairement debout à gauche, tenant un globe de la main droite et une haste longue de la gauche. : “Virtus Augusti”, (La Virilité de l’auguste). Réf RIC 179 état TTB 290€

Trouvaille 132.04

Bonjour, aux alentours d’une maison en ruine, dans le 47, j’ai détecté avec mon Minelab 540 cette bague en argent. Elle représente un buste de femme avec coiffe et 2 cabochons de part et d’autre. Le tout embouti. Je ne saurais préciser la période! XIX éme…Qu’en pensez-vous? Cordialement (JC détectoriste débutant)

Bague  galante (allégorie antique d’une muse ?)   (tête de femme a longs cheveux coiffés (bonnet ? bandeau ?) vêtement du haut du buste: soit robe a épaulettes rembourrées, soit fine cotte de mailles recouverte d’une cape ce qui rejoint le style des allégories antiques peintes sur les tableaux et ciels (plafonds) des demeures seigneuriales style Henri IV, Louis XIII.  Les deux fleurs de chaque côté ont un style très courant en clouterie ou parure de coffret en bois de cette époque (tige de clou coupée pour en faire un point de soudure..) La bague  est donc constituée  d’un anneau de travail simple, agrémenté d’éléments décoratifs extérieurs (fleurs, tête féminine avec cou et haut de buste armé et drapé) récupérés et soudés a l’anneau. Ce dernier, un peu plus ancien pourrait être fin XVIe s (usinage du côté interne de la bague) et les décors en relief (style de la tête et du vêtement) entre fin XVI à tout début XVIIe s (tranche 1590 1610). Au vu des photos et de l’oxydation, il y a peu de chance que cette bague soit en argent. Le cuivre parait plus évident.

trouvaille 132.03

Jean a trouvé cette belle monnaie or, un double excellente des rois catholique fin du XV° siècle : Avers : * FERNANDVS: ET: ELISABE: DEI GRATIA REX. : Bustes affrontés de Ferdinand et Isabelle couronnés ; au-dessous une S entre quatre points ; au-dessus une croix longue à rayons. (Ferdinand et Isabelle, par la grâce de Dieu). Revers : °SVB° VMBRA° ALARANTVARVN°). Écu couronné posé sur une aigle éployée et nimbée. (À l’ombre de tes ailes). La monnaie était légèrement tordue, elle présente su’ l’avers une rayure qui fait quasiment toute le diamètre de la pièce. C’est un TB++ et son estimation tourne autour de 1250€

Trouvaille 132.02

Bonjour les amis, tout d’abord merci pour votre magazine auquel je suis abonné, c’est vraiment top. Je me permets de vous envoyer deux photos d’une sorte de lame en fer que j’ai trouvée ce week-end en prairie à la limite du 39 je n’arrive pas à savoir ce que c’est. Merci d’avance de votre aide Khozet39

Il s’agit d’une pièce interchangeable d’un engin agricole.

Trouvaille 132.01

Octave a trouvé cette bague en argent. Le ruban est plat de section identique sur tout le périmètre. Le chaton rectangulaire contient une inscription que tout le monde connait : RIP qui signifie repose en paix en latin. Une décoration malhabile faite au poinçon et identique encadre le chaton. Elle est difficile à dater et la période que nous envisageons serait XVII-XIX° siècle.

Dans le n°131 d’août-juillet 2023 de la revue, dans la partie actualité, à la page 12, la
rédaction a publié un communiqué de presse pour le moins interpellant concernant une
destruction de patrimoine à Carnac, en Bretagne

Cette situation n’est hélas qu’un cas parmi d’autres. En effet, en juillet de cette année, je suis tombé sur un article concernant la découverte d’un très vaste temple sanctuaire dédié au dieu Mars-Hullo découvert du côté de Rennes. L’article raconte la découverte, les fouilles et objets découverts sur le site. Et en fin d’article, stupeur, l’archéologue précise, et je cite : « le site va être rendu à sa vocation première : accueillir un lotissement » et concernant les découvertes, « on espère pouvoir les admirer un jour, un musée est en cours de discussion ».
Autant dire que ces objets vont pourrir dans une sombre et lugubre réserve où ils seront oubliés de tous jusqu’au moment où dans un futur et lointain inventaire, les plus beaux de ces objets recevront la mention officielle : « disparu de la collection » … Et que dire de cette manchette concernant un autre patrimoine de l’histoire de France qui se retrouve dans une collection privée et non une collection d’état, par faute de moyen pécuniaire ? En résumé, la France n’a absolument pas les moyens pécuniaires pour conserver son patrimoine, courbe l’échine devant les promoteurs immobiliers et les très riches collectionneurs privés. Il est plus facile de spolier les nouveaux propriétaires avec cette infâme loi de 2016. Cela ne coûte rien à l’état… pauvre France. Alea jacta est

Sources :
Collectif, « Actualités, dans Guerres et Histoires », n°73, juillet
2023.
Collectif, « Trésors mythe et réalités », 2005.
Note : ce n’est pas la première fois que l’État français laisse ainsi le patrimoine filer à l’étranger. Le cas du trésor de Pimprez dans l’Oise, fut ainsi exporté en Angleterre, car les spécialistes
du cabinet des médailles de Paris ne trouvèrent aucun intérêt numismatique à ce trésor qui contenait plusieurs inédits. Les Anglais en rigolent encore.

Edito 131

Il y a un peu plus de 20 ans, quand on s’est lancé dans cette aventure, la plupart des trouvailles que l’on recevait, étaient sous format papier et imprimées à « la va comme je te pousse », par une machine quelquefois limite en encre…. Heureusement le magasin était grand pourvoyeur de trouvailles par le biais des clients qui nous les amenaient pour identification. J’utilisais alors un scanner de marque Epson qui me sortait des scans de toutes beautés.  Le temps passant, tout le monde s’est équipé au moins d’un smartphone qui permet de nous envoyer du  numérique sinon toujours de qualité, mais au moins numérique !  Et l’on s’est rendu compte que les rares trouvailles que l’on reçoit actuellement par courriers papiers anonymes sont toujours de très belles trouvailles archéologiques  et la relation est simple : les inventeurs ont peur de laisser une trace  par mail. Pourtant en vingt-trois ans, aucun prospecteur ayant publié, un tant soit peu dans la revue, n’a jamais été inquiété ! Alors je m’adresse à CB qui est le dernier envoi anonyme avec une magnifique bague or  gallo-romaine à intaille. On ne peut pas publier ses impressions car la qualité de l’impression plus le scanner par-dessus donne une image floue et laide et frustrerait nos lecteurs et ne rendrait pas honneur à votre trouvaille et à notre magasine.

Prends ton smartphone, utilise la lumière naturelle et fais une mise au point nette. Tout le monde y gagnera…

 Bonne lecture.

Gilles Cavaillé