MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour août, 2023

trouvaille 131.05

Erix dans le cotentin a trouvé cette  boucle médiévale du XIV° siècle avec la coquille Saint Jacques  symbole des pèlerins de Compostelle. Elle est accosté d’un poids monétaire de  9.15g pour le teston de Louis XII à Henry III et enfin, on termine par une bouterolles de dagues médiévales  du XIV au XV° siècle.

trouvaille 131.04

Robin avec son Orx dans les landes a sorti cette rare obole sotiate. Son poids est de 0.28g. La légende complète (D/ et R/) est REX ADVETIANUS / SOTIATA  (R.I.G. IV 233). Dans la même zone, il a trouvé cette ampoule de pèlerin de Saint Jacques du  XV° siècle. Du moins ce qu’il en reste, juste  le corps contenant l’eau bénite car le goulot est déchiré et il manque aussi les deux anses servant à fixer l’ampoule autour du cou ; Décor sous la forme d’une fleur de Lys  posée sur deux lignes parallèles horizontales tenues  par une succession de lignes verticales.

trouvaille 131.03

Julien dans l’Ile est Vilaine a trouvé ces deux belles monnaies romaines un solidus et un denier. Le solidus est de Valentinien I° frappé à Arles en 364-367 : D N VALENTINIANVS P F AVG. : Buste diadémé, drapé et cuirassé de Valentinien Ier à droite, vu de trois quarts en avant ; diadème perlé. “Dominus Noster Valentinianus Pius Felix Augustus”, (Notre seigneur Valentinien pieux heureux auguste). Au revers : RESTITVTOR – REIPVLICAE L’empereur debout de face tourné à droite, vêtu militairement, tenant le labarum de la main droite et un globe nicéphore de la main gauche. (Le restaurateur du bien public).  Atelier Arles KONSTAN (TAN liés) la monnaie est en TTB à SUP.  Depeyrot 27/1(quasiment pas d’usure mais quelques rayures très légères a l’avers-> 750€

La seconde est un denier d’Auguste datant de -15 avant JC : AVGVSTVS – DIVI. F. Tête nue d’Auguste à droite : Augustus Divi Filius”, (Auguste fils du divin Jules). Revers : IMP. X à l’exergue Taureau chargeant à droite détournant la tête à gauche. “Imperator decimus”, (revêtu de la dixième salutation impériale). C 137. RIC 167a état TTB : 300 a 320€

Trouvaille 131.02

Bonjour, pouvez-vous identifier cette lance en fer, trouvée dans le nord de la Côte d’Or ? (21). Je pensais à une lance gallo-romaine, qu’en pensez-vous ?  Ci-joint deux photos de l’objet. Je suis un nouvel abonné de la revue que j’apprécie vraiment. Bien cordialement Yves

 Si vous pensez à un pilum des légionnaires romains, non absolument pas. Ce n’est pas du tout la caractéristique. De plus une pointe de lance en fer peut traverser deux milles ans avec un minimum de corrosion dans le sol mais dans de rares conditions particulières. N’oubliez pas de spécifier les longueurs des objets cela aide à l’identification. Elle est difficile à dater, c’est une pointe de lance à douille ronde, si sa technique de fabrication est du martelage elle pourrait être effectivement romaine (-400-30) mais cela pourrait tout aussi bien être de la période XV° siècle… Seul un examen physique pourrait réduire l’incertitude.

trouvaille 131.01

Une trouvaille insolite aujourd’hui, dans mon secteur très médiéval toujours dans l’Hérault. Je n’ai pas la moindre idée de ce que c’est, ça a l’air ancien vu la manufacture, c’était posé au sol d’où le peu d’oxydation Longueur du « manche » 10cm Largeur du manche : 5, longueur de la « pique » ferreuse 27cm, longueur totale 37cm Une idée de ce que cela peut être ? Je joins aussi  les photos d’une petite obole anépigraphe évêché du puy très sympa trouvée à proximité. Pourrais-je avoir une cote ? Mais pour le coup j’ai enchaîné avec une superbe boucle zoomorphe qui elle n’est pas moderne. Ci joint les photos, belle patine, en forme de poisson. Je l’imaginais du haut moyen âge et je serais curieux de connaître votre  avis dessus. Longueur 4cm épaisseur 7mm hauteur 3cm. Environ 10g Octave.

Il s’agit tout simplement d’un pic a brochette vintage… C’est vrai que, de prime abord, on peut se poser la question. La monnaie du Puy est anépigraphe, elle a été frappée entre 1080 et 1120 et présente une croix dans un grènetis et une croix à six branches sur l’autre face. Sans nettoyage, il est difficile d’évaluer sa valeur mais c’est une monnaie courante, on peut se baser aux alentours de 30€. Concernant votre dernier objet, de belle patine, il est vrai il s’agit d’un passant de harnais zoomorphe avec un poisson schématisé.

Ce serait dommage de le manquer pour un Français car il est très aisé d’aller le contempler.
Inutile d’être Phileas Fogg : 24 heures suffisent et non quatre-vingt jours.

Au départ de Paris, un train vous mène directement de Montparnasse à la gare de Granville. Là, un bateau (40 mn à pied de la gare ferroviaire à la maritime) vous mène directement de Granville vers Saint Hélier en une heure vingt. A Saint Hélier, plusieurs bus vous mènent, en moins d’un quart d’heure, vers la Hougue-Bie, le lieu où est mise en valeur la découverte de soixante-dix mille monnaies celtiques faite en 2012. Tel un notaire, il est avisé d’écrire le nombre en toutes lettres, tellement il est impressionnant. Au même endroit, il avait été trouvé deux-mille cinq cent monnaies celtiques en 1957. Ce sont des détectoristes qui y retournèrent au XXIe siècle avec de nouvelles idées et de nouveaux matériels. Car, contrairement aux musées français, la Hougue Bie, qui se trouve dans cette Normandie anglophone que sont les Channel Islands, met en valeur le détecteur de métaux. Ajoutons que les employés sont sympathiques. Interviews des détectoristes, description de leurs méthodes, photos de ceux-ci en action, rien ne manque ; particulièrement si vous achetez le petit ouvrage en français qui raconte la découverte du trésor de “Câtillon II”. Huit £ environ puisque, sur l’île de Jersey, on n’utilise pas l’euro mais trois monnaies différentes : la livre anglaise, la livre jersiaise et la guernesiaise. Toutes trois….

La suite de l’article sur Monnaies&Détections 131.

2000 monnaies d’or… environ!

En février 1946, le rajah de Bharatpur se livre à une expédition de chasse dans son
Etat (jusqu’en 1947, les Indes britanniques étaient divisées en plusieurs centaines de
monarchies de toutes tailles). Après que lui et sa suite fussent partis, les enfants du
village voisin allèrent en quête de douilles vides et, sous un arbuste fraîchement arraché,
trouvèrent un pot de cuivre. A l’intérieur, des milliers de pièces d’or !

Ils reviennent au village et les habitants, fort pauvres, commencent à se les partager mais, rapidement, la police de Bharatpur a vent de l’affaire et investit le village pour parvenir à récupérer 1821 monnaies… Les villageois furent soumis à une amende de 12 000 roupies puisque 300 monnaies environ restaient dans la nature. Il en ressort d’ailleurs parfois pour les ventes aux enchères, de ces «échappées». En mai 1947 (son royaume n’a plus que trois mois à exister), le rajah fait venir le Dr Altekar, président de la Société Numismatique d’Inde, pour trier et identifier les monnaies du trésor de Bayana. Il recense sept types qui s’achèvent avec le règne de Skandagupta en 467 et rédige le catalogue des monnaies d’or guptas de Bayana. En mars 1951, le trésor est dispersé entre le Musée National de Delhi (Bharatpur n’est plus indépendant), celui de Mumbai, l’université de Patna etc…
Les sept types sont :

  • celui où le roi joue de la lyre sur un divan ;
  • le roi chevauche un éléphant ;
  • le roi tue un rhinocéros ;
  • le roi tue un lion ;
  • le roi et la reine se marient ;
  • le roi et un paon ;
  • le roi fait un sacrifice à l’autel du Feu

Monnaie d’argent de Bharatpur, 1910, la légende en persan entoure le profil de l’impératrice des Indes, Victoria

La suite de l’article sur le magasine Monnaies&Détections N°131

Breves 131: Ange d’or d’Edouard IV

Belle découverte d’un prospecteur anglais, le 26 mai dernier, à Horsham dans le Sussex, une très rare monnaie d’or ! Un ange en or, frappé lors du second règne d’Edouard IV (1471-1483) avec les marques (E et Rose) près du mât du navire, type standard « D ». Légèrement rogné sur son pourtour, ce qui permettait de récupérer un peu d’or tout en gardant sa valeur initiale, son poids est 5.23 grammes. Première monnaie de ce type découvert et enregistré dans le Sussex et seulement la deuxième pour la région du sud-est de l’Angleterre, les bases de données anglaises son extrêmement riche en informations, en grande partie grâce aux prospecteurs amateurs et le « Treasurse Act » qui recense toutes leurs découvertes…

Les fantastiques fibules dragons

Créations de la tribu des Brigantes, ces fibules sont les plus spectaculaires de Grande
Bretagne et probablement du monde celte.

La tribu des Brigantes, installée dans le nord de l’Angleterre, sera à l’origine de la création d’une incroyable et magnifique fibule que les experts anglais nomment « Brooch dragonesque ». La production de ces incroyables fibules commence juste après la fin de la conquête romaine dans les années 80 de notre ère. Les fibules en question ont toutes une forme similaire, un S couché à l’horizontale. Elle représente un animal fantastique muni d’une ou de deux têtes et d’une queue selon les modèles, celles à deux têtes n’ont pas de queue. Elles sont toutes unifaces et plates à l’arrière et ne comportent aucun système d’attache soudé à l’arrière. Elles sont munies d’une épingle attachée par enroulement entre la queue et le bas du corps de l’animal ou enroulée autour du corps de la créature à la base de la tête. Cette épingle, une fois piquée dans le vêtement, passe à l’arrière de la fibule et ressort pour venir se placer sur le cou de l’animal à la base de la tête. Celle-ci se maintient uniquement par pression. Ce système d’attache reste spécifique à la tribu des Brigantes, aucune autre tribu de Grande-Bretagne ou du continent n’a adopté ce type d’attache très particulier, comme le démontre le spécimen ici présenté, catalogué RC31 et découvert dans le Suffolk par un prospecteur anglais

la suite de l’article dans le numéro 131 de Monnaies&Détections

Du 16 au 18 juin à eu lieu le 22 ème salon des météorites à Ensisheim.
Lors de ce salon, j’ai eu le plaisir de rencontrer Mr Robert Ward qui est l’actuel propriétaire de la météorite que j’ai trouvé dans le Western Australia en Mars 2015, la Mount Dooling (lire toute l’histoire de sa découverte dans les numéros 128-129-130 de Monnaies et Détections.)
Apparemment il a acheté cette pierre à un professionnel australien en toute bonne foi, sans savoir qu’elle avait été volée au Western Australia puisqu’ils sont propriétaire de toutes les météorites trouvées dans cet état.
Lors de notre entretien, je lui ai remis tous les documents la concernant, photos, vidéos, avec bien entendu une photo ou apparait clairement en lecture le point exact de sa découverte sur mon GPS qui est posé à côté de la météorite.

Néanmoins, je me pose toujours une question : comment est-il possible qu’un vendeur australien ait obtenu un permis d’exportation pour une météorite volée que j’avais déclarée et que je n’ai pas pu présenter au Muséum de Perth, conformément à la loi, tout cela parce que Patrick, un Français chez qui je l’avais entreposée, a refuser de me la restituer ?

 Surement une affaire à suivre…

Jean-Luc Billard