MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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La plage aux bagues

En attendant que la marée descende, je décide de détecter un peu sur le sable sec du haut
de plage. C’est le mois d’octobre, les monnaies ont déjà été ratissées par de nombreuses
autres personnes mais le hasard des parcours et le travail des vagues font qu’on retrouve
toujours quelques objets sympas. Effectivement, je ne trouve que des pièces en francs,
ce qui est plutôt une bonne nouvelle car cela veut dire que les couches de sable ont été
remuées par la mer.

Tiens, voilà un autre prospecteur qui vient à ma rencontre : c’est Marco que je n’avais jamais ren- contré, mais nous fréquentons le même forum. La discussion s’engage sur notre loisir, le matériel, nos trouvailles de plage, de terre et de vacances… Nous décidons de continuer notre sortie ensemble et nous voilà partis à l’assaut de l’estran qui s’agrandit de minute en minute. Nous sommes confiants car depuis quelques jours il y a du gros temps avec du vent et les vagues sont fortes. Nous balayons encore et encore mais plus le temps passe et plus nous désespérons car très peu de sons s’offrent à nous et ce ne sont que des déchets. Au bout d’une heure de recherche presque vaine, Marco me dit : « On va aller au bout de ce rocher qui découvre là-bas, car j’y trouve souvent des bagues en argent. » Je trouve l’offre enthou- siasmante et j’apprécie ce partage de la connaissance qu’il a de la plage ; nous nous y dirigeons. Rien à faire, aujourd’hui pas de bijoux à mettre dans notre poche, tout juste quelques pièces, des morceaux d’accastillage de voile, et des plombs de pêche récents. Marco étend le bras et me dit ensuite : « Cet espace sous la maison rouge, c’est souvent très bon. » Nous balayons, ratissons, marchons, mais toujours rien. Bon, maintenant que la mer remonte et que je commence à en avoir assez de cette plage, je prends congé de Marco en le remerciant pour cette sortie commune. Je lui indique que je suis stationné juste à l’aplomb de notre position actuelle et je remonte tout droit vers ma voiture en continuant à détecter quand même. A peine trente mètres de parcourus qu’un bon son bien rond me remplit le casque. Je me retourne et je vois mon copain s’immobiliser et me regarder. Un coup de pelle et je sors une belle alliance bien épaisse. Aus- sitôt Marco vient me rejoindre et nous discutons à propos de cette zone favorable. Nous sommes remotivés par cette trouvaille et nous voilà repartis à détecter de plus belle. Il ne m’aura fallu que dix mètres et quelques minutes pour qu’un nouveau son me cloue sur place. Marco devine ce qui arrive et avant que je creuse, il me dit : « Mais non, c’est pas possible ! » Deux coups de pelle, je fouille le tas et je mets au jour une magnifique chevalière avec des armoiries. Nous sommes tous les deux sous le coup de l’émotion de ces deux bagues successives et nous sommes bien conscients de l’étrangeté de la situation. Nous profitons du temps que la marée montante nous laisse pour quadriller le secteur mais nous ne trouvons rien de plus. Avant de se quitter Marco me dit : « Quand une plage t’offre ce genre de cadeau, tu reviens sans arrêt sur le spot. » Par la suite, j’ai appris que Marco est revenu le lendemain et a ratissé méthodiquement l’endroit sans trouver de bijoux. Personnellement je suis souvent revenu sur cette plage dans mois et les années suivantes et j’ai sorti d’autres anneaux dorés, d’ailleurs je l’ai nom- mée la plage aux bagues !

Nicolas Gueret



Hobo Nickels,une passion américaine

Hobo Nickels désigne un art populaire américain, consistant à modifier les motifs des pièces de
cinq cents américaines émises entre 1866 et 2003, c’est-à-dire, les cinq cents Shield Nickel (1866-
1883), Liberty Nickel (1883-1912), Buffalo Nickel (1913-1938) et Jefferson Nickel (1938-2003).

Hobo Nickels se traduit comme : Hobo viendrait de Hoboken (New Jersey), important port d’embarquement des forces américaines lors de la Première guerre mondiale, stationnées sur place dans l’attente de leurs départs pour l’Europe. Des soldats auraient passé le temps à modifier des Buffalo Nickel. Deux faits plaident pour cette thèse. Les Buffalo cents modifiés sont légions dans cette région et un grand nombre portent l’effigie du Kaiser. Une autre version date ces gravures après la Première guerre mondiale et plus précisément de la grande dépression qui a jeté sur les routes américaines des millions d’ouvriers à la recherche d’un emploi. Ces travailleurs itinérants, appelés Hobos, auraient travaillé des Buffalo Nickels pour les valoriser et les échanger contre un repas ou un endroit pour dormir. Nickel : c’est un des composants de la pièce de cinq cents américain (75 % de cuivre, 25 % de nickel). Nickel se retrouve dans les noms donnés aux différents types de cinq cents. Voilà pour l’origine de « Hobo Nickels ».

Ces petites monnaies font 21,2 mm de diamètre pour 5 g. Mais avant les « Hobo Nickels », c’est-à-dire avant 1913, on rencontre aux Etats-Unis deux types de gravure sur monnaie, les Potty Coins sur lesquels la monnaie Liberty Seated, souvent dénudée, est assise sur un pot de chambre, et, ensuite, les Love Tokens, monnaies à une face lissée pour y graver des initiales, des prénoms, des motifs décoratifs, ou encore des déclarations d’amour. Après 1913, ce type de gravure disparait pour faire place aux « Hobo Nickels » bien plus populaires. Une nouvelle période débute avec la mise en circulation du Buffalo Nickel. Cette monnaie a eu immédiatement la faveur des graveurs car ces motifs au fort relief occupent une grande partie du champ. La gravure la plus répandue à l’époque transforme la tête d’Indien en celle d’un homme avec barbe et portant un derby. Certaines sont frustes alors que d’autres sont de véritables chef- d’œuvres. Certains graveurs de talent sont de nos jours les plus recherchés comme Bertram « Bert » Wiegand et aussi George Washington « Bo » Hugues. Les pièces qui leur sont attribuées sont très recherchées de nos jours par les collectionneurs américains et par les musées numismatiques. A partir de 1940, apparaissent de nouveaux graveurs avec un style plus moderne, les sujets se diversifient. De nouvelles techniques apparaissent avec les gravures électriques et autres outils vibrants. A la fin des années 1970, les Buffalo Nickels commencent à disparaître de la circulation et plutôt que de se rabattre sur les Jefferson Nickels, certains graveurs iront jusqu’à hanter les marchands de monnaies pour racheter la totalité de leurs stocks de Buffalo Nickels. Dans les années 1980, les publications de Delma Romines sur les Hobo Nickels dans la revue Coin World Magazine ont suscité un regain d’intérêt pour la gravure sur monnaies et attiré de nouveaux artistes qui introduisent des sujets plus contemporains et modernes, crânes, extraterrestres, vedettes contemporaines, hommes et femmes politiques, monstres, etc. En 1992, des collectionneurs américains se sont regroupés et ont fondé la « original Hobo Nickels Society » qui regroupe plusieurs milliers de membres. Pour le plaisir des yeux, ci-joint neuf exemplaires réalisés avec des Buffalo Nickels et cela après 2010.V Ces monnaies regravées sont de véritables petites
œuvres d’art et un fameux thème de collection. Nostromo

la suite dans le numéro 138 de la revue: https://www.monnaiesdetections.com/?product=monnaies-detections-n138

Trouvaille 138.29

Bonjour, aujourd’hui je vous envoie deux monnaies toujours trouvées dans la région de Poitiers, une en or qui pèse 3,38 g et l’autre en argent qui pèse 7,13 g, qui je pense sont des monnaies espagnoles ou portugaises. Merci pour votre réponse. Christophe

Espagnoles ! La monnaies argent d’un poids de 7,13 g est un deux réales de l’Amérique espagnole, écu à multiples quartiers, sommé d’une couronne coupant la légende, à droite II. Revers : champ écartelé aux 1 et 4 de Castille, aux 2 et 3 de Léon dans un double octolobe. La monnaie est découpée à la cisaille, elle présente une usure prononcée et une totale absence de légende, il est donc impossible d’identifier le bon souverain (probablement Philippe III) et l’atelier. Estimation 20 euros. La monnaie d’or au poids de 3,38 g est un escudo de Philippe II : avers PHIL[IP]PVS[II DEI GRATIA]. Écu à multiples quartiers sommé d’une couronne coupant la légende en haut. (Philippe II par la grâce de Dieu). Revers : HISP [.ANIARVM REX]. Croix potencée dans un double quadrilobe tréflé aux angles, cantonné de quatre annelets. (Roi des espagnols). Difficile d’identifier l’atelier car la lettre est à peine visible à gauche de l’écu multiple, et chez les collectionneurs espagnols les prix varient beaucoup en fonction de l’atelier. Monnaie avec un beau relief mais petit flanc, estimation entre 400 et 700 euros.

Trouvaille 138.28

28Bonjour voici une boucle pas trouvée en détection mais dans une ressourcerie  pourriez-vous l’identifier et me la dater merci Gillou 

Avant de s’intéresser à la boucle, on s’est demandé ce que c’était qu’une ressourcerie. Bon , on a appris un truc… votre boucle est une boucle de ceinture  du XIX° siècle  soit en argent ( donc un poinçon) soit en vermeil et il devait y avoir un poinçon qui correspondait à la troisième photo envoyée mais que l’on a supprimée car elle ne montrait rien d’autre qu’une grosse tache. On aurait aimé les dimensions Gillou…

Trouvaille 138.27

Bonjour à toute la rédaction, je dois vous dire que votre revue se lit trop vite et l’on piaffe d’impatience en attendant la suivante! Les articles sont passionnants et bien rédigés. Je vous adresse les photos d’un As de Nîmes coupé en deux et sur le net je ne trouve que des têtes accolées. Sur ma demi-pièce trouvée dans le 47 vers Casteljaloux, la tête dont le graphisme semble « vulgaire » est dirigée vers l’intérieur. Qu’en pensez-vous Merci .  jc (détectoriste débutant) 

On voit, ou plutôt on devine effectivement un visage tourné vers l’intérieur sur ce demi-as. Le revers, si n’était la présence des pattes du crocodile (ou supposées telles !) on ne pourrait affirmer qu’il s’agisse du crocodile de Nîmes. Imaginons qu’il s’agisse du croco. On ne connait aucune monnaie de Nîmes avec les têtes face à face… On se dit donc qu’il ne s’agit pas de l’animal enchainé au palmier sur le revers. Il existe non pas une quantité mais certains bronzes ou l’on trouve des têtes s’affrontant. Les plus nombreuses correspondent aux monnaies coloniales, comme par exemple marc Antoine et octave pour la province d’Achaea avec plusieurs revers : deux galères sous voiles à droite ou une seule galère ou un quadrige d’hippocampes conduit par Marc –Antoine. Il y a d’autres exemples, nous ne pouvons les citer tous  mais à notre sens, c’est plutôt dans cette direction qu’il faut chercher et non pas sur Nîmes ou viennes… Non ID**

Trouvaille 138.26

Bonjour à toute l’équipe. Petite trouvaille bien jolie, je trouve. Détectée dans un champ. A 30 km au sud-est de DIJON. Bien entendu, je ne sais pas ce que cela peut être. Sauriez-vous me dire, s’il vous plaît, quel est cet objet? Quel âge peut-il avoir? Une origine peut- être ? En vous remerciant par avance. Pépé Jo

D’un poids de 5 grammes et de vingt-six millimètres de longueur, on exclut une vocation utilitaire pour privilégier le secteur décoratif. Nos hypothèses vont toutes dans le sens d’un accessoire décoratif vestimentaire, ou amulette,  soit un pendant terminal de collier bien que l’anneau de préhension nous paraisse un peu « fort » mais remis dans le contexte de sa taille (26mm) il ne représente qu’un quart de l’ensemble ce qui donne un anneau de diamètre six millimètres maximum. Soit un poids terminal de ceinture légère ou de cordon vestimentaire, un peu comme un ferret. Nous le pensons antique.

Trouvaille 138.25

Kevin dans la Meurthe et Moselle se demande ce qu’est ce denier ?  Il s’agit d’après une difficile lecture d’une variante d’un denier anonyme de l’évêché de Lausanne, (fin 13e – moitié 14e siècle). Denier. A/: SEDES LAVSANE. R/: CIVITAS EQSTRI. La référence pris en compte est : HMZ 1-485Ka, mais elle ne s’applique pas a cette monnaie car si on retrouve bien  les deux légendes il n’en est pas de même pour le besant et la flèche dans les cantons de la croix ?? il ne nous a pas été donné de trouver un exemplaire identique, il s’agit d’une variante mais peu diffusée certainement. Pour cette dernière caractéristique, monnaie TB à 60€

Trouvaille 138.24

Envoi de Robin des Landes avec ce morceau, hélas incomplet,  de manche de couteau de l’Age du bronze. Il s’agit du pommeau complet et d’une partie de la fusée. La poignée métallique creuse présente  un pommeau discoïdal et un trou de rivet pour fixation à la lame, on aperçoit aussi un demi trou sur le sommet distal du pommeau qu’on ne peut expliquer que pour laisser le passage à une lanière de cuir. Suivent deux drachmes du bouclé du Causé, qu’on ne présente plus aux prospecteurs toulousains qui les connaissent, d’un poids respectif de 2.84 et 2.87g ces flans sont découpés au burin et présentent à l’avers un portrait à droite bouclé et au revers une croix contenant des symboles habituels de ce type : e on y voit aisément une esse  puis un besant surmonté d’une lunule, ainsi qu’un anneau surmonté d’une lunule. Enfin le dernier symbole est en principe un   anneau pointé relié à un point au-dessus et un autre au-dessous au 4e canton. Valeur moyenne de ces monnaies 250€ il s’agit de monnaies venant de l’oppidum de SOS dans le Gers. LT.3015

Trouvaille 138.23

Bonjour toute l’équipe,  j’avais dans l’idée de partager cet éperon en bronze donné pour romain.et dans une BAM, j’ai été surpris de trouver 3 autres vestiges d’éperons en fer du moyen âge. Du coup je me retrouve avec plusieurs interrogations, c’est ça qu’est bon en détec ! Pour celui en bronze, il est malheureusement cassé mais en bel état. Il mesure 13cm, porte 2 trous à chaque extrémité des branches avec traces de rouilles. Il m’a été donné pour romain, la tige de 4 cm se termine en boule fendu où une mini clavette a été insérée pour retenir une excroissance mais je découvre que jusqu’au 7ème siècle la tige est pleine et que la mollette n’apparaît qu’au Moyen – Âge ? Pour ceux en fer, de forme plate avec tiges classiques de 3,5cm mais celui de droite m’interroge avec cette barre dans l’axe de la tige ?  Ce n’est pas logique ! Merci à ceux qui pourront nous éclairer sur ces objets que l’on croise finalement peu. Pierre

 Vous avez bien étudié la question,  ayant consulté pas mal de dossier il en ressort pour résumer votre éperon en bronze que si vous trouvez un éperon en bronze, il est en effet plus probable qu’il soit d’une période antérieure au XIIIe siècle, possiblement antique. Le bronze était utilisé pour fabriquer des éperons durant des périodes telles que l’Antiquité, notamment chez les Romains et les Mérovingiens. Emplacement pour une molette : La molette est une innovation qui apparaît au Moyen Âge, autour du XIIIe siècle. Les éperons antiques, comme ceux de l’époque romaine, étaient généralement de type « éperons à pointe » sans molette. Ainsi, si un éperon en bronze possède un emplacement pour une molette, il est peu probable qu’il soit de l’époque romaine ou antérieure. Cela suggérerait plutôt un éperon médiéval, malgré l’utilisation du bronze, ce qui pourrait indiquer une survivance d’anciennes techniques ou une production dans un contexte spécifique. En résumé, un éperon en bronze avec emplacement pour molette serait plus probablement médiéval, et non antique.

Pour vos éperons en fer bien dégradé, il s’agit peut-être d’une variante avec fixation renforcée par une barre plate passant sous le talon, sinon il ne peut s’agir que d’un tout autre type d’objet…

Trouvaille 138.22

Bonjour Voici une trouvaille dans l’Isère, 3.5 gr  Une id de l’époque Aucun poinçon Merci beaucoup François

 Curieuse bague que la vôtre, un jonc plat qui se dédouble pour former deux chatons plats ovalisés et supportant une décoration incisée de feuille de palmier symbolisant la victoire. Dans la mythologie romaine, la branche de palmier était attribuée à Victoria, la déesse romaine de la victoire, et était un symbole de triomphe et de paix et protégeait celui qui la portait contre les forces malignes. Elle est d’époque romaine I au II° siècle. Nous avons retrouvé des bagues supportant le même décoration mais pas dans cette forme dédoublée peu courante.