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Monnaies et Détections

Catégorie : Brèves

Breves 131: Ange d’or d’Edouard IV

Belle découverte d’un prospecteur anglais, le 26 mai dernier, à Horsham dans le Sussex, une très rare monnaie d’or ! Un ange en or, frappé lors du second règne d’Edouard IV (1471-1483) avec les marques (E et Rose) près du mât du navire, type standard « D ». Légèrement rogné sur son pourtour, ce qui permettait de récupérer un peu d’or tout en gardant sa valeur initiale, son poids est 5.23 grammes. Première monnaie de ce type découvert et enregistré dans le Sussex et seulement la deuxième pour la région du sud-est de l’Angleterre, les bases de données anglaises son extrêmement riche en informations, en grande partie grâce aux prospecteurs amateurs et le « Treasurse Act » qui recense toutes leurs découvertes…

Le ton commence à changer…

Lu sur la Gazette Drouot en ligne le 6 avril, un article nommé « monnaies gauloises et morilles », le
journaliste se pose franchement la question du bien- fondé de la loi française actuelle sur les détecteurs de métaux en regards des nombreuses et magnifiques découvertes en Angleterre et dans d’autres pays. Garcia se retrouve à défendre et justifier sa loi au lieu de vilipender les UDM… pour lire l’article en entier : mot clés : gazette drouot, monnaies gauloises et morilles.

Ring money

Ou anneau penannulaire, souvent présenté comme un système prémonétaire, des bagues ou anneaux ser
vant de monnaie… Les “rings money” sont datés de l’âge du Bronze. Celle-ci est la trouvaille d’un prospecteur anglais dans le comté du Norfolk, contrairement aux apparences, elle n’est pas en or massif mais plaqué or ! Un placage bien épais sur un noyau en bronze, placage qui a parfaitement tenu depuis 3 000 ans ! Le musée du château de Norwich est sur les rangs pour acquérir l’anneau. Précisons que l’on ne sait toujours pas comment étaient portés les anneaux penannulaires, à l’oreille, dans le nez, attachés aux cheveux ou ailleurs ,sa fonction reste mystérieuse… Une découverte qui a donc été réalisée au détecteur de métaux, la base de données anglaise “Portable Antiquities Scheme” extrêmement précise, rapporte que depuis sa création en 1997, douze “rings money” en or ou plaqués or ont été découverts sur le comté du Norfolk, les douze rings money recensés ont toutes été découvertes au détecteur de métaux par des prospecteurs amateurs. En France, faute de loi stupide, on en voit très rarement… pourtant ils s’en trouvent, on peut en voir une très belle en or lamellé (or / électrum) dans le numéro 75 ou sur le blog de Monnaies & Détections en tapant dans la recherche : penannulaire.

C E N ’ E S T P A S L E P É R O U …
Mais ça y ressemble, découverte originale d’un prospecteur anglais, Gary, qui a trouvé cette petite mon- naie au hasard d’un champ, une pièce en argent d’un diamètre de 12 mm. Une monnaie frappée au Pérou, à Lima en 1846, un quart de réal avec comme emblème un lama ! La monnaie n’a rien de rare, sa “valeur” est d’une vingtaine d’euros maximum, mais c’est la première du type recensée en Angleterre, comme ayant été découverte au détecteur de métaux ! Et les Anglais ont certainement les meilleures bases de données archéologiques du monde puisqu’eux, recensent toutes les découvertes, qu’elles soient réalisées avec un détecteur de métaux ou pas ! Contrairement à la France, qui ne recense plus grand-chose depuis la loi de 2016… D’ailleurs, si par hasard vous avez déjà découvert en France un quart de
réal ou une autre valeur frappées au Pérou avant 1900, faites-le-nous savoir !

brèves 130

M I L L E M O N N A I E S …
Dans une cruche… C’est la belle découverte d’un prospecteur polonais, Michał Łotys de Zaniówka, dans l’est de la Pologne qui utilisait un détecteur de métaux, dans un des champs de sa famille, il recherchait une pièce de tracteur perdue par sa sœur… Quand il a eu la surprise de trouver un trésor ! Environ mille pièces de cuivre, cachées dans une cruche en terre, un dépôt daté du XVIIe siècle. Les monnaies sont des pièces polonaises et lituaniennes dont la plus grande partie fut frappée entre 1663 et 1666. Bien qu’il soit assez volumineux, le trésor n’avait pas une très grande valeur, il aurait permis tout au plus à l’enfouisseur de se payer deux paires de chaussures en cuir à l’époque où il fut caché…

20 dollars or Liberty

La pièce de 20 dollars américaine, portant la Liberty, fut créée en 1866, d’un poids de 33.5 grammes. Elle fut frappée uniquement dans deux ateliers entre 1866 et 1876, à San Francisco, Californie du Nord, dont
la marque d’atelier est un S, sous l’aigle et Carson City, la capitale du Nevada, c’est la « Carson-City » la plus recherchée par les collectionneurs, sa marque d’atelier étant CC, sous l’aigle et au-dessus du TWENTY. Il y a quelques semaines, un collectionneur de la Sarthe a vendu aux enchères sa collection de pièces d’or, il ne savait pas avant l’expertise, qu’il y avait dans le lot, une rarissime 20 dollars Liberty frappée en 1870 à Carson City, d’après les archives la frappe de 1870 (cc) serait de 3700 exemplaires ! Si les autres monnaies sont parties aux alentours de 1 500 euros pièce, la 1870 Carson City, malgré ces rayures, coups et marques d’usage, a atteint la somme de 297 128 euros ! Un record, qui va permettre au vendeur de conserver sa maison… Un Texan a même appelé le commissaire-priseur, se demandant comment cette pièce avait pu finir dans une collection d’un petit village français ? La réponse est très simple, en 14/18 les soldats américains débarquaient à Brest, où un immense camp militaire avait été installé, un site bien connu des prospecteurs bretons, des dollars or y ont été trouvés… À cette époque ont payait encore en franc or et en dollar or, et donc de nombreux dollars or ont changé de mains et il en reste encore beaucoup dans les bas de laine du grand Ouest, j’ai connu un ébéniste qui en avait découvert une vingtaine, dans le double fond d’une vieille armoire dans le Morbihan… Si vous avez accès à la collection de vos parents / grands- parents, regardez, si par hasard il n’y aurait pas une 1870cc…

Vieilles pétoires et trésor

Il y a quelques semaines, le gouvernement français a lancé une ‘‘collecte’’ des armes non déclarées détenues par les Français, bien souvent des armes récupérées par héritage. Officiellement c’est pour votre sécurité, la phrase magique, les mauvaises langues diront que c’est par peur d’une révolte, le litre d’essence à 2 euros, l’inflation galopante et les coupures de courant pouvant finir par exaspérer…
Toujours est-il que cette collecte d’armes a permis de récupérer des trésors, de nombreuses armes de
grande valeur ont été données, par des propriétaires qui auraient dû se renseigner un minimum avant… De nombreux collectionneurs ont été scandalisés de voir des armes de grandes raretés et donc de grandes valeur jetées à la ferraille ! Parmi les raretés, on signale, une très rare carabine Lefaucheux à barillet, une winchester dont toutes les parties métalliques étaient plaquées or ! Une des armes les plus spectaculaires à avoir refait surface est très certainement ce fusil de géant ! Un Tankgewehr M1918, de
fabrication allemande, le premier fusil antichar « et le seul » de la Première Guerre mondiale, une arme aux dimensions démesurées, 1.68 mètre de long pour 17.3 kilos et produite à seulement 15 000 exemplaires.Pour ce fusil hors norme, les Allemands avaient mis au point une munition en acier trempé, capable de traverser 20 mm de blindage à 100 mètres de distance… Le propriétaire de cette arme a finalement pu repartir avec, il doit soit la faire neutraliser ou la vendre à un musée… Et parmi toutes ces armes, un vrai trésor, dans les Ardennes une femme a donné aux gendarmes un pistolet ayant appartenu à son défunt mari, l’arme était dans une boîte, celle-ci avait un double fond, découvert par les gendarmes, double fond contenant une liasse de billets, le montant total n’a pas été révélé, on sait seulement qu’il avait plusieurs milliers d’euros !

DETECTORS FIND

Ou, en bon français « trouvé par un détecteur de métaux ». La maison de vente aux enchères « Noomans Myfair », Angleterre, organise régulièrement des ventes de bijoux dans lesquelles apparaissent très souvent des bijoux découverts par des prospecteurs anglais ! Ces bijoux portent toujours la mention « Detectorist find » en très gros caractères sur l’annonce, ainsi que le numéro sous lequel ils ont été déclarés et enregistrés au P.A.S, le « Portable Antiquities Scheme » qui recense toutes découvertes réalisées par les prospecteurs anglais et susceptibles d’intéresser les services archéologiques. Un système bien rodé, qui ne laisse rien passer (contrairement à la France, où il n’y a plus rien de déclarer…) Les prochaines ventes Noomans présentaient quatre bagues en or, découvertes par quatre prospecteurs différents. Une bague dite à iconographie, représentant un Christ en croix, avec traces d’émail noir, datée de 1470- 1480, pesant 3,5 grammes et estimée 5/ 6 000 euros ! Cette bague fut trouvée en 2020 avec un lot de 16 monnaies en argent toutes frappées entre 1473 et 1477, d’où la datation « aussi précise » de la bague… La bague suivante, est une « posy ring » d’époque médiévale entre 1400 et 1500. Les « posy ring » étaient un peu des bagues à secrets, l’inscription à l’intérieur de l’anneau étant très souvent dû à un amant ou une maîtresse… Celle-ci, pesant 1,8 gramme avec traces d’émail noir et blanc, est estimée à 4/ 5 000 euros ! Suivie d’une autre chevalière à iconographie, sans émail, ou il n’en reste plus aucune trace, pesant 3,1 grammes datée de la fin du 16e, elle aussi estimée entre 5/ 6 000 euros ! Et une dernière bague portant des pierres, quatre améthystes. Il en manque une, ce qui malheureusement fait chuter sa valeur, datée du 16e, pesant 6,6 grammes et estimée 3/ 4 000 euros. À noter, que les bagues trouvées au détecteur atteignent toujours des meilleurs prix que des bagues identiques « de collection » mais sans histoire particulière, sans aucun doute l’effet « trésor » et la mention : Detectorist find !

Source : noonans.co.uk

Les ventes « Jewellery, Watches and Objects of Vertu »

Chercheur d’or

L’activité de chercheur d’or peut vous amener à faire des découvertes hors du commun. Un chercheur d’or canadien dans le Yukon près de l’Alaska dans la célèbre région du Klondike, connue pour ses ruées vers l’or, a fait une découverte dans le pergélisol (ou permafrost c’est la même chose), un sol resté gelé pendant des millénaires et qui dégèle actuellement, réchauffement climatique oblige…
Une découverte spectaculaire, un bébé mammouth laineux, vieux de 30 000 ans et très bien conservé, le plus complet jamais découvert en Amérique du Nord !
Le spécimen serait une femelle, la peau est presque complète, elle permettra peut-être de compléter le séquençage ADN du mammouth, de nombreuses équipes de biologistes essaient de le ramener à la vie. L’espèce du mammouth laineux ayant été très probablement exterminée par l’homme, on finira peut-être par y arriver et ainsi corriger nos erreurs passées…

Source : bbc.com

Aux ides de mars

Le 15 mars de l’an 44 avant J.C, l’empereur, Jules César (- 100/- 44) était assassiné à Rome, par une conjuration de plusieurs hommes, dont son fils adoptif, Brutus, qui portait bien son nom… Deux ans plus tard, en 42 avant J.-C., Marcus Junius Brutus (- 85/- 42) se suicide à la bataille dite « de Philippe » en Grèce, le 23 octobre. Avant son suicide, Brutus fit frapper un nombre indéterminé de monnaies dites « aux ides de mars ». Bien qu’elles soient considérées presque comme des médailles, à cause de leurs raretés, ce sont bien des monnaies, les plus rares étant bien sûr, celles en or ! Des aureus qui de nos jours atteignent des sommes colossales lorsque l’un d’eux passe en vente. Fin 2020 un très bel exemplaire dépassait les trois millions d’euros ! (M&D 115) En 1993, une vente dont le montant est resté privé fut réalisée en Allemagne sur un autre « Eid Mars » en or.
La monnaie, présentée ici, est passée aux enchères en Suisse à Zurich. « Eid Mars » au mois de mars, date de l’assassinat de Jules César, présente au revers, deux poignards censés être ceux de Brutus et Cassius, alors que les assassins étaient bien plus nombreux, entre les deux poignards, le pileius, le chapeau de la liberté et Brutus de profil sur l’avers. Cet exemplaire, malgré une frappe décentrée, une grosse rayure entre les deux poignards et un trou fait au poinçon pour porter la monnaie comme une médaille, a atteint la somme de 2,1 millions d’euros !

Sources : Monnaies & Détections 115 / corriere.it