MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Archive pour juillet, 2015

Sommaire 83

Vécu
14e Rallye Midi-Pyrénées
L’esprit du doublon d’or
Le pichet percé
Le chant des Cyrènes
Singulières découvertes
Archéo-terrorisme ? Une déplorable affaire

Brèves

Histoire
Charles VI le Fol

Appel aux prospecteurs
Trésors en attente d’une déclaration sans risque en France

Actualités
L’affaire de la météorite de Mont-Dieu, suite

Numismatique
Les monnaies d’or de la Guerre de Cent ans (1337-1475) – 3e partie
Les baquettes inédites de François Fébvs, roi de Navarre et de Béarn

Trouvailles
Monnaies/objets

Banc d’essai
Le Golden Mask deep hunter pro

Technique de prospection
Sous la plage, des métaux et… des fossiles !

Librairie

Agenda

Petites annonces

Courrier

Agenda août-septembre 2015

LES ROZIERS SUR LOIRE 49
Du 1er au 2 août 2015
Salon des collectionneurs
Salle de la Maison des loisirs, route de Beaufort en Vallée, 49350 Les Roziers sur Loire
De 9h à 18h. Entrée gratuite – Renseignements : 06.20.16.91.79

LEUCATE VILLAGE • 11
Dimanche 9 août 2015 
27e bourse multi-collections de Leucate Village
Complexe sportif, avenue de la Caramoun, 11370 Leucate Village
De 9h à 18h. Entrée gratuite – Renseignements : 04.67.27.93.98

GANGES • 34
Dimanche 16 août 2015 
27e bourse toutes collections
Salle des fêtes, 29 avenue Louis Pasteur, 34190 Ganges
De 9h à 17h. Entrée : 2 € – Renseignements : 04.66.64.39.77

PLELAUFF • 22
Dimanche 30 août 2015
2e rencontre numismatique de Plélauff
Centre Camina, 22570 Plélauff
De 9h à 18h. Entrée gratuite – Renseignements : 02.96.24.85.24

VITTEL • 88
Dimanche 30 août 2015
31e salon des collectionneurs
Salle du moulin, Parc de Badenweiller, rue du petit Ban, 88800 Vittel
De 8h30 à 17h30. Entrée gratuite – Renseignements : 03.29.08.27.87

ARES • 33
Dimanche 6 septembre 2015
23e bourse multi-collections
Salles des sports, rue du Temple, 33740 Arès
De 10h à 18h. Entrée gratuite – Renseignements : 05.56.03.48.85

ARLES • 13
Dimanche 6 septembre 2015 
Grande bourse aux monnaies
Salle des fêtes, boulevard des Lices, 13200 Arles
De 9h à 17h. Entrée gratuite – Renseignements : 04.90.93.25.32

SAINT-HILAIRE-DE-RIEZ • 85
Dimanche 6 septembre 2015 
48e bourse des collectionneurs
Salle de la Baritaudière, rue des Pins, 85270 Saint-Hilaire-de-Riez
De 9h à 18h30. Entrée gratuite – Renseignements : 02.51.55.67.62

CARPENTRAS • 84
Dimanche 13 septembre 2015 
21e salon toutes collections
Salle polyvalente, espace Auzon, 84200 Carpentras
De 9h à 18h. Entrée gratuite

LA CRAU • 83
Dimanche 13 septembre 2015 
4e salon multi-collections
Espace culturel Jean Paul Maurric, avenue des Faurys, 83260 La Crau
De 9h à 18h. Entrée gratuite – Renseignements : 04.94.23.60.04

SAINT-REMY • 71
Dimanche 13 septembre 2015 
9e bourse numismatique de Saint Rémy
Salle Georges Brassens, face à la mairie, 71100 Saint-Rémy
De 8h30 à 16h30. Entrée : 1 €
Renseignements : 06.87.09.56.27

SAINT-SULPICE-LA-POINTE • 81
Dimanche 20 septembre 2015 
5e bourse toutes collections
Salle polyespace Braconie, près de la gare, 81370 Saint-Sulpice-La-Pointe
De 9h à 18h. Entrée gratuite – Renseignements : 09.63.65.34.30

TOURCOING • 59
Dimanche 20 septembre 2015 
1er salon numismatique euro régional
Mairie, 59200 Tourcoing – De 9h à 17h. Entrée gratuite

Paris • 75
Samedi 26 septembre 2015
65e salon numismatique
Palais Brognart, place de la Bourse, 75002 Paris – De 9h15 à 17h. Entrée : 8 €


Edito 83

Ce quatre-vingt troisième numéro de votre magazine vous présente encore et encore des trouvailles non déclarées. Un dépôt de monnaies en bronze du début quatrième siècle, une trouvaille originale de Zaka25 avec une enquête patiente pour remonter lentement vers le contenant d’origine de son petit dépôt du quinzième siècle. Nous aimons tous ces trouvailles émouvantes, tranches de vie d’un être humain, un moment stressant et peut-être même violent avec la nécessité d’abriter ses avoirs dans l’immédiat. Une vie qui n’ajoute pas une pierre sur l’édifice de notre patrimoine passé, les monnaies sont connues le pichet aussi. L’archéologie actuelle n’a pas l’ambition de retracer tout le parcours de nos ancêtres, alors pourquoi ne peut-on pas déclarer ces deux trouvailles fortuites ? Tout simplement parce que quand vous lirez l’article sur l’archéo-terrorisme page 22 (cela ne s’invente pas !) sur la réaction épidermique et improductive de Monsieur Prestreau conservateur en chef de la D.R.A.C de Dijon, vous voudrez vous éviter les futurs problèmes alors que vous avez envie de partager vos informations et vos trouvailles ! La connerie humaine n’a pas de limite…

Bonne lecture

Gilles Cavaillé

Opportunité

Opportunité, c’est un mot qui résume assez bien la détection et les prospecteurs. Être là, au bon moment et surtout au bon endroit, et on pourrait rajouter : pour augmenter votre chance, la provoquer…  

Première opportunité

Elle se présente sous la forme d’un détecteur aperçu sur le site de vente aux enchères, EBay, un Vista Gold, détecteur en provenance des pays de l’est et qui a la particularité de fonctionner en 25 kHz, il entre donc dans la catégorie des très hautes fréquences. Ce qui le rend « normalement » plus sensible aux métaux que l’on nomme les bas conducteurs, catégorie dans laquelle on trouve deux métaux qui m’intéressent plus particulièrement, l’or et le platine !

Si les hautes fréquences y sont plus sensibles, ces détecteurs ne seront pas forcément plus performants que les autres sur tous types de terrains, elles passent souvent assez mal sur les terrains humides. Gardez en mémoire qu’une basse fréquence, dans bien des cas, prendra en terre propre et lourde une grosse masse d’or plus profond qu’une haute fréquence, un torque par exemple, mais on ne trouve pas des torques tous les jours, malheureusement…

Pour cette raison les très hautes fréquences sont à utiliser sur des recherches bien ciblées et dans l’idéal en complément d’un détecteur plus passe-partout. L’annonce de l’enchère n’est pas vraiment « vendeur », tant mieux pour moi, la photo est floue et le nom du détecteur n’est même pas mentionné, l’ayant reconnu, à tout hasard je mise 220 euros et j’attends…

Contre toute attente, personne n’enchérit et j’emporte l’engin à 201 euros port compris, une bonne affaire au regard du prix neuf, me voilà donc avec un vlf très haute fréquence dans ma panoplie. Avant de miser j’avais tout de même lu de très bons commentaires au sujet de ce détecteur sur plusieurs forums anglais, les prospecteurs anglais sont assez critiques et testent beaucoup de machines, quand ça marche ils le disent et quand ça ne marche pas, ils le disent encore plus fort !

Après l’avoir bien reçu, je fais quelques tests. Le détecteur présente assez bien, on y retrouve les commandes classiques, la sensibilité, le réglage du sol, la discrimination et plus rare, une commande pour le volume fer, qui permet de moduler le son du fer, sur le mode deux tons. On trouve aussi une commande pour un mode lent ou rapide de la réponse, suivant la pollution, le mode lent est à privilégier autant que possible, avec un balayage adapté (lentement !) il permet d’aller un peu plus profond. Il y a aussi, sous le boîtier deux gâchettes, une à trois positions qui commande les modes tous métaux, discrimination ou deux tons qui donnent un son grave bien marqué pour le fer (volume fer à fond) et du aigu au médium pour le reste. L’autre gâchette, on/off, est un mode boost, sensé le rendre plus sensible et qui consomme plus d’énergie. Le mien n’étant de toute façon plus garanti, je lui rajoute une prise pour le faire fonctionner sur un accu externe, de cette façon il sera toujours en mode boost et en 13,5 volts (tension constante) au lieu des 12 volts standard ce qui va lui donner un peu plus de pêche sur les cibles en limites d’accroches…

Les fabriquants de détecteurs normalisent leurs appareils pour des raisons de garantie et bien sûr de fiabilité sur le long terme ; en leur donnant un peu plus de « jus » vous pouvez gagner plus ou moins de puissance et un peu de profondeur suivant les machines, beaucoup plus sur un PI que sur un vlf par exemple, mais n’oubliez pas, c’est à vos risques et périls !

Le détecteur est bien équilibré, les seuls défauts que je lui trouve sont la prise casque située derrière le boîtier qui oblige à avoir un câble de casque très long, le boîtier qui n’a pas l’air vraiment étanche et la bobine de 11 pouces, elle est creuse et m’a l’air assez fragile, il faudra faire attention aux chocs contre les pierres, – à noter que les autres bobines proposées pour le Vista Gold sont pleines, mais forcément plus lourdes…

Les performances sur l’or, sont intéressantes et même très intéressantes, il prend vraiment petit, typiquement les performances d’un traqueur de toutes petites monnaies en or, de bijoux très fins comme les chaînes, les bijoux creux ou cassés et bien sûr les pépites d’or.

J’aime le mode deux tons et ce sera celui que je vais le plus utiliser, j’aurais juste préféré un seuil sonore audible, qui permet de régler un détecteur à la limite. Le Vista, lui, fonctionne en mode silence à condition de bien régler le sol, mais ça, c’est valable pour tous les détecteurs… A noter que la discrimination entre en action y compris lorsqu’il est en mode deux tons, pour obtenir la profondeur maximale en mode deux tons, il faut donc mettre la discri à zéro et vous pouvez pousser le volume fer à fond, ce dernier n’influe pas sur la profondeur, seulement sur la réponse sonore.

Ne reste plus qu’à lui trouver un terrain de jeu susceptible de lui faire renifler un peu de gold !

La suite dans Monnaies & Détections n° 82

50 millions de dollars

C’est le magnifique butin d’une fantastique chasse au trésor, une vraie comme on en rêve tous. 6 novembre 1942, le SS City of Cairo, navire britannique dont le port d’attache est à Liverpool, est torpillé par un sous-marin allemand, un des U-Boat qui étaient à l’époque surnommés les loups gris. L’attaque se produit au large de la Namibie, Afrique, alors que le City of Cairo qui vient de quitter Cap-Town fait route vers le Brésil. Le sous-marin allemand laisse le temps au capitaine de faire évacuer le navire, toutes les femmes et enfants auront le temps de gagner les chaloupes, deux membres d’équipages et quatre passagers trouveront la mort pendant le naufrage et plusieurs dizaines dans les jours qui suivront, le navire ayant été coulé en haute mer. L’Allemand aux commandes du sous-marin leur souhaitera par radio, une bonne nuit après les avoir torpillés !

En cette nuit du 6 novembre 1942 le City of Cairo sombre lentement par 5 000 mètres de fond ! Quelques décennies plus tard, en 1984 des chasseurs de trésors ont vent de sa cargaison, une fortune en pièces d’argent et se lancent sur ses traces. Après des années de recherches en archives pour cerner la zone et ensuite en mer pour localiser l’épave, la société franco-britannique Deep Ocean Search (DOS) localise l’épave en 2011.

27 ans de recherches pour trouver le City of Cairo ! Mais il est bien là, les premières pièces seront remontées à l’aide de robots filoguidés en 2013 et le reste au début de cette année. L’attente et la chasse en valaient la peine, 100 tonnes d’argent sous forme de monnaies, 50 millions de dollars, un peu plus de 45 millions d’euros en pièces d’argent sont sortis des flots…

Cette découverte et surtout cette récupération est une première à une telle profondeur, 5 150 mètres exactement ! À titre d’exemple le Titanic est à 3 800 mètres. Et il est probable que cette opération à très grande profondeur en annonce bien d’autres, ce ne sont pas les épaves à trésor qui manquent…

Sources : lepoint.fr & metronews.fr et Wikipedia

Trouvaille 82.21

Harrybogoum 68 prospecte en Alsace sud et a trouvé une plaque de cycle de la manufacture Helios. Sur la partie inférieure de la plaque est inscrit MULHOUSE DORNACH (HT RHIN). Il y a de fervents collectionneurs de ces plaques.

Il a aussi trouvé une médaille. C’est une  médaille de pèlerinage du tout début XVIIIe siècle pour le pèlerinage à Notre Dame des Anges et de Saint Michel, abritée dans l’ancien sanctuaire de Notre Dame souterraine au Mont Saint Michel. Vierge à l’enfant d’un côté, et de l’autre l’Archange Saint Michel ailé terrassant le Démon Lucifer et tenant la balance pour la pesée des âmes au jour du Jugement dernier. Légende : CONTITUITE PRINCIPEM. Le sanctuaire Notre Dame a été atteint en 1776 par un sinistre qui a bouleversé les structures de cet édifice souterrain, mettant plus ou moins un terme à ce pèlerinage sous sa forme ancienne populaire.

Journal d’un CDD

(le Coin du Disque du Déus)

Pour accéder au terrain, il fallait passer un vieux pont de briques, étroit et surélevé en son milieu, suivre la rue principale du village en longeant les façades tristes des commerces disparus, et tourner à la sortie en direction de la rivière. Il y avait un groupe scolaire, plusieurs villas, un lotissement récent, puis les terrains de foot, et cet immense champ labouré qui allait jusqu’aux peupliers du bord de l’eau. Axel gara son vieux fourgon, chaussa les bottes, prit le Deus, sauta le fossé et s’engagea dans le champ. En se retournant, il voyait sur la colline le clocher de briques roses et l’ancien moulin qui dominait le village.

Le terrain venait d’être hersé. De plus en plus d’agriculteurs ne labouraient plus, mais passaient un coup de griffes ou de disques et semaient là-dessus, et traitaient ensuite le semis avec un désherbant sélectif. Pour Axel, le côté positif de cette nouvelle façon culturale était l’absence de grosses mottes : le sol était bien plat, facile à prospecter au plus ras, même si de longs paquets d’herbes et de restes de tournesols avaient été alignés par l’outil sur les bords des passages. Mais le côté négatif était bien sûr que cela n’arrangeait pas la détection : le terrain n’était plus retourné en profondeur et rien ne remontait… Comme ce champ n’était pas farouche et accueillait tous les prospecteurs du village et des alentours, il était tous les ans débarrassé de tout artefact métallique flottant à la surface. Axel adressa une courte supplique au Dieu de la Détection pour être le premier à venir après le passage de l’agriculteur, mais sa demande fut rejetée : il vit tout de suite des traces de pas que son optimisme considéra comme des traces de chasseurs. Mais quand il remarqua les premiers trous, plus ou moins bien rebouchés, il fut bien obligé de comprendre qu’il n’était pas le premier… Il se fit une raison : ce champ attirait les prospecteurs comme le miel attire les ours. Il était en effet idéalement situé entre le village et la rivière, et justement à l’endroit où cette dernière, bon enfant, s’était arrangée pour permettre l’établissement d’un gué, et continuait à tout faire pour en laisser l’emplacement bien visible. Et en plus, l’agriculteur qui le travaillait  accordait sa bénédiction à tous les candidats prospecteurs…

Tant pis, il était là, il fallait continuer, en souhaitant que ces traces n’étaient pas celles d’un porteur de Deus, ce qui lui laisserait quelques chances… Et puis ce champ était tellement grand… Il commença donc à chercher, en se décalant par rapport aux traces de pas, de façon à bien balayer au-dessus. Il eut des sons assez rapidement, des ferreux, des plombs (tiens, le gars ne creusait pas sur le plomb ?…) des papiers d’alu, puis une première bonne cible : un petit poids monétaire, qu’il frotta sur le gant : on voyait une fleur de lys dans le coin gauche, avec à côté un I ou un 1 couché, et dessous P ou R I…

C’était encourageant, après le passage d’un collègue, et au bout de vingt minutes à peine.

Il eut droit ensuite à un bouton militaire, d’un modèle qu’il n’avait jamais trouvé : République Française, avec au centre le faisceau de licteur accoté de ce qui semblait être deux bonnets phrygiens, au-dessus de deux oves qui faisaient comme un bateau… un bouton qui devait dater de ces paisibles années 1790… Puis il creusa profond pour sortir un fort anneau de cuivre, de quelque courroie de traction animale, pas très vieux… et un trou encore plus profond sur un curieux objet : une boule ronde, en plomb, plutôt plate, avec un morceau de tige de suspension en fer : soit un poids de balance romaine, soit le  balancier d’un cartel de cheminée…

Il eut ensuite plusieurs passages sans rien de notable, à part quatre squelettes de doubles tournois de tailles différentes, un gros Napoléon III de 1856 en assez bon état, une pièce trouée de 20 centimes 1930 et une autre de 1 franc 1977. Là, il commença à avoir des doutes sérieux sur les qualités professionnelles du prospecteur qui l’avait précédé. Puis il se dit qu’il ne fallait pas l’incriminer : peut-être n’avait-il pas une bonne machine.

Il trouva sur un autre rang une croix de chapelet en cuivre, mince et fine, un peu tordue et abimée… une perle de bronze, qu’il baptisa de gauloise pour avoir souvent trouvé les mêmes sur des coins de forêt ne livrant (fort parcimonieusement) que du gaulois… puis une boucle, plutôt de soulier que de ceinture, vu la taille… et un curieux passant de courroie ou de bretelle, en cuivre. Des morceaux de plomb, des capsules de bouteilles, des balles de mousquets, des restes de douilles en cuivre et de boites de conserves, des tubes de cachets, des bouts d’alu écrasés, deux ou trois grosses pointes forgées rongées par la rouille… la zone devenait de plus en plus polluée par du moderne… sûrement un endroit où les charrettes de fumier étaient déchargées pour être ensuite épandues dans le champ. Il décida de continuer le rang jusqu’au bout puis d’en sauter plusieurs et d’aller vers la droite en espérant que ce serait moins sale… La suite dans Monnaies & Détections n° 82

180 000 carats

Bahia, province du Brésil, en 2001 un chercheur de fortune amateur, creuse un puits de mine sur le terrain d’une ferme, l’homme cherche des émeraudes dont la région regorge, ainsi que d’autres minéraux plus ou moins rares. Notre homme va trouver une masse énorme, de 38 kilos, un cristal monobloc d’où émergent quelques colonnes d’un vert foncé, il ne le sait pas, mais il vient de trouver la plus grosse émeraude du monde, d’un seul bloc et pesant 180 000 carats ! Le Brésil et plus largement cette région d’Amérique du Sud donnent les plus gros cristaux monobloc du monde.

Non taillée et surtout, trop grosse pour être vraie, personne ne s’y intéresse vraiment, elle est vendue une première fois pour 5 000 dollars ! Puis rechange de mains pour 20 000 dollars (18 000 euros) et elle va être revendue encore et encore, prenant de la valeur à chaque vente. Une fois de plus, comme c’est bien souvent le cas avec les découvertes hors normes, l’inventeur a laissé passer la chance de sa vie… L’émeraude géante, qui se trouve aujourd’hui aux États-Unis est actuellement au cœur d’un procès, le Brésil la considérant comme trésor national, la réclame et la justice américaine doit statuer sur son légitime propriétaire. Elle n’a pas été déclarée lors de sa découverte et a été sortie clandestinement du Brésil… Sa valeur actuelle est estimée à 320 millions d’euros !

Source : atlantico.fr

Trouvaille 82.12

Deux trouvailles de Jérôme dans le Gers : un aureus de Faustina posthume : avers : DIVA –AUG FAVSTINA. Buste drapé de Faustine mère à droite, avec les cheveux relevés, coiffés en chignon. Au revers il s’agit de AETERNITAS. Aeternitas (l’Éternité) debout à gauche, voilée et drapée, tenant une patère de la main droite et un gouvernail de la main gauche. On soutient le malheureux Jérome, qui pour son premier aureus l’a trouvé percé après avoir été porté en pendentif… Et on félicite Jérôme pour sa première monnaie en or romaine ! Cette monnaie vaut un peu plus que son poids d’or : environ 300 euros.

Voici un objet curieux en plomb, un visage de face de belle facture et placé dans une coupole de telle manière que l’on pourrait penser à une capuche lui couvrant toute la chevelure et les oreilles. L’objet est cassé sur sa ramification et devait prendre place sur un objet plus complet dont on ignore son usage…

Une monnaie énigmatique

La drachme dite « à la paire de fesses » 

Ce monnayage nous est connu par deux trésors découverts dans le département des Landes en 1845 à Eyres-Moncube (250 pièces) et en 1892 à Pomarez (400 pièces). Plusieurs trouvailles de monnaies isolées sont venues compléter notre vision sur ce monnayage que nous percevons encore très mal.

La plupart des trouvailles ont été effectuées dans le département des Landes à Saint-Maurice-sur-Adour (2 pièces) ou à Sanguinet. Mais nous avons aussi des indications de découvertes, dans le Tarn-et-Garonne à Sos (1 pièce sur 4 pièces retrouvées) et au Mas-de-l’Agenais (2 pièces sur 5 pièces retrouvées), dans la Haute-Garonne à Vieille-Toulouse (1 pièce), dans le Lot à Capdenac (1 pièce sur un trésor total de 535 pièces retrouvées) et à Bordeaux (carte n° 1).

La datation des monnaies de ces deux trésors semble se situer au IIe siècle avant J.-C, avant -118. La circulation de ces monnaies à protubérances est attestée tout au long du Ier siècle avant JC, se prolongeant même, à titre résiduel, jusqu’à la période augusto-tibérienne, soit jusqu’au Ier siècle après JC. Elles circulent donc même avant et durant la Guerre des Gaules (58-50 avant JC).

On a pensé tout d’abord que ce type de monnaie avait été émis par le peuple celte de la région de Tarbes, les Tarbelles, mais ensuite, qu’il pouvait s’agir d’une émission du peuple celte de la région de Tartas, les Tarusates.

Les Tarusates comme les Sotiates ou les Élusates furent soumis par Publius Licinius Crassus, lieutenant de César, fils de Crassus en 56 avant J.-C.

Ce petit peuple aquitain avait son territoire circonscrit autour de Tartas dans l’actuel département des Landes entre Dax et Mont-de-Marsan. … La suite dans Monnaies & Détections n° 82