MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour janvier, 2019

Mis à part les 2 balles « en fer » sûrement chemisées en acier avec un placage de cuivre ou de cupro-nickel, avec un noyau de plomb et malheureusement difficilement identifiables, vous avez 2 sortes de projectiles :
– Les plus anciennes, en plomb : ce sont des balles du système GRAS, calibre 11 mm, dénomination 11 x 59R (R = rimless : bourrelet) Modèle 1874 en plomb pur ou durci à l’antimoine en fonction des modèle. 3 types de balles : modèle 1874, 1879 et 1879-83. Elles pèsent toutes 25 g (poids théorique) pour une longueur comprise entre 27 et 28 mm. Les cartouches étaient chargées de poudre noire. (photo 1)
– Les plus « récentes », en Tombac : 90 % de cuivre et 10 % de zinc, sont du système LEBEL, calibre 8 mm, dénomination 8 x 50R Modèle 1886 à balle D. Les balles originales étaient de forme cylindro-ogivale avec un méplat. Elles étaient chemisées de maillechort (alliage de cupro-nickel et de zinc : 55 % Cu, 25 % Zn, 20 % Ni) avec un noyau en plomb. En 1898, pour améliorer la portée et la précision, le Capitaine Désaleux propose plusieurs modèles de balles désignées A,B ,C et D et c’est le 4e modèle, le modèle D qui fut adoptée. C’est une balle de forme bi-ogivale, monolithique en Tombac. Elles pèsent environ 12,8 g pour une longueur de 39,20 mm. Une gorge de sertissage fut ajoutée en 1905. Les cartouches à balle D furent fabriquées jusqu’à la veille de la 2e guerre mondiale, bien qu’il existait un modèle adopté réglementairement en 1932. Les cartouches sont chargées de poudre dite « sans fumée »

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 103

Le trésor du Malabar Princess, suite

Souvenez-vous, en décembre 2013 dans le n° 73 de Monnaies & Détections, nous relations la découverte d’un trésor sur les pentes du glacier du Bossons, dans le Mont-Blanc, un petit coffret rempli de pierres précieuses ! Des pierres sur montures en or, platines et de nombreuses pierres, dite sur papier (sans monture). Le magot découvert par un jeune alpiniste provenait « sans doute » du Malabar Princess, surnom donné à un avion Lockheed Constellation d’Air India qui s’était crashé sur le glacier du Bossons en 1966.

Un autre avion de la même compagnie, s’était crashé au même endroit en 1950, les pierres peuvent aussi provenir de cette épave ! Le trésor, estimé à l’époque entre 130 000 et 240 000 euros avait été mis sous scellés. Cinq ans plus tard, l’inventeur attend toujours, Le Dauphiné qui relate l’affaire précise aussi que l’inventeur n’a jamais eu aucune nouvelle de la gendarmerie et qu’il ne possède même pas une copie de sa déposition, pas plus que de l’inventaire des pierres précieuses… A suivre.

Sources : ledauphine.com ; Monnaies & Détections 73

 

103.4

Si vous pouviez avoir une idée de ce que peut être cette trouvaille ? Cet objet mesure 14 mm de long pour 6 mm de large. Voici le revers et les tranches. Une pierre bleue qui pourrait ressembler à une émeraude est incrustée dedans. Trouvaille faite dans l’Aube vers St Lye. E
Difficile de se faire une idée avec vos images, à l’origine il s’agit d’un triangle rectangle décoré géométriquement comme une série de tresses en osier perpendiculaires. On ne distingue pas vraiment s’il y a une cassure, si l’épaisseur est la même de chaque bord, si votre « pierre » en est une ou simplement un fort point d’oxydation de cuivre qui produit cette couleur. Le décor n’est visible que sur un cinquième de l’objet, la surface de celui-ci s’étant fortement dégradée et gonflée. Le revers n’a pas l’air de présenter de décoration. Il peut donc s’agir d’un élément de décoration incrusté dans un meuble ancien, un coffre, voire un grand crucifix. Et ceci n’est bien sûr qu’une hypothèse parmi tant d’autres.

En avril 2018, des villageois de Dongxuotun dans la province chinoise d’Hebei, au sud de Pékin, découvrent un énorme vase en argile, contenant plus de 400 kilogrammes de pièces de monnaie, presque toutes en cuivre, et datant principalement de l’époque de la dynastie Song (960-1279).

Dongxuotun est un village chinois situé dans la province d’Hebei, au sud de Pékin.

Une découverte due au pur hasard

L’agence de presse Xinhua News Agency relate les faits : les paysans sont en train d’arracher des bulbes utiles à la préparation de médicaments traditionnels chinois, lorsqu’ils découvrent une énorme cruche en argile enterrée à environ 90 centimètres de profondeur. Les villageois préviennent les autorités officielles municipales qui envoient sur place plusieurs membres du département des biens culturels de la ville de Xingtai. Le vase est volumineux et lourd. Il est difficilement extrait du sol par les archéologues : ils constatent immédiatement la présence dans le vase de pièces de monnaies très anciennes.

Déplacement du trésor après son extraction du sol.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 103

Spécimen

Toujours de l’or, cette fois il s’agit de mineurs professionnels de la mine de Beta Hunt à Kambalda, dans le Goldfields occidental, Australie. A 500 mètres de profondeur, les mineurs sont tombés sur une découverte exceptionnelle et rare, même pour eux : des spécimens regorgeant d’or natif !
Les spécimens, dans la recherche d’or natif, sont des blocs de quartz où l’on voit les filaments d’or cristallisés, courir et suivre les veines de quartz. Plus le spécimen est gros, plus le résultat visuel est impressionnant. Six spécimens très riches en or ont été découverts, pour un poids total de 2000 kilos ! le plus gros, baptisé King Henri, pèse à lui seul 94 kilos !
La masse d’or est impossible à déterminer avant concassage et broyage… Il y a autant d’or à l’intérieur qu’à l’extérieur. Les plus petits seront peut-être vendus tels quels, comme objets de collection, mais les plus gros, après avoir été exposés quelques semaines, seront broyés pour en extraire l’or. Une découverte estimée par la mine de Kambalda à plusieurs millions de dollars, le filon s’annonçant comme très riche…
Source : coinnews.net

De l’or sur l’estran !

Une quarantaine d’auditeurs ont suivi la brillante conférence du 15 septembre donnée par M. Jambu, conservateur responsable des monnaies étrangères à la BNF. Le thème nous ramenait à notre enfance : des pistoles d’or sur le sable… Les aventures de Barbe-Noire, Morgan ou Rackham le Rouge (pirate du Neuvième Art celui-là) traversent la brume de nos souvenirs. 

Avril 2014 : un couple déclare avoit trouvé 4 pièces d’or sur la plage de Donville-les-Bains, au nord de Granville, un vieux port normand. Même si la zone est découverte à basse mer c’est une administration chargée d’archéologie subaquatique qui est alertée et prospecte en… juillet 2016.
Le couple a certainement parlé de sa découverte à ses proches, ce qui paraît bien naturel, il est vraisemblable d’imaginer que, parmi ceux-ci, quelqu’un aurait pu aller faire discrètement du détecteur sur l’estran au cours des vingt-six mois de temps de réaction bureaucratique. Les archéologues parvinrent à ramener 16 monnaies de plus. Huit mois plus tard encore, une large prospection a permis de ramener les 4 dernières monnaies vers l’escarcelle de l’Etat.
En mai 2015 un accord fut signé entre les inventeurs et ce dernier. Leurs quatre pièces leur seront réglées au cours du marché, et puisque leur découverte initiale s’est révélée riche d’avenir, une négociation est en cours pour une rallonge de la part de l’Etat.
Les 24 monnaies ont subi une analyse métallographique la même année.

Voici donc un résumé, aussi fidèle que possible, des analyses de la BNF

Ce sont toutes des monnaies espagnoles de 6,76 grammes d’or titrant 22 carats. On lit sur certaines un “IIII”, l’amorce d’un “162…”, les armoiries espagnoles apparaissent d’un côté tandis que la croix de Jérusalem entourée d’un quadrilobe est du type sévillan. D’ailleurs un “S” indique qu’elles proviennent de cette ville. Le différent du graveur, lui, désigne Damian Maldonado qui opéra de 1623 à 1629.
La physique nucléaire révèle que l’origine du métal précieux est colombienne pour au moins 6 pièces : elles possèdent plus de 100 ppm de platine, de même pour l’étain, ce qui indique qu’elles sont fabriquées avec une portion des deux à trois tonnes d’or extraites chaque année de la colonie espagnole.
Les autres sont d’or européen dont la production au début du XVIIe siècle est anecdotique : il s’agit probablement de refonte d’or médiéval.

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Sécheresse et trésor

La sécheresse exceptionnelle qui frappe certaines régions d’Europe à permis de faire des découvertes archéologiques. Fin octobre, un très beau trésor a été découvert dans le Danube, à 15 km en aval de Budapest, Hongrie. Le Danube est au plus bas, tout juste 40 cm d’eau au niveau de Budapest, du jamais vu depuis la Seconde guerre mondiale !
C’est un prospecteur amateur, présenté comme un sympathisant par les services archéologiques hongrois  qui a découvert les premières monnaies, il s’agissait d’une épave, sans doute un bateau marchand du 18e. Plus de 2000 monnaies ont été découvertes sur le site, en grande majorité des pièces d’argent et une douzaine de monnaies en or. 90 % des monnaies sont étrangères à la Hongrie, on y trouve des monnaies des Pays-Bas, de Suisse, de France et de nombreuses monnaies pontificales du Vatican, la plupart des pièces d’or sont des monnaies du Vatican. Les millésimes s’échelonnent entre 1630 et 1743 pour le terminus (la monnaie la plus récente). Quelques artefacts de fer ont été collectés, principalement des armes, haches, dagues et épées et quelques objets en cuivre/bronze, comme une cloche par exemple…
De nombreuses vidéos et photos sont visibles sur le net, taper simplement : « Trésor Danube », sur votre moteur de recherche. On y voit les archéologues, pressés par le temps et craignant une remontée du Danube, faire une fouille de sauvetage, utilisant tous des détecteurs de métaux ! Sans prendre de relevé de position, ils creusent simplement sur tout ce qui sonne ! Comme nous quoi…
Bien qu’il y ait énormément de fabricants de détecteurs dans les pays de l’Est, sur quasiment toutes les vidéos et photos, vous verrez une majorité de Déus sous toutes ses formes, grands disques, petits disques, disques hautes fréquences… Une belle pub pour la marque française !
Source : dailymail.co.uk & hungarytoday.hu

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Pièce trouvée dans la Marne, à côté de Chalons en Champagne, pour identifications/valeurs. Merci d’avance, Philippe. 
Denier d’argent posthume de Faustine frappé en 141 : DIVA FAUSTINA, buste drapé et voilé à droite, revers : AETERNITAS Junon, debout à gauche tenant un sceptre et tendant le bras gauche. Un même denier s’est vendu moins de 20 euros sur ebay et plus de 100 sur les sites de ventes spécialisés en numismatique…

De précieux déchets

L’histoire ici racontée se passe dans une petite ville du Hainaut belge, à Manage. Nous sommes le jeudi 16 août 2018, au petit matin un promeneur et son chien de rendent dans le bois de Scailmont, le poumon vert de la ville. Le promeneur emprunte le chemin de terre menant au bois et après une centaine de mètres tombe sur un dépôt clandestin de déchets en plein milieu du chemin. Le dépôt en question est composé de grands tonneaux, de gros sacs fermés et de quelques caisses. Devant l’ampleur du dépôt, notre promeneur prend un cliché et avertit la police de l’environnement.
Celle-ci enverra une équipe sur place pour faire les constations. Les policiers, devant l’étrangeté du dépôt et surtout son volume entre 1000 et 2000 kilos, sont interpellés par les étiquettes spéciales figurant sur ces tonneaux et sacs, et pensent que ce dépôt est peut-être constitué de produits toxiques et dangereux et pour ne prendre aucun risque, décident d’avertir la protection civile et également le procureur du roi.

Dans la foulée une équipe de la protection civile arrive sur les lieux, prélève des échantillons, fait boucher le dépôt et l’entoure de barrières Nadar et la police reste sur place. Devant l’urgence de la situation, le bois est fermé au public. L’enquête démarre. Après plusieurs heures les analyses tombent : il ne s’agit pas de produits toxiques, ni de produits dangereux, il s’agit en réalité de produits très précieux, à savoir du nickel et surtout du cobalt, pour presque 2 tonnes !, une véritable fortune abandonnée en pleine forêt ? L’enquête avance, la police ayant fait parler les étiquettes, celles-ci l’ont conduit dans une entreprise spécialisée dans les métaux précieux, possédant 2 installations, une à Charleroi et l’autre à Liège.

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Le trésor de Hjarnø

Fin 2017, deux prospecteurs découvrent sur l’île de Hjarnø, en Islande, quelques objets en or ! les deux amateurs pensent qu’ils sont anciens et vont demander conseil au musée Vejle ; ils savent qu’en Islande leur droit à une part du trésor sera respectée… Le conservateur leur conseille de ne pas en parler et d’attendre que les archéologues fassent une fouille en règle.
Résultat : c’est un trésor qui est daté du tout début de la période viking, contrairement à la majorité des trésors vikings celui-ci est composé d’une grande quantité d’objets en or, 32 artefacts pour être exact ! Des fibules, boutons, épingles et autres objets de parures, certains sont, sans aucun doute de style viking et d’autres proviennent probablement de rapines et pillages en territoire anglais. Le trésor est aujourd’hui exposé au musée Vejle…
Source : cphpost.dk