MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour novembre, 2014

Agenda 79

TOULON • 83
Samedi 6 décembre 2014
Bourse aux collections
Salle de l’Eglise Jean Bosco au Mourillon, 3 bld Cuneo, 83000 Toulon
De 14h à 19h. Entrée gratuite
Renseignements : 06.80.02.07.14

BAGNOLET • 93
Samedi 13 décembre 2014
Monexpo Paris Fall 2014
Hôtel Novotel, 1 av. de la République, 93170 Bagnolet
De 9h à 16h. Entrée 4 €
Renseignements : 06.18.07.14.94

LUYNES/AIX EN PROVENCE  13
Dimanche 14 décembre 2014
38e bourse aux monnaies d’Aix-en Provence
Espace Ughetti, route de Gardanne, 13090 Luynes/Aix-en-Provence
De 9h à 17h. Entrée gratuite
Renseignements : 04.42.27.71.74

TOURCOING  59
Dimanche 28 décembre 2014
23e Salon des Collectionneurs
Salle Georges Dael, 100 rue de Lille, 59200 Tourcoing
De 9h à 17h. Entrée 2 €
Renseignements : 03.20.26.10.99

RONCQ BLANC FOUR  59
Dimanche 11 janvier 2015
Bourse des collectionneurs
Salle J Stelandre, rue Jules Watteeuw, 59223 Roncq Blanc Four
De 8h à 17h. Entrée gratuite.
Renseignements : 03.20.94.72.95

CAISSARGUES  30
Dimanche 18 janvier 2015
23e Salon des Collectionneurs de Caissargues
Complexe St Exupéry, Zone Euro 2000, avenue de la Dame, 31132 Caissargues
De 9h à 17h. Entrée 1,50 €
Renseignements : 04.66.29.19.65

CARMAUX  81
Dimanche 18 janvier 2014
Bourse des collectionneurs
Salle François Mitterrand, 81400 Carmaux
De 8h30 à 18h. Entrée gratuite
Renseignements : 06.16.76.38.10

COLMAR  68
Dimanche 25 janvier 2015
Bourse toutes collections
Foyer Sainte-Marie, 14 rue Maimbourg, 68000 Colmar
De 9h à 17h. Entrée 2 €
Renseignements : 03.89.79.94.64

ST-MEDARD EN JALLES  33
Samedi 31 janvier et dimanche 1er février 2015
36e week-end du collectionneur
Salle Louise Michel, village de Caupian, rue Pierre Ramond, 33160 St-Médard en Jalles
De 9h à 18h. Entrée gratuite
Renseignements : 05.56.05.51.25

Vécu
Un prospecteur découvre un trésor de 22 000 monnaies romaines à Seaton Down (Angleterre)
“Detectorists”, une série télé sur les prospecteurs en Angleterre
Boxted rallye
La colline de la misère
Condor en détresse
Journal d’un CDD
Prospection inopinée

Brèves

Appel aux prospecteurs
Trésors en attente d’une déclaration sans risque en France

Histoire
Louis VII le Jeune

Numismatique
Le monnayage d’Henri V, comte de Chambord, dernier-roi de la Maison de France

Trouvailles
Monnaies/objets

Courrier

Banc d’essai
Le GPS de randonnée Garmin Dakota 20 – Deuxième partie

Librairie

Agenda

Petites annonces

Edito 79

La différence du niveau d’intervention entre les archéologues anglais et les archéologues français nous laisse apercevoir un délitement, que dis-je, un délabrement de nos institutions. Jugez-en : un anglais découvre le troisième plus gros trésor de monnaies en nombre de pièces romaines, le trésor de  Seaton Down (page 4), il le déclare et trois jours plus tard les instances officielles viennent prendre le relais pour terminer la fouille et le retrait des monnaies en emmagasinant le plus possible d’informations. En juin dernier à Najac, une tombe à incinération gallo-romaine est découverte, laissant même présager une nécropole découverte. Comme pour Seaton Down, la déclaration est faite immédiatement et les fonctionnaires parlaient de l’urgence du chantier, du fait de l’énorme diffusion de l’information. Six mois ont passé et rien n’a bougé, « laissent-ils pourrir la situation ? » en espérant que quelqu’un de mal avisé viendra une nuit essayer de
déterrer l’objet ? Pour pouvoir charger les prospecteurs, une fois de plus ? Nous envisageons d’écrire au ministère de la Culture et d’alerter une nouvelle fois les médias bien que ceux-ci n’aient jamais démenti leurs premiers titres suggérés par l’Happah : « pillage archéologique et destruction du patrimoine… » Me croiriez-vous si je vous disais que je rêve d’un nouveau mai 68 ?

Plus pacifiquement, saluons la naissance d’un groupe de professionnels de la détection qui va verser un pourcentage de son chiffre d’affaire au syndicat nouvellement déclaré SED (syndicat des entreprises de la détection), dont votre revue Monnaies & Détections fait partie. SED prendra le relais  pour la défense et la promotion de notre loisir. Il sera de votre devoir de soutenir ces professionnels qui ont accepté de reverser une partie de leur bénéfice pour cette cause. 

Bonne lecture,

Gilles Cavaillé

La symbolique de la couronne

Origine et historique de la couronne 

Du latin « corona », de l’hébreu « atarah » (entourer), ou du grec « stéphanos », c’est d’abord à l’origine un ornement de tête fait de branches, d’herbes et de fleurs, en quelque sorte un bandeau ou diadème pour retenir la chevelure dans un premier temps, puis pour orner le tête afin de se distinguer. Selon Pline l’Ancien, le Dieu romain Bacchus fut l’inventeur des diadèmes et selon Athénée, les buveurs s’en paraient la tête pour se garantir des fumées du vin, plus tard seulement, en fit un insigne royal.

Couronne radiée sur la tête
d’Antiochus VI Dionisos sur
un tétradrachme d’argent du
Royaume de Syrie (145 av JC).

En Grèce, à l’origine, le diadème était fort étroit ; Alexandre adopta le premier le large diadème des rois de Perse, dont les extrémités retombaient sur les épaules. On ne sait en quel temps précis les empereurs romains prirent le diadème, innovation qui froissait la haine antique des Quirites contre les rois. C’est l’empereur romain Dioclétien qui prit le premier cet ornement d’une manière formelle. Les premières effigies des empereurs sont ornées de diadèmes ou de simples bandeaux. Plus tard, ils se ceignirent de couronnes rayonnées.

On retrouve diverses couronnes de toutes les matières, en exemple les couronnes de laurier, de lierre, d’olivier, de chêne, de pampre, de myrte, de roses, etc., ensuite un ornement symbolique porté par tous les souverains de toutes les nations, constitué de métal parfois en or affiné avec des pierres précieuses. Les Egyptiens portaient des couronnes et des diadèmes en lin ou en soie, de couleur puis d’autres en or et en argent. Les couronnes sont aussi des sujets représentés sur les médailles et les monnaies depuis la haute Antiquité, ce sont celles de laurier et d’olivier que l’on retrouve le plus souvent.

Dans l’Antiquité, la couronne était un objet de religion, d’honneur et de parure. Les premières furent consacrées aux divinités, aux princes et à des prêtres. Ce fut alors des marques de distinction ; on les voyait en usage dans les cérémonies religieuses ou civiles et dans les festins. On orna avec des couronnes les temples, les autels, les portes des maisons, les vases sacrés, les navires, les victimes et les tombeaux. Depuis Constantin Ier seulement, les empereurs romains sont représentés dans la numismatique avec le diadème enrichi quelquefois par des perles ou des diamants en un seul ou à double rang, c’est aussi depuis la même époque qu’il fut permis aux impératrices de porter le diadème.  …

La suite dans Monnaies & Détections n° 78

Le trésor de la révolte

Une belle découverte réalisée près de Jérusalem, Israël. Un trésor de 114 monnaies datant de la révolution juive contre Rome en 70 de notre ère. Le trésor a été trouvé contenu dans un pichet, sur le tracé d’une route en dehors de Jérusalem. Les monnaies frappées pendant la révolution sont très rares, c’est la première fois que l’on en trouve autant réunies. Celles-ci portent toutes les mentions : « pour la rédemption de Sion » et « année de 4 », signifiant quelles furent frappées au cours de la quatrième année de la révolution, quelques mois avant que les Romains n’écrasent la révolution, passant au fil de l’épée la plupart des habitants et ne détruisent le Temple de Jérusalem.

Source : timesofisrael.com

Trouvaille 78.08

Bonjour, cette pièce en or qui pèse un peu moins d’un gramme a été trouvée dans un champ et je ne sais pas ce que cela peut être. Je compte donc sur vos renseignements pour le savoir. Cordialement, Jessy

Ce tremessis aurait pour origine l’atelier de Bonœil, canton de Saint-Sulpice-les-feuilles en Haute-Vienne. C’est une variante de la réf Belfort 906. Au droit : +IDAVLTVS, buste. Au revers : BONELVLIAS, croix. La Belfort 906 n’étant pas apparue sur les ventes des dix dernières années on peut estimer que la monnaie en votre possession est rare et en état TTB qui plus est inédite. En l’absence de dernières cotations il n’est pas interdit de penser que cette monnaie peut s’échanger à une valeur supérieure à 2 500 euros.

Les Anglais n’en finissent pas de se féliciter du succès de la Loi sur les Trésors (“Treasure Act”) adoptée en 1996. Cette loi permet aux prospecteurs de conserver leurs trouvailles à condition de les déclarer officiellement. Le site Internet dédié à la présentation des découvertes, le “Treasure and Portable Antiquities Scheme”, présente même des conseils assez précis sur ce qu’il convient de faire lors d’une découverte d’objet. Nous exposons ci-dessous quelques-uns de ces conseils, qui peuvent également être utiles aux prospecteurs français. 

Le site du “Treasure and Portable Antiquities Scheme” (= Programme pour les trésors et les antiquités mobilières”), que l’on peut consulter à l’adresse suivante : http://finds.org.uk/ a enregistré 157 188 trouvailles en 2009 et 2010 et pas moins de 1638 cas de Trésors (respectivement 778 et 860 cas en 2009 et 2010). Le site présente actuellement 750 000 trouvailles d’objets divers et de monnaies qui constituent une source de documentation extraordinaire pour les archéologues.

Le ministre de la Culture, Ed Vaizey l’a reconnu lui-même : “Il ne fait aucun doute que le programme pour les trésors et les antiquités mobilières, tout autant que la loi sur les trésors de 1996 ont été de très grands succès. Ces deux dispositifs aident à enrichir les collections des musées avec les plus importantes découvertes archéologiques qui sont acquises pour la nation”.

Assez logiquement, le “Portable antiquities scheme” a donc produit et diffusé une “Note sur la conservation des objets” qui est destinée aux prospecteurs. Nous présentons ci-dessous quelques conseils tirés de cette note.

Avez-vous préparé votre prospection ?

Les premiers conseils donnés par le Portable Antiquities scheme (que l’on abrègera par les lettres “PAS”) concernent la préparation des sorties en prospection. Avant de partir, il est recommandé de créer un système pour numéroter vos trouvailles et surtout pour noter l’endroit où ces trouvailles ont eu lieu. Naturellement, il faut pour cela se munir du matériel nécessaire : des feutres et des sachets appropriés. …

La suite dans Monnaies & Détections n° 78

Objets découverts en prospection. De façon générale, à l’exception de l’or qui est inaltérable, les métaux doivent être conservés dans des emballages secs.

 

La météorite du Mont-Dieu refait parler d’elle

Souvenez-vous (M&D N° 60-62 et verdict au N° 76), Monnaies & Détections a défendu le prospecteur JL Billard attaqué par le préfet des Ardennes au seul motif qu’il n’a pas voulu « donner » sa météorite découverte par lui mais préférait la vendre, non pas au plus offrant, mais au département des Ardennes. Nous avons gagné le procès. La météorite exposée au musée des minéraux et fossiles de Bogny sur Meuse sera récupérée par son véritable propriétaire. A lire le compte rendu du journaliste qui s’est vraisemblablement inspiré de la lecture de votre magazine préféré car il fait état de la curieuse perception de la Loi par la préfecture qui oppose au bon droit du prospecteur le droit maritime pour une res nullius trouvée en forêt… Et nous sommes les seuls à avoir communiqué sur ce point précis !

Sources : http://www.lunion.presse.fr/accueil/la-meteorite-reprend-son-envol-ia0b0n406101

Trouvaille 78.07

Bague sceau ou chevalière en bronze découverte il y a quelque mois au bord de l’Ill à Sélestat (centre Alsace). J’aimerais en savoir plus en ce qui concerne la période + autres infos (initiales, …) J’ai déjà mené des recherches de mon côté et je sais qu’à l’époque des marchands circulaient sur l’Ill en barque, sinon je n’en sais pas plus. C’est la trouvaille que j’affectionne le plus et je suis frustré de ne pas en savoir plus. PS : je suis fan de votre magazine, un seul regret : qu’il ne soit pas mensuel ! (2 mois c’est long !) Seboub

C’est une bague à cacheter du XVIIe siècle, pour un armateur ou pour un marchand maritime, avec le dessin sommaire d’une nef de petite taille (un rang de sabords ou de canons) = commerce armé et non pas navire de guerre militaire. Les lettres IN SC tout à fait modernes doivent être les initiales de ses prénoms et nom – par ex : I(ohann) N(icolas) SC(ulptor)…

Objets courants en détection : … les plaques militaires

Quoi de plus émouvant que de tenir dans ses mains ce petit morceau ovale d’aluminium chargé d’histoire. Il ne mesure pas plus de trente-cinq millimètres et est percé à son ou ses extrémités. Après un nettoyage à la paille de fer, les premières lettres apparaissent pour former un nom suivi d’un prénom et d’une année. Au dos, le nom d’une ville et un numéro sont dévoilés après un désincrustage aux cures dents. 

Dans mon cas, la plaque militaire modèle 1881, a été trouvée par un beau matin du mois de juin, au milieu d’un grand champ de blés fraichement coupés dans un petit village de Mayenne. Dans un premier temps, je n’ai pu m’empêcher de penser à ce soldat qui a égaré sa plaque, suivi d’une pensée inévitable à tous ces hommes de troupes, morts sous les tirs ennemis pour libérer notre pays de l’envahisseur.

Dans un second temps, j’ai voulu retrouver la trace de ce soldat, ou du moins de ses descendants, pour restituer ce bien familial chargé d’histoire. Et c’est là que les choses se sont compliquées…

J’ai donc décidé d’écrire cet article pour aider mes collègues de détection, qui comme moi, ont trouvé au hasard d’une sortie (ou que je leur souhaite de trouver) cet objet si symbolique, et qui n’ont malheureusement pas encore pu restituer ce bien…

Mes recherches

Pour commencer, le nettoyage doit être particulièrement minutieux et délicat. Premièrement, parce que l’oxydation a rendu la plaque très fragile et deuxièmement, parce que chaque lettre et numéro doivent être correctement visibles pour ne laisser aucune place aux doutes ou aux erreurs d’interprétation. Une simple lettre faussement déchiffrée et c’est tout votre travail de recherche qui sera erroné ! …

La suite dans Monnaies & Détections n° 78