MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour novembre, 2013

Sommaire Monnaies & Détections n° 73

Vécu

• Libertalia : l’utopie pirate
• « Grand huit »
• Le fils du pilote
• Week-end Wandered, le rallye national des prospecteurs anglais
• Les bagues allemandes de la guerre 14-18
• Nome Beach, la plage au sable d’or

Brèves

Histoire

• Le détecteur Gutton
• Nefs, galères et navires
• Les Gaulois et le monde celte de A à Z

Numismatique

• Découvrons l’Histoire à travers la monnaie : la Troisième République 2e partie
• Les premiers votes romains à travers les monnaies

Trouvailles

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Petites annonces

Edito n° 73

Un nouveau visuel, une couverture plus épaisse et une pagination augmentée à soixante-huit pages : c’est la nouvelle formule du magazine à l’amorce de la nouvelle année, plus vivante et plus attrayante. 

De même, un nouvel auteur vient grossir la troupe des passionnés qui écrivent dans la revue. Son article, sur l’origine des détecteurs de métaux, pourfend pas mal d’idées préconçues ! 

Vous prendrez plaisir à lire « Grand huit » car vous y retrouverez obligatoirement des scènes que vous avez vous-même vécues. 

Les brèves sont toujours aussi foisonnantes et démontrent que l’or est un métal qui a toujours la cote, que ce soit sous forme native ou fondu en lingots pour échapper au fisc. 

Le rallye anglais de prospection qui s’est déroulé début septembre en totale complicité avec les archéologues de l’autre côté de la Manche, vous laissera dubitatif. Pourquoi cela ne peut pas se faire chez nous ? Quelles bonnes raisons peut-on opposer au bon sens des Anglais ? 

Allons remuons-nous un peu et vous verrez qu’au pied du sapin un de ces quatre matins on trouvera notre bonheur.

Joyeuses fêtes de Noël !

Gilles Cavaillé

Le trésor médiéval du comté de Caithness restera en Ecosse

Le trésor de monnaies médiévales découvert dans l’ancien comté de Caithness, dans les Highlands, au nord de l’Ecosse, va rester à proximité des terres où il a été trouvé, dans le musée de Dunbeath.

 
© Le trésor de Caithness
Les 47 pièces qui constituent le trésor datent d’il y a plus de 800 ans et l’organisation “Treasure Trove Scotland”, chargée des découvertes de trésors, a accepté une enchère de 2210 livres sterling (environ 2600 euros) placée par les responsables du musée pour l’achat du trésor découvert par le détectoriste Mikie Aitken en février 2012.

Les pièces vont arriver au musée d’ici la fin de l’année. La découverte du trésor a suscité un bel enthousiasme national en Ecosse. Les pièces qui constituent le trésor montrent les effigies des rois Edouard Ier (1231-1307), surnommé le “Marteau des Ecossais”, et d’Alexandre III d’Ecosse (1241-1286). La pièce la plus récente de cet ensemble est datée de 1279…

La suite dans Monnaies et Détections n° 72

Frise Maya

Au Guatemala, dans la région d’Holmul, des archéologues qui creusaient un tunnel abandonné par des chercheurs de trésor sur l’emplacement d’une pyramide sont tombés sur une trouvaille hors du commun. Une crypte restée inviolée et contenant une incroyable sculpture murale longue de 8 mètres et haute de 2 ! En stuc, une frise très bien conservée qui représente trois dignitaires mayas, qui étaient jusqu’à ce jour inconnus. La frise, datée des environs de l’an 600 de notre ère, possède encore des couleurs d’origines !
Source : rts.ch

Trouvaille 72.31

Voici une très belle boucle trouvée cet été en Haute Loire sur la commune de Pradelle. Elle possède encore des traces de dorure. On peut deviner une tête d’animal, un chien ou un cheval ? La boucle mesure 4,6 cm au plus long et 3,3 cm de large. Vous est-il possible de me dater, même approximativement ce magnifique objet ? Alain

Il s’agit d’une boucle médiévale datable entre 1250-1350 : l’animal semble être un cheval ou un chien ? Un poinçon a été utilisé pour remplir l’espace disponible autours de l’encolure. Les têtes de rivets sont massives et carrées.

Les trésors colorés de Steven Miller

La passion du beachcombing peut se décliner en différentes formes, techniques ou quêtes. Parfois, le détecteur de métaux peut ne pas être l’outil principal de recherche, remplacé aisément par de bonnes jambes et un regard d’aigle. C’est le cas de Steven Miller, qui parcourt depuis des années les côtes de l’Oregon entre Astoria et Brookings, à la recherche de ses propres trésors des plages : les flotteurs de filets en verre coloré.

Le trésor de Steven Miller ©

Ces objets flottants échappés d’une senne, du corps de ligne d’un palangrier, d’un chalut, de la coque d’un navire quand il est pare-battage… ont des formes et des couleurs originales et esthétiques.

Cependant, la grande époque des flotteurs en verre soufflé est révolue, plus aucun pêcheur ne les utilise aujourd’hui. On estime que la production de ces flotteurs débute en Norvège autour de 1840, ils étaient utilisés pour les filets maillants. Le Japon en produit d’énormes quantités à partir de 1910, façonnés artisanalement par des souffleurs de verre, à partir de vieilles bouteilles recyclées, de saké ou de boissons gazeuses et de teintes variables (vert, ambre, bleu, rouge…). Cela leur donnait un cachet d’objet unique, souvent grêlé de bulles d’air. Ces sphères ou cylindres étaient ensuite rendus étanches par un bouchon de verre où l’on apposait le cachet de la manufacture. Des moules en bois furent ensuite utilisés par souci de productivité et d’uniformité. Ces flotteurs étaient ensuite enserrés dans une résille de cordelettes tressées afin de les fixer au filet de pêche lui-même. L’Europe n’est pas en reste et produit également ses propres flotteurs de différentes teintes. Leur production laisse peu à peu la place, dès le milieu du XXe siècle aux matériaux modernes, moins fragiles et surtout moins coûteux à produire…

La suite dans Monnaies & Détections n° 72

Trésor Byzantin

Les archéologues israéliens ont réalisé une belle découverte sur le site de fouille de la ville antique d’Herzlia. Un trésor de la période byzantine, 5e/7e siècle, mis au jour dans les restes d’une ancienne décharge, une fosse de 30 mètres de diamètre contenant toutes sortes de déchets et un trésor ! Composé de plus de 400 monnaies, dont de nombreuses pièces d’or, des bijoux parmi lesquels une bague octogonale, en bronze, d’un type très rare connu à ce jour à seulement une douzaine d’exemplaires ! Une bague gravée de versets de la Bible samaritaine et considérée à l’époque comme ayant des pouvoirs magiques. Le plus surprenant a été la découverte de plus de 200 lampes à huile intactes, elles aussi cachées dans la fosse…

Source : http://coolisrael.fr

Trouvaille 72.27

Voilà une belle surprise pour moi : cette magnifique petite monnaie en or de 11 mm et 1 g, trouvée du côté de Dijon par moi-même Jean-Luc (jlgc21370), avec le XP Déus. On m’a dit que ça serait un triens à la tête de face de Chalon-sur-Saône mais je ne trouve pas la bonne identification, pourriez-vous m’aider à l’identifier et l’estimer ? Merci.

C’est effectivement un triens de Chalon attribué au sixième groupe des monnaies de Chalon-sur-Saône avec un anneau au bas du grènetis. Avers : CABI LONNO. Buste de face, sous une croisette (croisette et légende absente sur cet exemplaire de flan très court). Revers : Croix latine sur deux degrés, accostée de CA, dans un diadème de perles, un anneau en bas du diadème de perles (S couché). Légende disparue mais qui devait être AUSTAD pour le septième groupe, plusieurs monétaires sont connus : AVSTADIVS, ABBO, …ORTVNVS. Votre monnaie est en bon état de conservation mais on peut déplorer le flan court et elle s’estime 1500 €.

Découverte de dirhams des 10e-11e siècles au cœur de la Sibérie

Le 4 août dernier, le journal de propagande russe “La Voix de la Russie” qui est un peu l’équivalent de “Voice of America”, organe de propagande américain, la Voix de la Russie, donc, a annoncé une belle découverte archéologique : quatre petites pièces portant des inscriptions arabes datant des 10e et 11e siècles ont été retrouvées à Tioumen au cœur de la Sibérie Occidentale. 

Ces petites pièces noircies sont des dirhams provenant du Moyen Orient, une zone très éloignée de leur lieu de découverte, et qui est davantage réputée pour ses champs pétroliers que pour ses richesses archéologiques. La Sibérie n’a jamais été une région très peuplée par le passé : ce n’est qu’à partir du XVIIe siècle que les premières villes importantes y ont été fondées. La rareté des vestiges archéologiques très anciens dans cette région donne d’autant plus de prix aux monnaies découvertes.

Les photos des objets prises par l’archéologue Alexeï Gordienko au moment de la découverte montrent d’ailleurs que les pièces de monnaies ne sont qu’une petite partie d’un trésor assez conséquent constitué de torques, de lingots d’argent torsadés et de bijoux d’argent, perles de collier et bracelets. L’ensemble était contenu dans un chaudron de cuivre.

“Le trésor était à 50 cm de profondeur, au fond d’un gourbi…”

Nous effectuions les recherches sur un gourbi, un fossé et un rempart que nous avons découverts”, a expliqué Alexeï Gordienko. “Et au fond du gourbi, un trésor a été découvert. Il se trouvait enfoui à 50 cm de profondeur. C’est un chaudron en cuivre, fabriqué dans la région de la Volga, ou sur le territoire de la Russie ancienne. Son diamètre fait 30 cm, et le poids atteint 2 kg. Ce récipient contenait des bijoux en argent : quatre torques, trois pendentifs, mais aussi des colliers et des ceintures. Il s’agit de bijoux traditionnels pour les peuples de l’Europe de l’Est, mais des objets d’importation pour la Sibérie. Et le plus intéressant : nous avons trouvé au fond de ce chaudron des fragments de quatre dirhams anciens. On s’en servait pour rendre la monnaie lors des achats. Ils ont été utilisés comme spécimen. Je ne peux pas dire où exactement nous avons trouvé les pièces, mais on peut les dater à priori des 10e-11e siècles”…

La suite dans Monnaies et Détections n° 72

Nouveau trésor Anglais !

Un de plus, juste la routine en Angleterre ! Une bague en or trouvée au détecteur de métaux par un prospecteur du dimanche. Datée de la fin de l’empire romain ou du tout début de l’époque dite des ténèbres, médiévale, et composée de 93 % d’or elle a donc reçu la mention de trésor. Le British Museum s’est déjà déclaré acheteur, une fois que le comité d’évaluation aura fixé un prix, pour cette belle bague de 8,2 g trouvée dans le sud de Shropshire ! Pour un prospecteur français cette histoire peut paraître à peine croyable, mais en Angleterre c’est vraiment la routine…

Source : bbc.co.uk