MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour mars, 2016

Appel à tous les prospecteurs de France

Diamètre 15,5 cm

Le temps est venu pour nous d’agir. Les prospecteurs anglais ont défilé en Angleterre pour faire entendre leurs revendications il y a un peu plus de dix ans. Cela a abouti à la réalisation du PAS (portable antiquities scheme). Avec l’analyse de ces dix ans passés, de plus en plus de rapports positifs des instances officielles britanniques sont publiés. Un rendez-vous s’est déroulé il y a peu au parlement européen pour les présenter à divers élus européens et français.
En France les relations sont parfois tendues entre certains archéologues et les prospecteurs, chacun campant sur ses positions.
Nous ne souhaitons pas que cette défiance perdure car nous avons en commun l’amour de l’Histoire, et la volonté de la faire partager au plus grand nombre.
C’est ainsi que nous appelons à adopter l’attitude pragmatique des Anglo-Saxons qui ont compris tout l’intérêt d’une collaboration entre les deux parties.
Plutôt que de défiler dans les rues, nous envisageons avec votre aide, de créer un électrochoc destiné à faire prendre conscience aux autorités compétentes et à l’ensemble des archéologues tout le formidable potentiel que représente le monde des prospecteurs, une alternative aux manques cruels de moyens humains et financiers dont souffre l’archéologie institutionnelle.
Nous souhaitons ainsi publier à chaque numéro de « Monnaies & Détections » une à deux pages de photos d’objets archéologiques, de trésors de monnaies et dépôts divers, tous trouvés hors contexte archéologique au cours de travaux, d’arrachages de vignes, ou par des particuliers utilisant un détecteur de métaux à des fins de loisirs comme la recherche d’objets perdus par un voisin par exemple.
Que vous les ayez trouvés hier ou il y a 20 ans, et jamais déclarés par peur des conséquences, nous vous proposons de nous envoyer les photos de ces objets, uniquement les photos, pas de texte, pas d’indication de lieu ni de date etc… n’utilisez pas les mails faites un envoi anonyme par courrier d’un CD gravé avec les photos, anonymat totalement protégé !*
On nous oppose souvent qu’en détruisant les couches stratigraphiques pour sortir un objet ce dernier ne représente plus aucun intérêt pour l’archéologie… A cela nous répondons que la plupart du temps ces objets sont trouvés dans des champs labourés depuis des décennies et que ces couches sont annuellement et profondément bouleversées ! Soyons sérieux ! L’enjeu est majeur puisque cette collaboration fera avancer la connaissance et participera à la préservation de véritables trésors, qu’il s’agisse d’un bijou unique, d’une monnaie rarissime ou d’un dépôt plus important.
Il ne s’agit pas de confondre « détecter en toute impunité » avec « détecter en toute tranquillité », d’autant qu’en cas de découverte majeure, le prospecteur pourra, dès lors qu’il ne craindra plus les problèmes, prévenir les archéologues afin qu’ils prennent le relais comme cela se passe en Angleterre. Et ce d’autant plus facilement que les contacts précédents et fréquents avec les instances officielles l’auront sensibilisé dans cette direction.
Les archéologues, les autorités, le public, doivent prendre conscience de l’ampleur et de la richesse des trouvailles fortuites faites sur notre territoire.
Cette double page est le résultat de la mobilisation des prospecteurs conscients de l’enjeu. Regroupez vos trouvailles de l’âge du bronze sur une même photo pour être plus percutants !
Espérons que ces témoignages permettront d’ouvrir le dialogue sur des bases saines et sincères afin que chacun puisse légitimement s’enorgueillir de participer à la connaissance de notre Histoire.
Nous comptons sur vous !

Monnaies & Détections n° 86

* Envoyez votre CD anonyme à : Monnaies & Détections, 33 boulevard Carnot 31000 Toulouse.

Le rhinocéros en or

1932, dans les collines de Mapungubwe, province de Limpopo, Afrique du Sud. Des chasseurs tombent, par hasard, sur les ruines d’un cimetière, les derniers restes d’un royaume perdu. Des personnages importants y ont été inhumés et avec eux des trésors ! On y découvrira un rhinocéros en or de 15 cm de long pour 42 grammes, une autre statuette représentant, elle, un léopard aussi en or et de nombreux bijoux, colliers et autres parures toutes en or ! Mais en 1932 c’est l’apartheid en Afrique du Sud, les blancs sont au pouvoir et ces derniers considèrent qu’avant leur arrivée, il n’y avait rien en Afrique, que des sauvages et donc aucune civilisation ! Le trésor va tout de même échapper à la fonte. Aujourd’hui de nombreux musées de par le monde espèrent recevoir cette collection pour une exposition provisoire. Le British-Museum sera le premier à recevoir le rhinocéros d’or pour l’année 2016. Ce dernier est de nos jours considéré, pour l’Afrique du Sud, comme l’équivalent du masque de Toutânkhamon !
Source : lepoint.fr

Trouvaille 86.21

Hier, avec mon père, j’ai acheté un XP ADX 150 à Loisirs-détections de Toulouse. Aujourd’hui, c’est ma première journée de détection avec cet appareil autour de chez moi et j’ai fait plusieurs trouvailles. En photo 1 : 3 Napoléons, 1 pièce de 2 F de 1944, 2 boutons, des déchets de bronze… Mais, le plus joli, c’est une petite plaque de 4 cm x 3 cm, en bronze, représentant un rémouleur (photo 2 face et 3 dos). J’aimerais savoir ce que c’est, son utilisation et son époque. Zacharie, 10 ans, Revel.
Bienvenue Zacharie dans le monde merveilleux de la prospection. Au vu de tes débuts tu as un bel avenir devant toi. Les objets divers que tu as ramassés sont le quotidien de tous les prospecteurs, sauf : sauf la plaque que tu présentes qui est un crochet de tablier (XVII-XIXe) avec les symboles correspondant à son métier.

Journal d’un CDD n° 86

Dieu fit les prospecteurs égaux.
C’est le Déus qui plus tard a fait les différences.

Le chemin suivait la ligne de crête, il avait été tracé sur le substrat rocheux et la rosée du matin faisait briller les pierres. Axel remarqua tout à coup des traces de sang qui traversaient le sentier en diagonale, et en regardant sur sa droite, sous les saponaires en fleurs, il vit un gros lièvre couché sur le flanc. Il lui manquait la tête. Elle avait été soigneusement découpée. Le sang n’était même pas sec, un renard venait de le trainer là et avait été dérangé par l’arrivée d’Axel. Il devait être tapi à quelques mètres sous les prunelliers et surveiller son casse-croute. C’était un beau lièvre adulte, bien gros, il allait faire le régal de quelque portée de renardeaux car c’était la saison des naissances.
Axel profita de la halte pour sortir le détecteur et le piochon du sac à dos, et commença à prospecter le chemin. C’était la première fois qu’il venait là. Il savait par des amis qui venaient souvent randonner dans le coin, qu’il y avait sur ces collines quelques orris et des murets d’épierrements qui délimitaient sous les ronces des parcelles anciennement cultivées. Il eut tout de suite un son très franc : une grosse cartouche de carabine, un peu bosselée, marquée w w super 300 Win Mag. C’était là un bien gros calibre, plus pour le cerf que le chevreuil ou le sanglier. L’amorce était en acier blanc, elle tranchait sur le laiton de la douille : le chasseur l’avait lui-même rechargée avec une amorce qui n’était pas celle d’origine. Il reprit la marche tout en continuant à balayer, ramassant deux fers à bœufs, une belle clochette de chèvre ou de mouton, quelques culots de cartouches de douze, en cuivre, une curieuse tige, pliée, en bronze, portant un décor rectiligne de points ronds, puis un dé à coudre… Il arriva ainsi sur le sommet de la colline. Il y avait un bouquet de frênes sur la gauche, devant un amoncellement de pierres blanches, restes de quelque construction ou tas d’épierrement, et une haie de buis le long du chemin. Des deux côtés, des prairies clôturées par un triple fil de barbelés sur d’énormes piquets d’acacia. Un troupeau d’une vingtaine de vaches grises, des gasconnes, certaines avec leur veau, étaient groupées dans le champ du fond, autour d’une citerne-abreuvoir métallique. La vue sur le moutonnement des collines environnantes était splendide. De loin en loin, un petit village, des toits rouges, un clocher-mur crépi de gris. Axel reprit son balayage du chemin. Il vit tout de suite qu’il était inutile d’aller sur les prairies : l’herbe y était encore beaucoup trop haute pour pouvoir prospecter. Il ne tarda pas à recreuser : un petit bouton militaire marqué 102, des éléments de boucles, des clous de chaussure ou de fer à bœuf, un anneau de cuivre, un plomb de sac, une médaille religieuse, un gros bouton de cuivre au décor de bossettes. Et bien sûr, toujours des douilles de chasse, deux ou trois fers à bœuf, des anneaux de lacets en cuivre et des papiers d’alu (merci les randonneurs !) et … un petit robinet en aluminium ou en maillechort, probablement d’une sulfateuse : il devait donc y avoir eu des vignes sur ce plateau. Un son de ferreux ne lui parut pas très « franc » (réglage GMP, discri 5, volume fer 3) : il s’attendait à un fer à bœuf, mais déterra un morceau d’éperon en fer, couvert de rouille, et en repassant le disque sur le trou, nouveau son : c’était la molette en étoile à six pointes, elle aussi bien sûr toute rouillée, et qui avait dû se détacher de la tige depuis bien longtemps car il n’y avait plus aucune trace d’attache. Puis il trouva un double tournois, presque lisse, comme la grande majorité de ceux trouvés dans les champs : on voyait juste deux fleurs de lys et la date, encore bien lisible : 1635.
Il était arrivé ainsi presque au bout du plateau. Le chemin commençait à remonter vers d’autres collines, plus hautes, mais plus raides et sur lesquelles la friche s’installait : buis, églantiers, ronces, quelques chênes commençaient à couvrir les pentes. Axel décida de revenir à l’entrée du plateau, autour du bouquet de frênes et des tas de pierres. S’il y avait eu habitat, ce devait être par là. Il éteignit sa machine, reprit le chemin, passa devant les bêtes qui ne lui accordèrent aucune attention, constata qu’il avait correctement rebouché ses trous sur le chemin et arriva devant la rangée de buis et les frênes. Il se débarrassa du sac à dos en l’accrochant à une branche, en sortit un casse-croute et une bouteille d’eau, alla s’asseoir sur une grosse pierre plate et prit son repas tout en observant le paysage et en imaginant les lieux quelques siècles en arrière… Il termina par une barre de chocolat, remit la bouteille dans le sac, prit le détecteur et le piochon et se glissa sous le dernier rang de barbelés pour entrer dans le champ. Il s’attendait à trouver autant d’herbes hautes que dans les autres champs mais fut vite rassuré : non seulement l’herbe était rase sous l’ombre des frênes, mais en plus les bêtes avaient du pacager récemment car tout était brouté ras… à part les touffes de chardon-marie protégées par leurs piquants (Axel se rappelait que quand il était gamin et que les jeudis se passaient à jouer dans les prés avec les enfants du village, ils les appelaient des « clouques »…) l’inconvénient était l’extrême abondance des déjections avec mouches et odeurs !
Il alluma le Déus et commença par le coin à l’ombre des arbres car le soleil était très chaud. Le tas de pierres devait être là depuis très longtemps car beaucoup avaient roulé dans le champ et étaient prises sous les racines des frênes. Il eut quelques sons de ferreux, déterra deux isolateurs de clôture en plastique noir avec l’attache faite d’un morceau de fil électrique gainé de bleu, puis une pièce trouée des années 20 très abimée et un bouton de cuivre d’uniforme, sûrement d’un garde chasse car il n’avait aucun marquage, juste une étoile à cinq branches (à moins que l’Armée Rouge soit venue en manœuvre dans le secteur !). Il fit soigneusement les abords du tas de pierres grises et blanches et commença à balayer en s’approchant des frênes qui bordaient le champ, mais renonça très vite : les randonneurs devaient pique-niquer à l’ombre en s’appuyant aux troncs car il y avait des papiers d’alu et des tirettes de cannettes partout. Il s’éloigna de la haie en revenant vers l’intérieur du champ et commença à chercher en évitant les pieds de cardères et de gaillets jaunes, et quelques touffes d’orties qui commençaient à s’installer. Il prospecta ainsi un long moment, sans aucun son. Il finit par arriver au bout du pré, clôturé par trois fils barbelés cloués aux troncs des chênes et des frênes qui le fermaient de ce côté. Il suivit la clôture vers la gauche pour prendre l’autre bord, et revenir vers le tas de pierres. De nouveau, aucun son pendant un long moment, pratiquement jusqu’à l’autre bout.
Quand il arriva à la hauteur du tas d’épierrement, il lui sembla distinguer dans l’herbe les traces d’un ancien chemin qui coupait le champ en travers et se dirigeait vers la forêt. Deux ornières parallèles avaient été empierrées et la terre avait fini par les recouvrir, mais l’herbe y était rase et on pouvait en suivre le tracé. Axel les suivit en balayant jusqu’à l’endroit où elles passaient sous la clôture.
Il aperçut sous les arbres de la forêt, un nouveau tas de pierres, envahi de ronces et de houx fragons.Il éteignit sa machine et le casque, franchit la clôture en montant sur chaque rang de barbelés et en se tenant aux branches, et se retrouva sous les arbres. C’était de vieux chênes, énormes, avec de grosses branches noires et moussues, presque verticales. Axel s’étonna de voir que le sol, dessous, était propre : une herbe rare et courte, des brindilles, un tapis de glands qui craquaient sous les pieds. Il comprit très vite : toute une épaisseur de pierres apparaissait sous les feuilles mortes. Il y en avait même de grands tas vaguement ronds, hauts de plus d’un mètre, couverts de lierre.
L’adrénaline commença à lui monter. « Ce n’est pas possible, se dit-il, ils n’ont quand même pas entassé ici les cailloux de tous les champs des environs… il devait bien y avoir des habitats ou des granges, pour qu’il y en ait tant… » Il continua à découvrir l’endroit, compta cinq gros tas de pierres alignés, séparés d’une dizaine de mètres, et plusieurs petits tas irréguliers… et toujours un tapis d’éclats de roches blanches sous les feuilles ou le lierre. Au bout, après le dernier gros tas, le plateau finissait avec un dernier chêne, et un sentier de sauvagine descendait la pente abrupte entre les buis et les ronces qui reprenaient possession du terrain. La vue était magnifique. Axel pensa que c’était un observatoire idéal. Il revint jusqu’à la clôture, posa son sac, remplaça la tête de 28 par celle de 22, plus facile à passer entre les pierres dépassant du sol, régla le Déus et commença à prospecter. Il eut tout de suite des sons de ferreux : il creusa pour identifier quel genre de ferraille pouvait pousser en cet endroit, et fut rassuré : des clous tordus, des bouts de tiges ou de crochets, un anneau de fer, un piton, un fer à bœuf… Il se dit qu’il en savait assez, et en termina avec les ferreux. … La suite dans Monnaies & Détections n° 86

Météorites aux enchères !

Une vente exceptionnelle à Drouot, Paris, le 7 décembre dernier. Plus de deux cents météorites et quelques objets liés à l’astronomie sont passés sous le feu des enchères, toutes les météorites ont trouvé preneur ! La plupart, à quelques rares exceptions, ont dépassé leurs estimations. Le plus gros morceau de la vente était une Gibéon de 110 kilos trouvée en Namibie, estimée 60/65 000 elle a grimpé à 130 000 euros, acquisition d’un riche collectionneur asiatique. Les asiatiques sont depuis quelques années de plus en plus présents sur ce secteur de la collection de météorites, et font grimper les enchères à des niveaux jamais atteints !
Une météorite de Sikhote-Alin tombée en Russie, en 1947, estimé 5/600 € est parti à 2 000 €. La vente comprenait aussi un très beau lot de pallasites, des météorites qui une fois coupées en tranches assez fines laissent apparaître des cristaux translucides noyés dans un magma de nickel fondu ! Elles aussi ont plus que doublé leurs estimations en étant adjugées jusqu’à 4 500 euros la tranche !  Peu de prospecteurs se lancent dans la recherche raisonnée des météorites, il y a pourtant de quoi faire, y compris en France où de nombreux sites d’impacts sont recensés et loin d’avoir été tous prospectés avec une bonne méthodologie de recherche…
Source : europe1.fr

Trouvaille 86.10

Bonjour, pourriez-vous me donner des renseignements sur cette monnaie trouvée il y a peu dans un labours avec mon Golden mask dans les alentours de Pau ? Stéphane
Il s’agit d’une splendide monnaie du Béarn ! Seigneurie du Béarn – Gaston de Foix – Demi-blanc d’argent Gaston de Foix (1436-1471). Avers : GASTO DEI GRA DNS BRI. Croix pattée, cantonnée d’un G en 4 et d’un besant en 1. Revers : + PAX HONOR FORQVIE. Ecu de Béarn. On distingue même le collier soutenant les cloches des vaches. Belle monnaie en Sup et rare qui plus est ! Son estimation frôle les 500 euros.

Histoire des métaux monétaires

Origine du cuivre

Dessin de la monnaie primitive supposée être du règne de Phédon.

Apollon Catharsios nu. Statère italiote de type incus. Brutium Caulonia.

Le cuivre vient du latin « cuprum », de Chypre parce que, dans l’île de Chypre, les anciens peuples trouvèrent le premier cuivre et commencèrent à le travailler. Le corps simple du cuivre est métallique, de couleur rougeâtre, moins dur que le fer, plus dur que l’or et l’argent, très sonore puis connu depuis la haute antiquité car il entrait comme partie principale dans la composition des armes grecques et romaines, et ce n’est qu’à une époque plus rapprochée que le fer lui a été avantageusement substitué. On trouve quelquefois le cuivre à l’état natif sous forme de petits octaèdres réguliers, mais il est plus souvent combiné avec des métalloïdes. Il existe des mines de cuivre avec les métalloïdes et il existe des mines de cuivre dans toutes les parties du monde.
On fit du cuivre un alliage avec de l’étain, du zinc et du plomb, ce qui donna le bronze. Les proportions variaient suivant l’usage qu’on en voulait faire. On employait aussi le bronze sous le nom d’airain pour les statues, certaines médailles, des canons des cloches, des cymbales, des timbres de pendules, des miroirs de télescopes, etc…
On distingue en outre, dans les arts, plusieurs espèces de bronze d’après leur couleur soit naturelle, soit factice, tels sont le bronze vert antique, le bronze florentin, le bronze artistique, etc…

Origine du bronze

Les bronzes sont les premiers métaux qui furent employés dans les sculptures. Les plus estimés étaient ceux de Délos, de Corinthe et de Chypre. Rhoecus et Théodore inventèrent le tour et le moule d’argile à noyau, disposés de manière à donner peu d’épaisseur à la fonte. Vers la 42e olympiade, un certain Dédale fit faire à l’art de grands progrès ; il imagina le premier, de donner aux statues l’attitude naturelle.
L’antiquité nous a légué plusieurs bronzes précieux. Nos musées possèdent les bustes de Tibère, de Brutus, et une foule d’objets qui servaient aux sacrifices dans les temples. Au moyen-âge, le bronze fut employé surtout pour les ornements divers, les médailles et les bas-reliefs, puis le bronze fut remis en vogue plus tard pour la fabrique des pendules et des candélabres. Le retour vers les formes antiques date de l’école de David. Les monnaies furent frappées en bronze depuis l’antiquité, on les divisa chez les Romains en grands, moyens et petits bronzes dont les plus anciennes datent d’une frappe sous Servius Tullius pour Rome. Elles étaient marquées d’un bœuf et d’un mouton dits « pécus » (bétail) de là « pécunia », pécune. On connait aussi les bronzes des différentes dynasties égyptiennes, les bronzes grecs, etc…
Les bronzes servent aussi à désigner les canons, dont les poètes ont déclaré que : « Les feux des bronzes vomissaient la mort et le ravage par leurs flammes de foudre meurtrières ». Puis : « Aux accents du bronze qui tonne, la France s’éveille, et s’étonne, du fruit que la mort a porté ».
Les plus beaux monuments qui aient été fabriqués en bronze sont : la colonne Vendôme, celle de Juillet sur la place de la Bastille, la statue équestre de saint Pétersbourg et les portes de l’église de la Madeleine à Paris.
Le mot bronze est utilisé pour désigner un ouvrage coulé en bronze et marqué au coin du génie, et de l’immortalité, en allusion à la dureté du bronze. Puis pour désigner aussi un homme au cœur de bronze, ce qui signifie un cœur sans pitié et insensible.

Origine et productivité de l’argent

L’argent, du latin « argentum », désigne un métal blanc, malléable et inaltérable à l’air pur. On trouve l’argent natif dans la nature tantôt cristallisé en octaèdre, cube et cuboctaèdre, tantôt sous la forme de dendrites, de lamelles, de filaments contournés ou de réseaux pénétrant les matières pierreuses des filons, associés parfois aux sulfures et chlorures d’argent quelquefois rencontrés en masses d’un volume assez considérable, ou disséminé en particules imperceptibles dans des argiles ou des dépôts ferrugineux.
Les mines d’argent d’Alemont dans l’Isère et de Sainte-Marie-aux-mines sont celles les plus connues. La Hongrie a fourni une exploitation considérable pour l’Europe, mais au niveau mondial c’est le Mexique qui a le plus d’exploitations en dépassant les trois mille sites de minerais d’argent. Les mines du Pérou, parmi lesquelles la montagne de Potosi est la plus célèbre, ont rapporté en tout onze mille tonnes.
Au commencement du XIXe siècle, les colonies espagnoles produisaient annuellement plus de 846 tonnes, et le Mexique à lui tout seul produisait plus de 572 tonnes par an. Depuis les guerres de l’Indépendance, le produit ne fut que de 205 tonnes. L’Amérique produisit pendant trois siècles plus de 125 000 tonnes d’argent ! et cette production réunie en masse représenterait d’après un savant calcul de Humboldt, une sphère de près de trente mètres de diamètre. … La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 86

Trésor de taupinière

Tous les prospecteurs aguerris ont déjà entendu parler de taupinière ayant recraché des pièces d’or ! Ça n’arrive pas tous les jours, mais le fait s’est produit et plus d’une fois… Alfred Loosli n’en avait sans doute jamais entendu parler. Il y a quelques mois en traversant son verger de cerisiers à Ueken, nord de la Suisse, il trouva une monnaie toute verte et la mit de côté. Deux mois plus tard, au même endroit, une taupinière lui en donna 19 de plus ! Son fils fit quelques recherches sur le Net, pour se rendre compte qu’il s’agissait de monnaies romaines en bronze. Les archéologues prévenus ont fouillé la zone et sorti les 4 155 autres monnaies !
Le trésor d’Alfred et de la taupe est le quatrième plus gros trésor de monnaies romaines jamais trouvé en Suisse, environ 15 kilos de bronze ! Les monnaies, des Antoniens, non pas encore été toutes nettoyées, elles comportent au moins six empereurs successifs, la plus récente identifiée a été frappée en 294 sous Maximien.
Un autre trésor Suisse a, lui aussi, eu droit aux feux des projecteurs. Découvert le 11 décembre 2014, ce n’est qu’en décembre dernier que les archéologues en ont parlé… Toujours des bronzes romains, près de 5 000 à nouveau ! Mis au jour lors de la pose d’une canalisation près de l’église San Bernardo à Orselina. Le propriétaire ayant averti les autorités, la presse précise qu’il touchera une récompense, sans plus de précision. Les bronzes de ce deuxième trésor s’étalent du 1er au 3e siècle, la plus récente étant une monnaie de Gallien, frappée en 253.
Source : lexpress.fr & swissinfo.ch

Trouvaille 86.19

Bonjour. Après six mois sans prospection, je trouve une petite heure pour faire le bord d’un bois au-dessus de chez moi dans le nord des Yvelines. Je crois avoir eu de la chance, voilà une petite fibule de 4 cm et 10,40 g. Pourriez-vous m’en dire plus ? merci d’avance. Dominique 78
Très bonne conservation pour cette fibule de type Aucissa, l’arc en demi-cercle comprend une décoration surchargée de trois lignes en reliefs cannelés, de cinq paires de globules réparties équitablement sur les côtés de l’arc et d’un bouton terminal. Elle date du premier siècle après JC.

L’obole à l’oiseau des Sotiates

Les oboles à l’oiseau des Sotiates nous étaient inconnues et n’étaient pas répertoriées dans les ouvrages concernés. C’est dans les années 2000 que ces petites monnaies sont découvertes en Béarn, dans les Hautes-Pyrénées et le Gers, moins de dix oboles d’après l’Euroatlas.

Ces divisions des drachmes du sud de la Gaule n’ont attiré que très peu l’attention des chercheurs, certainement à cause de la quantité limitée d’exemplaires. Dans cette note, nous souhaitons revenir sur ce type d’obole dit « à l’oiseau ».
Depuis l’Antiquité, les hommes sont fascinés par leur vol. Les oiseaux représentent la liberté, ils étaient investis de pouvoirs magiques et mystiques.
Les peuples ibériques venus occuper le piémont pyrénéen, ont-ils trouvé la paix et la liberté en Gaule ? Est-ce le message qu’ils nous ont laissé en frappant ces petites monnaies ?
Hormis celles de Marseille, les divisionnaires des drachmes des peuples du sud de la Gaule sont rares, voire très rares pour certaines, connues à quelques exemplaires. Qu’elles soient avec une tête, à la croix, au cheval, au sanglier, au loup, au daim, à l’hippocampe et à l’oiseau, on ne les retrouve pas dans les trésors et les dépôts répertoriés. Ont-elles été frappées uniquement pour des offrandes, ou des numéraires afin de faciliter certains paiements ? Le peu de monnaies retrouvées nous laisse dans le doute quant à leur utilité.
Ces oboles à l’oiseau sont à rapprocher des premières drachmes au cheval et à l’oiseau publiées en 2000 par L. Villaronga, et Richard JC en 2002 sans donner le lieu de découverte.
En Béarn, les mêmes exemplaires ont été découverts (Callegarin 2009) et confirment la présence de l’oiseau sur le cheval, l’oiseau de la drachme et de l’obole sont de même style.


Pendant très longtemps, les numismates voyaient au dessus du cheval une aile stylisée comme si ce revers avait été copié du pégase de la drachme d’Emporia.
Il est plausible que ces monnaies aient été influencées par les imitations du statère à l’oiseau conducteur de Philippe II de Macédoine (Callegarin 2011). …
La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 86