MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Articles taggés ‘archéologie’

Edito 126

La défense de notre loisir, qui est une priorité absolue pour nous, est vue par Monsieur-tout-le-monde comme quelque chose de totalement insignifiant face aux informations alarmistes effrayantes des médias mainstream (Ukraine, réchauffement climatique, prix de l’énergie, etc. etc.) La surenchère étant de mise pour effrayer la population et en faire des moutons dociles, il est inconcevable pour eux de parler de cette loi de la culture qui fait disparaitre des éléments important de notre patrimoine en regard du peu d’intérêt que cela comporte au vu des autres infos actuelles. Ainsi donc nos voleurs patentés peuvent continuer en toutes quiétudes à faire disparaitre les monnaies des collections publiques et continuer à fouiller sans contrôle extérieur. Quel intérêt peut-on apporter à notre histoire commune  à déclarer un aureus trouvé en cours de fouille sur un site gallo-romain reconnu ? D’ailleurs la monnaie est le parent pauvre des artefacts trouvés en cours de fouille, son intérêt pour l’histoire locale est quasi nul, je me suis toujours demandé pourquoi les rapports de fouilles officielles des années 70 et 80 que je lisais régulièrement étaient, déjà à l’époque, si pauvre en monnaies trouvées, alors que vingt ans après, on en ramassait encore en pagaille avec les détecteurs, oui je me le demande encore….

Lisez l’affaire Bigot dans les brèves et le texte pour la défense de notre loisir  page 29

Bonne lecture Gilles Cavaillé

DETECTORS FIND

Ou, en bon français « trouvé par un détecteur de métaux ». La maison de vente aux enchères « Noomans Myfair », Angleterre, organise régulièrement des ventes de bijoux dans lesquelles apparaissent très souvent des bijoux découverts par des prospecteurs anglais ! Ces bijoux portent toujours la mention « Detectorist find » en très gros caractères sur l’annonce, ainsi que le numéro sous lequel ils ont été déclarés et enregistrés au P.A.S, le « Portable Antiquities Scheme » qui recense toutes découvertes réalisées par les prospecteurs anglais et susceptibles d’intéresser les services archéologiques. Un système bien rodé, qui ne laisse rien passer (contrairement à la France, où il n’y a plus rien de déclarer…) Les prochaines ventes Noomans présentaient quatre bagues en or, découvertes par quatre prospecteurs différents. Une bague dite à iconographie, représentant un Christ en croix, avec traces d’émail noir, datée de 1470- 1480, pesant 3,5 grammes et estimée 5/ 6 000 euros ! Cette bague fut trouvée en 2020 avec un lot de 16 monnaies en argent toutes frappées entre 1473 et 1477, d’où la datation « aussi précise » de la bague… La bague suivante, est une « posy ring » d’époque médiévale entre 1400 et 1500. Les « posy ring » étaient un peu des bagues à secrets, l’inscription à l’intérieur de l’anneau étant très souvent dû à un amant ou une maîtresse… Celle-ci, pesant 1,8 gramme avec traces d’émail noir et blanc, est estimée à 4/ 5 000 euros ! Suivie d’une autre chevalière à iconographie, sans émail, ou il n’en reste plus aucune trace, pesant 3,1 grammes datée de la fin du 16e, elle aussi estimée entre 5/ 6 000 euros ! Et une dernière bague portant des pierres, quatre améthystes. Il en manque une, ce qui malheureusement fait chuter sa valeur, datée du 16e, pesant 6,6 grammes et estimée 3/ 4 000 euros. À noter, que les bagues trouvées au détecteur atteignent toujours des meilleurs prix que des bagues identiques « de collection » mais sans histoire particulière, sans aucun doute l’effet « trésor » et la mention : Detectorist find !

Source : noonans.co.uk

Les ventes « Jewellery, Watches and Objects of Vertu »

Pieces Rarissimes

Lorsque je reçois cette photo de pièces d’avion, je suis très surpris et même dubitatif. En effet, elles me sont présentées comme celles d’un Messerschmitt 262, et elles auraient été trouvées en France. Or les Me262 s’étant écrasés en France sont rarissimes. Le propriétaire de ces pièces est contacté et il m’explique qu’il les a échangées quelques mois plus tôt à un collectionneur normand.Je suis perplexe, mais une enquête poussée va montrer que ces pièces sont authentiques.

Le Messerschmitt 262,un_oiseau rare

Le Messerschmitt 262 était un jet allemand qui eut une carrière opérationnelle à la fin de la

guerre (à partir d’août 1944). C’était un chasseur bimoteur équipé de turbines Jumo004B. Doté de performances exceptionnelles, il fut dit qu’il aurait pu renverser le cours de la guerre s’il avait été produit plus tôt et mieux utilisé. Il fut construit à 1400 exemplaires, ce qui est peu pour un chasseur de la seconde guerre mondiale (à titre de comparaison, le Messerschmitt 109 fut fabriqué plus de 30 000 exemplaires) et seuls quelques centaines de Me262 furent opérationnels. Lorsque l’Allemagne capitula le 8 mai 1945, les vainqueurs se précipitèrent sur tous les matériels allemands sophistiqués (et les ingénieurs correspondants !) pour s’en approprier les technologies de pointe. C’est ainsi qu’un certain nombre d’avions allemands furent convoyés à Cherbourg pour être chargés sur un porte avions et envoyés aux Etats-Unis. Cette escadrille était baptisée « Watson’s Whizzers », du nom de son« patron », le Colonel Watson.

Notre avion_: «_Happy_Hunter_II_»

Le Me262 « Happy Hunter II » était un avion quasiment unique : il était équipé d’un canon de 50 mm. Deux exemplaires seulement de Me262 furent ainsi modifiés. Happy Hunter II portait le numéro de série (« Werknummer ») 170083. Initialement baptisé « Wilma Jeanne » (1), il fut rebaptisé « Happy Hunter II » (2). Le 30 juin 1945, il fut convoyé vers Cherbourg par un pilote allemand, Ludwig Hofmann (3). Aux environs d’Evreux (carte), l’une des turbines prit feu, les commandes de vol se dérèglèrent et le pilote sauta in extremis en parachute. Il survécut, contusionné, et l’avion explosa dans un champ. Rapidement, l’armée américaine évacua les débris de l’appareil, nettoyant particulièrement bien la zone, l’appareil ayant une vraie valeur stratégique…

Coup de Bol

C’est vraiment, le cas de le dire, une découverte qualifiée de spectaculaire, réalisée par des archéologues à Nimègue, Pays-Bas. Lors d’une fouille des tombes sur un site romain, un superbe bol en verre bleu a été découvert, spectaculaire, car ce bol qui a environ 1 800 ans est comme neuf, pas une fissure, pas un seul éclat !
Les spécialistes pensent que ce bol provient de la ville romaine de Vetera en Germanie, l’actuelle Xanten allemande située à quelques kilomètres de Nimègue. Ce type de bol en verre était obtenu par moulage, les rayures étaient dessinées alors que le verre n’était pas totalement figé, quant à la couleur bleue, elle est le résultat d’un mélange d’oxyde métallique avec le verre en fusion. Plusieurs tombes ont ainsi livré de la vaisselle et des bijoux, les fouilles se poursuivent…


Source : artmajeur.com

Les Vikings à Paris !

Les archéologues polonais viennent de faire une découverte assez surprenante, un trésor de monnaies carolingiennes découvert dans la région des lacs de Mazurie, situé dans le nord-est de la Pologne, les lacs de Mazurie sont constitués de plus de 2 000 lacs. Le trésor, composé de 118 monnaies d’argent, principalement des deniers à l’effigie de Louis le Pieux (778-840), le fils et héritier de Charlemagne et d’une « unique » obole de Charles II le Chauve (823-877).
Bien que la découverte soit accréditée aux archéologues, on sait que les premières monnaies ont été découvertes par un prospecteur à l’aide d’un détecteur de métaux ! Les rares journalistes qui en parlent le présentent comme un prospecteur accrédité…
Le trésor a été découvert dans un endroit désert, hors de tout contexte archéologique, seul un détail sort de l’ordinaire, la proximité de deux affluents de la Vistule et la présence du site viking de Truso, à environ soixante kilomètres au nord du trésor, en passant par le fleuve. Ce contexte particulier et la présence de l’obole fait penser aux archéologues polonais que ce trésor serait une partie de la rançon extorquée à Charles II le Chauve, par les Vikings pour épargner Paris en l’an 845 !
Ça reste une hypothèse, mais c’est le seul trésor viking découvert dans la région qui ne se compose que de monnaies franques, tous les autres dépôts comportent au moins des dirhams et bien souvent d’autres monnaies et surtout les dates des monnaies « collent » avec le siège de Paris en 845, un seul détail cloche, il n’y a que 118 monnaies !
C’est bien faible comme rançon pour épargner Paris, donc si les monnaies proviennent bien de la rançon, ça ne peut être qu’une fraction du trésor, la part d’un chef ou d’un guerrier ; en conclusion, il y a de fortes chances pour que d’autres trésors du même genre attendent d’heureux inventeurs dans la région des lacs de Mazurie…


Source : lefigaro.fr

Coup de bol

Belle découverte pour des archéologues autrichiens, sur le tracé d’une nouvelle ligne de chemin de fer, ils sont tombés sur une nécropole de l’âge de Bronze. Des centaines d’artéfacts en bronze, couteaux, épées, céramiques et un rarissime bol en or ! Le bol/assiette fait 20 centimètres de diamètre pour environ 5 de hauteur, on y trouve un motif dit « solaire » à sa base. Sur le pourtour du bol, des motifs assez caractéristiques de cette époque sont présents, des lignes de cercles et autres motifs géométriques, une découverte qualifiée de rarissime, puisqu’il n’y a qu’une trentaine de bols similaires dans toutes les collections européennes !


Source : connaissancedesarts.com

Le British-Museum dans les étoiles

Le célèbre musée anglais, certainement le plus beau du monde pour la partie archéologie, va en 2022 exposer deux des plus incroyables artéfacts de l’âge du bronze découverts en Europe et représentant des cartes astrales, les cartes des étoiles ! Tous les deux sont datés de 3 000 à 3 600 avant notre ère, des cartes en bronze et en or !
Les deux artéfacts ont été découverts aux détecteurs de métaux par des prospecteurs ou chasseurs de trésor amateurs et leurs histoires respectives résument assez bien, la différence de traitement d’un pays à un autre, entre les prospecteurs inventeurs de trésor…
L’un en Allemagne, le disque de Nebra découvert en 1999 et l’autre en Angleterre, en 2018 le pendentif solaire du Shropshire !
L’inventeur allemand du disque de Nebra savait qu’il avait fait une incroyable découverte, il savait aussi qu’en la déclarant il s’exposait à des poursuites judiciaires, il bascula donc du côté obscur et vendit son artéfact à un collectionneur privé pour 31 000 Deutch-Mark ! Le disque de Nebra changea de main à plusieurs reprises, atteignant la somme d’un million DM ! En 2002, les services allemands étaient au courant de son existence et réussirent à remettre la main dessus, un vrai coup de chance ! En remontant la filière des nombreux intermédiaires, ils retrouvèrent l’inventeur qui, en échange d’une modeste peine de 10 mois de prison, les conduisit au lieu de la découverte…
L’inventeur anglais lui a simplement déclaré sa découverte, les archéologues ont fouillé aussitôt le site. Et le British Museum a acheté l’artéfact pour 250 000 livres sterlings ! Une somme partagée à parts égales avec le propriétaire du terrain.
La conclusion s’impose d’elle-même, les Allemands ont beaucoup de chance de pouvoir prêter le disque de Nebra au musée anglais, il s’en est fallu de peu, pour qu’il disparaisse dans des collections privées, lui et son « histoire » ! Le système anglais, même s’il est plus couteux, est sans aucun doute le plus sûr pour que tous les artéfacts de cette valeur « autant marchande qu’historique » finissent là où est leur place, dans un musée…


Sources : inews.co.uk & wikipedia.org/wiki/Nebra

« Rixes archéologiques sous‑marines »

Lu avec intérêt l’article du Canard enchainé du 28 juillet 2021 par Odile Benyahia-Kouider. Son titre évoque à lui seul le petit monde mesquin de l’administration archéologique : bataille à coups de palme pour l’or du Rhône. 

Luc Long est un archéologue sous-marin, il est à l’origine de la découverte du buste en marbre de Jules César relatée dans nos pages en 2007.
En octobre 2018 un des plongeurs de son équipe découvre une épave romaine lors d’un travail de cartographie du fond du Rhône du côté d’Arles. L’épave est baptisée « Arles-Rhône 24 » et livre des lingots de cuivre, d’argent et un médaillon d’or à l’effigie de Constantin puis plus tard des pièces d’or et d’argent.
L’emplacement est tenu secret, la saison de plongée s’achève et Luc Long dépose un dossier pour des fouilles futures l’année suivante. Mais voilà, cette trouvaille excite les convoitises, non pas des pilleurs mais des différents corps d’archéologues, chacun voulant tirer à soi la couverture.
Le 7 février 2019 Delestre, encore lui, préside la commission territoriale qui permet la suite des fouilles. L’enthousiasme est dans les cœurs mais ce n’est que de façade ! Trois plongeurs sont missionnés avec un budget de 87 000 € mais Delestre ne signant pas l’autorisation, les crédits se font attendre et la crue du fleuve reprend, coupant net toute fouille pour l’année 2019.
L’année suivante, la directrice régionale adjointe des affaires Paca annonce à Luc Long qu’un plongeur issu de la cellule nationale va récupérer le matériel sur le site. Luc Long se fend d’un commentaire : « on veut nous empêcher de poursuivre nos recherches pour éviter de nous attribuer cette découverte majeure. »

La suite dans Monnaies & Détections n° 120

Langues d’or !

Si certains ont la langue bien pendue, ceux-là ont des langues en or ! Des archéologues qui fouillent dans le temple de Taposiris Magna, à l’ouest d’Alexandrie en Égypte, ont découvert plusieurs momies, dont deux ont la particularité d’avoir une amulette en forme de langue, placée dans la bouche et en or ! Une « décoration » assez rare, visiblement, et qui n’a pas vraiment trouvé d’explication, peut-être pour pouvoir parler dans l’au-delà… Le site de fouilles est supposé contenir une prestigieuse dépouille, celle de la reine Cléopâtre ! Les archéologues ne sont pas tous d’accord sur son emplacement et ils cherchent toujours…


Source : bbc.com/Afrique

Déesse de l’âge du Bronze

Magnifique découverte réalisée par des archéologues turcs, sur le site archéologique de Kültepe. Alors que les archéologues avaient déjà trouvé plusieurs statuettes représentant uniquement des femmes, aucune idole d’homme, ils ont trouvé une statuette de 44 centimètres de haut ! C’est la plus grande statuette de cette époque découverte en Turquie, elle a environ 4 200 ans ! Elle figure une femme assise sur un trône, malheureusement cassée en deux. Les fouilles se poursuivent…


Source : thehistoryblog.com