La France a remporté 10 médailles d’or aux jeux olympiques de Tokyo. Une médaille d’or pèse 556 grammes, mais ne contient que 6 grammes d’or ! Le reste étant de l’argent… Le coût de fabrication d’une médaille d’or serait d’environ 660 euros. Les médailles d’argent, elles, sont bien en argent, et ont un coût de 360 euros, quant aux médailles de bronze, elles sont principalement en cuivre… Prix de revient 3,5 euros ! Toutes les médailles étaient déjà gravées en 2020, elles portent donc la date 2020 pour des jeux ayant eu lieu en 2021… Encore plus disparates, les primes offertes aux athlètes dans l’espace Schengen : 65 000 euros pour un médaillé d’or Français, 18 500 euros pour un Allemand et 179 000 euros pour un Italien ! Ce sont trois pays ayant obtenu, chacun, 10 médailles d’or, c’est donc l’Allemagne qui a fait la meilleure affaire…
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Amis(es) lecteurs de Monnaies & Détections, s’il est une passion dévorante et passionnante, c’est bien la détection de métaux de loisir. Arpenter bois et champs me procure un sentiment de paix intérieure, une sensation de liberté ainsi qu’un apaisement total, une sorte de zénitude dont j’ai besoin pour me ressourcer. Mais cette passion n’est plus seule désormais, et vous allez comprendre pourquoi.
Voilà dix ans que je pratique la détection, et en dix années on en voit passer des monnaies, des artefacts tous plus beaux les uns que les autres, mais aussi moult morceaux de plomb, d’alu, de ferrailles en tous genres semés au gré de toutes les circulations humaines.
Mais il est un objet, que dis-je, L’OBJET, la petite chose que tous ont trouvée, insignifiante pour certains, étrangère pour d’autres, mais tellement passionnante à mes yeux, je veux parler de la médaille religieuse, la toute petite médaille perdue seule, semée au hasard des ans ou laissée intentionnellement en un endroit secret.
Pour l’anecdote, cette passion a débuté pour moi très bizarrement en Touraine un jour de passage sur les hauts de Loche. Perdue dans les champs au pied d’un énorme chêne, elle était là, m’attendant, cachée entre les racines de cet arbre magnifique et si majestueux. J’ai su longtemps après qu’il s’agissait d’une médaille des capucins. (photo 1)
Cette médaille a révélé en moi une passion qui ne m’a plus jamais quitté. D’années en années, de médailles trouvées en médailles données et/ou ramenées de pays étrangers, souvenirs de vacances ou autres, cette passion grandit car ces belles demoiselles avaient pour moi une âme, une histoire, il fallait donc la révéler. Et donc de fil en aiguille, j’en ai eu 10, puis 20, et un jour 100 que je rangeais dans des boites avec le doux espoir que « un jour je saurais ». (photo 2)
Cette année pour les vacances de juillet, direction : Le Cantal. La voiture est chargée et bien sûr, le XP dans sa valise est de la partie ! A peine arrivé sur le site des vacances, à une trentaine de kilomètres d’Aurillac, que déjà, mes yeux de détectoriste ont repéré quelques bois et champs aux alentours. Allons voir ce que le Cantal nous réserve comme surprise…
Je gare ma voiture au bord d’une route peu fréquentée et bordée de bois de chaque côté. Le Déus et ses accessoires sont chargés et prêts à commencer leur service. Je pénètre dans ce bois où un tapis de feuilles mortes recouvre le sol sur plusieurs centimètres. Les châtaigniers côtoient aisément les frênes et les tilleuls. Je commence un léger balayage. Difficile de rester discret dans ce lieu avec un craquement incessant à chacun de mes pas. Un premier son résonne dans mon casque. Je m’inquiète rapidement car une motte de terre semble avoir été retournée. Ma première pensée sera la bonne. Une canette de Fanta, à peine dissimulée sous les feuilles, est mise à nue. Un détectoriste est passé par ici avant moi… sans prendre la peine de reboucher ses trous et de s’encombrer des déchets. Si quelqu’un est passé avant moi, je vais devoir redoubler d’efforts pour scruter les coins les plus reculés du bois. Le silence est de mise. Pas un son dans mon casque. Juste un reste de douille au bout d’une demi-heure… Pourtant, je rôde autour des arbres, balade mon disque sous les buissons de houx, frôle les racines des arbres morts, longe les murets en pierre de lauzes et explore les fossés encore visibles. Rien. Pas un son. Seulement au loin le bruit des cloches des vaches de Salers. Soit la personne qui est venue avant moi a tout débarrassé, soit, et je pense plus à cette deuxième hypothèse, peu de personnes sont venues s’aventurer jusqu’ici. Cependant, je ne désespère pas malgré les attaques des fourmis volantes et autres petits taons qui tentent de coloniser le moindre espace de chair mise à nue.
J’ai traversé sur toute la longueur le bois et j’arrive désormais au pied d’un petit ruisseau au débit peu prononcé. Le coin aurait pu être digne d’une carte postale si la présence d’un vieux pneu et d’une vieille marmite rouillée ne polluaient pas ce site. Voici déjà plus d’une heure que je me balade avec mon Déus qui reste bien silencieux. Je décide donc de rebrousser chemin et remonter vers la voiture. Je passe au pied d’un houx quand mon casque s’affole enfin. Alléluia ! Un son ! Je m’empresse d’écarter les feuilles mortes avec mes pieds et j’enfonce ma pelle dans ce sol sec. Je passe mon disque au-dessus de la motte retirée et le son à nouveau résonne dans mon casque. Je termine l’opération à la main. Une grosse rondelle grise et encrassée se retrouve prisonnière entre mes doigts. Après un léger frottement avec mon pouce, je constate qu’il s’agit d’un alliage pauvre et boursouflé par les années passées sous terre. Ce n’est pas une monnaie, mais je reconnais presque immédiatement la barbichette de Napoléon III. Derrière son profil usé, se cache un profil féminin. Au revers, les années et l’acidité du sol ont eu raison des écritures. Je range cette « médaille¹ » dans une pochette et la glisse dans mon pantalon. Aucun autre son ne se fera entendre jusqu’à la voiture.
De l’autre côté de la route se trouve un autre bois. Je m’y aventure en espérant que les trouvailles seront cette fois, un peu plus abondantes. Je retrouve la même configuration : murets, fossés et arbres identiques. En passant au fond d’un léger fossé, mon disque réagit. Un bel indice stable s’affiche sur le cadran de ma télécommande. Une pelletée plus tard et une pièce de 10 francs Génie de la Bastille de 1991 est mise au jour. Par réflexe, je repasse mon disque au-dessus du trou et un son similaire se fait entendre. Je sortirai la même monnaie, mais de 1988 celle-ci. Enfin ! Mes premières monnaies dans le Cantal. Pas terrible mais cela reste un bon début. Je continue dans ma lancée et m’aventure encore un peu plus profond dans cette végétation. Pas de nouveau son, juste un morceau d’aluminium par ci par là. L’heure avançant rapidement en détection, je décide de rebrousser chemin. A quelques mètres de mon véhicule, dans un semblant ancien chemin masqué par la végétation, un bon son résonne dans mon casque. La télécommande affiche un indice de 84. Je creuse et retire une belle motte de terre. Le son est encore au fond du trou. Je retire mon propointer de son étui, l’allume et le promène dans la cavité. Le son continu me confirme la proximité imminente d’une trouvaille. J’élargis précautionneusement le trou et renverse une nouvelle motte sur le sol. L’impact en fait éclater la terre qui libère un gros module encrassé. Je la saisis et au vu de son diamètre et poids, je pense directement à un 2 sols. Effectivement, en grattant légèrement, le portrait du roi décapité apparait timidement ainsi que l’année 1792 en-dessous. Ainsi se termine ma première sortie sur les terres du Cantal.
*1 Médaille de première classe décernée à Mathieu Edouard Granger lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1855 (diamètre 38 mm).
… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 96
(le Coin du Disque du Déus)
La colline était couverte de buis, de chênes et de châtaigniers. Les arbres avaient réussi à pousser dans le substrat rocheux qu’on devinait sous la couche d’humus. On voyait les racines sortir de la moindre fente entre les blocs de pierre. Le sous bois paraissait propre, à part quelques églantiers et des groupes de houx fragon. Mais pour y pénétrer Axel dut traverser une haie d’aubépines, de prunelliers et de ronces, qui poussaient sur toute la bordure, entre la forêt et le chemin. Sa vieille veste militaire et son sac à dos furent très vite pleins d’épines. Et il dut décrocher plusieurs fois son bonnet resté pris dans les branches. Quand il rentra enfin sous les grands arbres, il passa un long moment à se débarrasser des feuilles mortes, des épines et des débris de bois secs dont il était couvert. Il en avait même dans ses chaussures. Mais beaucoup étaient rentrés dans le dos par l’ouverture du col dans la nuque, et frottaient sur la peau. Il fut obligé de se déshabiller malgré le froid pour les faire tomber. Il nettoya aussi le sac à dos, sortit le piochon puis le Déus et le monta.
Avant d’allumer la télécommande et le casque, il marcha un bon moment entre les arbres, tout en restant à proximité de l’orée d’aubépines parallèle au chemin. Il voulait découvrir un peu l’endroit. C’était la première fois qu’il y venait. Le terrain était moyennement pentu, la terre était noire, avec de larges plaques de mousse épaisse et du lierre qui courrait partout. Encore une colline qui avait été cultivée pendant des siècles : il restait les replats étroits des longues terrasses, entre les murs de soutènements faits de roches sans liant mais soigneusement agencés. Par endroits, les racines des arbres, les intempéries et surtout l’abandon, avaient fait verser des pans de murs dans la pente, et les ronces, les églantiers et le lierre recouvraient les tas de pierres écroulées. Axel se félicita d’être venu ce jeudi 19 mars, malgré le froid et le mauvais temps annoncé, car aucune feuille n’était encore sortie, et l’herbe n’avait pas encore poussé : la moindre parcelle de terrain pouvait être prospectée facilement. On voyait très bien partout, même sous les pieds de ronces. Il y avait seulement des touffes de perce-neige dont la fleur était déjà fanée, et de magnifiques pieds d’anémones hépatiques, bleues ou blanches, en pleine floraison. Et de timides violettes naines entre deux roches. Satisfait de sa prise de contact, Axel alluma sa machine et commença à prospecter. Il resta sur la terrasse du haut, par laquelle il était arrivé. Elle était très large, car elle épousait le plateau sommital de la colline. Il fit un premier passage en se tenant au bord de la haie. Il eut quelques sons de ferreux, puis rapidement, des douilles de chasse, et coup sur coup, deux cartouches de carabine, marquées W-W SUPER 300 WIN MAG… Il se dit qu’il avait bien fait de venir un jeudi, jour de fermeture de la chasse, car ce calibre ne plaisantait pas !
Il trouva également quatre pièces modernes : 25 centimes troués à la date illisible, 20 francs 1950, 2 francs 1943 et 10 francs 1964, beaucoup de papiers d’alu, et quelques boites de conserves rouillées. Au bout de plusieurs centaines de mètres, il arriva au bout de la terrasse : à cet endroit, la pente de la colline devenait un vrai ravin, côté nord, et l’espace qui avait été cultivé s’arrêtait là. Tout un fouillis de ronces, d’épineux, de genêts, de sureaux, couvraient ce côté. Axel repartit dans l’autre sens. Il décida de se placer cette fois vers le milieu de la terrasse. Il y avait encore moins de végétation que sur le bord, les arbres étaient plus hauts, plus grands, surtout les buis. Quelques ferreux (dans le doute, Axel creusa sur deux clous de chaussures) mais plus de cartouches. Un fer à bœuf, puis une fourche à fumier à laquelle il ne restait qu’une dent… La suite dans Monnaies & Détections n° 84