MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour août, 2013

Trouvaille 71.15

Très jolie plaque boucle mérovingienne trouvée par Philippe dans les Landes. Les trois éléments sont complets : plaque, boucle et ardillons et proviennent du même ensemble. La plaque a une forme générale triangulaire mais ses bords sont découpés symétriquement au plus grand axe de l’ensemble. Le champ central saillant, creux à l’envers, n’est pas décoré. On aperçoit des lignes géométriques sur l’entour du champ en relief. La boucle est décorée d’une série de stries parallèles et possède un large ardillon scutiforme épais à décor rubané.

Trésors des sables

Mi-mars 2013, sur une plage de Basse-Normandie… il fait froid et quelques flocons de neige me signalent que nous sommes toujours en hiver !

Le froid ne m’a pas arrêté, pour être franc lorsqu’il y a de belles marées, il n’y a pas grand-chose qui m’arrête. Je prospecte les plages été comme hiver, l’hiver restant la meilleure période pour plusieurs raisons. D’une part, il y a moins de monde sur les plages et on est donc plus tranquille et surtout les coups de mer, en hiver, sont plus forts et donc plus propices à découvrir ou faire remonter de belles choses…

Et ici au moins, on ne pourra pas nous accuser de bouleverser la stratigraphie, il n’y en a pas !

La mer emporte au large les objets perdus dans le sable, monnaies, bijoux et autres et les déplace quelques fois sur plusieurs kilomètres. Les objets lourds tombent dans des placers (des trous) et s’y accumulent, comme l’or natif, au fil du temps et l’on peut tomber sur un placer regorgeant d’objets accumulés par les années, les décennies, voire les siècles…

Au contraire de très forts coups de mer, plus rares, peuvent les déloger et remonter le tout sur les hauts de plage. Si vous avez la chance un jour de rencontrer un prospecteur de plage qui exerçait déjà à l’époque du grand ouragan de 1987, demandez-lui ce que l’on pouvait trouver après le passage de l’ouragan qui balaya la côte Atlantique. Arrachant le sable de certaines plages jusqu’à la glaise ou la roche, les découvertes qui s’en suivirent furent hors du commun !

C’est donc avec des rêves plein la tête que j’attaque le haut de cette petite plage, bien vite ramené sur terre par l’épaisseur de vase qui s’y trouve ! Tant pis, je suis là, je continue… heureusement, ma gamate…

Lisez la suite dans Monnaies & Détections n° 71

L’armoire de la grand-mère

Un lecteur, que dis-je, un auteur habituel de Monnaies & Détections, nous fait part de cette anecdote survenue fin juin de cette année. Une de ses amies achète sur Le bon coin une armoire à un particulier qui vend les meubles de son parent décédé. Elle lui demande de lui prêter main forte pour la transporter jusqu’à son domicile. Celui-ci démonte donc les étagères pour alléger l’armoire et découvre une enveloppe pleine de billets de 100 F sous le fond de l’armoire ! Les billets ne sont plus échangeables mais qu’importe ! L’histoire est plaisante et la probabilité que cela arrive à un auteur d’une revue de chercheur de trésor est faible et nous permet d’imaginer le nombre important d’histoires identiques chaque mois !

Faites-nous part de votre vécu dans le même sens, et la meilleure histoire retenue sera publiée dans un prochain numéro de la revue.

Trouvaille 71.13

Magnifique clé en bronze trouvée par Nathalie à Melun ! Clé datant du XIVe au XVe siècle : clé à tige de section ronde avec décor de lignes gravées. Paneton complexe comprenant dix dents de longueurs identiques, transversales et symétriques. Très jolie tête d’inspiration gothique ajourée. Belle trouvaille !

trouvaille 73.26.bis

Pierre, dans l’Ille-et-Vilaine, nous envoie sa trouvaille peu courante, trouvée dans un champ : une plaque de cuivre rouge gravée en relief et à l’envers (comme pour une imprimerie offset), avec l’inscription très calligraphiée : « Ludovic de Fournas, sous-directeur des Bains Pompadour. » Les personnes intéressées par la généalogie pourraient éventuellement faire une recherche sur ce personnage. Nous ne sommes pas sûrs de l’orthographe : Fournas (ou Pournas ?) et des Bains ou soins ?. Le troisième élément est le couvercle d’une petite boîte quelconque ou de cigarettes ? XIXe-XXe siècle.

C’est en Corrèze. Un officier de haras qui se marie avec Alice de Linier (fille du colonel tué à Sedan) à Lissac (Corrèze) est peut être le bon. Il se trouve que cet officier était sous-directeur du haras ! « Marie Louise Alice de Liniers, née à Saumur (Maine et Loire) le 24 novembre 1868, mariée à Marie-Joseph Ludovic de Fournas de Labrosse, sous-directeur des haras, le 17 juin 1889, d’où Georges, né le 27 août 1893 à Annecy (Haute-Savoie), décédé le 6 juin 1917 et Germaine mariée le 7 septembre 1920 à Toulouse
avec Hippolyte de Nauroy. M. de Fournas est décédé à Bram (Aude) le 6 mars 1926. » Dans « Annales de Lissac » du Docteur Raoul LAFFON (disponible en pdf) sur le site de la mairie de Lissac sur Couze.
En relisant la photo, et en jouant sur les lumières (passage en négatif), où au départ j’avais lu « de Fouinas », le « r » ressemble au même que dans « bains » mais à la relecture, c’est peut-être bien Haras avec un H stylisé et haras, oui c’est cela ! Cela me semble être bon, donc je continue : L’acte de mariage en ligne sur les archives départementales de Corrèze nous apprend qu’il est né à Bram (11) le 19/08/1861. Il demeure à Pompadour et est fils de feu Claude Evremond François Joseph de Fournas La Brosse, décédé à Montpellier (34) le 14/02/1874 et de Mathilde de Sévérac demeurant au Château de La Seignoure, commune de Bram (11) et qui est présente au mariage. Le père de l’épouse était Marie Jean Germain, lieutenant colonel au 3e Chasseur d’Afrique, décédé à Sedan le 01/09/1870 ; sa mère Blanche Aimée Félicitée de Laporte de Lissac demeure avec sa fille au Château Morissoles, commune de Lissac et est
présente au mariage. Un contrat de mariage a été passé devant Me Massénal, notaire à Brive le 17/06/18. Les témoins peuvent être parents. Quelle est sa taille ? Cela pourrait être une maquette en vue d’une
carte de visite ? Luc P.
Merci pour cette recherche généalogique qui ne manquera pas de toucher l’inventeur. La rédaction

Trouvaille 73.26

Pierre, dans l’Ille-et-Vilaine, nous envoie sa trouvaille peu courante, trouvée dans un champ : une plaque de Rolls Royce avec le sigle de la marque et l’inscription « propriétaire » en lettres rouges bien visibles. Peut-être un porte-clés pour frimer en terrasse de café l’été, en le posant nonchalamment sur la table près des deux jolies voisines ?

Trouvaille 73.25.bis

Trouvaille de Laurent à Saint-Quirc :

On passe ensuite à une petite applique d’un écu contenant un animal rampant à gauche, écu logé dans un quadrilobe de style XVe siècle. À sa droite, une petite contre-plaque de boucle mérovingienne avec entrelacs en bronze. Enfin, ce dernier objet, de par son style décoratif, est de l’époque Renaissance ou début XVIe siècle. Le décor représente un couple figuré en bustes féminin et masculin, portant bonnet, se faisant face. Il manque probablement un anneau soudé à gauche (cassure limée et polie par usure ?) pour faire pendant à l’extrémité trouée à droite. Cet objet métallique, sans doute recouvert d’une couche de dorure à l’origine, devait être une passementerie de costume féminin, permettant de l’attacher à la taille par-dessus une robe. Un large ruban coloré, en cuir, ou une chaînette métallique dorée, devait descendre entre les jambes, par-dessus une longue robe, à partir du large anneau central du bas.

Trouvaille 73.25

Trouvaille de Laurent à Saint-Quirc :

De gauche à droite : une monnaie de frappe très fruste rappelant l’ardit ou demi-sizain (1644-1652), 1648, Barcelone, A-R. Buste de Louis XIV, lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de trois quarts en avant. Cependant, la frappe semble complètement décalée, et il se peut que ce soit une double frappe. Valeur sentimentale tout au plus. R/ +BARCINO – CIVI * 1648. Écu losangé de Barcelone, sans réelle valeur.

Un aureus de Galba. Avers : IMP SER GALBA AVG : Tête nue de Galba à droite. Revers : S P Q R / OB C S (Senatus Populus Que Romanus / Ob Cives Servatos, « Le Sénat et le Peuple romain pour la sauvegarde des citoyens ») dans une couronne civique.

Profitons-en pour signaler que la couronne civique, ou Corona civica, est une guirlande de feuilles de chêne avec des glands, offerte au soldat romain qui, lors d’une bataille, avait sauvé la vie d’un camarade et tué son adversaire. Cette monnaie est trimétallique, c’est-à-dire qu’elle existe aussi en argent et en bronze. Bien entendu, cet exemplaire n’est pas réellement beau, mais cela n’enlève rien au plaisir de l’avoir trouvé ! On peut l’estimer à 600 €.

Trouvaille 73.24

Trouvé par Ludovic aux alentours de Marseille, voici une monnaie : un tétrabole d’Histiae d’Eubée. Avers : Anépigraphe. Tête de la nymphe Histiae à droite, coiffée d’une couronne de vigne. Au revers, la légende est en grec : ἸΣΤΙΑΙΕΩΝ. La nymphe Histiae est assise à droite sur la poupe d’une galère, tenant de la main droite la stylis. À l’exergue, une tête de trident à gauche. Monnaie en état TB++, estimée à 110 €.

Trouvaille 73.23

J’ai trouvé cet objet en bronze dans le département 41. Il mesure 7 cm et ne présente aucune trace de cassure. Sur le forum du Centre, on me confirme qu’il s’agirait d’un rasoir gallo-romain, et qu’une lame venait se coller à l’arrière de cet objet. Effectivement, il y a des traces comme si un objet avait été soudé. Auriez-vous une idée ? Frerewil

Oui, mais abandonnez l’idée d’un rasoir gallo-romain. Il s’agit d’un support de vase épais, en forme de pelte, orné d’un double fleuron au centre et d’un simple fleuron aux pointes. Très bel état de conservation, datation pour les deux premiers siècles de notre ère.