Bonjour, je vous envoie les photos de cette petite merveille de 4 grammes d’argent. Trouvée dans le Gers à Lombez. Si vous pouviez m’en dire plus. Cordialement, William.
Le Gers ou l’occident toulousain est riche en drachmes gauloises style languedocien, une tête à gauche non visible sur cette frappe et un revers à la croix avec croissants périphériques dans les quatre cantons avec un cercle pointé dans le second et un anneau au quatre. Le revers est très proche de la référence DCR-227. Mais l’absence de portrait ne lui confère qu’une faible valeur de collection d’une trentaine d’euros.
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Les oboles à l’oiseau des Sotiates nous étaient inconnues et n’étaient pas répertoriées dans les ouvrages concernés. C’est dans les années 2000 que ces petites monnaies sont découvertes en Béarn, dans les Hautes-Pyrénées et le Gers, moins de dix oboles d’après l’Euroatlas.
Ces divisions des drachmes du sud de la Gaule n’ont attiré que très peu l’attention des chercheurs, certainement à cause de la quantité limitée d’exemplaires. Dans cette note, nous souhaitons revenir sur ce type d’obole dit « à l’oiseau ».
Depuis l’Antiquité, les hommes sont fascinés par leur vol. Les oiseaux représentent la liberté, ils étaient investis de pouvoirs magiques et mystiques.
Les peuples ibériques venus occuper le piémont pyrénéen, ont-ils trouvé la paix et la liberté en Gaule ? Est-ce le message qu’ils nous ont laissé en frappant ces petites monnaies ?
Hormis celles de Marseille, les divisionnaires des drachmes des peuples du sud de la Gaule sont rares, voire très rares pour certaines, connues à quelques exemplaires. Qu’elles soient avec une tête, à la croix, au cheval, au sanglier, au loup, au daim, à l’hippocampe et à l’oiseau, on ne les retrouve pas dans les trésors et les dépôts répertoriés. Ont-elles été frappées uniquement pour des offrandes, ou des numéraires afin de faciliter certains paiements ? Le peu de monnaies retrouvées nous laisse dans le doute quant à leur utilité.
Ces oboles à l’oiseau sont à rapprocher des premières drachmes au cheval et à l’oiseau publiées en 2000 par L. Villaronga, et Richard JC en 2002 sans donner le lieu de découverte.
En Béarn, les mêmes exemplaires ont été découverts (Callegarin 2009) et confirment la présence de l’oiseau sur le cheval, l’oiseau de la drachme et de l’obole sont de même style.
Pendant très longtemps, les numismates voyaient au dessus du cheval une aile stylisée comme si ce revers avait été copié du pégase de la drachme d’Emporia.
Il est plausible que ces monnaies aient été influencées par les imitations du statère à l’oiseau conducteur de Philippe II de Macédoine (Callegarin 2011). …
La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 86
Christophe officie dans le Gers, il a trouvé cette très belle bague du haut moyen âge en or d’un poids de 5,67 g. Le chaton est une plaque en or avec inscription de sept lettres en relief. Nous n’avons pas pu la lire avec certitude, deux lettres ne sont pas lisibles : une espèce de D avec une queue se prolongeant à gauche ? Suivent I B (très lisibles) A – EI : on lit D I B A D E (I ?). Au centre une croix, la plaque d’or gravée est surmontée par un anneau d’or supportant un grenetis et un resserrement de son diamètre. Le tout est posé sur cinq colonnes présentant chacune une épaisseur à leur mi-hauteur. Bien évidemment l’anneau d’or de la bague pour recevoir le tout est aplati à son sommet d’un rond de même diamètre que le chaton. C’est une bague probablement du début de l’époque carolingienne. Il ne reste plus qu’à travailler à identifier l’orfèvre ou le propriétaire de la bague aux environs du Gers.
Christophe a aussi trouvé cette extrémité de manche décoré représentant un animal, chien ? Il est en bronze, fait trois centimètres et est d’époque antique.
Un petit ensemble de mobilier archéologique trouvé par Christophe dans le Gers : un passant en bronze pour voiture (comprenez bige ou autre charrette), un mignon petit dé de jeu en plomb, deux clés médiévales du XIII-XIVe siècle aux pannetons ouvragés et anneaux évidés décorés. Puis l’anneau d’une troisième clé de la même époque mais dont le reste a disparu probablement irrémédiablement, cassé par les travaux agricoles. Merci à Christophe pour son sauvetage de notre patrimoine commun.
Enfin en dernier lieu un ensemble de fils de bronze torsadés et réunis dans un passant aplati et décoré. A la sortie du passant les fils sont élégamment torsadés en arabesques et aplatis à l’extrémité pour donner plus de volume à cette dernière partie. L’origine décorative de ce dernier artefact ne fait aucun doute mais nous ne pouvons restituer son contexte d’origine.